1
ce qu’on aime, et les victorieux sont d’immenses
amants
»6. Mais envers les taureaux cet amour tourne en adoration ou en une
2
e rêves, la misère qui fait des soirs si doux aux
amants
quand ils n’ont plus que des baisers au goût d’adieu, et l’avenir où
3
» — Et puis plus tard on encadre les lettres des
amants
, on propose le couple à l’admiration des écoliers en promenade, et le
4
» — Et puis plus tard on encadre les lettres des
amants
, on propose le couple à l’admiration des écoliers en promenade, et le
5
» — Et puis plus tard on encadre les lettres des
amants
, on propose le couple à l’admiration des écoliers en promenade, et le
6
qui apparaissent dans leur belle nudité lorsqu’un
amant
demande à l’autre : « À quoi penses-tu ? » — À rien, dit-elle. Nature
7
t une anxiété dans l’entourage (ou le public) : l’
amant
comblé va-t-il encore aimer cette Iseut une fois épousée ? Une nostal
8
cela signifie, une fois de plus, que le mythe des
amants
« ravis » s’est dégradé en perdant sa mystique. Le ravissement n’est
9
qui a reconnu dans sa femme une Iseut ? Lorsque l’
amant
de la légende manichéenne a traversé les grandes épreuves d’initiatio
10
ens au « cas-limite » de Tristan ; j’ai connu des
amants
chrétiens qui eussent considéré cette phrase comme une cynique méconn
11
avec preuves à l’appui, que Tristan et Iseut, les
amants
légendaires, les héros de la passion, ne s’aimaient pas ? Quand j’ai
12
e fois ce fameux triangle, le mari, la femme et l’
amant
, qui est le sujet essentiel de toute la littérature occidentale, n’a
13
radoxale que Tristan et Iseut, couple de parfaits
amants
, ne s’aimèrent pas. À la manière dont Denis de Rougemont répond : « C
14
sans fin n’est que la projection de l’idéal de l’
amant
sur un autre être. On ne peut pas épouser une femme comme Iseut, parc
15
asser directement des relations individuelles des
amants
au fait collectif de la guerre. Mais on peut — en usant ici du concep
16
la forme de l’adultère. Et j’entends bien que les
amants
invoqueront tous les cas d’exception, mais la statistique est cruelle
17
de la Nuit ; dresser cette figure de la Mort des
Amants
qu’exalte l’angoissant et vampirique crescendo du second acte de Wagn
18
ne, complice des barons, cherche à surprendre les
amants
et leur tend un piège. Entre le lit de Tristan et celui de la reine,
19
lui rendre sa femme. Marc promet son pardon. Les
amants
se séparent à l’approche du cortège royal. Iseut supplie encore Trist
20
stant, monte au château, embrasse le corps de son
amant
, et meurt. 5.Énigmes Résumé de la sorte, et tout « charme » dét
21
u’il est lié par la fidélité du chevalier ; — les
amants
se séparent, au terme des trois années dans la forêt, parce que le ph
22
e de chasteté entre les corps dans la forêt ? Les
amants
ont déjà péché ; ils refusent de se repentir, à ce moment-là ; enfin
23
a passion, pour ce qui empêche le « bonheur » des
amants
, les sépare et les martyrise ? Répondre : ainsi le veut l’amour court
24
démon de l’amour courtois qui inspire au cœur des
amants
les ruses d’où naît leur souffrance, c’est le démon même du roman tel
25
s le vrai sujet de la légende ? La séparation des
amants
? Oui, mais au nom de la passion, et pour l’amour de l’amour même qui
26
Valéry.) Rien d’humain ne paraît rapprocher nos
amants
, bien au contraire. Lors de leur première rencontre, ils n’ont que de
27
s de la légende, ce sont les deux visites que les
amants
font à l’ermite Ogrin. La première fois, c’est pour se confesser. Mai
28
rer leur pardon… En vérité, comme tous les grands
amants
