X.
Fascisme
Une question mal posée
Si le▶ fascisme en France n’existait pas, ◀l’▶antifascisme ◀l’▶aurait inventé. ◀L’▶antifascisme est en passe ◀de▶ devenir ◀la▶ nouvelle mystique ◀de▶ gauche. Cette mystique est ◀d’▶autant plus vive qu’elle se développe — provisoirement — à ◀l’▶abri ◀de▶ toutes sanctions et périls concrets — à ◀l’▶abri ◀de▶ toutes précisions. Une mystique n’est jamais puissante que dans ◀le▶ vague. Or, celle-ci s’alimente à ◀l’▶étranger. Je veux dire qu’elle s’élève contre un fait dont malgré tout nous ignorons ◀la▶ pleine signification humaine : ◀le▶ fait fasciste étant avant tout national. Nous ne sentons pas ◀l’▶hitlérisme comme des Allemands, ni ◀le▶ fascisme comme des Italiens. Nous ne ◀les▶ sentons pas en France. Nous nous élevons contre une méthode ◀de▶ gouverner imaginairement transposée dans nos mœurs. Personne encore ne sait ni ne prétend savoir ce que serait un fascisme français, mais nous ne dénonçons qu’avec plus ◀d’▶éloquence ce que nous baptisons « un fascisme larvé ». Quand nous traitons un individu ◀de▶ « fasciste », cela ne signifie pas que cet individu partage ◀les▶ opinions ◀d’▶Hitler ou ◀de▶ Mussolini, mais simplement qu’il est ◀d’▶un autre avis que Léon Blum sur ◀les▶ moyens à employer pour « mettre en vacances ◀la▶ légalité ».
Ainsi ◀l’▶épithète ◀de▶ fasciste est-elle devenue rapidement une espèce ◀d’▶injure politique, un synonyme ◀de▶ méchant homme, ◀d’▶ennemi du peuple, ◀de▶ bourgeois brutal. Réaction sans doute sympathique, mais dont je crains qu’elle soit insuffisante pour combattre ◀le▶ péril éventuel : elle ne contribue pas à ◀le▶ définir utilement. On fonde des ligues antifascistes46, on cultive une mystique antifasciste, ◀les▶ intellectuels se déchaînent : déjà ◀la▶ nervosité des esprits est telle qu’il est presque impossible ◀d’▶envisager froidement ◀la▶ nature réelle du danger. Cet élan ◀d’▶opinion populaire, guidé par quelques professeurs, peut retarder ◀la▶ formation ◀d’▶un parti ouvertement fasciste, et c’est très bien. Il peut aussi distraire ◀les▶ esprits, détourner ◀l’▶attention des faits réels, et couvrir ainsi ◀la▶ naissance et les premiers développements ◀d’▶une intolérance « ◀de▶ gauche », ◀d’▶un goût morbide ◀de▶ « ◀l’▶autorité » confondue avec ◀la▶ tyrannie étatique, ◀d’▶un anti- « grand capitalisme » ◀de▶ petits bourgeois, bref — ◀d’▶un fascisme.
On dit à ◀l’▶homme du peuple : tout ce que tu crains, tout ce que tu détestes, ça s’appelle fascisme. ◀Le▶ fascisme, c’est ◀la▶ tyrannie, ◀le▶ crime, ◀la▶ guerre et ◀l’▶oppression des ouvriers. « Qu’ils y viennent un peu voir ! », dit ◀l’▶homme. « Contre ◀le▶ fascisme, groupez-vous ! », proclament alors ◀les▶ ligues ◀de▶ gauche. On se groupe. Pour se reconnaître, on adopte un insigne, une chemise. On cherche des chefs. ◀Les▶ chefs demandent ◀de▶ ◀la▶ discipline. ◀La▶ discipline exige ◀le▶ sacrifice des libertés personnelles au bien collectif. ◀Le▶ bien collectif, c’est ◀l’▶État. Il s’agit ◀de▶ s’en emparer. Un jour, vient ◀l’▶ordre ◀de▶ marcher sur Paris. On installe au pouvoir ◀le▶ leader des antifascistes, un homme ◀de▶ gauche bien entendu, un fils du peuple. ◀Le▶ triomphe ◀de▶ ◀l’▶antifascisme s’appelle ◀le▶ fascisme français.
