1
çons, il y a un brin du myrte civique tressé dans
vos
couronnes de laurier. Vous n’êtes pas couronnés d’olivier. La main co
2
rte civique tressé dans vos couronnes de laurier.
Vous
n’êtes pas couronnés d’olivier. La main connaît la main dans la prise
3
parcourent de jeunes et purs courages, donnez-moi
votre
silence jusqu’à l’heure. Que je taise votre mot de ralliement, paradi
4
z-moi votre silence jusqu’à l’heure. Que je taise
votre
mot de ralliement, paradis à l’ombre des épées. Rien de moins artifi
5
e qu’on en peut retenir, c’est la méthode, car je
crois
qu’elle sert mieux la démocratie que l’Église romaine, quoi qu’en pen
6
i devraient m’être parfaitement impénétrables. Je
crois
même voir que M. Breton serait un très curieux poète s’il ne s’efforç
7
de ces jeunes gens prétentieux et sincères qui se
croient
une vocation, végètent dans des œuvres d’évangélisation, fondent des
8
illeur style pour un romancier ? C’est plutôt, je
crois
, une certaine harmonie générale dans le récit et le ton, surtout dans
9
français cette œuvre « d’importance européenne »,
croyez
-vous qu’il aille s’abandonner à l’émotion communicative de qui découv
10
s cette œuvre « d’importance européenne », croyez-
vous
qu’il aille s’abandonner à l’émotion communicative de qui découvre un
11
Vinet se déclarait « un chrétien sans épithète ».
Croit
-il éluder ainsi le protestantisme de Vinet ? Ne voit-il pas que rien
12
Synge, Joyce même… Trois noms qui permettent, je
crois
, de parler d’un grand siècle littéraire irlandais ; ce que d’ailleurs
13
olution toujours » — tant qu’il y a des gens pour
vous
faire du pain ; et c’est très beau, Aragon, de ne plus rien attendre
14
n voudrait que de moins de gloriole s’accompagnât
votre
ultimatum à Dieu. Mais, secouant son dégoût, un Montherlant s’abandon
15
on trouve tout dans les livres des jeunes, dites-
vous
, le pire et le meilleur, toutes les vieilleries morales et immorales,
16
i douce encore, n’est pas si bonne que de céder à
vous
, désirs, et d’être vaincu sans bataille. On voit assez à quel genre d
17
nditions, ou les transformer totalement. — Alors,
vous
croyez à l’action sociale des écrivains ? Peut-être. En tout cas je v
18
ons, ou les transformer totalement. — Alors, vous
croyez
à l’action sociale des écrivains ? Peut-être. En tout cas je vois bie
19
un travail d’éducation lent et souvent dangereux.
Vous
, étudiants, venez à nous pour nous aider. Nous saurons nous compromet
20
esseurs suisses et français. Miracle qui nous fit
croire
un instant à la fameuse devise de la Révolution. d. « Conférences d
21
s meilleurs poèmes de l’auteur de Tragiques et de
Vous
êtes des hommes. p. « Pierre Jean Jouve : Paulina 1880 (NRF, Paris)
22
plus protestant — mais oui, M. Journet — et je ne
crois
pas qu’il puisse se produire ailleurs qu’en terre romande. C’est l’es
23
e suis beaucoup de personnages, faudrait choisir.
Vous
me direz qui je suis, mes amis ; quel est le vrai ? — Ils me proposen
24
onc la foi ? » Mais c’est encore une question… Je
crois
qu’il ne faut pas attendre immobile dans sa prière, qu’une révélation
25
t cet esprit… Créer, ou glisser au plaisir ? Êtes-
vous
belle, mon amie, — et vous, ma vie ? Certes, mais je vous aime moins
26
sser au plaisir ? Êtes-vous belle, mon amie, — et
vous
, ma vie ? Certes, mais je vous aime moins que je ne vous désire. (Ce
27
le, mon amie, — et vous, ma vie ? Certes, mais je
vous
aime moins que je ne vous désire. (Ce désir qui me rend fort pour — a
28
a vie ? Certes, mais je vous aime moins que je ne
vous
désire. (Ce désir qui me rend fort pour — autre chose…) Ô luxe, ne pa
29
ent et se frôlent amoureusement, des chiens « qui
vous
faufilent des douceurs au bas des jambes », jusqu’à ces chats qui gri
30
mplexe — sont plutôt optimistes. Il ne paraît pas
croire
à un péril oriental très pressant, ni surtout que nous ayons à cherch
31
uit la religion du « Prince de la vie »… Qu’on ne
croie
pas, d’ailleurs, que l’attitude presque constamment critique de M. de
32
amon Fernandez, Messages (juillet 1926)w Je ne
crois
pas exagéré de dire qu’en publiant ce recueil d’essais, M. Fernandez
33
par personne et les devantures ne cherchent qu’à
vous
plaire. Chaque ruelle croisée propose un mystère qu’on oublie pour ce
34
on le sent ; pourtant l’on sourit : il faut bien
croire
qu’il y a là un talent, charmant, glacé, spirituellement « poétique »
35
aison de l’idéal asiatique avec le nôtre. Mais je
crois
que toute intelligence européenne libre peut souscrire aux critiques
36
éfinitions tendancieuses et contradictoires. Êtes-
vous
sincères en actes ou en pensées ; envers vous-mêmes ou quelque doctri
37
vous-mêmes ou quelque doctrine acceptée ; envers
votre
idéal ou envers les fluctuations de votre moi ? Votre sincérité est-e
38
envers votre idéal ou envers les fluctuations de
votre
moi ? Votre sincérité est-elle consentement immédiat à toute impulsio
39
e idéal ou envers les fluctuations de votre moi ?
Votre
sincérité est-elle consentement immédiat à toute impulsion spontanée
40
vis plus ou moins fortement des sentiments que je
crois
avoir éprouvés à tel moment de mon passé. Parfois — rarement —, je pa
41
age du passé. Ainsi de certains décors modernes :
vous
changez l’éclairage, et la chaumière devient palais. C’est l’objectio
42
désirs anciens ne me restitue qu’un dégoût. J’ai
cru
que je pourrais me regarder sans rien toucher en moi. En réalité, je
43
teurs La fonction de l’homme est aussi bien de
croire
que de constater. F. Raub. La sincérité obstinée d’un Rivière n’a
44
res mensonges ? Peut-être juste assez pour qu’ils
vous
aident3 — mais jamais au point d’oublier la vérité qu’on désirait qu’
45
pas être sincère aussi que de s’y prêter ? Or, il
vous
tire aussitôt de l’indétermination violente qu’est la sincérité selon
46
a sincérité selon Rivière. La sincérité véritable
vous
pousse à faire le saut dans le vide qu’exige toute foi ; c’est la vol
47
t bien les jalons de cette recherche) : Puissiez-
vous
avouer moins de sincérité et montrer plus de style. (Georges Duhamel.
48
de cet âge. Mais il le faut dépasser.) Si j’en
crois
l’intensité d’un sentiment intime, ce moi idéal que j’appelle en chaq
49
rons pas, lecteur bénévole, un exercice mensuel à
votre
faculté d’indulgence. Par contre, nous nous empressons de vous laisse
50
d’indulgence. Par contre, nous nous empressons de
vous
laisser le soin de juger si nous avons de quoi faire les modestes…
51
-nous donc ? Le plus qu’on puisse dire, c’est que
vous
le saurez un peu mieux quand vous aurez lu nos huit numéros. Il faut
52
dire, c’est que vous le saurez un peu mieux quand
vous
aurez lu nos huit numéros. Il faut que notre revue reste cette chose
53
pas les termes d’un traité de paix. Entre moi et
vous
, c’est la guerre. » Voilà pour les critiques, « punaises glabres et p
54
pages d’un lyrisme inouï. Que Louis Aragon ne se
croie
pas tenu de justifier ses visions par le moyen d’une métaphysique aus
55
sespoir vaste et profond comme l’époque. « Voulez-
vous
des douleurs, la mort ou des chansons ? » On a l’hallucination du déc
56
dieu, La mode qu’on rie des pleurs, Lors je baise
votre
main Comme on signe d’un faux nom. c. « Billets aigres-doux », Re
57
éconçu. (Cette attitude est plus rare qu’on ne le
croit
, de nos jours.) M. Esmonin montra avec beaucoup de clarté comment, en
58
iques. Et les statistiques faussées peuvent faire
croire
à une très forte diminution du nombre des protestants. Aussi ne s’eff
59
ord que je m’excuse : c’est un peu prétentieux de
vous
écrire au moment où je vais me suicider, d’autant plus que vous n’y c
60
moment où je vais me suicider, d’autant plus que
vous
n’y croirez pas — et pourtant… Il faut aussi que je vous dise qu’il f
61
ù je vais me suicider, d’autant plus que vous n’y
croirez
pas — et pourtant… Il faut aussi que je vous dise qu’il fait très fro
62
y croirez pas — et pourtant… Il faut aussi que je
vous
dise qu’il fait très froid dans ma chambre : le feu n’a pas pris, et
63
ette phrase quelque allusion de mauvais goût.) Je
vous
ai rencontrée quatre ou cinq fois dans des lieux de plaisir, comme on
64
au théâtre. Dans l’ombre, j’ai suivi le drame sur
vos
traits seulement ; l’écho n’en fut que plus douloureux dans mon cœur.
65
en fut que plus douloureux dans mon cœur. Puis je
vous
ai oubliée. Puis je vous ai revue, aux courses, et c’est là que j’ai
66
x dans mon cœur. Puis je vous ai oubliée. Puis je
vous
ai revue, aux courses, et c’est là que j’ai découvert que vous existi
67
, aux courses, et c’est là que j’ai découvert que
vous
existiez en moi, à certain désagrément que j’eus de vous voir si ento
68
istiez en moi, à certain désagrément que j’eus de
vous
voir si entourée… D’autres fois… je n’ai plus le courage de les dire.
69
à ce bal. J’avais demandé à un de mes amis, qui
vous
connaît4, de me présenter. Il m’en avait donné la promesse. Vos regar
70
de me présenter. Il m’en avait donné la promesse.
