Précisions de M. Denis de Rougemont (25 mai 1982)h
Dans l’▶interview que vous avez publiée ◀le▶ 25 mars et que j’avais accordée à Richard Labévière, il y a plusieurs mois, se sont glissées deux erreurs qu’il me paraît absolument nécessaire de rectifier :
1. Dans ◀la▶ présentation en caractères gras, ◀l’▶omission de dix mots me fait dire exactement ◀le▶ contraire de ce que j’ai dit et souvent écrit. Voici ◀la▶ phrase telle qu’elle doit être lue : « ◀La▶ décadence d’une société commence quand ◀l’▶homme se demande : « Que va-t-il arriver ? » au lieu de se demander : « Que puis-je faire ? » » ◀Les▶ dix mots soulignés ont été omis.
2. À ◀l’▶avant-dernière question concernant ◀la▶ menace pour ◀la▶ Suisse que constitue ◀le▶ surgénérateur de Creys-Malville : il est exact que j’ai mentionné ◀le▶ refus de réponse que m’ont opposé ◀les▶ responsables de ◀l’▶EDF, affirmant que ◀la▶ probabilité d’accident était trop faible pour qu’ils en tiennent compte. Mais ce ne sont pas ◀les▶ mêmes qui m’ont opposé ◀le▶ danger « cent fois plus grand » présenté par ◀les▶ fusées atomiques des vingt-six silos du plateau d’Albion sur lequel ◀les▶ Russes ont pointé leurs SS20.
Ce danger « cent fois plus grand » a été signalé par M. Francis Perrin, de ◀l’▶Académie des sciences, physicien renommé et ancien haut-commissaire à ◀l’▶énergie atomique. Il m’a paru important de préciser qu’une révélation aussi sensationnelle provient d’une personnalité incontestée et entièrement indépendante.