Cette hypothèse n’est pas gratuite. Elle s’appuie sur deux constatations :
1° ◀L’▶antifascisme, en France, ignore ◀la▶ véritable nature ◀de▶ son adversaire.
2° ◀Les▶ politiciens antifascistes, comme tous ◀les▶ politiciens, croient être réalistes quand ils empruntent leur tactique à ◀l’▶adversaire.
◀Les▶ conséquences ◀de▶ ces deux faits sont faciles à prévoir : ◀la▶ tactique utilisée par ◀les▶ antifascistes va leur dicter une attitude politique, et leur carence doctrinale ◀les▶ empêchera ◀de▶ remarquer que cette attitude politique est précisément ◀le▶ fascisme.
Je simplifie à ◀l’▶excès ? Mais nous voyons trois peuples occidentaux obéir à des déterminations guère plus complexes que celles-là. ◀La▶ politique devient terriblement primaire dès qu’elle se fait par ◀la▶ radio. Et comment concevoir ◀l’▶avènement ◀d’▶un fascisme sans discours diffusés par ◀les▶ postes ◀d’▶État ? Dès qu’il s’agit ◀de▶ propagande ◀de▶ masses, ◀le▶ triomphe du plus bête est à peu près certain.
Qu’est-ce que ◀le▶ fascisme ?
Dans ce livre où je cherche à juger ◀les▶ moyens ◀de▶ ◀la▶ politique du point de vue ◀de▶ ses fins humaines, et ces fins à leur tour du point de vue ◀de▶ ◀la▶ réalité première qu’est ◀la▶ personne, je ne m’attarderai pas à dénoncer ◀les▶ excès trop connus ◀de▶ certaines méthodes « ◀d’▶ordre ». Il y a des excès partout47 ; ◀la▶ malfaisance ◀d’▶un régime ne saurait être mesurée au nombre ◀de▶ vies ◀d’▶hommes que ce régime a supprimées pour s’établir. Cherchons plutôt à quel niveau une politique donnée entend réaliser ses objectifs ; en d’autres termes, par quelles fins elle entend justifier ses moyens.
◀Le▶ problème des fins humaines est assez clairement posé et résolu par ◀le▶ marxisme. Contre ◀le▶ communisme, une polémique doctrinale est justifiée, voire nécessaire : elle a des points ◀d’▶application vraiment vitaux. Rien ◀de▶ pareil dans ◀le▶ cas du fascisme.
Malgré certaines apparences sur lesquelles il faudra revenir, ◀le▶ fascisme n’a pas une conception totale et cohérente ◀de▶ ◀la▶ vie humaine. Ou plutôt, il n’est cohérent que dans un domaine restreint. Si ◀l’▶on cherche à décrire ◀le▶ « phénomène fasciste » comme tel, en Allemagne et en Italie, on ne trouve guère, sur le plan des doctrines, qu’une seule revendication commune : ◀l’▶étatisme.
Tout ce qui n’est pas accidentel dans ◀le▶ fascisme et ◀l’▶hitlérisme48 se ramène à cette exigence ◀d’▶un État fort, centralisé, dispensateur ◀de▶ tous ◀les▶ biens, méritant donc tous ◀les▶ sacrifices. Si ◀l’▶on admet cette primauté ◀de▶ ◀l’▶État, ◀les▶ violences nécessaires à son établissement se trouvent aussitôt légitimées.
Que représente ◀l’▶État pour ◀les▶ fascistes ? Il répond en tout premier lieu à ◀la▶ nostalgie ◀d’▶unité qui s’empare des peuples fatigués — démoralisés par ◀la▶ politique —, incertains ◀de▶ leur mission. Reprenons ces trois caractéristiques.
◀L’▶État fasciste subvient aux défaillances particulières : il est impersonnel et jamais fatigué. ◀L’▶État fasciste met fin aux luttes politiques : il supprime ◀les▶ partis et jugule ◀la▶ presse. ◀L’▶État fasciste enfin résume et codifie officiellement ◀l’▶idéal national que ◀la▶ culture et ◀les▶ mœurs ◀de▶ ◀l’▶élite devenaient impuissantes à incarner aux yeux du peuple49.
Cet unitarisme fasciste couvre des revendications politiques et culturelles assez contradictoires. Il satisfait d’abord ◀les▶ adversaires ◀de▶ ◀l’▶individualisme50 ; ceux ◀de▶ droite parce qu’il propose un chef, un cadre rigide et logique, une hiérarchie primant ◀les▶ libertés individuelles ; ceux ◀de▶ gauche, parce qu’il concrétise certaines aspirations collectivistes. Il satisfait aussi ◀les▶ techniciens, ceux qui considèrent un pays comme une entreprise dont il s’agit ◀de▶ tirer ◀le▶ rendement matériel maximum. Il satisfait enfin à certaines aspirations « spirituelles » ◀de▶ deux espèces ◀d’▶hommes à vrai dire assez différentes : ◀les▶ jacobins et ◀les▶ ultramontains. Hitler, en unifiant ◀la▶ vieille Allemagne fédéraliste, a terminé ◀l’▶œuvre entreprise par ◀le▶ jacobin Bonaparte. Mussolini, en imposant à ◀l’▶Italie ◀le▶ centralisme et ◀la▶ hiérarchie romaine, a réalisé, sur le plan laïque, un des vieux rêves ◀de▶ ◀la▶ pensée thomiste51.
Dangers du fascisme
◀La▶ cohérence du fascisme n’est réelle et organique qu’à partir de ◀l’▶État.
Mais depuis ◀l’▶origine du monde, ◀les▶ hommes ont toujours appelé « dieu » ◀le▶ principe ◀de▶ cohérence ◀de▶ leur vie sociale et privée. ◀Le▶ fascisme aboutit donc nécessairement à ◀la▶ divinisation ◀de▶ ◀l’▶État. Tout ce qui échappe à ◀l’▶emprise ◀de▶ ◀l’▶État devient dès lors suspect, hérétique, coupable — à moins qu’on ne parvienne à ◀l’▶intégrer, fût-ce au prix ◀d’▶un mensonge, dans ◀le▶ mécanisme étatique.
◀La▶ véritable brutalité du fascisme, c’est ◀d’▶avoir voulu renverser toute ◀l’▶échelle des valeurs occidentales, ◀d’▶avoir voulu subordonner à ◀l’▶organisme matériel ◀de▶ ◀l’▶État, préalablement divinisé, ◀les▶ libertés fondamentales ◀de▶ ◀la▶ personne et des églises, ainsi que toute espèce ◀de▶ création spirituelle. ◀Le▶ véritable malheur du fascisme, c’est ◀d’▶avoir voulu étendre par ◀la▶ force, à tous ◀les▶ domaines ◀de▶ ◀la▶ vie, un principe ◀de▶ cohérence étroit, pauvre et stérilisant.
Toutes ◀les▶ méthodes fascistes procèdent ◀de▶ cette erreur fondamentale, erreur spirituelle analogue à celle du stalinisme, on ◀le▶ voit, mais sans doute moins généreuse, moins audacieuse, moins radicale. Un mot résume ◀le▶ fascisme en tant que méthode ◀d’▶extension, par ◀la▶ force, ◀d’▶un principe ◀de▶ soi sans puissance : c’est ◀le▶ mot allemand Gleichschaltung — mise au pas — qui justifia tous ◀les▶ coups ◀de▶ force hitlériens.
◀Les▶ hérauts ◀de▶ Hitler ou ◀de▶ Mussolini, après ceux ◀de▶ Lénine et ◀de▶ ◀la▶ Guépéou, ne seront jamais que des « missionnaires bottés52 ». On ne peut convertir personne par ◀la▶ brutalité — sinon toutefois au mensonge officiel. Et quand ◀l’▶État tiendrait ◀la▶ vérité, il en fait un mensonge dès qu’il y convertit par ses décrets.
Ce n’est pas par hasard que me revient, ici, ◀le▶ souvenir du siècle raisonnable où, pour la première fois, dans ◀l’▶histoire ◀de▶ ◀l’▶Europe, ◀la▶ passion unitaire se donna libre cours. ◀L’▶ancêtre du fascisme, c’est Louis XIV. Que furent ◀les▶ dragonnades, sinon une « mise au pas », une inversion du spirituel soumis ◀de▶ force à ◀la▶ raison ◀d’▶État ? C’est bien déjà ◀la▶ folie unitaire, ◀le▶ mal fasciste, qui pousse ◀le▶ Roi-Soleil à persécuter ◀la▶ Réforme, à révoquer ◀l’▶édit de Nantes, à décapiter ses élites pour ◀le▶ plaisir maniaque ◀d’▶établir ◀l’▶uniformité aux dépens de ◀la▶ vie multiple du pays. Cet exemple est pour nous ◀d’▶un rude enseignement.
Toute Gleichschaltung, toute expérience fasciste signifie pour une nation un appauvrissement spirituel dont ◀les▶ conséquences peuvent être séculaires : car c’est aux moelles du pays qu’elle s’attaque, c’est là qu’elle inocule une espèce ◀de▶ paralysie progressive. Et ◀de▶ là viennent cette folie des grandeurs aux premiers temps, cet activisme délirant, cette stérilité verbeuse, puis toute cette suite ◀de▶ décompositions morales que ◀les▶ historiens vont décrire mais que d’autres savants connaissent mieux encore : ceux qu’on nomme aujourd’hui ◀les▶ psychiatres.
◀De▶ toutes ◀les▶ idoles modernes, ◀l’▶État totalitaire est peut-être ◀la▶ plus décevante. ◀L’▶idole des humanistes (◀l’▶homme divinisé) et son culte orthodoxe, ◀le▶ marxisme, exigent ◀de▶ ◀l’▶humanité un déploiement plus généreux, plus intégral ◀de▶ ses puissances. ◀Les▶ prétentions totalitaires du communisme sont fondées, en effet, sur une notion totale ◀de▶ ◀l’▶homme naturel. Par là même, elles sont mieux justifiées, aux yeux de ◀l’▶incroyant du moins, que ◀les▶ prétentions du fascisme, fondées sur une notion disciplinaire ◀de▶ ◀l’▶homme.
◀Le▶ marxisme est pour ◀le▶ chrétien un adversaire plus noble, plus représentatif ◀de▶ ◀l’▶athéisme conséquent, que ◀le▶ fascisme. Il vaut bien mieux repousser Dieu que ◀de▶ ◀l’▶admettre comme soutien ◀de▶ ◀l’▶État. ◀La▶ comédie spiritualiste, que ◀le▶ fascisme croit devoir jouer pour entraîner ◀les▶ classes moyennes, est un danger plus grand pour ◀les▶ Églises que ◀la▶ tragédie soviétique.
Et pour des raisons analogues, ◀l’▶humanisme fasciste et ◀le▶ culte des héros sont pour notre personnalisme une menace plus perfide que ◀le▶ collectivisme déclaré. Célébrer des héros dont ◀l’▶authenticité n’est établie que par ◀le▶ décret du Parti, c’est à peu près ◀le▶ contraire ◀de▶ ◀l’▶héroïsme personnel. ◀L’▶État fasciste a réussi à faire prendre pour une fièvre ◀d’▶héroïsme ◀le▶ conformisme tremblant des militants. Mais qui ne voit ◀la▶ lâcheté que suppose, que favorise tout au moins, un culte officiel des héros ? — ◀Le▶ héros vrai n’imite personne. Il n’est conforme qu’à sa vocation.
