1
; et plus haut des seigneurs dont certains furent
cathares
, Miramon, Cabrol et Vestric… Portrait d’un général de la Garde prussi
2
di au xiie siècle, sous l’influence de l’hérésie
cathare
ou albigeoise. Or il est établi, de nos jours, que les cathares étaie
3
bigeoise. Or il est établi, de nos jours, que les
cathares
étaient manichéens. Selon leur foi, le monde de la matière est l’œuvr
4
nt porté sur l’adultère. Certes, la pure doctrine
cathare
ne prétendait pas légitimer la faute en soi, puisqu’au contraire elle
5
ont il s’agissait n’était rien d’autre que la foi
cathare
, et l’accession d’un roturier à la chevalerie était un symbole mystiq
6
me réelle et désirable ; la rhétorique de l’Amour
cathare
servit aux amoureux profanes. La conséquence en fut l’extravagante id
7
ment issu du catharisme. Vous savez que l’hérésie
cathare
, que la croisade contre les albigeois réprima sans l’anéantir, eut de
8
cédoine, elle gagna la France par le Piémont. Les
cathares
rejettent le dogme de l’incarnation, se fondent sur une interprétatio
9
, à s’abstenir de tout contact avec sa femme. Les
cathares
admettaient le suicide. Glorification de l’esprit d’amour, chasteté e
10
rofusion de symboles… Nous retrouvons la religion
cathare
, telle que les procès de l’Inquisition permettent de la connaître, to
11
mystiques. Ainsi tous les troubadours étaient des
cathares
? J’en suis persuadé, dit Denis de Rougemont, qui s’anime en exposant
12
les troubadours n’allaient que chez les seigneurs
cathares
, fort nombreux, et qui adoptaient cette hérésie avec d’autant plus d
13
partie de l’Espagne et de l’Italie, le mouvement
cathare
. D’après ce que nous en savons, il comportait des notions tout à fait
14
illeurs, on sait que certains troubadours étaient
cathares
, des travaux tout à fait récents, publiés en même temps que mon livre
15
du xiie siècle, sous l’influence de la mystique
cathare
et de la poésie des troubadours, la passion reçoit droit de cité. Ell
16
courtois. 6.L’amour courtois : troubadours et
cathares
Que toute la poésie européenne soit issue de la poésie des troubad
17
sante se répandait. L’on a pu dire de la religion
cathare
qu’elle représenta pour l’Église un péril aussi grave que celui de l’
18
de Bulgarie. Quoi qu’il en soit, les « purs » ou
cathares
se rattachaient aux grands courants gnostiques qui traversent le prem
19
ualiste de l’Iran36. Quelle était la doctrine des
cathares
? L’Inquisition a brûlé la plupart de leurs écrits37 ; mais ses regis
20
é : il n’a pris que l’apparence d’un homme40. Les
cathares
rejettent donc le dogme de l’Incarnation, et par suite, le sacrement
21
Sophia chez les gnostiques grecs ; Maria chez les
cathares
.) L’Église d’Amour, la Santa Gleyzia des cathares, ne connaît qu’un s
22
cathares.) L’Église d’Amour, la Santa Gleyzia des
cathares
, ne connaît qu’un seul « sacrement » c’est le baptême du Saint-Esprit
23
« Il arrivait fréquemment, nous dit Rahn, que les
cathares
, après la réception du Consolamentum et pendant l’endura, se donnasse
24
es de morts volontaires avaient la préférence des
cathares
: ils s’empoisonnaient, ils se laissaient mourir de faim, ils s’ouvra
25
hisme, essénisme, gnosticisme chrétien — l’Église
cathare
se divisait en deux groupes : les parfaits (perfecti 43) et les simpl
26
ernard de Clairvaux (cité par Rahn) a pu dire des
cathares
, qu’il combattit pourtant de toutes ses forces : « Il n’y a certainem
27
ntaux de l’Église. Quant à la pureté de mœurs des
cathares
, nous avons vu qu’elle traduisait des croyances toutes contraires à c
28
ncement du xiiie siècle, détruisit les cités des
cathares
, brûla leurs livres, massacra et brûla les populations qui les aimaie
29
es troubadours comme les « croyants » de l’Église
cathare
, et comme les chantres de son hérésie ? Les présomptions en faveur de
30
yrisme des troubadours, si l’on nie que l’hérésie
cathare
en ait été la source vive ? Otto Rahn n’hésite point à écrire : « La
31
part des troubadours étaient hérétiques, tous les
cathares
étaient troubadours. » Mais nous avons assez de bonnes raisons pour n
32
ce pure coïncidence, si les troubadours comme les
cathares
glorifient l’amour « perpétuellement insatisfait », et vantent — sans
33
oraient les analogies de leur lyrisme et du dogme
cathare
, on n’aurait pas encore démontré que l’origine de ce lyrisme n’est pa
34
re démontré que l’origine de ce lyrisme n’est pas
cathare
. N’oublions pas qu’ils composaient leurs coblas et leurs sirventés se
35
qui nous restent — il suffit de rappeler que les
cathares
promettaient, lors de l’initiation, de ne jamais trahir leur foi, et
36
. On a dit et on me dira : 1° Que la religion des
cathares
nous est encore mal connue et qu’il est donc au moins prématuré d’y v
37
e peu que l’on connaît des croyances et des rites
cathares
suffit à établir sans plus de contestations possibles les origines ma
38
oètes ne pouvaient parler ouvertement de leur foi
cathare
. (Ceux qui en ont parlé l’avaient tout d’abord abjurée). Nous avons d
39
excès de ce genre se produisirent aussi chez les
cathares
, et plus encore chez leurs disciples, les troubadours. Des accusation
40
ontradictoires. Ainsi l’on affirme tantôt que les
cathares
tiennent pour innocentes les voluptés les plus grossières, tantôt qu’
41
saint Office, et qui s’exprime ainsi au sujet des
cathares
d’Italie, ou patarins : « Malgré toutes mes recherches, dans les proc
42
s, dont on a vu qu’elle est fondamentale pour les
cathares
. Et tout cela se traduisait — tout comme chez les cathares encore — p
43
Et tout cela se traduisait — tout comme chez les
cathares
encore — par une rhétorique amoureuse et chevaleresque, dont les titr
44
e communauté, — comparable à l’Église d’Amour des
cathares
. b) selon le manichéisme iranien, dont s’inspiraient les mystiques de
45
sés sans grands scrupules à d’autres fins que les
cathares
? Dans l’attente de recherches plus approfondies sur tous ces points,
46
de l’Iran ; Otto Rahn une chronique déguisée des
cathares
. (Parzival, fils d’Herzeloïde, femme du Castis, chez Wolfram d’Eschen
47
ations que je crois utile de citer, car l’origine
cathare
y transparaît nettement, malgré l’ignorance de l’auteur. Lancelot err
48
es le principe de cohésion qu’apporte la mystique
cathare
aux éléments religieux, sociologiques ou épiques, hérités du vieux fo
49
n dont l’influence s’exercera directement sur les
cathares
. On peut y ajouter la Vision de saint Paul et le Purgatoire de saint
50
tte condamnation du mariage dans la pure doctrine
cathare
, en renvoyant aux déclarations de saint Paul sur les eunuques volonta
51
sur Ch. Molinier qu’on ne saurait prouver que les
cathares
eussent préconisé le suicide. Leur croyance à la réincarnation devait
52
nt de chrétiens) paraît avoir été utilisé par les
cathares
eux-mêmes, et « parfaits » serait ironique. 44. C’est du moins la th
53
nard Gui (Manuel de l’Inquisiteur) montre que les
cathares
croyaient bien à la Sainte Vierge, sauf qu’elle représentait pour eux
54
une envolée trop rapide vers le ciel », selon les
cathares
, et oppose le catharisme au bouddhisme sur ce point à vrai dire capit
55
ce probable de catharisme chez un troubadour. Les
cathares
s’appliquaient à parler le langage orthodoxe, moyennant cette petite
56
e baiser de paix, selon le rite oriental, que les
cathares
paraissent avoir repris. — Enfin, M. Anitchkof a montré que le « pont
57
e, p. 291) après avoir insisté sur les influences
cathares
dans tous ces romans. 79. Dans Tristan, la faute initiale est doulou
58
le roman finit « bien » — au sens de la mystique
cathare
— c’est-à-dire aboutit à la double mort volontaire. 80. H. Hubert,
59
ses. Le Montsalvat (ou Montségur) des chastes (ou
cathares
) y est remplacé par le Venusberg ! 85. Le Tristan et Iseut de Thomas
60
ertains « moments » relèvent de la pure tradition
cathare
, d’autres peuvent être rapprochés d’une expérience mystique plus géné
61
macération dont nous connaissons le but chez les
cathares
: l’absorption de toutes les facultés dans la contemplation de l’amou
62
tale, mais au-delà de la mort des corps. Pour les
cathares
, il n’y avait pas de rachat possible de ce monde. Il s’en suivait — t
63
de l’humanisme et de l’idéalisme. L’hérésie des
cathares
consistait à idéaliser tout l’Évangile, et à regarder l’amour sous to
64
ls nous avons tenté de distinguer la mystique des
cathares
et la doctrine chrétienne de l’amour. ⁂ Mais Eckhart ne fut pas en od
65
ionnel, c’est-à-dire dans le langage de l’hérésie
cathare
« profanisé » par la littérature et adopté par les passions humaines.
66
els ») dont les croyances sont liées à celles des
cathares
et gnostiques. En 1929, les Doukhobors réfugiés au Canada voulant pro
67
me » rappelle d’une manière inquiétante celui des
cathares
. D’autres laudes, pour être plus évidemment catholiques d’inspiration
68
dire : le langage passionnel vient de la mystique
cathare
, admettons-le ; mais cette mystique, à son tour, ne se ramène-t-elle
69
st postérieur à la mystique pseudo-chrétienne des
cathares
. 3° C’est sans doute à tort qu’à la proposition : « Tout érotomane es
70
nt au mot amour dans les deux cas. Les hérétiques
cathares
opposent la Nuit au Jour comme le fait l’Évangile de Jean. Mais la Pa
71
eut-être en rapport avec les Vaudois, voisins des
cathares
—, non seulement chez les Vaudois eux-mêmes, chez les disciples de Jo
72
ains. J’avoue que l’extension du langage même des
cathares
peut induire à des rapprochements souvent troublants : nous l’avons v
73
ret qu’il faut voiler d’un « beau mensonge ». Les
cathares
savaient bien tout cela. Mais notons qu’ils ne l’ont jamais dit. C’es
74
ségur ou « Montsalvat » — dernière forteresse des
cathares
— c’était le symbole du collège des « parfaits »… Cervantès ne cite p
75
duit à des conclusions bien proches de celles des
cathares
. Comme eux, Milton croit que le bon désir procède des principes intel
76
t si le premier poème inspiré par le souvenir des
cathares
et de leur mystique fut composé par l’un des plus purs romantiques :
77
u’ils ont bu, c’est le baiser unique du sacrement
cathare
, le consolamentum des Purs ! Dès cet instant, les lois du jour, la ha
78
Saint-Graal, la pierre sacrée des Iraniens et des
cathares
, la coupe de Gwyon159, divinité celtique ! ⁂ Que Wagner ait restitué
79
mbrables documents nous attestent qu’aux yeux des
cathares
, la véritable noblesse est celle du troubadour, de celui qui connaît
80
oints essentiels de la doctrine spiritualiste des
cathares
. Et dans ses Lamentations, il laisse échapper le grand cri du romanti
81
nt porté sur l’adultère. Certes, la pure doctrine
cathare
ne prétendait pas légitimer la faute en soi, puisqu’au contraire elle
82
ont il s’agissait n’était rien d’autre que la foi
cathare
, et l’accession d’un roturier à la chevalerie était un symbole mystiq
83
i la commet. Tandis que du point de vue des vrais
cathares
, nous l’avons vu, le véritable crime, c’est d’avoir « consommé » dans
84
mais encore cet ordre aurait été lié à l’hérésie
cathare
— en dépit de certaines apparences — comme le bras séculier à l’autor
85
étiques ?) 9. – Saint François d’Assise et les
cathares
Paul Sabatier, dans sa fameuse biographie de saint François, se po
86
upait pas de doctrine… Mais croit-on que tous les
cathares
dogmatisaient ? Il y a de plus sérieuses raisons de nier l’hérésie du
87
saint.) Cependant, il décrit fort bien l’ambiance
cathare
de l’Italie au temps de la jeunesse de François. Les hérétiques, bapt
88
Occident à partir du xiie siècle et du mouvement
cathare
. Plusieurs de ses principaux représentants vécurent en Suisse alleman
89
courtois. 6.L’amour courtois : troubadours et
cathares
Que toute la poésie européenne soit issue de la poésie des troubad
90
sante se répandait. L’on a pu dire de la religion
cathare
qu’elle représenta pour l’Église un péril aussi grave que celui de l’
91
dualiste de l’Iran. Quelle était la doctrine des
cathares
? On a répété très longtemps qu’« on ne le saurait jamais » et cela p
92
e et toujours tragiquement actuelle de l’attitude
cathare
, ou d’une manière plus générale du dualisme, dans les religions les p
93
rel » d’admettre le scandale d’un Dieu-Homme. Les
cathares
rejettent donc le dogme de l’Incarnation, et a fortiori sa traduction
94
t depuis des siècles les mêmes sacrements que les
cathares
: l’imposition des mains, le baiser de paix, et la vénération des Élu
95
a dans l’obéissance du Très-Haut. Le dualisme des
cathares
se résout donc en un véritable monisme eschatologique, tandis que l’o
96
hisme, essénisme, gnosticisme chrétien — l’Église
cathare
se divisait en deux groupes : les « Parfaits » (perfecti)42 qui avaie
97
ernard de Clairvaux (cité par Rahn) a pu dire des
cathares
, qu’il combattit pourtant de toutes ses forces : « Il n’y a certainem
98
aux de son Église. Quant à la pureté de mœurs des
cathares
, nous avons vu qu’elle traduisait des croyances fort différentes de c
99
ncement du xiiie siècle, détruisit les cités des
cathares
, brûla leurs livres, massacra et brûla les populations qui les aimaie
100
es troubadours comme des « croyants » de l’Église
cathare
, et comme des chantres de son hérésie ? Cette thèse, que je qualifier
101
nt, en gros, les suivantes. D’une part, l’hérésie
cathare
et l’amour courtois se développent simultanément, dans le temps (xiie
102
espèce de liens peut-on imaginer entre ces noirs
cathares
, que leur ascétisme contraignait à fuir tout contact avec l’autre sex
103
ns leur conclusion unanime : rien de commun entre
cathares
et troubadours ! Mais l’irrépressible intuition des « aventureux » qu
104
e bon sens : démontrez-nous, dans ce cas, comment
cathares
et troubadours auraient pu se côtoyer chaque jour sans se connaître,
105
it un seul instant, que ces vers rendent un son «
cathare
» ? Mais qu’est-ce que ce château de Fanjeaux ? L’une des maisons-mèr
106
château de Fanjeaux ? L’une des maisons-mères des
cathares
! Le plus fameux des évêques hérétiques, Guilabert de Castres, la dir
107
es de couvents) ; que ces comtés sont notoirement
cathares
; et que cette « Louve » est la comtesse Stéphanie, dite la Loba, qui
108
ce pure coïncidence, si les troubadours comme les
cathares
glorifient — sans toujours l’exercer — la vertu de chasteté ? Est-ce
109
ns du mariage, cette jurata fornicatio, selon les
cathares
? Et s’ils invectivent les clercs et leurs alliés les féodaux ? Et s’
110
leurs vers, des expressions tirées de la liturgie
cathare
? Il ne serait que trop facile de multiplier ces questions. Voyons pl
111
oraient les analogies de leur lyrisme et du dogme
cathare
, on n’aurait pas encore démontré que l’origine de ce lyrisme n’est pa
112
qui nous restent — il suffit de rappeler que les
cathares
promettaient, lors de l’initiation, de ne jamais trahir leur foi, et
113
nuel de l’Inquisiteur, n’affirme-t-il pas que les
cathares
croyaient bien à la Sainte Vierge, sauf qu’elle représentait pour eux
114
la Dame n’est pas simplement l’Église d’Amour des
cathares
(comme ont pu le croire Aroux et Péladan), ni la Maria-Sophia des hér
115
e reçoit l’imposition des mains (ce sera chez les
cathares
le consolamentum, généralement donné à l’approche de la mort), commen
116
. On a dit et on me dira : 1° Que la religion des
cathares
nous est encore mal connue et qu’il est donc au moins prématuré d’y v
117
on connaît aujourd’hui des croyances et des rites
cathares
suffit à établir sans plus de contestations possibles les origines ma
118
se a été faite : comment se peut-il que jamais un
cathare
converti n’ait dénoncé les troubadours comme propagateurs de l’hérési
119
excès de ce genre se produisirent aussi chez les
cathares
, et plus encore chez leurs disciples peu disciplinés, les troubadours
120
ontradictoires. Ainsi l’on affirme tantôt que les
cathares
tiennent pour innocentes les voluptés les plus grossières, tantôt qu’
121
saint Office, et qui s’exprime ainsi au sujet des
cathares
d’Italie, ou patarins : « Malgré toutes mes recherches, dans les proc
122
s, dont on a vu qu’elle est fondamentale pour les
cathares
. Et tout cela se traduisait — tout comme chez les cathares encore — p
123
Et tout cela se traduisait — tout comme chez les
cathares
encore — par une rhétorique amoureuse et chevaleresque, dont les titr
124
ne communauté — comparable à l’Église d’Amour des
cathares
. b) selon le manichéisme iranien, dont s’inspiraient les mystiques de
125
(lieux et dates remarquablement identiques) entre
cathares
et troubadours. Je me risquais à dire : il y a là quelque chose, et l
126
la Bulgarie bogomile, celle des « bonshommes » ou
cathares
, ascètes condamnant le mariage mais fondant une « Église d’Amour », o
127
de poésie naît dans le Midi de la France, patrie
cathare
: elle célèbre la Dame des pensées, l’idée platonicienne du principe
128
et l’orthodoxie romaine battue en brèche. Du côté
cathare
, le mariage et la sexualité sont condamnés sans rémission par les Par
129
de troubadours — cela n’est pas douteux — étaient
cathares
ou, du moins, très au courant des idées qui étaient dans l’air depuis
130
tion littéralement congénitale avec l’hérésie des
cathares
, et son opposition sournoise ou déclarée au concept chrétien du maria
131
de l’Iran ; Otto Rahn une chronique déguisée des
cathares
. (Parzival, fils d’Herzeloïde, femme du Castis, chez Wolfram d’Eschen
132
ations que je crois utile de citer, car l’origine
cathare
y transparaît nettement, malgré l’ignorance de l’auteur. Lancelot err
133
le roman finit « bien » — au sens de la mystique
cathare
— c’est-à-dire aboutit à la double mort volontaire92. Ainsi s’expliqu
134
naient de s’affronter Bernard de Clairvaux et les
cathares
, mais aussi Abélard, l’école de Chartres, et plusieurs hérétiques trè
135
e unissant deux corps même sans amour, et que les
cathares
n’ont pas cessé de dénoncer comme jurata fornicatio. Il paraît au sur
136
du siècle, complices aux yeux de Gottfried et des
cathares
. Mais ceci jette un jour assez étrange sur la nature de la « consomma
137
voilà le péché suprême, originel, dans une vision
cathare
du monde. Aimer de passion pure, même sans contact physique (l’épée e
138
n de précis quant à la rhétorique courtoise. 36.
Cathare
vient du grec catharoi, purs. 37. Liber de duobus principiis, publi
139
risme ont paru récemment : Études manichéennes et
cathares
, par Déodat Roché (1952) ; Le Catharisme, par René Nelli, Charles Bru
140
et les complexités de l’hérésie. 40. Cf. Prière
cathare
, citée par Döllinger. Notons que la liberté de l’homme, le pouvoir de
141
nt de chrétiens) paraît avoir été utilisé par les
cathares
eux-mêmes, et « parfaits » serait ironique. 43. Voir l’excellent ouv
142
eurt en 1127. Les premières mentions d’une Église
cathare
organisée et publique datent de 1160. Mais dès 1145, selon Borst, le
143
un grand nombre de femmes de la noblesse étaient
cathares
, et les troubadours leur dédiaient leurs chansons ! 48. Déodat Roché
144
de du catharisme (voir ses Études manichéennes et
cathares
, 1952, et Le Catharisme, 1938), insiste lui aussi sur « le danger d’u
145
une envolée trop rapide vers le ciel », selon les
cathares
, et oppose le catharisme au bouddhisme sur ce point à vrai dire capit
146
ce probable de catharisme chez un troubadour. Les
cathares
s’appliquaient à parler le langage orthodoxe, moyennant cette petite
147
bien des cas, les correspondances entre doctrine
cathare
et poétique courtoise sont précises. Lucie Varga, dans une étude sur
148
l qui reproduisent les termes exacts d’une Prière
cathare
publiée par Döllinger. Exemple : « Donne-moi de pouvoir aimer ceux qu
149
l faut également relever que Peire Cardenal, vrai
cathare
, se montre sévère pour la « courtoisie » dans un poème où il dit : «
150
doc, de déclencher en 1209 la Croisade contre les
cathares
: le premier génocide ou massacre systématique d’un peuple, enregistr
151
r part à la Grâce, chez les troubadours… 85. Les
cathares
condamnaient la guerre et toute forme d’homicide, légal ou non. Et en
152
e baiser de paix, selon le rite oriental, que les
cathares
paraissent avoir repris. — Enfin, M. Anitchkof a montré que le « pont
153
e, p. 291) après avoir insisté sur les influences
cathares
dans tous ces romans. 92. Analysant la « magie érotique » du cycle d
154
luences courtoises. Le Montsalvat des chastes (ou
cathares
) y est remplacé par le Venusberg ! 98. Le Tristan et Iseut de Thomas
155
ertains « moments » relèvent de la pure tradition
cathare
, d’autres peuvent être rapprochés d’une expérience mystique plus géné
156
macération dont nous connaissons le but chez les
cathares
: l’absorption de toutes les facultés dans la contemplation de l’amou
157
tale, mais au-delà de la mort des corps. Pour les
cathares
, il n’y avait pas de rachat possible de ce monde. Il s’en suivait — t
158
l de l’humanisme et de l’idéalisme. L’hérésie des
cathares
consistait à idéaliser tout l’Évangile, et à regarder l’amour sous to
159
ls nous avons tenté de distinguer la mystique des
cathares
et la doctrine chrétienne de l’amour. ⁂ Mais Eckhart ne fut pas en od
160
ionnel, c’est-à-dire dans le langage de l’hérésie
cathare
« profanisé » par la littérature et adopté par les passions humaines.
161
els ») dont les croyances sont liées à celles des
cathares
et gnostiques. En 1929, les doukhobors réfugiés au Canada voulant pro
162
élisme » rappelle d’une manière précise celui des
cathares
. D’autres laudes, pour être plus évidemment catholiques d’inspiration
163
st postérieur à la mystique pseudo-chrétienne des
cathares
. 3° C’est sans doute à tort qu’à la proposition : « Tout érotomane es
164
nt au mot amour dans les deux cas. Les hérétiques
cathares
opposent la Nuit au Jour comme le fait l’Évangile de Jean. Mais la Pa
165
eut-être en rapport avec les Vaudois, voisins des
cathares
— non seulement chez les Vaudois eux-mêmes, chez les disciples de Joa
166
ains. J’avoue que l’extension du langage même des
cathares
peut induire à des rapprochements souvent troublants : nous l’avons v
167
ret qu’il faut voiler d’un « beau mensonge ». Les
cathares
savaient bien tout cela. Mais notons qu’ils ne l’ont jamais dit137. C
168
duit à des conclusions bien proches de celles des
cathares
. Comme eux, Milton croit que le bon désir procède des principes intel
169
t si le premier poème inspiré par le souvenir des
cathares
et de leur mystique fut composé par l’un des plus purs romantiques :
170
u’ils ont bu, c’est le baiser unique du sacrement
cathare
, le consolamentum des Purs ! Dès cet instant, les lois du jour, la ha
171
Saint-Graal, la pierre sacrée des Iraniens et des
cathares
, la coupe de Gwyon177, divinité celtique ! ⁂ Que Wagner ait restitué
172
oints essentiels de la doctrine spiritualiste des
cathares
. Et dans ses Lamentations, il laisse échapper le grand cri du romanti
173
nt porté sur l’adultère. Certes, la pure doctrine
cathare
ne prétendait pas légitimer la faute en soi, puisqu’au contraire elle
174
i la commet. Tandis que du point de vue des vrais
cathares
, nous l’avons vu, le véritable crime, c’est d’avoir « consommé » dans
175
r les relations troublantes que j’observais entre
cathares
et troubadours : eux n’en sont pas troublés, faute de « preuves » suf
176
courtois. 6.L’amour courtois : troubadours et
cathares
Que toute la poésie européenne soit issue de la poésie des troubad
177
sante se répandait. L’on a pu dire de la religion
cathare
qu’elle représenta pour l’Église un péril aussi grave que celui de l’
178
dualiste de l’Iran. Quelle était la doctrine des
cathares
? On a répété très longtemps qu’« on ne le saurait jamais » et cela p
179
e et toujours tragiquement actuelle de l’attitude
cathare
, ou d’une manière plus générale du dualisme, dans les religions les p
180
rel » d’admettre le scandale d’un Dieu-Homme. Les
cathares
rejettent donc le dogme de l’Incarnation, et a fortiori sa traduction
181
t depuis des siècles les mêmes sacrements que les
cathares
: l’imposition des mains, le baiser de paix, et la vénération des Élu
182
a dans l’obéissance du Très-Haut. Le dualisme des
cathares
se résout donc en un véritable monisme eschatologique, tandis que l’o
183
hisme, essénisme, gnosticisme chrétien — l’Église
cathare
se divisait en deux groupes : les « Parfaits » (perfecti)35 qui avaie
184
ernard de Clairvaux (cité par Rahn) a pu dire des
cathares
, qu’il combattit pourtant de toutes ses forces : « Il n’y a certainem
185
aux de son Église. Quant à la pureté de mœurs des
cathares
, nous avons vu qu’elle traduisait des croyances fort différentes de c
186
ncement du xiiie siècle, détruisit les cités des
cathares
, brûla leurs livres, massacra et brûla les populations qui les aimaie
187
es troubadours comme des « croyants » de l’Église
cathare
, et comme des chantres de son hérésie ? Cette thèse, que je qualifier
188
nt, en gros, les suivantes. D’une part, l’hérésie
cathare
et l’amour courtois se développent simultanément, dans le temps (xiie
189
espèce de liens peut-on imaginer entre ces noirs
cathares
, que leur ascétisme contraignait à fuir tout contact avec l’autre sex
190
ns leur conclusion unanime : rien de commun entre
cathares
et troubadours ! Mais l’irrépressible intuition des « aventureux » qu
191
e bon sens : démontrez-nous, dans ce cas, comment
cathares
et troubadours auraient pu se côtoyer chaque jour sans se connaître,
192
it un seul instant, que ces vers rendent un son «
cathare
» ? Mais qu’est-ce que ce château de Fanjeaux ? L’une des maisons-mèr
193
château de Fanjeaux ? L’une des maisons-mères des
cathares
! Le plus fameux des évêques hérétiques, Guilabert de Castres, la dir
194
es de couvents) ; que ces comtés sont notoirement
cathares
; et que cette « Louve » est la comtesse Stéphanie, dite la Loba, qui
195
ce pure coïncidence, si les troubadours comme les
cathares
glorifient — sans toujours l’exercer — la vertu de chasteté ? Est-ce
196
ns du mariage, cette jurata fornicatio, selon les
cathares
? Et s’ils invectivent les clercs et leurs alliés les féodaux ? Et s’
197
leurs vers, des expressions tirées de la liturgie
cathare
? Il ne serait que trop facile de multiplier ces questions. Voyons pl
198
oraient les analogies de leur lyrisme et du dogme
cathare
, on n’aurait pas encore démontré que l’origine de ce lyrisme n’est pa
199
qui nous restent — il suffit de rappeler que les
cathares
promettaient, lors de l’initiation, de ne jamais trahir leur foi, et
200
nuel de l’Inquisiteur, n’affirme-t-il pas que les
cathares
croyaient bien à la Sainte Vierge, sauf qu’elle représentait pour eux
201
la Dame n’est pas simplement l’Église d’Amour des
cathares
(comme ont pu le croire Aroux et Péladan), ni la Maria-Sophia des hér
202
e reçoit l’imposition des mains (ce sera chez les
cathares
le consolamentum, généralement donné à l’approche de la mort) ; comme
203
. On a dit et on me dira : 1° que la religion des
cathares
nous est encore mal connue et qu’il est donc au moins prématuré d’y v
204
on connaît aujourd’hui des croyances et des rites
cathares
suffit à établir sans plus de contestations possibles les origines ma
205
se a été faite : comment se peut-il que jamais un
cathare
converti n’ait dénoncé les troubadours comme propagateurs de l’hérési
206
excès de ce genre se produisirent aussi chez les
cathares
, et plus encore chez leurs disciples peu disciplinés, les troubadours
207
ontradictoires. Ainsi l’on affirme tantôt que les
cathares
tiennent pour innocentes les voluptés les plus grossières, tantôt qu’
208
saint Office, et qui s’exprime ainsi au sujet des
cathares
d’Italie, ou patarins ; « Malgré toutes mes recherches, dans les proc
209
s, dont on a vu qu’elle est fondamentale pour les
cathares
. Et tout cela se traduisait — tout comme chez les cathares encore — p
210
Et tout cela se traduisait — tout comme chez les
cathares
encore — par une rhétorique amoureuse et chevaleresque, dont les titr
211
ne communauté — comparable à l’Église d’Amour des
cathares
. b) selon le manichéisme iranien, dont s’inspiraient les mystiques
212
(lieux et dates remarquablement identiques) entre
cathares
et troubadours. Je me risquais à dire : il y a là quelque chose, et l
213
la Bulgarie bogomile, celle des « bonshommes » ou
cathares
, ascètes condamnant le mariage mais fondant une « Église d’Amour », o
214
de poésie naît dans le midi de la France, patrie
cathare
: elle célèbre la Dame des pensées, l’idée platonicienne du principe
215
et l’orthodoxie romaine battue en brèche. Du côté
cathare
, le mariage et la sexualité sont condamnés sans rémission par les Par
216
e troubadours — cela n’est pas douteux — étaient
cathares
ou, du moins, très au courant des idées qui étaient dans l’air depuis
217
tion littéralement congénitale avec l’hérésie des
cathares
, et son opposition sournoise ou déclarée au concept chrétien du maria
218
de l’Iran ; Otto Rahn une chronique déguisée des
cathares
. (Parzival, fils d’Herzeloïde, femme du Castis, chez Wolfram d’Eschen
219
ations que je crois utile de citer, car l’origine
cathare
y transparaît nettement, malgré l’ignorance de l’auteur. Lancelot err
220
le roman finit « bien » — au sens de la mystique
cathare
— c’est-à-dire aboutit à la double mort volontaire.84 Ainsi s’expliq
221
naient de s’affronter Bernard de Clairvaux et les
cathares
, mais aussi Abélard, l’école de Chartres, et plusieurs hérétiques trè
222
e unissant deux corps même sans amour, et que les
cathares
n’ont pas cessé de dénoncer comme jurata fornicatio. Il paraît au sur
223
du siècle, complices aux yeux de Gottfried et des
cathares
. Mais ceci jette un jour assez étrange sur la nature de la « consomma
224
voilà le péché suprême, originel, dans une vision
cathare
du monde. Aimer de passion pure, même sans contact physique (l’épée e
225
n de précis quant à la rhétorique courtoise. 29.
Cathare
vient du grec catharoi, purs. 30. Liber de duobus principiis, publi
226
sme ont paru depuis 1939 : Études manichéennes et
cathares
, par Déodat Roché, 1952 ; Le Catharisme, par René Nelli, Charles Bru,
227
et les complexités de l’hérésie. 33. Cf. Prière
cathare
, citée par Döllinger. Notons que la liberté de l’homme, le pouvoir de
228
nt de chrétiens) paraît avoir été utilisé par les
cathares
eux-mêmes, et « parfaits » serait ironique. 36. Voir l’excellent ouv
229
eurt en 1127. Les premières mentions d’une Église
cathare
organisée et publique datent de 1160. Mais dès 1145, selon Borst, le
230
un grand nombre de femmes de la noblesse étaient
cathares
, et les troubadours leur dédiaient leurs chansons ! 41. Déodat Roché
231
de du catharisme (voir ses Études manichéennes et
cathares
, 1952, et Le Catharisme, 1938), insiste lui aussi sur « le danger d’u
232
une envolée trop rapide vers le ciel », selon les
cathares
, et oppose le catharisme au bouddhisme sur ce point à vrai dire capit
233
ce probable de catharisme chez un troubadour. Les
cathares
s’appliquaient à parler le langage orthodoxe, moyennant cette petite
234
bien des cas, les correspondances entre doctrine
cathare
et poétique courtoise sont précises. Lucie Varga, dans une étude sur
235
l qui reproduisent les termes exacts d’une Prière
cathare
publiée par Döllinger. Exemple : « Donne-moi de pouvoir aimer ceux qu
236
l faut également relever que Peire Cardenal, vrai
cathare
, se montre sévère pour la « courtoisie » dans un poème où il dit : «
237
doc, de déclencher en 1209 la croisade contre les
cathares
: le premier génocide ou massacre systématique d’un peuple, enregistr
238
r part à la Grâce, chez les troubadours… 77. Les
cathares
condamnaient la guerre et toute forme d’homicide, légal ou non. Et en
239
e baiser de paix, selon le rite oriental, que les
cathares
paraissent avoir repris. — Enfin, M. Anitchkof a montré que le « pont
240
e, p. 291) après avoir insisté sur les influences
cathares
dans tous ces romans. 84. Analysant la « magie érotique » du cycle
241
luences courtoises. Le Montsalvat des chastes (ou
cathares
) y est remplacé par le Venusberg ! 90. Le Tristan et Iseut de Thomas
242
ertains « moments » relèvent de la pure tradition
cathare
, d’autres peuvent être rapprochés d’une expérience mystique plus géné
243
macération dont nous connaissons le but chez les
cathares
: l’absorption de toutes les facultés dans la contemplation de l’amou
244
tale, mais au-delà de la mort des corps. Pour les
cathares
, il n’y avait pas de rachat possible de ce monde. Il s’ensuivait — th
245
de l’humanisme et de l’idéalisme. L’hérésie des
cathares
consistait à idéaliser tout l’Évangile, et à regarder l’amour sous to
246
ls nous avons tenté de distinguer la mystique des
cathares
et la doctrine chrétienne de l’amour. ⁂ Mais Eckhart ne fut pas en od
247
ionnel, c’est-à-dire dans le langage de l’hérésie
cathare
« profanisé » par la littérature et adopté par les passions humaines.
248
els ») dont les croyances sont liées à celles des
cathares
et gnostiques. En 1929, les Doukhobors réfugiés au Canada, voulant p
249
élisme » rappelle d’une manière précise celui des
cathares
. D’autres laudes, pour être plus évidemment catholiques d’inspiration
250
st postérieur à la mystique pseudo-chrétienne des
cathares
. 3° C’est sans doute à tort qu’à la proposition : « Tout érotomane es
251
nt au mot amour dans les deux cas. Les hérétiques
cathares
opposent la Nuit au Jour comme le fait l’Évangile de Jean. Mais la Pa
252
eut-être en rapport avec les Vaudois, voisins des
cathares
— non seulement chez les Vaudois eux-mêmes, chez les disciples de Joa
253
ains. J’avoue que l’extension du langage même des
cathares
peut induire à des rapprochements souvent troublants : nous l’avons v
254
ret qu’il faut voiler d’un « beau mensonge ». Les
cathares
savaient bien tout cela. Mais notons qu’ils ne l’ont jamais dit126. C
255
duit à des conclusions bien proches de celles des
cathares
. Comme eux, Milton croit que le bon désir procède des principes intel
256
t si le premier poème inspiré par le souvenir des
cathares
et de leur mystique fut composé par l’un des plus purs romantiques :
257
u’ils ont bu, c’est le baiser unique du sacrement
cathare
, le consolamentum des Purs ! Dès cet instant, les lois du jour, la ha
258
Saint-Graal, la pierre sacrée des Iraniens et des
cathares
, la coupe de Gwyon165, divinité celtique ! ⁂ Que Wagner ait restitué
259
oints essentiels de la doctrine spiritualiste des
cathares
. Et dans ses Lamentations, il laisse échapper le grand cri du romanti
260
nt porté sur l’adultère. Certes, la pure doctrine
cathare
ne prétendait pas légitimer la faute en soi, puisque au contraire ell
261
i la commet. Tandis que du point de vue des vrais
cathares
, nous l’avons vu, la véritable faute, c’est d’avoir « consommé » dans
262
mais encore cet ordre aurait été lié à l’hérésie
cathare
— en dépit de certaines apparences — comme le bras séculier à l’autor
263
érétiques ?) 11.Saint François d’Assise et les
cathares
Paul Sabatier, dans sa fameuse biographie de saint François, se po
264
upait pas de doctrine… Mais croit-on que tous les
cathares
dogmatisaient ? Il y a de plus sérieuses raisons de nier l’hérésie du
265
saint.) Cependant, il décrit fort bien l’ambiance
cathare
de l’Italie au temps de la jeunesse de François. Les hérétiques, bapt
266
être amoureux.) Les béguines, confondues avec les
cathares
au début, furent souvent persécutées par l’Église. L’une fut même brû
267
s aujourd’hui en plusieurs langues. L’inspiration
cathare
et cistercienne s’y manifeste dans les formes rhétoriques du lyrisme
268
t dans La Porte étroite, ce roman janséniste et «
cathare
»… ⁂ D’autres causes d’erreur interviennent, faussant les proportions
269
t dans La Porte Étroite, ce roman janséniste et «
cathare
»… ⁂ D’autres causes d’erreur interviennent, faussant les proportions
270
n jeu, les doctrines manichéennes de la secte des
cathares
ou albigeois, persécutée par l’inquisition. (La croisade contre les a
271
les albigeois commença en 1209.) Les troubadours
cathares
, initiateurs de toute la poésie occidentale, auraient pris le maquis
272
de partie du xiie siècle, en plein conflit entre
cathares
et catholiques, féodaux du Nord et « démocrates » du Sud ; la poésie
273
; et plus haut des seigneurs dont certains furent
cathares
, Miramont, Cabrol et Vestric… Portrait d’un général de la Garde prus
274
(lieux et dates remarquablement identiques) entre
cathares
et troubadours. Je me risquais à dire : il y a là quelque chose, et l
275
la Bulgarie bogomile, celle des « bonshommes » ou
cathares
, ascètes condamnant le mariage, mais fondant une « Église d’Amour »,
276
de poésie naît dans le Midi de la France, patrie
cathare
: elle célèbre la Dame des pensées, l’idée platonicienne du principe
277
et l’orthodoxie romaine battue en brèche. Du côté
cathare
, le mariage et la sexualité sont condamnés sans rémission par les Par
278
de troubadours — cela n’est pas douteux — étaient
cathares
ou, du moins, très au courant des idées qui étaient dans l’air depuis
279
tion littéralement congénitale avec l’hérésie des
cathares
, et son opposition sournoise ou déclarée au concept chrétien du maria
280
doc, de déclencher en 1209 la croisade contre les
cathares
: le premier génocide ou massacre systématique d’un peuple, enregistr
281
r part à la Grâce, chez les troubadours… 27. Les
cathares
condamnaient la guerre et toute forme d’homicide, légal ou non. Et en
282
que j’établisse des connexions entre les sombres
cathares
et les joyeux troubadours. Et pourtant les chansons courtoises chante
283
ent l’amour hors du mariage ; or seuls les fameux
cathares
condamnaient le mariage. On vous avait reproché d’avoir fait trop d’h
284
orence le Livre des deux principes, premier texte
cathare
en notre possession. J’eus le bonheur de voir qu’il confirmait ce que
285
Le temps, la réflexion, ne gâchent rien. Pauvres
cathares
! ab. « Denis de Rougemont et l’amour-passion phénomène historique
286
mystiques soufis, et à leurs lointains disciples
cathares
et « courtois », à Pic de la Mirandole, à Jacob Boehme, aux romantiqu
287
mystiques soufis, et à leurs lointains disciples
cathares
et « courtois », à Pic de la Mirandole, à Jacob Boehme, aux romantiqu
288
s ancêtres des traditions diffuses dans l’hérésie
cathare
et les mystiques du Nord (ou du moins dans leur vocabulaire) d’où pro
289
plier. C’est aussi l’argument que l’on opposa aux
cathares
et aux manichéens professant des doctrines ascétiques : ils voulaient
290
e mariage, mais condamnées par le manichéisme des
cathares
. C’est dans la cortezia que je vois l’origine de l’érotisme occidenta
291
s hypothèses que vous aviez lancées alors sur les
cathares
et sur l’amour courtois, après avoir ligué contre vous les historiens
292
hérésie chrétienne d’origine orientale, l’hérésie
cathare
, qui l’a fourni ; cette hérésie qui s’installe solidement dans les co
293
il. La chasteté absolue étant trop difficile, les
cathares
se bornaient à médire du mariage et à louer des formes d’amour plus o
294
mythe issu d’une hérésie spiritualiste (l’hérésie
cathare
) dont nous avons perdu la clef, le mythe dégradé, profané, ne se trad
295
on amoureuse trouvait ses origines dans la poésie
cathare
. Pour les disciples d’Emmanuel Mounier, il est surtout le philosophe
296
de partie du xiie siècle, en plein conflit entre
cathares
et catholiques, féodaux du Nord et « démocrates » du Sud ; la poésie
297
rès le Moyen Âge : schisme entre Rome et Byzance,
cathares
et vaudois, hussites, anti-papes, Réforme, et la suite. by. Le manus
298
on amoureuse trouvait ses origines dans la poésie
cathare
, et qui nous faisait ensuite descendre les différents cercles de la p
299
la fois cistercien, courtois et fort probablement
cathare
(manichéen), mais surtout celte. c) Prenons enfin l’exemple le plus
300
qui serait aliéné ? (Pour le bouddhiste, pour le
cathare
, pas d’autre aliénation que la naissance.) C’est la personne en moi,
301
’évocation de l’amour courtois. La renaissance
cathare
au xxe siècle J’observe ici que ceux qui nient mes hypothèses jus
302
u Sâr Péladan : a) « tous les troubadours étaient
cathares
, tous les cathares étaient troubadours » ; et b) la rhétorique courto
303
« tous les troubadours étaient cathares, tous les
cathares
étaient troubadours » ; et b) la rhétorique courtoise fut le langage
304
matière d’érudition… Je veux dire que la question
cathare
m’a intéressé en expliquant la direction donnée à mon expérience poét
305
Languedocien qui s’éprouve à la fois obscurément
cathare
, en haine des croisés envahisseurs, et lié par la langue aux troubado
306
crois bien que les deux tiers de mes lectures sur
cathares
et troubadours, depuis que je travaille le sujet, je les ai faits apr
307
toriques. La querelle au sujet des rapports entre
cathares
et troubadours — ou mieux entre le complexe des hérésies gnostiques e
308
véritable, laquelle demeure : que troubadours et
cathares
ne peuvent être compris séparément, hors du grand phénomène religieux
309
oésie courtoise comme autant d’échos de l’hérésie
cathare
. Hypothèse certainement ingénieuse, mais qui a l’inconvénient d’être
310
sur une radicale méconnaissance tant de l’hérésie
cathare
elle-même, hérésie de bourgeois et de marchands essentiellement, que
311
ngt ans plus tard dans ces contrées. À propos des
cathares
qui auraient été surtout des « bourgeois » selon Mme Pernoud, mais «
312
pour exclure toute possibilité de rencontre entre
cathares
et troubadours, me paraissent frappées de la même faiblesse congénita
313
milant la Dame des pensées à la Santa Gleyzia des
cathares
, trouve ici un sérieux argument : la démonstration par le fait que le
314
es Béghards hérétiques » (eux-mêmes héritiers des
cathares
), et aux pieds de Maître Eckhart, où il rencontrait Tauler : tous les
315
n cela, était hérétique — ou au contraire que les
cathares
en cela étaient orthodoxes ? Je retiens qu’ils ont en commun quelque
316
ope médiévale, sans oublier « certaines doctrines
cathares
» qui entrent en composition dans ce tableau (op. cit., p. 152). Les
317
rtante étude de Déodat Roché : Le Graal pyrénéen,
cathares
et templiers (reprise dans Études manichéennes et cathares), et qui i
318
et templiers (reprise dans Études manichéennes et
cathares
), et qui invoque les mêmes sources hermétiques, mithriaques, manichée
319
s de la légende du Graal, en y ajoutant la source
cathare
. D. Roché ne disposait pas de la documentation considérable des Kahan
320
permis de devancer les érudits. Troubadours et
cathares
Dans un tout autre climat de compréhension intellectuelle et spiri
321
mêle et se confond, non seulement troubadours et
cathares
, mais courtoisie occitane et légendes celtiques (le Midi précathare s
322
ame trop bien surveillée, « Frère Guillem se fait
cathare
(s’apatarine) et il sert Dieu en intention de sa dame », ce qui sembl
323
rs la femme ».226 S’il en est bien ainsi, ni les
cathares
ni les troubadours ne sont très loin de l’endura d’amour dont meurt T
324
la bonne société qu’une dame de haut rang se fît
cathare
par désespoir d’amour »232. Pendant des années, après la publication
325
sur la nature des relations entre troubadours et
cathares
aux xiie et xiiie siècles. Alors que Davenson ne craint pas d’écrir
326
saisir la moindre collusion entre troubadours et
cathares
» (Op. cit., p. 144), René Nelli rappelle non seulement le fait que j
327
., p. 229). Une quinzaine de troubadours ont été
cathares
ou à tout le moins « catharisants », parmi lesquels Raimon de Miraval
328
concile de Trente mis en vers.) Chaque troubadour
cathare
— et peu m’importe leur nombre dès lors qu’il y en a au moins un — es
329
e « la moindre collusion »235. « Les prédicateurs
cathares
aimaient à citer le sirventes de Peire Cardenal Clergue si fan pastor
330
dans son Bréviaire d’Amour, reprend les derniers
cathares
qui « par erreur d’hérésie ont coutume de blâmer l’ordre matrimonial
331
rait absurde, que ce roman trahit une inspiration
cathare
… Mais le poète y assimile si curieusement l’attitude de Guillem à cel
332
roduire presque quotidiennement dans les châteaux
cathares
« qui accueillaient et protégeaient les troubadours » (E. T., p. 228-
333
T., p. 228-229)236. Bien mieux, la rencontre d’un
cathare
déclaré et d’un troubadour s’est attestée au moins une fois dans un m
334
rfort précisément, et de quelques autres présumés
cathares
, observe « qu’on chercherait en vain dans (leurs) cansos… la moindre
335
ettre, dès lors, que tous les troubadours ont été
cathares
ou qu’aucun d’eux ne l’a été. Or il est évident que tous les troubado
336
st évident que tous les troubadours n’ont pas été
cathares
. » Nelli en conclut que « leurs idées religieuses n’ont eu, pratiquem
337
tous ou aucun ». Car de fait quelques-uns furent
cathares
. Si leur croyance n’a pas modifié leur lyrique, ne serait-ce pas qu’i
338
nir que tous les troubadours nolens volens furent
cathares
, comme on peut dire que Victor Hugo, Baudelaire, Verlaine et Rimbaud
339
nfesse. Quand Davenson, à propos de l’« hypothèse
cathare
», reconnaît que je ne l’ai pas formellement adoptée, mais ajoute que
340
nostique répandue peut-être, en Occident, par les
cathares
? » On sait, d’autre part, que le catharisme s’est infiltré chez les
341
la cortezia des troubadours et du gnosticisme des
cathares
s’avère non seulement possible, mais à peu près inévitable, bien que
342
éjà l’essentiel de la prédication antiromaine des
cathares
, des Vaudois, et plus tard des fraticelli… À ces vices il oppose la v
343
poutine à Don Juan, on ne voit, me dites-vous, ni
cathares
ni jongleurs. Robert est catholique, Guillaume est grand seigneur… Po
344
x fois excommunié ; tandis que le gnostique, déjà
cathare
dans ses sermons et sa conduite, c’est Robert d’Arbrissel, honoré par
345
’une vingtaine de couvents. Au surplus, l’hérésie
cathare
n’est pas absente du Poitou dès les débuts de son expansion européenn
346
de ces moines bénédictins ou cisterciens avec les
cathares
, puisque aussi bien c’est de cette abbaye qu’on ferait sortir le Poèm
347
Boèce dont nous avons montré la nette inspiration
cathare
»243. Je cite ces « faits » pour essayer, une fois de plus, de faire
348
ène avec celui des relations entre troubadours et
cathares
, et ses implications morales et religieuses. — Ils veulent des preuve
349
croient que tout homme qui se dit catholique, ou
cathare
, ou de gauche, l’est de ce fait et l’est en tous ses actes et ses dir
350
sades et du commerce spirituel avec l’islam ; des
cathares
et des troubadours ; de l’ascétisme et du brûlant désir ; du mysticis
351
n, il n’y a pas seulement les troubadours, et ces
cathares
qui furent ou non leurs frères. Pourquoi revenir si longuement sur to
352
l’assimilation de la Sophia et de Marie, pour les
cathares
, cf. Déodat Roché, Études manichéennes et cathares, p. 162 à 164 ; et
353
athares, cf. Déodat Roché, Études manichéennes et
cathares
, p. 162 à 164 ; et sur leur distinction (homologue à la distinction e
354
e Christ et Jésus), p. 146. 218. Par exemple, un
cathare
déclare aux inquisiteurs ; « Mariam non esse nec fuisse mulierem carn
355
Les Troubadours, II, Paris, 1966, le grand canso
cathare
(selon moi) de Peire Cardenal, Vera vergena Maria : Marie est la vrai
356
catharisme (ouvrage collectif), 1953 ; Écritures
cathares
, 1959 ; Le Phénomène cathare, 1969 ; Vie quotidienne des cathares du
357
), 1953 ; Écritures cathares, 1959 ; Le Phénomène
cathare
, 1969 ; Vie quotidienne des cathares du Languedoc au xiie siècle, 19
358
Le Phénomène cathare, 1969 ; Vie quotidienne des
cathares
du Languedoc au xiie siècle, 1969. 234. Nombreux articles dans les
359
courants sur cathares-troubadours : — X n’est pas
cathare
, car il ne dit rien d’autre que Y, qui ne l’est pas. — Comment savez-
360
comme X, dont je viens d’établir qu’il ne fut pas
cathare
. 236. Par exemple dans les châteaux du Cabardès, du Minervois et du
361
ervois et du Lauragais, où vivaient des seigneurs
cathares
, les Cabaret, Pennautier, Miraval, Laurac, Saissac, Montréal, Aragon,
362
aymond de Miraval. Cf. Michel Roquebert, L’Épopée
cathare
, notamment les p. 313 à 318. 237. Theophil Spoerri, Wilhelm von Poit
363
des Arabes en pays d’Oc. 243. Cahiers d’études
cathares
, n° 9, 1952. 244. Voir supra, p. 111 à 118. — Partout, dans tous les
364
grands prêtres. Un jour, nous parlions des sectes
cathares
, avec un ami. Il écoutait d’une oreille, et brusquement il s’est tour
365
dours dont quelques-uns moururent avec leurs amis
cathares
sur les bûchers de la première Inquisition. Est-ce que les dirigeants
366
a raison, la curiosité du public pour la doctrine
cathare
… Tout cela peut aller vers deux sortes de frénésies aussi dangereuses
367
ne suis pas contre la croissance (je ne suis pas
cathare
dans ce sens). Je propose, au contraire, que l’on s’inspire des lois
368
es gnostiques, et parfois assimilée à la Dame des
cathares
ou à leur Église, voir C. G. Jung, Antwort auf Hiob, Rascher Verlag,
369
chéens de toutes gnoses, bogomiles, patarins puis
cathares
, et à partir du catharisme, lollards anglais, béguards et béguines de
370
ibertaire, de Pélage à Fourier en passant par les
cathares
et les alchimistes. Sans compter sa passion pour la peinture qui, à l
371
Dans L’Amour et l’Occident ,vous nous parlez des
cathares
et des Arabes, n’est-ce pas ? Alors comment aimer cette Europe-là ? O
372
u Liber de Duobus principus, doctrine de base des
cathares
, ouvrage prétendument brûlé pat l’Inquisition. D’autres découvertes u
373
rallèlement en Languedoc et en Poitou la religion
cathare
dont certains aspects (le dualisme, la vertu de chasteté, le rôle de