Vos
regards rencontrèrent les miens plus d’une fois pendant une danse qu’
71
plus d’une fois pendant une danse qu’il fit avec
vous
, mais vous les détourniez soudain comme pour vous arracher à une obse
72
fois pendant une danse qu’il fit avec vous, mais
vous
les détourniez soudain comme pour vous arracher à une obsession secrè
73
vous, mais vous les détourniez soudain comme pour
vous
arracher à une obsession secrètement attirante ; et je pensais que la
74
pensais que la force de mon désir était telle que
vous
en éprouviez vaguement la menace. Je dis menace, parce que mes airs s
75
menace. Je dis menace, parce que mes airs sombres
vous
effrayaient sans doute plus qu’ils ne vous attiraient. Mais, maintena
76
ombres vous effrayaient sans doute plus qu’ils ne
vous
attiraient. Mais, maintenant, je pense que ces regards croisés n’avai
77
l’orchestre s’arrêta, je me trouvais tout près de
vous
. Mon ami me fit un signe discret, et déjà il se préparait à vous rend
78
e fit un signe discret, et déjà il se préparait à
vous
rendre attentive à ma présence… Mais, alors, je ne sais quel démon du
79
d’entrevoir l’image d’un couple heureux et banal,
votre
sourire répondant au mien, comme on voit au dénouement des films popu
80
us séparait, mon ami se détournait, un peu vexé ;
vous
disparaissiez au milieu d’un cortège de rires empressés. Une autre da
81
u réveil. Puis je suis revenu dans ces rues où je
vous
rencontrais parfois, du temps que j’ignorais vous aimer. En sortant d
82
vous rencontrais parfois, du temps que j’ignorais
vous
aimer. En sortant du bal, au vestiaire, je vous avais entendue donner
83
s vous aimer. En sortant du bal, au vestiaire, je
vous
avais entendue donner un rendez-vous au thé du Printemps. J’ai rôdé d
84
estiaire, je vous avais entendue donner un rendez-
vous
au thé du Printemps. J’ai rôdé dans la joie féminine des grands magas
85
escendant… Il aurait fallu monter, mais l’idée de
vous
trouver peut-être assise en face de votre bel ami laqué, souriante… E
86
’idée de vous trouver peut-être assise en face de
votre
bel ami laqué, souriante… Enfin, un peu après 6 heures, je suis sorti
87
tobus passaient par groupes. Plusieurs fois, j’ai
cru
vous reconnaître dans la foule qui se précipitait, mais je n’avais pa
88
s passaient par groupes. Plusieurs fois, j’ai cru
vous
reconnaître dans la foule qui se précipitait, mais je n’avais pas pri
89
uméro, je ne pouvais pas monter. Je finissais par
vous
voir partout. Chaque visage de femme révélait soudain un trait de vot
90
aque visage de femme révélait soudain un trait de
votre
visage. Il aurait fallu courir après celle-là qui venait de tourner à
91
it de tourner à l’angle de cette rue et qui avait
votre
démarche. Mais, pendant ce temps, vous pouviez paraître enfin où mon
92
qui avait votre démarche. Mais, pendant ce temps,
vous
pouviez paraître enfin où mon désir surmené vous appelait encore, hal
93
vous pouviez paraître enfin où mon désir surmené
vous
appelait encore, haletant. Et le temps passait, à la fois si lent — j
94
les paupières lourdes, et ce chant désespéré qui
vous
appelait, assourdissant mes pensées ; et ces élans réticents, maladro
95
ne ne parlait. La jeune femme qui s’était penchée
vous
ressemblait tant. Mais je n’osais presque pas la regarder, à cause d’
96
tout son empire à ma timidité. Peut-être était-ce
vous
. Je ne saurai jamais. À l’arrêt de la Place Saint-Michel, elle sortit
97
rentrer seul. Je ne sais comment j’y parvins. Je
crois
que j’ai marché plusieurs heures avant de retrouver ma rue. Il doit ê
98
n insupportable et définitive de mon désir. Je ne
vous
en accuse pas. À peine si je puis encore évoquer votre visage. Peut-ê
99
en accuse pas. À peine si je puis encore évoquer
votre
visage. Peut-être ne vous ai-je pas vraiment aimée, mais bien ce goût
100
je puis encore évoquer votre visage. Peut-être ne
vous
ai-je pas vraiment aimée, mais bien ce goût profond de ma destruction
101
rme : il n’y aurait plus rien. 4. Encore un qui
vous
aime, je ne vous dirai pas son nom. f. « Lettre du survivant », Revu
102
it plus rien. 4. Encore un qui vous aime, je ne
vous
dirai pas son nom. f. « Lettre du survivant », Revue de Belles-Lettr
103
des imbéciles, nous ne sommes pas de ces gens qui
croient
que 2 et 2 font 22, et qui confondent Jérôme et Jean Tharaud ! » Il y
104
ancolie. C’est la sourde tristesse des choses qui
vous
échappent, des amours impossibles, des histoires dont on ne sait pas
105
mais seulement qu’elles ont fait souffrir. Rendez-
vous
manqués, lettres perdues, aveux incompris, et peut-être, un quiproquo
106
légèrement coloré. Le principe est simple : « Je
vous
aime » se traduit par trois ou quatre claques sur la poitrine ; et un
107
ops a-t-il trop négligé le rôle extérieur, que je
crois
décisif, des conditions de la vie moderne.) Après avoir défini quelqu
108
as dans un rayon échappé des Enfers — auxquels je
crois
encore, et pas seulement pour le pittoresque. — Attrape ! Il n’exis
109
és, ô tortures fascinantes de la sainteté, seules
vous
nous appelez encore hors de cette voix de l’infini où chancellent par
110
ais pas de meilleur remède contre Dieu. Monsieur,
vous
avez dit : « C’est incompréhensible ! » — avec une indignation où j’a
111
n ne pouvait mieux exciter, signe d’aise extrême,
vos
glandes salivaires, pourtant si éprouvées par le repas dont vous sort
112
livaires, pourtant si éprouvées par le repas dont
vous
sortez, que ces trois mots où se résume la défense de la loi sociale,
113
e, religieuse (?) et ci-devant morale qui protège
votre
paresse à concevoir en esprit. Ces trois mots vous ont délivré du plu
114
tre paresse à concevoir en esprit. Ces trois mots
vous
ont délivré du plus absurde malaise, et vous rallumez votre cigare. V
115
mots vous ont délivré du plus absurde malaise, et
vous
rallumez votre cigare. Vous vous êtes assuré que la porte ferme bien
116
délivré du plus absurde malaise, et vous rallumez
votre
cigare. Vous vous êtes assuré que la porte ferme bien sur l’infini. R
117
s absurde malaise, et vous rallumez votre cigare.
Vous
vous êtes assuré que la porte ferme bien sur l’infini. Rien à craindr
118
urde malaise, et vous rallumez votre cigare. Vous
vous
êtes assuré que la porte ferme bien sur l’infini. Rien à craindre de
119
l’infini. Rien à craindre de ce côté. Retournez à
vos
amours. .............................................................
120
d’expression plus haute de l’angoisse humaine, et
vous
aurez beau rire, pharisiens, et dire qu’elle est née dans un café de
121
en de rien. » Riez-en donc, pantins officiels, et
vous
repus, et vous, dubitatives barbes. Je viens d’entendre la voix d’un
122
iez-en donc, pantins officiels, et vous repus, et
vous
, dubitatives barbes. Je viens d’entendre la voix d’un mystique. Que s
123
te un peu ridicule. C’est ainsi que l’on arrive à
croire
, pour un autre, que c’est arrivé, ajoutant foi, dans tous les sens qu
124
ulle part sur cette terre où l’orgueil des hommes
croit
pouvoir nous le désigner, veut nous l’imposer pour quelles fins assez
125
déjà que nous ne nous sommes revus. Mais je suis
vos
travaux avec intérêt, et il m’a paru que depuis quelque temps… enfin,
126
je me suis dit que je pourrais, en quelque sorte,
vous
être de quelque utilité… Moi. — Ah ! oui, oui… c’est cela, utilité,…
127
e, beaucoup trop d’êtres et de choses à aimer, et
vous
savez ce que cela suppose. Comprenez-moi : submergés, absolument… Le
128
on… Moi. — Que voilà un singulier impertinent de
votre
part. (Le reconduisant :) Croyez, Monsieur, à mon estime la plus vive
129
er impertinent de votre part. (Le reconduisant :)
Croyez
, Monsieur, à mon estime la plus vive. Mais décidément nous sommes déb
130
n, bon, c’est entendu, on ne peut rien faire sans
vous
. Mais n’oubliez pas que « l’artiste serait peu de chose s’il ne spécu
131
rtain », c’est un académicien qui l’a dit. Voulez-
vous
me faire quelque chose là-dessus pour la Revue ? Mais plus tard, plus
132
lus tard. Tenez, voici un traité de métaphysique,
vous
lirez ça en attendant. Très bien fait. Excellente méthode ! (Sort le
133
(Sort le Sens Critique, un peu bousculé.) Moi. —
Vous
disiez, ma vie ? La Muse (mais oui, la Muse, sortant de derrière un
134
Muse, sortant de derrière un rideau). — J’attends
votre
plaisir… III Il y a des gens qui croient avoir tout dit quand i
135
ends votre plaisir… III Il y a des gens qui
croient
avoir tout dit quand ils ont montré à l’origine de telle doctrine mys
136
euse, sèche, d’humeur acariâtre et réactionnaire.
Vous
tracez des frontières géographiques à la raison ? Eh bien, c’est vous
137
tières géographiques à la raison ? Eh bien, c’est
vous
qui l’aurez voulu, mais tant pis, nous serons du Nord. Nous serons ro
138
absurdes, vivants, libres. Avec la poésie contre
vos
principes. Avec l’esprit contre votre raison. Et avec Aragon lorsqu’i
139
poésie contre vos principes. Avec l’esprit contre
votre
raison. Et avec Aragon lorsqu’il vous crie : « À bas le clair génie f
140
rit contre votre raison. Et avec Aragon lorsqu’il
vous
crie : « À bas le clair génie français. » Alors la voix de Rimbardk à
141
e marchand des œuvres complètes de Karl Marx ? Si
vous
ne dites pas aussi merde pour Marx ou Lénine, je le dirai pour vous.
142
aussi merde pour Marx ou Lénine, je le dirai pour
vous
. Quand on a entrepris la Révolution au nom de l’esprit, on ne va pas
143
n en fonction du capitalisme. Est-ce que vraiment
vous
ne pouvez vous libérer de cette manie française, la politique, et ne
144
u capitalisme. Est-ce que vraiment vous ne pouvez
vous
libérer de cette manie française, la politique, et ne voyez-vous pas
145
cette manie française, la politique, et ne voyez-
vous
pas que c’est faire le jeu de vos ennemis de discuter avec eux dans l
146
e, et ne voyez-vous pas que c’est faire le jeu de
vos
ennemis de discuter avec eux dans leur langue et de crier rouge pour
147
ur la simple raison qu’ils ont dit blanc ? Pensez-
vous
combattre cet esprit « bien français » qui s’associe à tant d’objets
148
bien français » qui s’associe à tant d’objets de
votre
mépris, en prenant le contre-pied de tout ce qu’il inspire ? Alors qu
149
… Mais non, il y aurait trop à dire, et puis l’on
croirait
encore que je suis avec ceux qui traitent Aragon, Breton et leurs ami
150
tions à la limite de nos forces, notre joie parmi
vous
fut une très grande joie. Saint-John Perse. Nous appelions une Révol
151
lier, il y a encore cette histoire, comment dites-
vous
, surréalisme ? — Baptisé il y a cinq ou six ans et mort des suites. Q
152
inq ou six ans et mort des suites. Quand cesserez-
vous
de nous faire la jambe, pardon escuses, avec ce thème à condamnations
153
de ruminants ou neurasthénie, est-ce que vraiment
vous
vous êtes tellement amusés avec vos chers principes. Révolution, ce
154
minants ou neurasthénie, est-ce que vraiment vous
vous
êtes tellement amusés avec vos chers principes. Révolution, ce n’est
155
que vraiment vous vous êtes tellement amusés avec
vos
chers principes. Révolution, ce n’est plus détruire, ce n’est plus c
156
d’amours, oiseaux doux et cruels, nous parlerons
vos
langues aériennes. On n’acceptera plus que des valeurs de passion. Ba
157
cle consacré aux jeunes artistes neuchâtelois, je
vous
présente Conrad Meili, un Zurichois qui nous arriva de Genève il y a
158
d’hôtel en collaboration avec Paul Donzé. Qui eût
cru
que ce paysagiste plutôt impressionniste s’astreindrait jamais aux ex
159
qui vouent tout leur amour à la peinture pure. Je
crois
même que, Paul Donzé touché à son tour par la grâce décorative, il n’
160
nie mélancolique et qui voient plus loin qu’on ne
croit
, mais il a toujours l’air de songer à la Hollande, sa seconde patrie
161
p des meilleurs de nos artistes. Mais n’allez pas
croire
à des grâces faciles ou sentimentales. Il y a une sorte d’aristocrati
162
ter de singuliers chemins d’accès. Ce qui d’abord
vous
prend et vous retient dans un tableau de Bouvier, c’est toujours une
163
ers chemins d’accès. Ce qui d’abord vous prend et
vous
retient dans un tableau de Bouvier, c’est toujours une sorte de disso
164
vélant un tempérament très rassurant. C’était, je
crois
, le vrai Humbert qui commençait à s’affirmer. Puis il y eut une pério
165
ent et d’une abondance très sûrement ordonnée. Je
crois
qu’on doit beaucoup attendre de ce tempérament qui fait jaillir en lu
166
tations : « André Evard. — Les jeunes peintres. —
Vous
suivez la même route que nous ? À la bonne heure ! ». Et l’on repart
167
lègue dans son atelier, pêle-mêle avec les siens.
Vous
retournez une toile appuyée au mur, c’est un Renoir… Retournez-en une
168
sont le signe de quel occulte prodige ? Intrigué,
vous
reprenez ce que vous pensiez n’être qu’une épure : c’est intitulé « n
169
occulte prodige ? Intrigué, vous reprenez ce que
vous
pensiez n’être qu’une épure : c’est intitulé « nature morte ». Pourqu
170
ont le profond ricanement se prolonge en nous. Je
crois
entendre Jacob qui se retourne, méprisant : « Mais oui, je ne nie rie
171
bourgeoisie fatiguée, et de suivre le destin que
vous
m’avez assigné à force de m’humilier et de me craindre. » ah. « Ber
172
gées d’un élixir dont il voudrait bien nous faire
croire
que le diable est l’auteur. Beaucoup d’oiseaux volètent, se balancent
173
t blanchi. Il me regardait avec une terreur ou je
crus
distinguer je ne sais quelle déchirante nostalgie. Pour lui, sans dou
174
quelques beaux vols… » Dès lors, je vécus, comme
vous
me voyez vivre encore, dans un état de sincérité perpétuelle envers t
175
pitalistes et sans gendarmes. Je sais bien ce que
vous
me direz : Les millions que je pourrais leur soustraire ne compensero
176
. (Ici, il but une gorgée et prit un temps.) » Je
vous
fais grâce, poursuivit-il, de la chronique de ma vie de rat d’hôtel e
177
es-mêmes auparavant, et pas toujours défavorable,
croyez
-le bien… Le goût de la propriété étant à mon sens l’un des plus vulga
178
où je vois le véritable intérêt de ma vie. C’est
vous
dire que seule une certaine caresse de l’événement naissant peut enco
179
ai pour la poésie imprimée. » J’allais oublier de
vous
dire qu’on me nomme Saint-Julien. Vous n’ignorez point que l’on consi
180
oublier de vous dire qu’on me nomme Saint-Julien.
Vous
n’ignorez point que l’on considère ce saint comme le patron des voyag
181
se politique, — c’est l’extraordinaire netteté de
votre
vie. Elle est sans bavures, sans réticences ; elle m’apparaît comme u
182
d’inquiétude. Et cela n’est pas sans me charmer,
croyez
-moi. Car, enfin, si je suis ici à vous écouter, c’est que je cherche
183
charmer, croyez-moi. Car, enfin, si je suis ici à
vous
écouter, c’est que je cherche ce qu’on est convenu d’appeler — pardon
184
deur de l’expression — une règle de vie. Mais, je
vous
l’avouerai, ce qui me retient de tirer de votre conduite les conclusi
185
je vous l’avouerai, ce qui me retient de tirer de
votre
conduite les conclusions morales qu’elle paraît impliquer, c’est ce c
186
, pour ne pas dire inconscience ! qui s’attache à
vos
faits et gestes. L’on croirait ouïr parfois le récit de quelqu’une de
187
ience ! qui s’attache à vos faits et gestes. L’on
croirait
ouïr parfois le récit de quelqu’une de ces farces d’étudiants qui ne
188
ctes de jeux de mots plus ou moins cruels… » — Je
vous
entends, interrompit Saint-Julien, par pitié pour Isidore dont la sin
189
e dont il paraissait lui-même gêné. En deux mots,
vous
ne me trouvez pas sérieux. Le reproche est grave. Je ne saurais y rép
190
est grave. Je ne saurais y répondre. Je pourrais
vous
dire que si vous me trouvez un peu potache, il n’est pas prouvé par l
191
saurais y répondre. Je pourrais vous dire que si
vous
me trouvez un peu potache, il n’est pas prouvé par là que le potache
192
ucun désir d’avoir raison. Je sens aussi bien que
vous
ce que mes principes peuvent avoir de « bien jeune », de banal presqu
193
de raillerie assez amère. Et peut-être apprendrez-
vous
à découvrir derrière certaines de mes plaisanteries la dérision secrè
194
0 que ces reproches s’adressent, ou bien plutôt —
vous
alliez le dire — aux surréalistes ? Si le mal du siècle consistait
195
rci du conseil, Monsieur Y. Z., de ce conseil que
vous
avouez modestement n’être pas inédit. Mais point n’est besoin de rapp
196
ieux le cœur des femmes (juillet 1927)am Quand
vous
avez fermé ce petit livre, vous partez en chantonnant le titre sur un
197
1927)am Quand vous avez fermé ce petit livre,
vous
partez en chantonnant le titre sur un air sentimental, bien décidé au
198
le fallacieux prétexte d’une flânerie de saison,
vous
vous attardez aux terrasses des cafés. Peut-être va-t-elle revenir av
199
allacieux prétexte d’une flânerie de saison, vous
vous
attardez aux terrasses des cafés. Peut-être va-t-elle revenir avec so
200
-elle revenir avec son Johannes laqué. Ah ! comme
vous
sauriez lui plaire, maintenant qu’une si triomphante tendresse vous p
201
laire, maintenant qu’une si triomphante tendresse
vous
possède ! Justement, voici Pierre Girard : lui seul connaît l’adresse
202
l connaît l’adresse de Patsy, mais il ne veut pas
vous
la donner. Alors pour vous venger, vous lui dites que, « d’abord », s
203
y, mais il ne veut pas vous la donner. Alors pour
vous
venger, vous lui dites que, « d’abord », son livre n’est pas sérieux.
204
veut pas vous la donner. Alors pour vous venger,
vous
lui dites que, « d’abord », son livre n’est pas sérieux. Il sourit. V
205
’abord », son livre n’est pas sérieux. Il sourit.
Vous
ajoutez que le lyrisme des noms géographiques vous fatigue ; que c’es
206
ous ajoutez que le lyrisme des noms géographiques
vous
fatigue ; que c’est une vraie manie de nommer à tout propos d’Annunzi
207
Annunzio, Pola Negri, Charly Clerc, Mrs. Balfour.
Vous
parlez de « procédés lassants ». Pierre Girard n’écoute plus : il pen
208
des Vénézuéliennes ou à Gérard de Nerval. Bientôt
vous
vous calmez. Car il semble aujourd’hui que ce globe dans son voyage «
209
énézuéliennes ou à Gérard de Nerval. Bientôt vous
vous
calmez. Car il semble aujourd’hui que ce globe dans son voyage « est
210
é à un endroit de l’éther où il y a du bonheur ».
Vous
reconnaissez que Pierre Girard est un peu responsable de cette douceu
211
n peu responsable de cette douceur de vivre. Déjà
vous
ne niez plus sa drôlerie, son aisance. Vous accordez que s’il force u
212
Déjà vous ne niez plus sa drôlerie, son aisance.
Vous
accordez que s’il force un peu la dose de fantaisie, c’est plutôt par
213
t plutôt par excès de facilité que par recherche.
Vous
voilà même tenté de l’en féliciter. Bien plus, vous découvrez dans se
214
us voilà même tenté de l’en féliciter. Bien plus,
vous
découvrez dans ses fantoches une malicieuse et fine psychologie. Mais
215
ardions que les jambes des femmes », dit-il, pour
vous
apprendre ! — sans se douter que rien ne saurait vous ravir autant qu
216
apprendre ! — sans se douter que rien ne saurait
vous
ravir autant que ses impertinences. À ce moment s’approche M. Piquedo
217
is, qui parle toujours de Weber… Mais au fait, si
vous
n’aviez pas lu ce livre ? Ah ! sans hésiter, je vous ferais un devoir
218
s n’aviez pas lu ce livre ? Ah ! sans hésiter, je
vous
ferais un devoir de ce plaisir. Un devoir !… Car hélas, l’on n’est pa
219
er littérature Si je prononce le nom de tel de
vos
confrères, si je dis : « Avez-vous lu… », vous voilà rouge ; et sur m
220
e nom de tel de vos confrères, si je dis : « Avez-
vous
lu… », vous voilà rouge ; et sur moi les foudres de votre paradis poé
221
de vos confrères, si je dis : « Avez-vous lu… »,
vous
voilà rouge ; et sur moi les foudres de votre paradis poétique. Si je
222
… », vous voilà rouge ; et sur moi les foudres de
votre
paradis poétique. Si je cite tel auteur dont nous fîmes notre nourrit
223
rriture une saison de naguère, voilà le rictus de
votre
bouche, une injure de pythie. Vous dites de ce conte : c’est trop écr
224
le rictus de votre bouche, une injure de pythie.
Vous
dites de ce conte : c’est trop écrit. Vous dites de ce roman : c’est
225
ythie. Vous dites de ce conte : c’est trop écrit.
Vous
dites de ce roman : c’est trop agréable. Vous dites d’un goût qu’on a
226
it. Vous dites de ce roman : c’est trop agréable.
Vous
dites d’un goût qu’on aurait pour Nietzsche : que c’est de la littéra
227
Alors, quelque paysan du Danube survenant : — Je
vous
croyais écrivain ? — Hélas ! soupirez-vous. Mais j’ai tué la littérat
228
s, quelque paysan du Danube survenant : — Je vous
croyais
écrivain ? — Hélas ! soupirez-vous. Mais j’ai tué la littérature en m
229
: — Je vous croyais écrivain ? — Hélas ! soupirez-
vous
. Mais j’ai tué la littérature en moi, n’en parlez plus, j’en sors, je
230
sors, je l’abandonne… Mais notre paysan, rusé : —
Vous
l’abandonnez ? Pour quoi ? — Pour la vie ! Or je pense, à part moi :
231
s escomptent scandaleuse. Mais voici un bar où je
vous
suis. Vous y entrez plein de mépris pour Paul Morand par qui découvrî
232
t scandaleuse. Mais voici un bar où je vous suis.
Vous
y entrez plein de mépris pour Paul Morand par qui découvrîtes le char
233
orand par qui découvrîtes le charme de ces lieux.
Vous
composez un cocktail en guise de métaphore, avec une pensée tendre po
234
ce coup, l’évocation de Cocteau fait fleurir sur
vos
lèvres le mot de Cambronne : hommage à Louis Aragon. Ce cristal est u
235
faut de l’ivresse naissante se glisse un poème où
vous
aimiez à la folie votre douleur. Narcisse se contemple au miroir de s
236
ante se glisse un poème où vous aimiez à la folie
votre
douleur. Narcisse se contemple au miroir de son monocle. Au petit mat
237
u devant un public supposé dévot, et qui n’ose en
croire
sa pudeur, et qui doute enfin de l’impossibilité des miracles ! Quell
238
faire des poèmes. Alors je cherche les raisons de
votre
indignation, quand il m’échappe une citation. Seraient-ce les guillem
239
appe une citation. Seraient-ce les guillemets qui
vous
choquent ? La vie ! — proclamiez-vous… Soit. Mais maintenant je vai
240
emets qui vous choquent ? La vie ! — proclamiez-
vous
… Soit. Mais maintenant je vais me fâcher chaque fois que vous direz :
241
Mais maintenant je vais me fâcher chaque fois que
vous
direz : « extravagant », « invraisemblable », « fou », « hallucinant
242
avoir mérité ces épithètes, pour nous laudatives,
vous
vous étonnez aujourd’hui de la simplicité. Littérateur, va ! qui ne p
243
mérité ces épithètes, pour nous laudatives, vous
vous
étonnez aujourd’hui de la simplicité. Littérateur, va ! qui ne pouvez
244
st simple simplement. La bouche brûlée d’alcools,
vous
découvrez à l’eau un goût étrange. L’eau est incolore, inodore et san
245
et sans saveur. Mais fraîche. Ainsi, jusque dans
votre
mépris pour le pittoresque, vous témoignez d’un goût du bizarre qui r
246
si, jusque dans votre mépris pour le pittoresque,
vous
témoignez d’un goût du bizarre qui révèle le littérateur. Nous ne pou
247
us ne pouvons pas faire que nous n’ayons rien lu.
Vous
refusez de compter avec cette réalité de la littérature qui est en no
248
littérature qui est en nous (dangereuse tant que
vous
voudrez). Mais ce refus n’est pas seulement comme vous pensez, d’une
249
voudrez). Mais ce refus n’est pas seulement comme
vous
pensez, d’une ingratitude salutaire, c’est refus de limiter le mal. J
250
tude salutaire, c’est refus de limiter le mal. Je
vous
vois envahi par des démons que vous prétendez m’interdire de nommer.
251
er le mal. Je vous vois envahi par des démons que
vous
prétendez m’interdire de nommer. Mais moi je partage avec certains Or
252
uissance sur elle. Images, pensées des autres, je
vous
ai mis un collier avec le nom du propriétaire ; tirez un peu sur la l
253
a laisse, que j’éprouve la fermeté de ma main. Je
vous
tiens. Je sais où vous êtes. Vous n’allez pas me surprendre par-derri
254
la fermeté de ma main. Je vous tiens. Je sais où
vous
êtes. Vous n’allez pas me surprendre par-derrière. Une fois — et ce n
255
de ma main. Je vous tiens. Je sais où vous êtes.
Vous
n’allez pas me surprendre par-derrière. Une fois — et ce n’est pas qu
256
Poussière. Ma vie est ailleurs. L’addition, s’il
vous
plaît. Il est temps de sortir de ce café et de ces jeux, simulacres d
257
e idée de la religion. Ainsi, de la littérature :
votre
mépris pour ses réalisations actuelles donne la mesure de ce que vous
258
réalisations actuelles donne la mesure de ce que
vous
attendez d’elle. Pour dire le fond de ma pensée, je crois ce mépris e
259
tendez d’elle. Pour dire le fond de ma pensée, je
crois
ce mépris et cette attente également exagérés. Vous savez bien que no
260
is ce mépris et cette attente également exagérés.
Vous
savez bien que nous cherchons autre chose que la littérature. Que la
261
s lourdes et plus irrésistibles, percutantes. Qui
vous
échappent en vous blessant. Des choses dures, amères comme un destin,
262
irrésistibles, percutantes. Qui vous échappent en
vous
blessant. Des choses dures, amères comme un destin, comme le goût d’u
263
. Des souplesses qui se retournent brusquement et
vous
renversent. Des présences tellement intenses que tout se fond catastr
264
étend exprimer ; depuis le temps qu’on l’oublie.)
Vous
me direz que la poésie, l’état poétique, est notre seul moyen de conn
265
ne s’en apercevrait pas. Je pressens encore dans
vos
poèmes les plus obscurs des allusions furtives à certains états de la
266
uvoir de signifier les choses qui nous importent.
Vous
le savez. Alors vous les lâchez en liberté, par haine de cette esthét
267
s choses qui nous importent. Vous le savez. Alors
vous
les lâchez en liberté, par haine de cette esthétique ou de ce sens so
268
die ? Ce n’est pas en l’ignorant par attitude que
vous
la guérirez. Au contraire, il s’agit de l’envisager sans fièvre, pour
269
st-ce pas, à poursuivre une quête de l’esprit. Et
vous
savez ce qu’elle nous vaut : les mépris, les haines douloureuses ou g
270
ublent leurs bureaucratiques sécurités. Pourtant,
vous
voyez bien que votre attitude méprisante pour la littérature vous fer
271
ratiques sécurités. Pourtant, vous voyez bien que
votre
attitude méprisante pour la littérature vous ferait bientôt renier le
272
que votre attitude méprisante pour la littérature
vous
ferait bientôt renier le signe le plus certain par lequel ces « quelq
273
sera temps de songer sérieusement à m’en guérir.
Vous
me demanderez « alors » ce que j’attends de ma vie. Je serais tenté d
274
» ce que j’attends de ma vie. Je serais tenté de
vous
répondre, comme ce sympathique Philippe Soupault, que « ceci, c’est u
275
le histoire, une autre très belle histoire ». (Et
vous
verriez à quoi cela peut servir, une citation.) Mais non, cher ami, v
276
ais non, cher ami, voici qu’une envie me prend de
vous
conter un peu cette histoire. Seulement, allons ailleurs ; il y a tro
277
les hommes hurleront un affreux besoin mystique.
Vous
réveillerez-vous pour les désaltérer, dieux de l’Orient et de l’Occid
278
ront un affreux besoin mystique. Vous réveillerez-
vous
pour les désaltérer, dieux de l’Orient et de l’Occident ? » Certains
279
echerche activement la Sagesse (« Ça n’est pas de
votre
âge ! ») ; de l’autre, on se scandalise des « énormités » qui peuvent
280
rave et qui manifeste franchement sa jeunesse. («
Vous
vous souciez vraiment trop peu des conséquences de ce que vous écrive
281
et qui manifeste franchement sa jeunesse. (« Vous
vous
souciez vraiment trop peu des conséquences de ce que vous écrivez ! »
282
ciez vraiment trop peu des conséquences de ce que
vous
écrivez ! ») En définitive, il semble que certains n’attendent de no
283
d’expérience ». Mais une telle « expérience », je
crois
, ne peut être sensible qu’à des êtres pour qui elle est en somme inut
284
Et plein de verve, et pas embarrassé du tout pour
vous
lâcher un beau pavé mathématique au milieu d’une effusion « lyrique »
285
a de nouveau, puis avec une légère exaltation : —
Vous
avez gagné, c’est admirable, ah ! mon Dieu, je vous remercie, Monsieu
286
us avez gagné, c’est admirable, ah ! mon Dieu, je
vous
remercie, Monsieur… Il saisit son journal. Il en parcourait rapidemen
287
is me cramponner à cette espèce de bonheur qu’ils
croient
lié à la possession, et que j’allais vivre aussi sur le dogme l’argen
288
r le dogme l’argent-fait-le-bonheur. En somme, tu
croyais
que j’allais adhérer à l’idéologie socialiste, gros farceur, va. Quan
289
oman et des mémoires. Mais si son début permet de
croire
que le Perroquet Vert ne restera pas une réussite isolée dans l’œuvre
290
On a trop dit que notre époque est chaotique. Je
crois
bien, au contraire, que l’histoire n’a pas connu de période où les di
291
ne tentons rien d’autre ici. Il y a une lâcheté,
croyons
-nous, dans cette complaisance générale à proclamer le désordre du tem
292
uffit pourtant de regarder autour de nous et d’en
croire
nos yeux. I. L’homme qui a réussi Je prends Henry Ford comme un
293
le procédé très simple de la répétition, on fait
croire
aux gens qu’ils ne peuvent plus vivre heureux sans auto. Voilà l’affa
294
ublie que cela ne l’intéresse plus réellement. Il
croit
qu’il va gagner 5 francs en achetant 5 francs moins chers un objet qu
295
et de l’avenir de son effort. Pour mon compte, je
crois
que l’idée fixe de produire peut très bien envahir un cerveau moderne
296
midable erreur de la bourgeoisie moderne c’est de
croire
que les choses pourront aller ainsi longtemps encore. On se refuse à
297
compromis possible de ce côté. Mais du nôtre ? «
Vous
ne pouvez servir Dieu et Mammon », dit l’Écriture. ⁂ Je ne pense pas
298
irconstances, une fois de plus manquait le rendez-
vous
que j’avais demandé au hasard d’arranger. Mais le thème de la Barcaro
299
ulière que le pouvoir de cette musique. Voici que
vous
êtes tout près de comprendre… Mon voisin avait parlé tout haut ; pers
300
avoir entendu ? — C’est, me répondit-il, que seul
vous
venez d’atteindre au monde des êtres véritables. Nous nous rencontron
301
onde des êtres véritables. Nous nous rencontrons.
Vous
me voyez parce que vous comprenez certaines choses par votre souffran
302
s. Nous nous rencontrons. Vous me voyez parce que
vous
comprenez certaines choses par votre souffrance… Mais le temps approc
303
yez parce que vous comprenez certaines choses par
votre
souffrance… Mais le temps approche où vous n’aurez plus besoin de sou
304
s par votre souffrance… Mais le temps approche où
vous
n’aurez plus besoin de souffrir pour comprendre. Le faisceau de lumiè
305
question fidélité ou inconstance ne se pose plus.
Vous
le savez, je n’ai aimé qu’une femme — au plus deux, en y réfléchissan
306
ur d’autres paraissaient purement mystiques… Mais
vous
savez, « les autres » n’y comprennent jamais rien, dès qu’on aime… Oh
307
ns au monde. — Mais je bavarde, je philosophe, et
vous
allez me dire que c’est trop facile pour un homme retiré du monde dep
308
nous avec un sourire du type le plus courant : «
Vous
êtes bien gentils, messieurs ! » Il n’y avait plus qu’à lui prendre c
309
ns nous ennuyer terriblement. Du moins, moi. Pour
vous
, c’est différent, vous êtes moderne, vous vous contentez peut-être de
310
ement. Du moins, moi. Pour vous, c’est différent,
vous
êtes moderne, vous vous contentez peut-être de cette pêche miraculeus
311
i. Pour vous, c’est différent, vous êtes moderne,
vous
vous contentez peut-être de cette pêche miraculeuse — c’est une façon
312
ur vous, c’est différent, vous êtes moderne, vous
vous
contentez peut-être de cette pêche miraculeuse — c’est une façon de p
313
emmes qui élargissent des sourires à la mesure de
votre
générosité. Vos boîtes de nuit sont des sortes de distributeurs autom
314
ent des sourires à la mesure de votre générosité.
Vos
boîtes de nuit sont des sortes de distributeurs automatiques de plais
315
luisants de concupiscences élémentaires : Ce sont
vos
contemporains livrés à la démocratie des plaisirs achetés au détail d
316
avec un sentiment religieux de la beauté. Mais je
crois
que l’Orient est devenu fou. Il ne comprend plus rien. » Des bugles a
317
geait, muet, et n’en buvait pas moins. « Pourquoi
vous
ne dites rien ? » fit-elle d’un ton de reproche, évidemment scandalis
318
nt, dit-il doucement, pauvre colombe dépareillée,
vous
n’avez pas de ressemblance, et c’est ce qui vous perdra. » La pauvre
319
vous n’avez pas de ressemblance, et c’est ce qui
vous
perdra. » La pauvre fille ne comprenant pas, il y eut un moment pénib
320
re est la plus douce à mes vagabondages sans but.
Vous
savez, je lance mes filets dans l’eau des nuits, et quelquefois j’en
321
les signes. » Comme je ne répondais rien : « Avez-
vous
sommeil ? demanda-t-il. Moi pas. D’ailleurs j’ai oublié mes clefs il
322
sions, — illusions des formes passagères que nous
croyons
seules réelles, illusions des reflets qui ne livrent que le côté terr
323
ut ce qu’il y a sous le soleil, et même ailleurs.
Croyez
-moi, ce qu’il faudrait écrire, c’est une Vie simultanée de Gérard, qu
324
ragon se retourne sans cesse pour crier : Lâches,
vous
refusez d’avancer ! Mais il reste à portée de voix du troupeau. C’est
325
esté, mais dont ils participent plus qu’ils ne le
croient
. Certes il était urgent de faire la critique de « cette réalité de pr
326
e amie d’une beauté de plus en plus frappante, il
croit
saisir dans un regard de cette femme l’écho de ce qui serait lui. Déj
327
cement comique, si émouvant : « À cette époque je
croyais
fortement en l’existence d’une espèce de secrète et à peu près univer
328
pas de pardon. Car ils ont vu, et s’ils n’ont pas
cru
, c’est qu’ils sont foncièrement mauvais.) 6. Peu de choses dans le mo
329
amour écloses voyageuses ah ! que d’aucun retour
vous
ne laissiez le gage aux plaintes de mon cœur il est d’autres rivages
330
on a répété dans une ballade fameuse « Que voulez-
vous
, je suis bourgeois ! », l’on peut se permettre quelques malices, quel
331
s dans l’une et l’autre de ces capitales suffit à
vous
en donner la sensation : ce que vous pourrez voir durant le reste de
332
les suffit à vous en donner la sensation : ce que
vous
pourrez voir durant le reste de votre séjour ne fera que confirmer ce
333
ion : ce que vous pourrez voir durant le reste de
votre
séjour ne fera que confirmer cette première impression. Vienne : assi
334
ouettée ? Budapest : une vague de musique tzigane
vous
emporte dès l’entrée. Un violon vient vous siffler à l’oreille les no
335
zigane vous emporte dès l’entrée. Un violon vient
vous
siffler à l’oreille les notes les plus aiguës d’une chanson populaire
336
ement rauques… Sortez pour en suivre une, arrêtez-
vous
à ses côtés devant cet étalage pour admirer un coussin aux curieux de
337
ir et portant, en cœur noir, la nouvelle… « Savez-
vous
qu’on nous a pris les deux tiers de notre pays ?… Non, non, jamais !
338
… Rentrons dans la ville un soir qu’elle s’amuse.
Vous
avez dîné au paprika chez des gens qui vous ont reçu comme un cadeau
339
muse. Vous avez dîné au paprika chez des gens qui
vous
ont reçu comme un cadeau de Dieu, — c’est leur formule de salutation
340
eau de Dieu, — c’est leur formule de salutation —
vous
constatez que cette profusion de liqueurs légères facilite singulière
341
facilite singulièrement les rapports sociaux. On
vous
mène au Théâtre, vous n’y comprenez rien, mais le charme des voix hon
342
nt les rapports sociaux. On vous mène au Théâtre,
vous
n’y comprenez rien, mais le charme des voix hongroises féminines suff
343
le charme des voix hongroises féminines suffit à
votre
bonheur et vous voyez bien que Mme Varshany est une grande artiste. V
344
ix hongroises féminines suffit à votre bonheur et
vous
voyez bien que Mme Varshany est une grande artiste. Vous vous êtes le
345
yez bien que Mme Varshany est une grande artiste.
Vous
vous êtes levé, comme tout le monde, à l’entrée d’un des archiducs. C
346
ien que Mme Varshany est une grande artiste. Vous
vous
êtes levé, comme tout le monde, à l’entrée d’un des archiducs. Car ce
347
le, seul en Europe, attend le retour d’un roi. Et
vous
voici transporté dans un bal costumé, parmi des gens qui parlent une
348
in errant loin d’elle (dans la région de Bordeaux
croit
-on), est frappé d’insolation ; sa folie d’un coup l’envahit. C’est un
349
ce pas, ils ne savent pas trop qui c’était… Alors
vous
devez connaître ces portraits ? — (et comme je considère un ravissant
350
is le gardien : il y est comme chez lui. — Dormez-
vous
dans ce lit ? — Oh ! répond-il, je pourrais aussi bien habiter la cha
351
revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en pensez-
vous
, bonnes gens ?… Il a eu tort, sans doute. Tout le monde s’accorde à t
352
èvre, — cette semaine de leur jeunesse où ils ont
cru
pressentir de grandes choses généreuses autour d’eux… Cela s’oublie.
353
s miracles de liberté dont nous avons besoin pour
croire
que le monde actuel n’est pas un cas désespéré. Mais voici déjà dans
354
lui demande l’impossible. Et quand bien même elle
croirait
n’en avoir plus besoin. Cet extrémisme de la pensée intemporelle, en
355
ent-ils, combien complexes sont les problèmes que
vous
proposez à notre bonne volonté gémissante ! Dieu, dans sa pitié, leur
356
gens ont une façon de trancher les questions qui
vous
désarme. Craignant qu’on ne lui fît un mauvais parti, l’ange trouva s
357
îte venue. Le lendemain, il reçut une réponse : «
Vous
avez commis une erreur, cher ami, mais bien excusable de la part d’un
358
inspiration. Je trouve dans une enveloppe qu’hier
vous
m’adressâtes une déclaration d’amour destinée à une femme blonde. Je
359
. Alexandrine un jour m’a laissé entendre qu’elle
vous
aime. Elle attend votre lettre depuis des mois. Je pense que ces lign
360
’a laissé entendre qu’elle vous aime. Elle attend
votre
lettre depuis des mois. Je pense que ces lignes vous trouveront réuni
361
e lettre depuis des mois. Je pense que ces lignes
vous
trouveront réunis. Avec ma bénédiction, je suis votre amie Joséphine.
362
s trouveront réunis. Avec ma bénédiction, je suis
votre
amie Joséphine. » — Le poète reprit son manuscrit et conclut : « L’in
363
n publique, on crie sur tous les bancs : « Alors,
vous
êtes pour un retour à la barbarie ? » Si ce réflexe indique un mépris
364
s du type : on ne peut pas aller contre l’époque,
vous
êtes un pauvre utopiste, etc. Ce sont les positivistes qui parlent ai
365
sont les positivistes qui parlent ainsi, ceux qui
croient
aux faits. Je leur réponds : 1° qu’ils ne peuvent me dénier le droit
366
aire une critique dangereuse. 3° que néanmoins je
crois
à l’efficace de certaines utopies. (Les religions, la découverte de l
367
a bien qui rira le dernier. B. Réponses du type :
vous
êtes un rétrograde, un infâme réactionnaire, etc. Ce sont les partisa
368
grâce. Voyez Péguy, quand il essaie de nous faire
croire
qu’« il n’y a rien au-dessus » de la tâche des instituteurs : Faire
369
abli à la mesure exacte de leurs besoins. Nous ne
croyions
plus aux démons, mais à la Commission scolaire. Nous n’avions plus de
370
uphin — et même nous ne pouvions nous empêcher de
croire
que le petit ouvrier est bien plus malin. Nous savions un tas de chos
371
uffer inutilement. Si l’on me poussait un peu, je
crois
que je m’oublierais au point d’insinuer que les instituteurs galonnés
372
garçons. Revenons au civil. Au village, quand on
vous
parle avec respect et trémolo d’un môssieu très instruit, vous êtes p
373
ec respect et trémolo d’un môssieu très instruit,
vous
êtes presque certain qu’il s’agit d’un de ces cuistres pédants qu’on
374
es quarante hommes de ma section, je saurai aussi
vous
mater. » On imagine à quoi peut mener l’enseignement donné par des êt
375
mouches… Dans ce décor s’écoulent huit années de
votre
vie, citoyens ! Et vous pensez que c’est un grand progrès sur la Natu
376
’écoulent huit années de votre vie, citoyens ! Et
vous
pensez que c’est un grand progrès sur la Nature. Quelle peut bien êtr
377
ipes de cette institution passionnément détestée.
Vous
allez voir comme il bafouillent leur « par cœur non compris ». Aux ye
378
qu’ici je ne cherche point l’équité. Pas plus que
vous
qui défendez de parti pris ce que j’attaque. L’esprit d’équité, avec
379
sieur, répondent les fonctionnaires responsables,
vous
savez par expérience que nous ne comprenons pas la plaisanterie et qu
380
illeurs, les enfants ne se plaignent pas, de quoi
vous
plaignez-vous, vous ? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mai
381
nfants ne se plaignent pas, de quoi vous plaignez-
vous
, vous ? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on nous paye
382
ne se plaignent pas, de quoi vous plaignez-vous,
vous
? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on nous paye, et i
383
rits au contrôle de l’État, voyons donc, — n’avez-
vous
pas honte de vous faire rappeler sans cesse des vérités aussi élément
384
e l’État, voyons donc, — n’avez-vous pas honte de
vous
faire rappeler sans cesse des vérités aussi élémentaires. L’égalit
385
trente enfants sur les bancs d’une salle d’école,
vous
n’aurez rien qui ressemble en quoi que ce soit à aucun état social ex
386
t soumise au contrôle de l’État. Alors ? Ou bien
vous
acceptez le régime — mais aussi ses conséquences absurdes et fatales,
387
ales, par exemple l’instruction publique. Ou bien
vous
combattez l’instruction publique — mais vous êtes, de ce fait, contre
388
bien vous combattez l’instruction publique — mais
vous
êtes, de ce fait, contre le régime. Il y a là, dirait M. Prudhomme, u
389
: je lève la main, — au lieu de demander ce qu’on
croit
. Tout porte à craindre qu’à la faveur du tumulte l’un ou l’autre proc
390
5. La machine à fabriquer des électeurs Je
crois
à l’absurdité de fait de l’instruction publique. Je crois aussi qu’on
391
l’absurdité de fait de l’instruction publique. Je
crois
aussi qu’on ne peut réformer l’absurde. Je demande seulement qu’on m’
392
amoises. Elles sont nées en même temps. Elles ont
cru
et embelli d’un même mouvement. Morigéner l’une c’est faire pleurer l
393
, malgré ses ratés assez fréquents. Maintenant je
vous
demande un peu quel intérêt il y aurait à perfectionner l’instrument,
394
ments savent ce qu’ils font. Tout se tient, comme
vous
dites, sans doute pour m’ôter l’envie de bousculer quoi que ce soit.
395
oi que ce soit. J’aime les tremblements de terre,
vous
tombez mal. J’appartiens à cette espèce de gens qui font confiance à
396
s ne se mettent en branle qu’après coup. Et quand
vous
les démoliriez tous, ma rage n’en serait pas moins légitime. Je lui d
397
t en tant de points — voilà qui m’inquiéterait, à
votre
place.
398
era cher ce crime contre la civilisation. Elle ne
croit
plus qu’au péché contre les lois sociales, eh bien ! elle apprendra q
399
nent de voir la morale actuelle s’attaquer, voyez-
vous
ça, à la famille, « cette cellule sociale ». Et je les traite de mauv
400
est vrai qu’elle est anormalement insatiable… Je
crois
qu’elle a surtout besoin d’une purge violente qui chasse ce ver solit
401
l semble bien que nous en soyons-là, s’il faut en
croire
les signes de révolte qui apparaissent de toutes parts. Mais l’école
402
re. Et qui a meilleure façon que le reste, pensez-
vous
. Il faut avouer qu’avec ce je ne sais quoi de déclamatoire, de… journ
403
ire, de… journalistique, de bedonnant creux, cela
vous
a un petit air démocratique, hé ! hé !… et d’ailleurs vous aimez les
404
petit air démocratique, hé ! hé !… et d’ailleurs
vous
aimez les idées généreuses, n’est-ce pas ? J’en étais sûr. Cependant
405
. Cependant j’ai peur que mon progrès ne soit pas
le vôtre
, et même que sa nature ne l’entraîne dans une direction tout opposée.
406
où le conduire ? Il y a beaucoup de routes, mais
vous
n’aimez pas le risque, vous préférez le sur-place. Ainsi l’instructio
407
ucoup de routes, mais vous n’aimez pas le risque,
vous
préférez le sur-place. Ainsi l’instruction publique s’est arrêtée aux
408
iculise à coup sûr sa victime. En fait de farces,
vous
allez feindre de trouver bien bonne celle-ci : je prétends que l’inst
409
ontre de l’évolution normale de l’humanité, comme
vous
ne manquerez cependant point de le dire, avec ce sens exquis du clich
410
vec ce sens exquis du cliché qui est un hommage à
vos
maîtres respectés. La Démocratie, par le moyen de l’instruction publi
411
’est un recul. Cette critique du fonctionnarisme,
vous
alliez le dire, est un ramassis de lieux communs. Mais il s’en faut,
412
n. Supposons tout cela fait. Respirons. Mais déjà
vous
m’attendez à ce tournant et vous me sommez de dire comment, maintenan
413
irons. Mais déjà vous m’attendez à ce tournant et
vous
me sommez de dire comment, maintenant, je vais m’y prendre pour prépa
414
xviiie (depuis les dernières pestes noires). Si
vous
creusez un peu la notion de démocratie, vous trouvez bien vite qu’ell
415
. Si vous creusez un peu la notion de démocratie,
vous
trouvez bien vite qu’elle repose sur des postulats rationalistes. En
416
ra au tour de l’instinct d’intégrer la raison. Je
crois
que nous approchons de ce temps. Et que le véritable progrès veut qu’
417
précis, on triomphe grossièrement. J’aurais voulu
vous
voir demander à un sujet de Louis XIV ce qu’il concevait à la place d
418
ormidables que nous réserve le siècle à venir, et
vous
commencerez à comprendre que votre scepticisme à l’endroit de la form
419
cle à venir, et vous commencerez à comprendre que
votre
scepticisme à l’endroit de la forme sociale que nous appelons sans la
420
pticisme sont d’un ridicule écrasant, sous lequel
vous
ne tarderez pas à périr. 12. La Raison de Spinoza ou de Descartes n
421
Appendice. Utopie Un os à la meute. (Et figurez-
vous
que j’ai la ferme intention de vous faire rigoler, si cela peut vous
422
. (Et figurez-vous que j’ai la ferme intention de
vous
faire rigoler, si cela peut vous rassurer quant à ma santé mentale.)
423
rme intention de vous faire rigoler, si cela peut
vous
rassurer quant à ma santé mentale.) La question est de savoir si nous
424
s’éveilleront du cauchemar où les plongent toutes
vos
drogues : presse, ciné, faux-luxe, suffrage universel, instruction pu
425
ur) et qui s’y consacre. (Mais alors !… Je vois à
votre
mine stupidement rassurée que vous vous dites : c’est tout à fait moi
426
!… Je vois à votre mine stupidement rassurée que
vous
vous dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous. Vous ne savez
427
e vois à votre mine stupidement rassurée que vous
vous
dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous. Vous ne savez pas c
428
vous dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-
vous
. Vous ne savez pas ce que c’est que libre, ou consacré.) L’utopiste,
429
dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous.
Vous
ne savez pas ce que c’est que libre, ou consacré.) L’utopiste, c’est
430
effets suivront infailliblement. Par exemple, je
vous
demande une fois pour toutes si vous tenez, oui ou non, M. W. Rosier,
431
exemple, je vous demande une fois pour toutes si
vous
tenez, oui ou non, M. W. Rosier, auteur de manuels d’histoire et de g
432
en ai assez dit pour éviter ce malentendu : je ne
crois
pas à la possibilité d’une réforme suffisante. C’est une révolution q
433
te l’école a pourtant faim d’instruction15, et se
croirait
lésé dans un de ses droits fondamentaux. Le peuple veut s’instruire e
434
u agace, trouble ou fait sourire les étriqués. On
croit
devoir se défendre : on se moque. On me dit : vous ne voyez tout de m
435
oit devoir se défendre : on se moque. On me dit :
vous
ne voyez tout de même pas une classe de gamins répétant la syllabe sa
436
llement de cela. Nous ne sommes pas aux Indes, je
vous
jure que je m’en doute. Mais l’Occidental aussi pratique son yoga à l
437
l’enfant parvenait à mettre sa pensée au garde-à-
vous
durant quelques instants, il s’épargnerait de longs énervements. Il n
438
vu qu’elle préfère les étouffer. Cependant, je ne
crois
pas qu’il soit bon que tous progressent de la même manière. Dans un s
439
struction privée : et moi je la voudrais secrète.
Vous
verrez bien. Cela se fera sans vous. Déjà revient le temps des mages
440
rais secrète. Vous verrez bien. Cela se fera sans
vous
. Déjà revient le temps des mages : ils comprennent les théories d’Ein
441
ans que des personnes bien intentionnées viennent
vous
dire : « Mais Monsieur, M. Machin que vous attaquez est pourtant un t
442
ennent vous dire : « Mais Monsieur, M. Machin que
vous
attaquez est pourtant un très brave homme, il fait partie du conseil
443
ut faire des haltères et rester pacifiste. NOTE C
Vous
parlez de la grande vulgarité de mes attaques. Ce qui est vulgaire, a
444
n publique, on crie sur tous les bancs : « Alors,
vous
êtes pour un retour à la barbarie ? » Si ce réflexe indique un mépris
445
s du type : on ne peut pas aller contre l’époque,
vous
êtes un pauvre utopiste, etc. Ce sont les positivistes qui parlent ai
446
sont les positivistes qui parlent ainsi, ceux qui
croient
aux faits. Je leur réponds : 1° qu’ils ne peuvent me dénier le droit
447
ire une critique dangereuse ; 3° que néanmoins je
crois
à l’efficace de certaines utopies. (Les religions, la découverte de l
448
bien qui rira le dernier. B. Réponses du type :
vous
êtes un rétrograde, un infâme réactionnaire, etc. Ce sont les partisa
449
grâce. Voyez Péguy, quand il essaie de nous faire
croire
qu’ « il n’y a rien au-dessus » de la tâche des instituteurs : Faire
450
abli à la mesure exacte de leurs besoins. Nous ne
croyions
plus aux démons, mais à la Commission scolaire. Nous n’avions plus de
451
uphin — et même nous ne pouvions nous empêcher de
croire
que le petit ouvrier est bien plus malin. Nous savions un tas de chos
452
uffer inutilement. Si l’on me poussait un peu, je
crois
que je m’oublierais au point d’insinuer que les instituteurs galonnés
453
es quarante hommes de ma section, je saurai aussi
vous
mater. » On imagine à quoi peut mener l’enseignement donné par des êt
454
mouches… Dans ce décor s’écoulent huit années de
votre
vie, citoyens ! Et vous pensez que c’est un grand progrès sur la Natu
455
’écoulent huit années de votre vie, citoyens ! Et
vous
pensez que c’est un grand progrès sur la Nature. Quelle peut bien êtr
456
ipes de cette institution passionnément détestée.
Vous
allez voir comment ils bafouillent leur « par cœur non compris ». Aux
457
qu’ici je ne cherche point l’équité. Pas plus que
vous
, qui défendez de parti pris ce que j’attaque. L’esprit d’équité, avec
458
sieur, répondent les fonctionnaires responsables,
vous
savez par expérience que nous ne comprenons pas la plaisanterie et qu
459
illeurs, les enfants ne se plaignent pas, de quoi
vous
plaignez-vous, vous ? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mai
460
nfants ne se plaignent pas, de quoi vous plaignez-
vous
, vous ? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on nous paye
461
ne se plaignent pas, de quoi vous plaignez-vous,
vous
? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on nous paye, et i
462
rits au contrôle de l’État, voyons donc, — n’avez-
vous
pas honte de vous faire rappeler sans cesse des vérités aussi élément
463
e l’État, voyons donc, — n’avez-vous pas honte de
vous
faire rappeler sans cesse des vérités aussi élémentaires. 3.c. L’é
464
trente enfants sur les bancs d’une salle d’école,
vous
n’aurez rien qui ressemble en quoi que ce soit à aucun état social ex
465
et soumise au contrôle de l’État. Alors ? Ou bien
vous
acceptez le régime — mais aussi ses conséquences absurdes et fatales,
466
ales, par exemple l’instruction publique. Ou bien
vous
combattez l’instruction publique — mais vous êtes, de ce fait, contre
467
bien vous combattez l’instruction publique — mais
vous
êtes, de ce fait, contre le régime. Il y a là, dirait M. Prudhomme, u
468
: je lève la main, — au lieu de demander ce qu’on
croit
. Tout porte à craindre qu’à la faveur du tumulte l’un ou l’autre proc
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5. La machine à fabriquer des électeurs Je
crois
à l’absurdité de fait de l’instruction publique. Je crois aussi qu’on
470
l’absurdité de fait de l’instruction publique. Je
crois
aussi qu’on ne peut réformer l’absurde. Je demande seulement qu’on m’
471
, malgré ses ratés assez fréquents. Maintenant je
vous
demande un peu quel intérêt il y aurait à perfectionner l’instrument,
472
ments savent ce qu’ils font. Tout se tient, comme
vous
dites, sans doute pour m’ôter l’envie de bousculer quoi que ce soit.
473
e ce soit. J’aime bien les tremblements de terre,
vous
tombez mal. J’appartiens à cette espèce de gens qui font confiance à
474
s ne se mettent en branle qu’après coup. Et quand
vous
les démoliriez tous, ma rage n’en serait pas moins légitime. Je lui d
475
t en tant de points — voilà qui m’inquiéterait, à
votre
place.
476
era cher ce crime contre la civilisation. Elle ne
croit
plus qu’au péché contre les lois sociales, eh bien ! elle apprendra q
477
nent de voir la morale actuelle s’attaquer, voyez-
vous
ça, à la famille, « cette cellule sociale ». Et je les traite de mauv
478
est vrai qu’elle est anormalement insatiable… Je
crois
qu’elle a surtout besoin d’une purge violente qui chasse ce ver solit
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l semble bien que nous en soyons-là, s’il faut en
croire
les signes de révolte qui apparaissent de toutes parts. Mais l’école
480
re. Et qui a meilleure façon que le reste, pensez-
vous
. Il faut avouer qu’avec ce je ne sais quoi de déclamatoire, de… journ
481
ire, de… journalistique, de bedonnant creux, cela
vous
a un petit air démocratique, hé ! hé !… et d’ailleurs, vous aimez les
482
petit air démocratique, hé ! hé !… et d’ailleurs,
vous
aimez les idées généreuses, n’est-ce pas ? J’en étais sûr. Cependant
483
. Cependant j’ai peur que mon progrès ne soit pas
le vôtre
, et même que sa nature ne l’entraîne dans une direction tout opposée.
484
où le conduire ? Il y a beaucoup de routes, mais
vous
n’aimez pas le risque, vous préférez le surplace. Ainsi l’instruction
485
ucoup de routes, mais vous n’aimez pas le risque,
vous
préférez le surplace. Ainsi l’instruction publique s’est arrêtée aux
486
iculise à coup sûr sa victime. En fait de farces,
vous
allez feindre de trouver bien bonne celle-ci : je prétends que l’inst
487
ontre de l’évolution normale de l’humanité, comme
vous
ne manquerez cependant point de le dire, avec ce sens du cliché qui e
488
dire, avec ce sens du cliché qui est un hommage à
vos
maîtres respectés. La Démocratie, par le moyen de l’instruction publi
489
’est un recul. Cette critique du fonctionnarisme,
vous
alliez le dire, est un ramassis de lieux communs. Mais il s’en faut,
490
n. Supposons tout cela fait. Respirons. Mais déjà
vous
m’attendez à ce tournant et vous me sommez de dire comment, maintenan
491
irons. Mais déjà vous m’attendez à ce tournant et
vous
me sommez de dire comment, maintenant, je vais m’y prendre pour prépa
492
xviiie (depuis les dernières pestes noires). Si
vous
creusez un peu la notion de démocratie, vous trouverez bien vite qu’e
493
. Si vous creusez un peu la notion de démocratie,
vous
trouverez bien vite qu’elle repose sur des postulats rationalistes. E
494
ra au tour de l’instinct d’intégrer la raison. Je
crois
que nous approchons de ce temps. Et que le véritable progrès veut qu’
495
précis, on triomphe grossièrement. J’aurais voulu
vous
voir demander à un sujet de Louis XIV ce qu’il concevait à la place d
496
ormidables que nous réserve le siècle à venir, et
vous
commencerez à comprendre que votre scepticisme à l’endroit de la form
497
cle à venir, et vous commencerez à comprendre que
votre
scepticisme à l’endroit de la forme sociale que nous appelons sans la
498
pticisme sont d’un ridicule écrasant, sous lequel
vous
ne tarderez pas à périr. 12. La Raison de Spinoza ou de Descartes
499
Appendice. Utopie Un os à la meute. (Et figurez-
vous
que j’ai la ferme intention de vous faire rigoler, si cela peut vous
500
. (Et figurez-vous que j’ai la ferme intention de
vous
faire rigoler, si cela peut vous rassurer quant à ma santé morale.) L
501
rme intention de vous faire rigoler, si cela peut
vous
rassurer quant à ma santé morale.) La question est de savoir si nous
502
s’éveilleront du cauchemar où les plongent toutes
vos
drogues : presse, ciné, faux-luxe, suffrage universel, instruction pu
503
ur) et qui s’y consacre. (Mais alors !… Je vois à
votre
mine stupidement rassurée que vous vous dites : c’est tout à fait moi
504
!… Je vois à votre mine stupidement rassurée que
vous
vous dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous. Vous ne savez
505
e vois à votre mine stupidement rassurée que vous
vous
dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous. Vous ne savez pas c
506
vous dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-
vous
. Vous ne savez pas ce que c’est que libre ou consacré.) L’utopiste, c
507
dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous.
Vous
ne savez pas ce que c’est que libre ou consacré.) L’utopiste, c’est l
508
effets suivront infailliblement. Par exemple, je
vous
demande une fois pour toutes si vous tenez, oui ou non, M. W. Rosier,
509
exemple, je vous demande une fois pour toutes si
vous
tenez, oui ou non, M. W. Rosier, auteur de manuels d’histoire et de g
510
en ai assez dit pour éviter ce malentendu : je ne
crois
pas à la possibilité d’une réforme suffisante. C’est une révolution q
511
e l’école a pourtant faim d’instruction 15, et se
croirait
lésé dans un de ses droits fondamentaux. Le peuple veut s’instruire e
512
u agace, trouble ou fait sourire les étriqués. On
croit
devoir se défendre : on se moque. On me dit : vous ne voyez tout de m
513
oit devoir se défendre : on se moque. On me dit :
vous
ne voyez tout de même pas une classe de gamins répétant la syllabe sa
514
llement de cela. Nous ne sommes pas aux Indes, je
vous
jure que je m’en doute. Mais l’Occidental aussi pratique son yoga à l
515
l’enfant parvenait à mettre sa pensée au garde-à-
vous
durant quelques instants, il s’épargnerait de longs énervements. Il n
516
vu qu’elle préfère les étouffer. Cependant, je ne
crois
pas qu’il soit bon que tous progressent de la même manière. Dans un s
517
struction privée : et moi je la voudrais secrète.
Vous
verrez bien. Cela se fera sans vous. Déjà revient le temps des mages
518
rais secrète. Vous verrez bien. Cela se fera sans
vous
. Déjà revient le temps des mages : ils comprennent les théories d’Ein
519
ans que des personnes bien intentionnées viennent
vous
dire : « Mais Monsieur, M. Machin que vous attaquez est pourtant un t
520
ennent vous dire : « Mais Monsieur, M. Machin que
vous
attaquez est pourtant un très brave homme, il fait partie du conseil
521
ut faire des haltères et rester pacifiste. NOTE C
Vous
parlez de la grande vulgarité de mes attaques. Ce qui est vulgaire, a
522
Henri Michaux, Mes propriétés (mars 1930)bd Si
vous
avez la curiosité, mieux, le goût des esprits singuliers, si vous cro
523
iosité, mieux, le goût des esprits singuliers, si
vous
croyez que c’est par l’extrême pointe du singulier que l’esprit pénèt
524
é, mieux, le goût des esprits singuliers, si vous
croyez
que c’est par l’extrême pointe du singulier que l’esprit pénètre dans
525
du singulier que l’esprit pénètre dans la poésie,
vous
lirez Mes Propriétés. Il se peut que vous les trouviez médiocrement r
526
poésie, vous lirez Mes Propriétés. Il se peut que
vous
les trouviez médiocrement riantes, au premier coup d’œil, assez dénué
527
ime à ménager dans un jardin à la française. Mais
vous
ne tarderez pas à remarquer que tout, ici, est original, indigène, ta
528
riginal, indigène, tant l’allure des sentiers qui
vous
mènent tranquillement aux points de vue les plus cocasses, que la for
529
alicieuse et sensuelle dont nos yeux helvètes les
croyaient
par trop dépourvues… Cette charmante « japanisation » est rehaussée d
530
e, après lecture de ses œuvres, si M. Brunschwicg
croit
ou non à la divinisation finale de l’homme par le progrès des science
531
tré. (Vraiment le jeu est trop facile. Allez donc
vous
mettre en colère contre l’insignifiance ! On ne nous laisse même plus
532
ans les « milieux » littéraires, l’un parce qu’il
croit
tout à fait, l’autre parce qu’il ne croit pas du tout, le troisième p
533
e qu’il croit tout à fait, l’autre parce qu’il ne
croit
pas du tout, le troisième parce qu’il croit ou ne croit pas selon les
534
il ne croit pas du tout, le troisième parce qu’il
croit
ou ne croit pas selon les sautes brusques de son tempérament. Attendo
535
pas du tout, le troisième parce qu’il croit ou ne
croit
pas selon les sautes brusques de son tempérament. Attendons encore un
536
ière aussi peu compromettante que possible. Direz-
vous
que les Allemands ne les posent pas mieux ? Du moins n’ont-ils pas ce
537
ui vaille qu’on s’y dévoue. Mais quoi ! cela peut
vous
mener à crever de faim, ce qui ne se porte plus, — voire même à paraî
538
un Descartes ?) D’ailleurs, c’est bien simple, si
vous
persistez à dédaigner cette vertu qu’il est vraiment trop facile de n
539
ent trop facile de nommer l’avarice française, il
vous
reste à choisir entre le sort de Nietzsche et celui de Schiller. Roma
540
en veux pas démordre, et la Légion d’honneur — je
vous
la laisse, la Légion d’honneur. Quand vous prenez un taxi passé onze
541
r — je vous la laisse, la Légion d’honneur. Quand
vous
prenez un taxi passé onze heures, c’est double tarif, et pourquoi ? R
542
double tarif, et pourquoi ? Regardez : à côté de
vous
, si vous êtes seul, un fantôme, d’office, a pris place. On lie bien v
543
arif, et pourquoi ? Regardez : à côté de vous, si
vous
êtes seul, un fantôme, d’office, a pris place. On lie bien vite conna
544
Maison des Ogres est au 53 rue de Rennes ; je ne
vous
le confie pas sans un secret tremblement. Nous embarquons Jean Cassou
545
us profonds mystères de notre condition, et je ne
crois
pas trop absurde d’y chercher l’origine non seulement des passions am
546
doctrine en vérité moins généreuse que ne veut le
croire
M. Gide, — si pareil entre les griffes de son égoïsme à la souris qu’
547
commençait un roman. Son absence nous fera-t-elle
croire
qu’il apporte un soin tout particulier à le parfaire ? — il est bient
548
e marquis de Carabas, absent de Paris, est là. Si
vous
enlevez Georges Petit, égaré, en ayant soin d’ajouter ceux que j’oubl
549
égaré, en ayant soin d’ajouter ceux que j’oublie,
vous
obtiendrez le chiffre exact des participants ; calculez l’âge du capi
550
ais il s’agit de les vivre plutôt que d’en parler
vous
voyez bien que j’ai quitté cette table écroulée, dans la fumée et les
551
«
Vos
fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fa
552
uête « Les vrais fantômes »] (juillet 1930)q I
Vos
fantômes ne sont pas les miens, et qui saura jamais s’ils ne sont pas
553
centre de mon univers. La vision « autre » dont
vous
parlez traduit simplement une variation dans mes relations avec le mo
554
oderne n’est peut-être que la psychologie. q. «
Vos
fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fa
555
tacitement toute forme de vie, et explicitement —
croyons
-nous — certaines expériences particulières, telles que les rêves (à l
556
les a poussés à un paroxysme verbal qui induit à
croire
qu’il les sentait moins profondément que ses devanciers. Son sadisme
557
un peu hâtive à une « jeunesse » déjà démodée… Je
crois
que la jeunesse d’aujourd’hui s’éloigne plutôt de la grandiloquence «
558
dresse pour tous les possibles, qu’on appelle, je
crois
bien, jeunesse… Je me suis endormi dans une grande maison calme aux v
559
errible, tout de suite : « Mais qui, mais qu’êtes-
vous
venu chercher jusque chez nous ? » On me demandera donc toujours des
560
dant, mes regards errant sur une bibliothèque, je
crois
y trouver mon salut : « Peter Schlemihl, et vous, A. O. Barnabooth, v
561
crois y trouver mon salut : « Peter Schlemihl, et
vous
, A. O. Barnabooth, vous êtes, m’écrié-je, mes frères ! Nous traînons
562
t : « Peter Schlemihl, et vous, A. O. Barnabooth,
vous
êtes, m’écrié-je, mes frères ! Nous traînons tous notre sabot, qui, l
563
pas à devenir notre raison de vivre. Mais combien
votre
sort, ô grands empêtrés ! me paraît enviable : vous au moins connaiss
564
re sort, ô grands empêtrés ! me paraît enviable :
vous
au moins connaissiez ce qui causait votre malheur ; moi, non. Barnabo
565
viable : vous au moins connaissiez ce qui causait
votre
malheur ; moi, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait perdre
566
se peignirent sur les traits de mes auditeurs. —
Vous
êtes, me dit-on, un amateur de troubles distingués. Peu de sens du ré
567
oubles distingués. Peu de sens du réel. Mais nous
vous
montrerons notre Hongrie, ou tout au moins ce qu’il en reste. Sur quo
568
rc. Tandis que nous y rôdions, un soir étouffant,
vous
m’avez montré en passant des murs brunis qui rougeoyaient au sommet d
569
a Colline des roses. Une ancienne mosquée, disiez-
vous
, le tombeau du prophète Gül Baba. Puis, comme le soleil se couchait,
570
fallu que je recherche le chemin du Rozsadomb. «
Vous
n’y verrez, m’avait-on dit, qu’une paire de babouches dans une mosqué
571
reil est par là même extraordinaire. Celui qui ne
croit
pas à la vertu des noms reste prisonnier de ses sens ; mais celui-là
572
n impose une livrée. — « Je comprends, me dit-on.
Vous
êtes pour la fantaisie, c’est bien joli !… » — Non, Monsieur, ce n’es
573
e réalité vivante à une duperie commerciale. Mais
vous
pensez que tant de mots pour une simple question de sentiment… C’est
574
pour une simple question de sentiment… C’est que
vous
êtes déjà bien malade. Il perd le sentiment, disait-on, du temps que
575
choire. 6. Doutes sur la nature du Sujet Je
crois
qu’il faut que je raconte mon voyage « à la suite », renonçant à écri
576
e vois. Ruse connue : c’est l’histoire du mot que
vous
avez sous la langue ; je vous conseille de n’y plus penser quelque te
577
histoire du mot que vous avez sous la langue ; je
vous
conseille de n’y plus penser quelque temps… Car on ne trouve vraiment
578
sse. Comment la mesurer sans mauvaise grâce à qui
vous
a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Dieu qui vous envoie », dit
579
a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Dieu qui
vous
envoie », dit la formule traditionnelle.) La liqueur de pêche rend dé
580
t les cartes de « la Hongrie mutilée ». — « Savez-
vous
qu’on nous a volé les deux tiers de notre patrie ? » Ah ! ce n’est pa
581
deux tiers de notre patrie ? » Ah ! ce n’est pas
vous
, maintenant, qui allez demander raison à vos hôtes de la façon dont i
582
pas vous, maintenant, qui allez demander raison à
vos
hôtes de la façon dont ils traitaient, au temps de leur puissance, le
583
s régions jusqu’à y former la majorité. Pourtant,
vous
les obligeriez à vous répondre que les nombres ont tort au regard de
584
rmer la majorité. Pourtant, vous les obligeriez à
vous
répondre que les nombres ont tort au regard de l’antiquité d’une civi
585
ce de Dieu roi de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si
vous
ne venez pas tous vous présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné
586
ie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez pas tous
vous
présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » 10
587
Si vous ne venez pas tous vous présenter au roi,
vous
perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » 10. Visite à Babits Pe
588
ir. Espoir sans doute chimérique, mais qu’on peut
croire
bien près d’être comblé dans ce pays où les courtiers ne donnent pas
589
e suis pacifiste. Comment ne pas l’être ? Mais je
crois
que les pacifistes qui veulent assurer la paix par la mutilation des
590
isolés, des bribes de phrases… Or, si comme je le
crois
et voudrais l’établir plus longuement, le sens des poèmes de la matur
591
iste — ô Danses ! avènement de l’âme aux gestes !
Vous
voici, longs coups d’ailes en silence au-dessus du gouffre. Je vole s
592
e verrai-je naître à mon désir ? Rejoindre ! Mais
vous
, derrière ma tête, Sans Noms, ça ne sera pas encore pour cette fois.
593
de la romance à mon oreille d’un violoneux qui me
croit
triste. Ils l’ont amené du fond d’une Inde. Ils l’ont égaré, comme il
594
eais dans les eaux fades du Balaton. Ces eaux, je
crois
, s’en vont à la mer Noire, et je n’en connais pas les fées, c’est pou
595
c, il faut d’abord s’y plonger ; et ensuite, s’il
vous
a paru beau, en faire le tour, mais voilà qui est affaire de pur capr
596
belles dans leurs petits sweaters — vais-je pour
vous
m’arrêter quelques jours ? On ferait connaissance à table d’hôte, on
597
vec son jeu des définitions)… pas de but. — C’est
vous
qui le dites ! — Vous, naturellement… (Encore un qui se réveille dans
598
tions)… pas de but. — C’est vous qui le dites ! —
Vous
, naturellement… (Encore un qui se réveille dans ma tête.) — On ne voy
599
problème de l’homme dans sa totalité, et c’est je
crois
l’éloge de choix. Mais de ce problème central, qui déborde le plan es
600
le Parthénon et le courage de Mucius Scevola. On
croyait
au progrès, sous n’importe quelle forme. Brusquement, nous voici « ga
601
culière, antérieure à n’importe quel dogme. Je ne
crois
pas qu’il existe d’autres facultés capables d’équilibrer en nous l’es
602
Tentation de l’Occident. La Voix royale 9, est,
croyons
-nous, le récit des événements qui précédèrent l’aventure chinoise de
603
ré-communiste. Le cas Malraux, — le cas Perken si
vous
voulez. Les personnages de M. Malraux se ressemblent dans le souvenir
604
gens, si nombreux aujourd’hui (Freud, etc.), qui
croient
que le pire est toujours le plus vrai ; que la prose est plus vraie q
605
des conditions matérielles de la vie humaine. Je
crois
que l’homme ne peut être transformé que spirituellement. Et cette rév
606
astronome chrétien. Comment un astronome peut-il
croire
à l’Incarnation ou aller à la Messe ? On n’aura d’autre ressource que
607
iste salue comme son contemporain ; en tant qu’il
croit
à l’Incarnation et qu’il va à la Messe, il se comporte en homme du xi
608
e — ou en enfant : il y a lieu de s’attrister. Si
vous
demandez au philosophe de quel droit il pratique cet étrange sectionn
609
Le séculariste « constructiviste » répondra qu’il
croit
en la puissance de l’homme pour se dégager des servitudes provisoires
610
ècle entonne pour annoncer son morne triomphe : «
Vous
n’avez pas su conjurer la malédiction du monde moderne, clame-t-on de
611
s (avril 1931)e C’est donc qu’il y en a ? avez-
vous
dit. Depuis le temps qu’on cherchait à nous faire croire qu’une origi
612
dit. Depuis le temps qu’on cherchait à nous faire
croire
qu’une origine protestante était un vice rédhibitoire pour toute carr
613
naît mal. Derrière le mur de notre maison on nous
croyait
peut-être enfermés dans un moralisme étriqué, ennuyeux et consciencie
614
chez ces peintres ? — Certaines rigidités, pensez-
vous
, certaines austérités de style ? — On s’y serait attendu. Une visite
615
aut est contrecarré par le dieu de l’Amour. « Si
vous
désirez savoir comment cela s’applique à mon histoire, dit l’auteur d
616
re, dit l’auteur dans sa préface, lisez-la, et si
vous
la lisez, ne dites pas à vos amis ce qui arrive avant qu’ils n’aient
617
ce, lisez-la, et si vous la lisez, ne dites pas à
vos
amis ce qui arrive avant qu’ils n’aient lu eux-mêmes le livre. J’espè
618
maines, et comme la morale du roman. Mais nous ne
croyons
pas qu’une œuvre de cette envergure comporte à proprement parler de m
619
int ébranlé sa foi, la princesse répond : « Je ne
crois
pas, j’espère que non ; bien qu’il soit difficile, quelquefois, me se
620
ou cruels qui les caractérisent. « Naturellement,
vous
allez à l’église le dimanche ? — Oui, tante Harriet, j’y vais. — Tant
621
rtis » : « Nous en avons eu trop dans la famille,
votre
pauvre oncle Charles… qui avait stupéfié la famille en devenant catho
622
catholique…, puis Edmund Lely, cousin germain de
votre
père, qui est devenu moine, et qui marche pieds nus, à l’étranger lui
623
ieds nus, à l’étranger lui aussi ; puis il y a eu
votre
pauvre tante Cornélia… Ce fut un terrible coup pour nous tous. Nature
624
sion. (C’est Blanche qui parle au père Michaël.)
Vous
comprenez tout à présent. Je vous demande seulement de prier pour moi
625
père Michaël.) Vous comprenez tout à présent. Je
vous
demande seulement de prier pour moi, car j’ai parfois la sensation qu
626
vrai, que j’ai commis des erreurs irréparables. —
Vous
avez le droit de vous laisser mener par le remords au bord du désespo
627
des erreurs irréparables. — Vous avez le droit de
vous
laisser mener par le remords au bord du désespoir, mais pas plus loin
628
point trop volumineux — il trouvera sa place dans
votre
valise — et d’une érudition très aérée. Comment ne point partager, en
629
uelle tranquillité tout repose dans la lumière… »
Vous
avez reconnu ce ton souverain. Pour la première fois, le ton des haut
630
’est là se contenter à bon marché, et personne ne
croit
plus à la vertu de simulacres à ce point galvaudés. (Un Montherlant l
631
, qui vaut d’être citée : — Pourquoi me regardez-
vous
ainsi ? tonna le Procureur, qui cherchait à intimider Eiichi. Eiichi
632
’est-ce que cela veut dire ? Pourquoi me regardez-
vous
aussi insolemment ? Le Procureur continuait à enrager ; sa figure se
633
ait et ses lèvres étaient pâles. — Comment voulez-
vous
renverser l’état social actuel, si ce n’est par une révolution ? Je v
634
ocial actuel, si ce n’est par une révolution ? Je
vous
demande de me dire clairement votre pensée à ce sujet. Eiichi se tais
635
évolution ? Je vous demande de me dire clairement
votre
pensée à ce sujet. Eiichi se taisait. Une minute, deux minutes s’écou
636
aux prises avec toutes les formes du mal, jamais
vous
ne surprendrez dans ses yeux rien du moralisme glacial des « honnêtes
637
comprend que, non satisfait de s’y complaire, il
croit
y découvrir son originalité, ou comme il le dit : son « paysage intér
638
e l’homme était beaucoup moins simple qu’il ne le
croyait
. Mais la question reste de savoir si cette division interne, une fois
639
manisé certes, s’élève à une vertu surhumaine. Je
crois
que ce qui me plaît surtout dans ce récit frémissant, c’est sa nobles
640
suis oiseau, voyez mes ailes. » Qu’il n’aille pas
croire
pourtant que désormais la vertu fera prime, les vices ayant épuisé le
641
prononcé en France. Kierkegaard, un homme qui ne
vous
lâche plus. Il a beaucoup parlé de lui-même. Mais là où d’autres prod
642
C’est un fait digne d’intérêt, et que personne,
croyons
-nous, n’a relevé, que les grands « succès » littéraires de l’année 19
643
ion vraiment chrétienne. Car c’est à juste titre,
croyons
-nous, qu’on put écrire de Saint-Saturnin qu’un tel roman exprime « to
644
s de pensée ou d’action dans lesquelles nos pères
crurent
trouver des appuis, mais dont nous souffrons d’autant plus vivement q
645
ait d’une disposition trop romantique que d’avoir
cru
distinguer dans ces œuvres je ne sais quelle complaisance qui les fai
646
rler de l’unanimisme de Ramuz. Mais comment Ramuz
croirait
-il à l’être collectif, être sans racines, mythe cérébral. « Je ne dis
647
u monde moderne. « Depuis Descartes, ils ont tous
cru
, dit Kierkegaard, que si longtemps qu’ils pussent douter, si longtemp
648
il n’était pas bien pire de commettre un acte qui
vous
laisse dans le doute (et l’on s’attire pourtant une responsabilité) q
649
cet ordre puisse être tenu pour crucial, je veux
croire
qu’on ne le contestera pas. Mais ce qu’on voudrait dire maintenant, c
650
ion eût exaspéré Goethe autant que Rimbaud, mais,
croyons
-nous, dans leur habitus individuel bien plus que dans leur commune gr
651
it de Faust béant sur le vide : « Moi qui me suis
cru
plus grand que le Chérubin… qui pensais en créant pouvoir jouir de la
652
ormais protégé par une cotte d’invisible silence.
Vous
pouvez lui parler sans le troubler : les mots n’atteignent plus son r
653
alut violents. Exerce-toi ». Objurgation que l’on
croirait
tirée de quelque journal intime du Goethe des années ascétiques, à We
654
ust que l’on citait plus haut : « Moi qui me suis
cru
plus grand que le Chérubin. » « Point de cantiques : tenir le pas gag
655
dépêchons-nous ! L’explosion sera retardée si
vous
m’aimez assez on peut conserver quelque espoir à condition de ne
656
, il m’a saisi par les cheveux. Il est sûrement à
vos
trousses aussi, j’espère voir le jour où il vous rattrapera ; mais je
657
à vos trousses aussi, j’espère voir le jour où il
vous
rattrapera ; mais je ne puis répondre de la manière. Je suis parfois
658
ec le Seigneur et Jésus son fils bien-aimé. C’est
vous
dire que j’ai acquis plus de raison et d’expérience : la crainte du S
659
le qu’avec leur première sensation religieuse, et
croient
qu’on ne peut aller plus loin parce qu’ils ignorent tout du reste. »
660
hrétien, mais d’une tout autre sorte que ne l’ont
cru
nos athées qui s’arrêtaient à des boutades anticatholiques ou à des m
661
ement orgueilleux et misérable d’une humanité qui
croit
pouvoir fabriquer son bonheur par ses propres forces, notre devoir es
662
s admettre que celle qui dirait : « Faites ce que
vous
pensez, pensez ce que vous faites. » Alors que la formule d’une éthiq
663
rait : « Faites ce que vous pensez, pensez ce que
vous
faites. » Alors que la formule d’une éthique bourgeoise est au contra
664
: « Faites comme tout-le-monde, et pensez ce que
vous
n’oserez jamais faire. » Faut-il, pour d’autres, préciser que le manq
665
ns interrogé M. Durand-Dupont. — Pourquoi n’êtes-
vous
pas révolutionnaire ? M. Durand-Dupont ne s’est pas fait prier pour n
666
pas de mal à une mouche. ⁂ Des millions de gens
vous
répondront cela. Des millions d’hommes dont vous n’avez aucune raison
667
vous répondront cela. Des millions d’hommes dont
vous
n’avez aucune raison de suspecter la bonne foi, ni même la bonne volo
668
suspecter la bonne foi, ni même la bonne volonté,
vous
serviront avec une assurance tempérée de douceur cette phrase type qu
669
contradiction dans les termes. Pourquoi prétendez-
vous
« défendre » un idéal libéral pour lequel vous refuseriez de recevoir
670
ez-vous « défendre » un idéal libéral pour lequel
vous
refuseriez de recevoir le moindre petit coup de matraque ? 3. « … aux