, ils se sentent ravis « par-delà le bien et le mal », dans une sorte
29
aissante n’est pas : du tout d’unir davantage les
amants
, mais au contraire de leur montrer qu’ils ont tout intérêt à se quitt
30
suite, et bien que le philtre n’agisse plus, les
amants
seront repris par la passion, jusqu’au point qu’ils en perdront la vi
31
opportunes du sort qui s’opposent au bonheur des
amants
. Mais comment l’expliquer lui-même, dans sa profonde ambiguïté ? Tout
32
is bien plutôt de son absence ! La séparation des
amants
résulte ainsi de leur passion même, et de l’amour qu’ils portent à le
33
sont les circonstances sociales qui menacent les
amants
(présence de Marc, méfiance des barons, jugement de Dieu, etc.), Tris
34
elle nous met sur la trace du dessein secret des
amants
: leur recherche du péril pour lui-même. Mais tant que le péril n’est
35
e rien d’extérieur à eux-mêmes ne sépare plus les
amants
. C’est même l’inverse qui se produit alors : l’épée nue déposée par T
36
s le fait voir. Quand le roi vient surprendre les
amants
, l’on se rappelle qu’il substitue son arme à celle de son rival. Cela
37
qu’à l’obstacle désiré et librement créé par les
amants
, il substitue le signe de son pouvoir social, l’obstacle légal, objec
38
le fist. » Sans le mari, il ne resterait aux deux
amants
qu’à se marier. Or on ne conçoit pas que Tristan puisse jamais épouse
39
rûlure demeure inoubliable, et c’est elle que les
amants
veulent prolonger et renouveler à l’infini. D’où les périls nouveaux
40
, pour empêcher Tristan de se dédire. C’est que l’
amant
pressent, dans cette nouvelle épreuve qu’il s’impose, l’occasion d’un
41
à une fatalité interne, librement assumée par les
amants
. C’est le rachat de leur destin qu’ils accomplissent en mourant par a
42
ou de la périlleuse chasteté. Sans le savoir, les
amants
malgré eux n’ont jamais désiré que la mort ! Sans le savoir, en se tr
43
de la passion. C’est ce qui permet aux malheureux
amants
de dire : « Vous voyez que je n’y suis pour rien, vous voyez que c’es
44
bée. Considérez notre littérature. Le bonheur des
amants
ne nous émeut que par l’attente du malheur qui le guette. Il y faut c
45
res mais qui les précipitent au même vertige, les
amants
ne pourront se rejoindre qu’à l’instant qui les prive à jamais de tou
46
le veneur du roi, pénétrant dans la retraite des
amants
« vit Tristan couché, et de l’autre côté de la grotte, Isolt. Les ama
47
uché, et de l’autre côté de la grotte, Isolt. Les
amants
s’étaient couchés pour se reposer à cause de la forte chaleur, et dor
48
s observées : ainsi le péché consommé dès que les
amants
ont bu le philtre est un péché aux yeux de l’amour courtois non moins
49
ans le drame de Wagner, quand le roi surprend les
amants
, Tristan répond à ses questions douloureuses : « Ce mystère, je ne pu
50
transport de l’âme, folie et suprême raison. Et l’
amant
est auprès de l’être aimé « comme dans le ciel », car l’amour est la
51
e cité) qui veut retenir dans la sombre matière l’
amant
en proie au lumineux Désir. Tel est le combat de l’amour sexuel et de
52
te beauté même n’est que l’attribut conféré par l’
amant
à l’objet de son choix d’amour. L’expérience quotidienne montre bien
53
de cette école donnent une idée : Le Familier des
Amants
, Le Roman des Sept Beautés… Il y a plus. À l’occasion de ces traités,
54
s détails il se poursuit. a) Sohrawardi nomme les
amants
des Frères de la Vérité, « appellation s’adressant à des amants mysti
55
res de la Vérité, « appellation s’adressant à des
amants
mystiques qui s’entendent dans une idéalisation commune67 » et fonden
56
stan, chap. vii du Livre Ier). c) Le Familier des
Amants
est construit sur l’allégorie du « Château de l’Âme » et de ses diffé
57
doigt que nous avons déjà teint dans le sang des
amants
. » De plus, les indiscrets sont soupçonnés d’intentions mauvaises : c
58
entions mauvaises : ce sont eux qui dénoncent les
amants
à l’autorité orthodoxe, c’est-à-dire qui révèlent à la censure dogmat
59
tentent de s’en débarrasser en affirmant que les
amants
du xiie siècle tenaient énormément au secret de leurs liaisons (ce q
60
aisons (ce qui les distinguerait, sans doute, des
amants
de tous les autres siècles ?). g) Enfin, la louange de la mort d’amou
61
our les mystiques arabes le symbole du plus grand
Amant
, puisqu’en exprimant le désir de voir Dieu, sur le Sinaï il exprima l
62
’idylle tragique de Diarmaid et Grainne, les deux
amants
se sauvent dans la forêt où le mari les poursuit. Dans Bailé et Ailli
63
st la volonté secrète, mais infaillible, des deux
amants
mystiques. Dans les légendes celtiques, c’est l’élément épique qui co
64
n le verra bien par la suite. Le premier couple d’
amants
« passionnés » dont l’histoire soit venue jusqu’à nous, c’est Héloïse
65
ur Pierre de Barjac. On connaît d’autres cas où l’
amant
d’une femme — toujours mariée — brûlait des cierges à tous les saints
66
n de deux traités de Sohrawardi : Le Familier des
Amants
et le Bruissement de l’aile de Gabriel. — E. Dermenghem : trad. de pl
67
». 67. H. Corbin : introduction au Familier des
Amants
. 68. « C’est lui l’amour… » trad. Dermenghem, Hermès, déc. 1933. 69
68
oureusement rachetée par une longue pénitence des
amants
. C’est pourquoi le roman finit « bien » — au sens de la mystique cath
69
que cette fatalité joue le rôle d’un alibi : les
amants
ne se veulent responsables de rien, leur passion étant inavouable tan
70
ominante — celle qui s’épanouira dans la mort des
amants
. Reprenons par exemple le récit de l’« aspre vie » dans la forêt de M
71
it saint Jean de la Croix ? « Éloigne les choses,
amant
! — Ma voie est fuite ». Et Thérèse d’Avila disait, plusieurs siècles
72
trice. Nous avons vu que les séparations des deux
amants
, dans le Roman, répondent à une nécessité tout intérieure de la passi
73
contre de celui qui souffre pour son Dieu, et des
amants
qui souffrent pour un autre Amour… Ils se repentent (c’est la premièr
74
le roi s’approche avec son cortège de barons, les
amants
échangent l’anneau de l’éternelle fidélité et du secret. La soumissio
75
e, il aboutit à le sanctifier par le mariage. Les
amants
mystiques du Roman chercheront donc l’intensité de la passion et non
76
nt parlent Eckhart et saint Jean de la Croix. Les
amants
se plaignent parfois de leur passion et maudissent le poison fatal, c
77
ême prière en feignant de l’adresser à sa Dame. L’
amant
habitué aux métaphores mystiques, qu’il entend à leur sens profane, s
78
te Thérèse n’ignore rien, et qu’au contraire, les
amants
« passionnés » sont sans doute des mystiques qui s’ignorent… Ainsi le
79
ais un raffinement de l’esprit, qui doit amener l’
amant
à mériter le don. Au contraire, pour Jean de Meung, qui terminera le
80
te souvient-il pas que c’est là le privilège des
amants
déliés de toutes les qualités de l’homme128 ? ⁂ Puis il y eut cette
81
scurité plus profonde que jamais, la tragédie des
Amants
de Vérone, c’est le voile un instant déchiré, ne laissant au souvenir
82
e le monstre maigre te conserve Ici pour être ton
amant
dans la ténèbre ? Par crainte de cela je demeure avec toi Et plus jam
83
e à des jeux de pénombre. Entre le corps des deux
amants