Qui n’est pas fasciste ?
◀Le▶ danger réel du fascisme n’apparaît pas à ◀la▶ majorité des bons bourgeois. ◀Les▶ fusillades, ◀les▶ passages à tabac et ◀l’▶huile ◀de▶ ricin ◀les▶ indignent ; mais ◀l’▶exactitude des trains ◀les▶ rassure, au moins autant que ◀l’▶écrasement (en apparence) du marxisme. Ils croient que ◀le▶ fascisme est ◀le▶ parti ◀de▶ ◀l’▶ordre. Ils ne voient pas à quel niveau ni à quel prix s’établit cet ordre barbare53.
J’ai montré, d’autre part, comment ◀l’▶antifascisme socialiste, rationaliste, jacobin, — unitaire ! — travaillait à ◀l’▶éducation fasciste ◀de▶ ses militants. Ce n’est pas que je croie un seul instant à ◀la▶ duplicité des ligues antifascistes. Mais ◀la▶ carence doctrinale dont leurs manifestes font preuve favorise ◀de▶ toute évidence ◀le▶ développement des confusions ◀les▶ plus propres à ◀la▶ naissance du fascisme français.
Où faut-il se tourner maintenant ? Où chercher ◀la▶ doctrine efficace qui permette ◀de▶ déceler et ◀de▶ combattre à sa naissance ◀le▶ péril fasciste présent ?
◀L’▶expérience hitlérienne nous permet ◀de▶ répondre à coup sûr. Que nous montre, en effet, ◀l’▶Allemagne ? Dans ◀l’▶ordre ecclésiastique, c’est ◀le▶ protestantisme qui s’oppose à ◀l’▶esprit unitaire et qui sauvegarde ◀le▶ principe fédéraliste. Dans ◀l’▶ordre politique, ce sont ◀les▶ groupes « personnalistes » qui ont résisté ◀le▶ plus longtemps54 et qui gagnent encore en secret ◀le▶ plus grand nombre ◀d’▶adhérents.
◀Les▶ raisons ◀de▶ cette double résistance sont claires. Un protestant resté fidèle à ◀la▶ doctrine ◀de▶ ◀la▶ Réforme55 sait que le premier commandement, c’est ◀de▶ servir Dieu seul, et non pas Dieu et ◀la▶ Patrie, Hitler et Dieu, ◀la▶ race et Dieu, ◀l’▶Unité spirituelle et Dieu. Toute ◀l’▶histoire des Prophètes lui apprend que ◀le▶ péché majeur est celui qui consiste à se servir ◀de▶ Dieu en ◀le▶ servant. ◀L’▶opposition du christianisme et du fascisme, c’est ◀l’▶opposition ◀d’▶une foi par excellence totalitaire, à ◀la▶ prétention ◀d’▶un organe qui se veut plus grand que ◀le▶ tout, et qui réclame sa part ◀d’▶honneurs divins.
Pour ◀le▶ personnalisme, tel que j’ai essayé ◀de▶ ◀le▶ décrire plus haut, il n’est pas moins aisé ◀de▶ voir qu’il est ◀le▶ véritable antifascisme politique. ◀La▶ personne n’est jamais « au pas ». Elle est aux ordres ◀de▶ sa vocation, elle est seule responsable ◀de▶ son risque ; surtout, elle se sait plus réelle que toute réalité collective. Elle ne croit pas à ◀la▶ valeur ◀d’▶une unité obtenue aux dépens des unités concrètes et ◀de▶ leur nécessaire diversité. Elle veut que ◀l’▶État soit une émanation ◀de▶ ◀l’▶homme, et non ◀l’▶inverse. Elle veut qu’il y ait d’abord des hommes humains, ensuite ◀l’▶État au service ◀de▶ ces hommes.
Là où ◀l’▶homme veut être total, ◀l’▶État ne sera jamais totalitaire.