1
étoiles s’étaient décrochées de leur poste dans l’
éternité
. « Éternité désaffectée, c’est bien dommage, dit-il en s’étirant ; le
2
aient décrochées de leur poste dans l’éternité. «
Éternité
désaffectée, c’est bien dommage, dit-il en s’étirant ; le printemps d
3
ffrance ou de secrètes anomalies ont un pouvoir d’
éternité
. » Il est juste, ce me semble, d’insister sur ce qui forme dans le ré
4
comme un éclat de rire de condamné à mort et à l’
éternité
. Le diable avait pris des avocats dont les plaidoyers, tissus des men
5
ore (Wordsworth) « les types et les symboles de l’
Éternité
». Du panthéisme d’un Shelley au mysticisme d’un Ruskin, c’est un can
6
ne serait-elle jamais qu’un écrasant symbole de l’
éternité
? — C’est aussi quelque chose qui devrait être surmonté, nous souffle
7
la condition humaine déchirée entre le Temps et l’
Éternité
. 1. Kierkegaard : « Conclusion peu scientifique à la Philosophie en
8
’ailleurs (puisque le christianisme affirme que l’
éternité
est dans l’instant : Aeternitas non est tempus sine fine, sed nunc st
9
: il y a une grande lenteur. C’est l’avenir ou l’
éternité
qui ouvre la bouche pour dire quelque chose, écoute, attends… Peut-êt
10
: il y a une grande lenteur. C’est l’avenir ou l’
éternité
qui ouvre la bouche pour dire quelque chose, écoute, attends… Peut-êt
11
e son pardon. Jours de nos vies, comptés de toute
éternité
, mais prolongés par l’acte de piété à la durée des siècles écoulés et
12
ceci, que le christianisme parle sans cesse de l’
Éternité
, pense continuellement à l’Éternel, — et que la chrétienté ensuite pa
13
non c’est la mort où nous sommes. Ce oui, c’est l’
éternité
, et ce non, c’est notre durée. Car notre durée n’est sans doute que n
14
e n’est sans doute que notre perpétuel refus de l’
éternité
. Dieu dit oui : l’homme comprend non, se découvrant soudain plongé da
15
éternel, dans le contact mortel du temps et de l’
éternité
; puisque tout cela, encore une fois, ne concerne que l’origine et la
16
nous délivre de cette angoisse en nous révélant l’
éternité
perdue de notre être. Mais par là même, elle nous charge d’une nouvel
17
braves chrétiens, comme si la religion, de toute
éternité
, n’était pas au contraire la façon la plus sage de supporter les maux
18
extrême et décisif dont la mort, comme un sceau d’
éternité
, attesta dans sa plénitude la primauté de l’acte spirituel : Kierkega
19
qu’il sait qu’il existe un « ailleurs », et que l’
éternité
vient à lui, il peut réellement et jusqu’au bout accepter de vivre hi
20
ne mesure humaine. Toute présence est un éclair d’
éternité
qui rompt le temps pour initier un temps nouveau. De cette rupture, l
21
tant que pure initiation : c’est le mystère de l’
éternité
, de cela qui échappe au temps, marque sa fin, et le recrée. De ce mys
22
dans notre temps, où nous sommes, tout entier. L’
éternité
pour nous n’existe pas en dehors de l’appel qu’elle nous adresse ici
23
que la personne est l’impensable incarnation de l’
éternité
dans le temps. La personne pure serait ainsi la coïncidence absolue e
24
moyen des dictatures, pas plus qu’on ne fait de l’
éternité
en accumulant siècles sur siècles. Le matérialisme bourgeois, repris
25
ceci : que le christianisme parle sans cesse de l’
Éternité
, pense continuellement à l’Éternel, — et que la chrétienté ensuite pa
26
l du terme. Car le Royaume est toujours proche. L’
Éternité
est toujours proche. Elle n’est pas seulement au terme des temps, ell
27
isme et marxisme, c’est que le chrétien croit à l’
éternité
instantanée, tandis que le marxiste croit à une sempiternité historiq
28
ens !) Oui, cette foi est « impensable », comme l’
éternité
pour le temps. Oui, c’est un « paradoxe étrange » qui veut que l’homm
29
moyen des dictatures, pas plus qu’on ne fait de l’
éternité
en accumulant siècles sur siècles. Le matérialisme bourgeois, repris
30
ceci : que le christianisme parle sans cesse de l’
Éternité
, pense continuellement à l’Éternel, — et que la chrétienté ensuite pa
31
l du terme. Car le Royaume est toujours proche. L’
Éternité
est toujours proche. Elle n’est pas seulement au terme des temps, ell
32
isme et marxisme, c’est que le chrétien croit à l’
éternité
instantanée, tandis que le marxiste croit à une sempiternité historiq
33
ré tout ces chiffres consolants. » Au salut par l’
éternité
, voici donc opposée une notion beaucoup plus scientifique et beaucoup
34
Christ et nous, il n’y a pas 19 siècles, mais une
éternité
; il n’y a pas une certaine quantité de temps et d’histoire, mais l’a
35
e, vocation et personne éternelle, prophétie de l’
éternité
qui vient à nous. 2. Il n’est d’action que prophétique Qu’est-c
36
uit le relatif. Il est ce contact impensable de l’
éternité
avec notre durée, et l’on n’en peut n’en dire sinon qu’il s’est produ
37
t temporis successio sine fine, sed nunc stans. L’
éternité
a marché sur la terre : ainsi le Christ est le chemin. Mais nous avon
38
stoire de Dieu dans le temps, cette histoire de l’
éternité
! « Il suffit d’un courage purement humain pour renoncer le temps afi
39
nt humain pour renoncer le temps afin de gagner l’
éternité
: car je la gagne et ne puis plus de toute éternité la renoncer ; et
40
ernité : car je la gagne et ne puis plus de toute
éternité
la renoncer ; et c’est le paradoxe ; mais il faut un courage paradoxa
41
e la vérité. Du point de vue du sérieux humain, l’
éternité
doit apparaître comme une espèce d’ironie cruelle ; mais du point de
42
pèce d’ironie cruelle ; mais du point de vue de l’
éternité
, le sérieux humain apparaît affecté d’un humour désespéré. La dialect
43
efaire le monde — tel que Dieu l’a connu de toute
éternité
! 40. En effet, la citation du Cratyle qu’il donne dans l’Art poéti
44
i faut, c’est une théologie qui légitime devant l’
éternité
l’ordre établi. Une métaphysique de la sécurité. En somme, il s’agit
45
du nombre, trahissant dans ce temps, mais pour l’
éternité
, leur vocation, leur charisme, leur lieu, et la destination octroyée
46
la condition humaine déchirée entre le temps et l’
éternité
. Enchaînement des valeurs Partant d’une analyse impatiente de l
47
e. Notre vie s’anéantirait dans ce contact avec l’
éternité
, et notre acte serait comme un suicide, si nous osions agir, une seul
48
il n’est pas non plus celui qui se souvient d’une
éternité
raisonnable, d’un modèle qu’il pourrait imiter. L’homme, en tant qu’h
49
dans l’instant créateur, dans ce contact entre l’
éternité
et le temps, qui est le mystère même. Cela n’entraîne pas qu’on ne pu
50
r à la création issue de l’acte comme une forme d’
éternité
. Partout ailleurs, les résistances sont étroitement mêlées à toutes l
51
i faut, c’est une théologie qui légitime devant l’
éternité
l’ordre établi. Une métaphysique de la sécurité. En somme, il s’agit
52
du nombre, trahissant dans ce temps, mais pour l’
éternité
, leur vocation, leur charisme, leur lieu, et la destination octroyée
53
la condition humaine déchirée entre le temps et l’
éternité
. Enchaînement des valeurs Partant d’une analyse impatiente de l
54
e. Notre vie s’anéantirait dans ce contact avec l’
éternité
, et notre acte serait comme un suicide, si nous osions agir, une seul
55
il n’est pas non plus celui qui se souvient d’une
éternité
raisonnable, d’un modèle qu’il pourrait imiter. L’homme, en tant qu’h
56
utures, car elles sont dans le temps, Dieu dans l’
Éternité
qui est avant le temps, qui est en lui, et qui est encore après lui.