plus d’épée nue, mais la houlette dorée de Céladon ornée d’une faveur
84
e, selon l’oracle, que par la mort du plus fidèle
amant
et de la plus fidèle amante. (Thème de Tristan : c’est le rachat de l
85
Place royale, comédie fort désobligeante. Alidor
amant
d’Angélique, et aimé d’elle, « se trouve incommodé d’un amour qui l’a
86
bonheur qui serait fatal au repos de cet étrange
amant
? Et le malheur d’être trahi par Angélique le guérirait de son amour
87
un « roi Marc » à ce jeu. C’est la situation des
amants
au terme des trois ans passés dans la forêt. Tristan avait le recours
88
yez comme il est habile : Cléandre Vit-on jamais
amant
de la sorte enflammé Qui se tînt malheureux pour être trop aimé ? Al
89
cette croyance donne au drame et aux épreuves des
amants
une justification grandiose. S’ils aiment l’obstacle et le tourment q
90
ontre le mari trompé ; elle n’est jamais avec les
amants
incestueux. Ensuite, Racine se punit par personnes interposées en ref
91
(3e partie, lettre XVIII), analysant le passé des
amants
: on ne saurait dépister avec plus de rigueur, quoique féminine, les
92
’état d’âme sentimental — et non mystique146 —des
amants
de la Nouvelle Héloïse, que le romantisme va tâcher de rejoindre une
93
rétextes » traditionnels à la séparation des deux
amants
: du Lys dans la vallée (le plus naïf) jusqu’à Adolphe (le plus lucid
94
cial, ou la vertu, ou le secret mélancolique de l’
amant
ou quelque scrupule religieux, enfin le narcissisme avoué… Intérioris
95
s formes. Tous les obstacles surmontés, quand les
amants
sont seuls enveloppés de ténèbres, c’est le désir charnel qui les sép
96
dans le monde le temps ; de même que la faute des
amants
légendaires contre les lois de l’amour chaste transforme l’hymne des
97
t traduire à ma vue le sens profond de l’exil des
amants
dans l’extase. Par ce qu’il a d’artificiel, de trop violent, cet écla
98
ssentie, mais bien d’un minutieux parallélisme. L’
amant
fait le siège de sa Dame. Il livre d’amoureux assauts à sa vertu. Il
99
inversion bien typique de la courtoisie, c’est l’
amant
qui sera son prisonnier en même temps que son vainqueur. Il deviendra
100
t en son fond un narcissisme, autoexaltation de l’
amant
, bien plus que relation avec l’aimée. Ce que désire Tristan, c’est la
101
a guerre ; non plus que dans l’amour-passion, les
amants
ne disent : je veux la mort. Seulement, tout ce que l’on fait prépare
102
tantôt de l’adultère tantôt de la séparation des
amants
). 168. Je serais assez tenté de voir dans la fonction dramatique du
103
t une anxiété dans l’entourage (ou le public) : l’
amant
comblé va-t-il encore aimer cette Iseut une fois épousée ? Une nostal
104
cela signifie, une fois de plus, que le mythe des
amants
« ravis » s’est dégradé en perdant sa mystique. Le ravissement n’est
105
qui a reconnu dans sa femme une Iseut ? Lorsque l’
amant
de la légende manichéenne a traversé les grandes épreuves d’initiatio
106
ides, rival de son oncle Markh, le roi-cheval, et
amant
d’Essylt, dont on a pu supposer que le nom signifiait « spectacle mys
107
tan, fils de Tallwch, gardien des porcs de Markh,
amant
d’Essylt. » (C’est dans une énumération des amants fameux de la Breta
108
amant d’Essylt. » (C’est dans une énumération des
amants
fameux de la Bretagne.) On a voulu voir également dans la rivalité de
109
peut étendre ses droits entre mari et femme. Les
amants
s’accordent toute chose réciproquement et gratuitement, sans aucune o
110
n : Jugement de la reine Éléonore : Demande. Un
amant
heureux avait demandé à sa dame la permission d’offrir ses hommages à
111
ne Éléonore. