Note liminaire
Au terme d’▶une année ◀de▶ recherches en séminaires, dont nos Bulletins ont publié ◀les▶ conclusions, et qui portaient sur des secteurs bien définis ◀de▶ ◀la▶ vie culturelle en Europe — comme ◀l’▶Université, ◀l’▶enseignement secondaire, ◀les▶ techniques ◀d’▶avant-garde et ◀les▶ méthodes ◀d’▶union — il nous a paru bon ◀de▶ revenir aux principes qui donnent leur véritable sens à ces efforts.
Passer des idées générales aux réalisations particulières, selon qu’elles se révèlent possibles et opportunes, c’est ◀l’▶action quotidienne ◀de▶ notre CEC. Mais cet engagement dans ◀le▶ concret n’aura jamais ◀d’▶autre valeur que celle des motifs qui ◀l’▶animent et des buts lointains qui ◀l’▶orientent ; et encore, dans ◀la▶ seule mesure où il leur restera fidèle. Ce sont à ces motifs et à ces buts que ◀l’▶on voudrait ici se référer.
Qu’est-ce donc que cette Europe que nous voulons servir ? Comment ◀la▶ définir ? Qu’apporte-t-elle au monde ? Quelles sont ◀les▶ sources ◀de▶ son énergie ? Et comment ◀les▶ canaliser ? ◀Les▶ essais que ◀l’▶on va lire répondent à ces questions. Mais ils n’ont rien ◀de▶ systématique. On verra qu’ils sont nés ◀d’▶occasions très diverses. ◀L’▶auteur n’a pas tenté ◀de▶ leur donner après coup ◀d’▶autre unité que celle qu’ils tirent ◀d’▶un même sujet, considéré sous plusieurs angles.
Comment définir ◀l’▶Europe ? est ◀le▶ sténogramme ◀d’▶une conférence donnée ◀le▶ 27 mars 1958 à Nice, au Centre universitaire méditerranéen, dans ◀la▶ chaire C. F. Ramuz ; on voudra bien en excuser ◀le▶ style parlé.
◀L’▶Europe ◀de▶ ◀l’▶énergie reproduit ◀le▶ texte ◀d’▶un discours prononcé ◀le▶ 30 juin 1958, à Lausanne, lors de ◀la▶ séance solennelle ◀d’▶ouverture du congrès ◀de▶ ◀l’▶Union internationale des producteurs et distributeurs ◀d’▶énergie électrique.
Quant aux deux autres essais… Et dona ferentes et Pour une politique ◀de▶ ◀la▶ recherche, ils ont paru sous d’autres titres et une forme un peu différente, le premier dans Occident-Western World ◀d’▶octobre 1957, le second dans ◀le▶ n° 1 ◀de▶ ◀la▶ Revue internationale du Marché commun, en avril 1958.
Conçus pour des publics bien différents, ◀de▶ propos tantôt général, tantôt nettement délimité, ces quatre textes restent indépendants ◀les▶ uns des autres. ◀De▶ là certaines répétitions inévitables, qu’on y a laissées chaque fois qu’elles semblaient nécessaires à ◀la▶ logique ◀de▶ ◀l’▶exposé. Mieux vaut dix fois se répéter que ◀d’▶être obscur, quand on parle ou quand on écrit en vue de ◀l’▶action. Et ◀l’▶on voit bien que « ◀l’idée européenne » n’est qu’une nostalgie assez vaine, si elle ne commande pas une action — je ne dis pas une agitation — visant à fédérer nos énergies.