57
stement être rivé au temps sans fin, et refuser l’
éternité
qui vient nous délivrer du temps ? C. M. — Mais mon temps est vivant
58
vivant, et plein de nouveauté, de création ! Ton
éternité
immobile, c’est l’image même de la mort. L. — Que savons-nous de l’é
59
image même de la mort. L. — Que savons-nous de l’
éternité
? Les philosophes et la raison ne peuvent l’imaginer que morte. Mais
60
est qu’une mort à ses yeux. Qui nous prouve que l’
éternité
est quelque chose d’immobile, de statique ? Qui nous dit qu’elle n’es
61
ble de concevoir ce paradoxe ou ce scandale d’une
éternité
seule actuelle ? C’est un mystère plus profond que notre vie, et la r
62
plus grossières ? … C. M. — On peut aussi nier l’
éternité
, et affirmer que seul existe notre temps. Dans ce cas, tu n’as rien p
63
de l’homme sans Dieu. Être libre, c’est vouloir l’
éternité
de son destin. (Pour le chrétien, c’est accepter, en acte, l’éternell
64
que posent les rapports de notre volonté et de l’
éternité
souveraine, demeure entière. La différence, c’est que Nietzsche nous
65
est tout ce que le monde attend, attend de toute
éternité
pour aujourd’hui et de toi seul — et c’est ta foi. ⁂ Post-scriptum.
66
sent, je perds tout du même coup, présent, futur,
éternité
. Je crucifie le Christ et je m’oppose à son retour. Il n’est donc pas
67
ps (jamais assez !) à celui qui n’a pas accepté l’
éternité
, qui n’a pas de durée. Apprentissage de la pauvreté : devant la tab
68
tures ; car elles sont dans le temps, Dieu dans l’
éternité
qui est avant le temps, qui est en lui, et qui est encore après lui.
69
stement être rivé au temps sans fin, et refuser l’
éternité
qui vient nous délivrer du temps ? C. M. — Mais mon temps est vivant
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vivant, et plein de nouveauté, de création ! Ton
éternité
immobile, c’est l’image même de la mort. L. — Que savons-nous de l’é
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image même de la mort. L. — Que savons-nous de l’
éternité
? Les philosophes et la raison ne peuvent l’imaginer que morte. Mais
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est qu’une mort à ses yeux. Qui nous prouve que l’
éternité
est quelque chose d’immobile, de statique ? Qui nous dit qu’elle n’es
73
ble de concevoir ce paradoxe ou ce scandale d’une
éternité
seule actuelle ? C’est un mystère plus profond que notre vie, et la r
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plus grossières ?… C. M. — On peut aussi nier l’
éternité
, et affirmer que seul existe notre temps. Dans ce cas, tu n’as rien p
75
de l’homme sans Dieu. Être libre, c’est vouloir l’
éternité
de son destin. (Pour le chrétien, c’est accepter en acte l’éternelle
76
que posent les rapports de notre volonté et de l’
éternité
souveraine, demeure entière. La différence, c’est que Nietzsche nous
77
onsidère le sérieux « humain », par l’ironie de l’
éternité
. L’éternité, pour lui, est une ironie sur le temps, à laquelle le tem
78
sérieux « humain », par l’ironie de l’éternité. L’
éternité
, pour lui, est une ironie sur le temps, à laquelle le temps finira bi
79
ui ne cessent de nous accuser dans leur silence d’
éternité
. 82. « Alléluia » : Louez l’Éternel. Kierkegaard avait aussi noté,
80
est tout ce que le monde attend, attend de toute
éternité
pour aujourd’hui et de toi seul — et c’est ta foi. 85. Kierkegaard
81
ngagement religieux est pris « pour le temps et l’
éternité
», c’est-à-dire qu’il ne tient aucun compte des variations de tempéra
82
; mais tandis que pour Tristan l’infini, c’est l’
éternité
sans retour où s’évanouit la conscience douloureuse — pour le moderne
83
us lie au temps, précisément, quand la foi veut l’
éternité
! Que répondre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux dit ? Il a su louer
84
a éternellement à cette minute, à cet instant ! L’
Éternité
, c’est le retour des temps ; et non pas la victoire sur le temps… Mai
85
l’Être qui se confond avec le royaume du Néant, l’
éternité
enfin conquise et dont la plénitude ne peut humainement s’exprimer qu
86
ngagement religieux est pris « pour le temps et l’
éternité
», c’est-à-dire qu’il ne tient aucun compte des variations de tempéra
87
; mais tandis que pour Tristan l’infini, c’est l’
éternité
sans retour où s’évanouit la conscience douloureuse — pour le moderne
88
us lie au temps, précisément, quand la foi veut l’
éternité
! Que répondre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux dit ? Il a su louer
89
ngagement religieux est pris « pour le temps et l’
éternité
», c’est-à-dire qu’il ne tient aucun compte des variations de tempéra
90
; mais tandis que pour Tristan l’infini, c’est l’
éternité
sans retour où s’évanouit la conscience douloureuse — pour le moderne
91
us lie au temps, précisément, quand la foi veut l’
éternité
! Que répondre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux dit ? Il a su louer
92
ngagement religieux est pris « pour le temps et l’
éternité
», c’est-à-dire qu’il ne tient aucun compte des variations de tempéra
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; mais tandis que pour Tristan l’infini, c’est l’
éternité
sans retour où s’évanouit la conscience douloureuse — pour le moderne
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us lie au temps, précisément, quand la foi veut l’
éternité
! Que répondre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux dit ? Il a su louer
95
e par rapport à sa Personne, à son Royaume, à son
Éternité
. Répéter que les tièdes seront vomis, en détournant ce verset de son
96
er, que faire encore ? Quelle était l’assurance d’
éternité
qui permettait à Athanase de dire : c’est un petit nuage, il passera
97
er, que faire encore ? Quelle était l’assurance d’
éternité
qui permettait à Athanase de dire : c’est un petit nuage, il passera
98
e par rapport à sa Personne, à son Royaume, à son
Éternité
. Répéter que les tièdes seront vomis, en détournant ce verset de son
99
et l’on va même jusqu’à nous affirmer que cette «
éternité
» est la base officielle de notre politique. Dans ce cas, notre polit
100
l’homme a le droit et le pouvoir de décréter « l’
éternité
» d’une décision humaine ? Apprenons donc à qui de droit que nul État
101
e par rapport à sa Personne, à son Royaume, à son
Éternité
. Répéter que les tièdes seront vomis, en détournant ce verset de son
102
et l’on va même jusqu’à nous affirmer que cette «
éternité
» est la base officielle de notre politique. Dans ce cas, notre polit
103
l’homme a le droit et le pouvoir de décréter « l’
éternité
» d’une décision humaine ? Apprenons donc à qui de droit que nul État
104
s frontières de l’Éternel et de la Création, de l’
éternité
et du temps. Ce sont des intentions divines, des messagers, — comme l
105
uels l’obscurité des ténèbres est réservée pour l’
éternité
. Mais de qui parle-t-il ainsi ? Il tient à nous que ce ne soit pas d
106
nt déjà dans l’étang de feu. Du point de vue de l’
éternité
, c’en est fait, la partie est gagnée. Mais ce qui nous importe dans c
107
s frontières de l’Éternel et de la Création, de l’
éternité
et du temps. Ce sont des intentions divines, des messagers, — comme l
108
l sait qu’il a le temps pour lui, si Dieu garde l’
éternité
. Quel sera le nouveau plan stratégique du Malin ? Comment va-t-il tir
109
ment qui suffit à vous rendez contemporain de son
éternité
. Le diable est insignifiant, au sens propre du mot, et sa plus grande
110
fin, voilà l’Enfer. La présence parfaite, voilà l’
Éternité
. 44. Le diable auteur « Point d’œuvre sans la collaboration du
111
uels l’obscurité des ténèbres est réservée pour l’
éternité
. Mais de qui parle-t-il ainsi ? Il tient à nous que ce ne soit pas de
112
nt déjà dans l’étang de feu. Du point de vue de l’
éternité
, c’en est fait, la partie est gagnée. Mais ce qui nous importe dans c
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s frontières de l’Éternel et de la Création, de l’
éternité
et du temps. Ce sont des intentions divines, des messagers, — comme l
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l sait qu’il a le temps pour lui, si Dieu garde l’
éternité
. Quel sera le nouveau plan stratégique du Malin ? Comment va-t-il tir
115
ment qui suffit à vous rendre contemporain de son
éternité
. Le diable est insignifiant, au sens propre du mot, et sa plus grand
116
fin, voilà l’Enfer. La présence parfaite, voilà l’
Éternité
. 44. Le diable auteur « Point d’œuvre sans la collaboration du
117
uels l’obscurité des ténèbres est réservée pour l’
éternité
. » Mais de qui parle-t-il ainsi ? Il tient à nous que ce ne soit pas
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nt déjà dans l’étang de feu. Du point de vue de l’
éternité
, c’en est fait, la partie est gagnée. Mais ce qui nous importe dans c
119
aine me paraît avoir établie — je dirais : pour l’
éternité
! — c’est bien qu’il faut toujours commencer par la fin, par la visio
120
’ailleurs (puisque le christianisme affirme que l’
éternité
est dans l’instant : Æternitas non est temporis successio sine fine,
121
ui ne cessent de nous accuser dans leur silence d’
éternité
. Trois rapsodies sur des thèmes empruntés à Kierkegaard ILa pureté
122
ite. Kierkegaard la déconsidère par l’ironie de l’
éternité
. Car en effet, l’éternité est une ironie sur le temps, une ironie sou
123
idère par l’ironie de l’éternité. Car en effet, l’
éternité
est une ironie sur le temps, une ironie sous le regard de laquelle le
124
s » est en définitive une dernière fuite devant l’
Éternité
. La substance du sérieux vrai ne saurait exister que dans l’acte qui
125
rai ne saurait exister que dans l’acte qui rend l’
éternité
présente. Le seul fait accompli de l’acte de la foi jette sur tous no
126
de, vocation et personne attestée, prophétie de l’
éternité
qui vient à nous. 2.Il n’est d’action que prophétique Qu’est-ce
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uit le relatif. Il est ce contact impensable de l’
éternité
avec notre durée, et l’on n’en peut rien dire sinon qu’il s’est produ
128
t temporis successio sine fine, sed nunc stans. L’
éternité
a marché sur la terre : ainsi le Christ est le chemin. Mais nous avon
129
stoire de Dieu dans le temps, cette histoire de l’
éternité
! Il suffit d’un courage purement humain pour renoncer le temps afin
130
nt humain pour renoncer le temps afin de gagner l’
éternité
: car je la gagne et ne puis plus de toute éternité la renoncer ; et
131
ernité : car je la gagne et ne puis plus de toute
éternité
la renoncer ; et c’est le paradoxe ; mais il faut un courage paradoxa
132
braves chrétiens, comme si la religion, de toute
éternité
, n’était pas au contraire la façon la plus sage de supporter les maux
133
extrême et décisif dont la mort, comme un sceau d’
éternité
, attesta dans sa plénitude la primauté de l’acte spirituel : Kierkega
134
tures ; car elles sont dans le temps, Dieu dans l’
éternité
qui est avant le temps, qui est en lui, et qui est encore après lui.
135
stement être rivé au temps sans fin, et refuser l’
éternité
qui vient nous délivrer du temps ? C. M. — Mais mon temps est vivant
136
t vivant et plein de nouveauté, de création ! Ton
éternité
immobile c’est l’image même de la mort. L. — Que savons-nous de l’éte
137
’image même de la mort. L. — Que savons-nous de l’
éternité
? Les philosophes et la raison ne peuvent l’imaginer que morte. Mais
138
est qu’une mort à ses yeux. Qui nous prouve que l’
éternité
est quelque chose d’immobile, de statique ? Qui nous dit qu’elle n’es
139
ble de concevoir ce paradoxe ou ce scandale d’une
éternité
seule actuelle ? C’est un mystère plus profond que notre vie, et la r
140
lus grossières ?…65 C. M. — On peut aussi nier l’
éternité
, et affirmer que seul existe notre temps. Dans ce cas tu n’as rien pr
141
que posent les rapports de notre volonté et de l’
éternité
souveraine, demeure entière. La différence, c’est que Nietzsche nous
142
t nos actes, — il y a très longtemps — « de toute
éternité
, » comme on dit couramment… 66. Modiculum et minimum, écrit Érasme
143
efaire le monde — tel que Dieu l’a connu de toute
éternité
! 82. En effet la citation du Cratyle qu’il donne dans l’Art poétiq
144
l’Être qui se confond avec le royaume du Néant, l’
éternité
enfin conquise et dont la plénitude ne peut humainement s’exprimer qu
145
éternelle de la Fin, tout ce qui donne un sens d’
éternité
à vos singeries, vous l’appelez exagéré, démesuré. Écoutez-moi : s’il
146
ns de survivre et leur introduction au titre de l’
éternité
occupèrent moins de temps qu’on n’imagine. La procédure était, en eff
147
te inconcevable du désir comblé, et comblé pour l’
éternité
. « Mais l’Esprit et l’Épouse disent : Viens. Et que celui qui entend
148
: il y a une grande lenteur. C’est l’avenir ou l’
éternité
qui ouvre la bouche pour dire quelque chose, écoute, attends… Peut-êt
149
ps (jamais assez !) à celui qui n’a pas accepté l’
éternité
, qui n’a pas de durée. Apprentissage de la pauvreté : devant la tab
150
est tout ce que le monde attend, attend de toute
éternité
pour aujourd’hui et de toi seul : ta vocation. Fin août 1935 Re
151
aine me paraît avoir établie — je dirais : pour l’
éternité
! — c’est bien qu’il faut toujours commencer par la fin, par la visio
152
a éternellement à cette minute, à cet instant ! L’
Éternité
, c’est le retour des temps ; et non plus la victoire sur le temps… Ma
153
éternelle de la Fin, tout ce qui donne un sens d’
éternité
à vos singeries, vous l’appelez exagéré, démesuré. Écoutez-moi : s’il
154
ns de survivre et leur introduction au titre de l’
éternité
occupa moins de temps qu’on n’imagine. La procédure était, en effet,
155
te inconcevable du désir comblé, et comblé pour l’
éternité
. « Mais l’Esprit et l’Épouse disent : Viens. Et que celui qui entend
156
e son pardon. Jours de nos vies, comptés de toute
éternité
, mais prolongés par l’acte de piété à la durée des siècles écoulés et
157
i le temps de la foi, le contact du temps et de l’
éternité
ou, comme il le disait : « la plénitude du temps, quand la décision é
158
e peut pas mourir ; ou bien il signifie la Vie, l’
Éternité
, le Total, l’Être en soi, l’Inconnaissable, et, dans ce cas, dire qu’
159
qui est un des attributs de Dieu ; ou celui de l’
éternité
, au mépris de toute vraisemblance. « La France éternelle », « l’Allem
160
qui est un des attributs de Dieu ; ou celui de l’
éternité
, au mépris de toute vraisemblance. La « France éternelle », « l’Allem
161
sières confusions : celle du temps infini et de l’
Éternité
, celle enfin de l’immanence et de la transcendance, dès l’instant que
162
qui est un des attributs de Dieu ; ou celui de l’
éternité
, au mépris de toute vraisemblance. La « France éternelle », « l’Allem
163
sières confusions : celle du temps infini et de l’
Éternité
, celle de l’immatériel et de l’Esprit, celle enfin de l’immanence et
164
nce première de « cultures nationales » et de « l’
éternité
» de nos États-nations (formés pour la plupart depuis moins de cent a
165
r Henri, sois bienheureux. Que Celui qui règne en
éternité
augmente ton empire.) Lorsque mourut le prince qui allait devenir sa
166
t les traces se perdent dans les profondeurs de l’
éternité
. » Nous connaissons assez bien cela en Occident. Bismarck écrit : « F
167
our où il s’arrête, « cloué », sur le seuil d’une
Éternité
en laquelle il découvre son Isolde. Pour l’un et l’autre la pensée es
168
rconscrit ». Comme le temps est circonscrit par l’
éternité
. Kierkegaard et Tristan Kierkegaard fut pourtant le contraire d
169
onnu ! Alors il lui faudra s’arrêter pour toute l’
éternité
, cloué à la déception et devenu lui-même l’hôte de pierre, et il épro
170
eur dit : Passe et finis ! Mais toute joie veut l’
éternité
, Veut la profonde, profonde éternité ! La voici, la « nouvelle passi
171
joie veut l’éternité, Veut la profonde, profonde
éternité
! La voici, la « nouvelle passion » qu’annonçait le fragment d’Auror
172
t transfigure. C’est le Chant de Minuit saluant l’
Éternité
, quand Don Juan meurt avec le temps et la succession des moments. C’e
173
même. Le Royaume du ciel est un point, le point d’
éternité
posé dans toi, la semeuse du Plérôme à venir, quand « la figure de ce
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en quelques mots : Tristan, triste temps, joyeuse
éternité
. — Don Juan, joyeux moments, éternité d’enfer. Un contraste aussi pur
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ps, joyeuse éternité. — Don Juan, joyeux moments,
éternité
d’enfer. Un contraste aussi pur, terme à terme, implique évidemment u
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nt devenu passion : il oppose donc à la durée une
éternité
angélique. L’autre prétend que le sexe lui suffit : à la durée il n’o
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es amants d’une nuit. Tristan veut au contraire l’
éternité
, car il veut échapper à la souffrance, et la souffrance est liée au t
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istinguent et séparent — « mais toute joie veut l’
éternité
, veut la profonde éternité ». Telle est la forme de son évasion, de s
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mais toute joie veut l’éternité, veut la profonde
éternité
». Telle est la forme de son évasion, de son refus de la durée incarn
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ynthèse vivante de l’instant, de la durée et de l’
éternité
. Celui qui a résolu ce problème dans sa vie est seul en mesure de con
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dans le second Zarathoustra : « Car je t’aime, ô
éternité
! ») Une certaine dialectique formelle étant commune à tous les phéno
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demain. Une longue durée, cependant, n’est pas l’
éternité
. Le même problème se pose d’ailleurs au sujet des complexes et des ar
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i le temps de la foi, le contact du temps et de l’
éternité
ou, comme il le disait : « la plénitude du temps, quand la décision é
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a éternellement à cette minute, à cet instant ! L’
Éternité
, c’est le retour des temps ; et non plus la victoire sur le temps… Ma
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our où il s’arrête, « cloué », sur le seuil d’une
Éternité
en laquelle il découvre son Isolde. Pour l’un et l’autre la pensée es
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rconscrit ». Comme le temps est circonscrit par l’
éternité
. IIKierkegaard et Tristan Kierkegaard fut pourtant le contraire
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onnu ! Alors il lui faudra s’arrêter pour toute l’
éternité
, cloué à la déception et devenu lui-même l’hôte de pierre, et il épro
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eur dit : Passe et finis ! Mais toute joie veut l’
éternité
, Veut la profonde, profonde éternité ! La voici, la « nouvelle passi
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joie veut l’éternité, Veut la profonde, profonde
éternité
! La voici, la « nouvelle passion » qu’annonçait le fragment d’Auror
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t transfigure. C’est le Chant de Minuit saluant l’
Éternité
, quand Don Juan meurt avec le temps et la succession des moments. C’e
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en quelques mots : Tristan, triste temps, joyeuse
éternité
. — Don Juan, joyeux moments, éternité d’enfer. Un contraste aussi pur
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ps, joyeuse éternité. — Don Juan, joyeux moments,
éternité
d’enfer. Un contraste aussi pur, terme à terme, implique évidemment u
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nt devenu passion : il oppose donc à la durée une
éternité
angélique. L’autre prétend que le sexe lui suffit : à la durée il n’o
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es amants d’une nuit. Tristan veut au contraire l’
éternité
, car il veut échapper à la souffrance, et la souffrance est liée au t
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istinguent et séparent — « mais toute joie veut l’
éternité
, veut la profonde éternité ». Telle est la forme de son évasion, de s
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mais toute joie veut l’éternité, veut la profonde
éternité
». Telle est la forme de son évasion, de son refus de la durée incarn
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ynthèse vivante de l’instant, de la durée et de l’
éternité
. Celui qui a résolu ce problème dans sa vie est seul en mesure de con
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dans le second Zarathoustra : « Car je t’aime, ô
éternité
! ») Une certaine dialectique formelle étant commune à tous les phéno
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t les traces se perdent dans les profondeurs de l’
éternité
. » Nous connaissons assez bien cela en Occident. Bismarck écrit : « F
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même. Le Royaume du ciel est un point, le point d’
éternité
posé dans toi, la semence du Plérome à venir, quand « la figure de ce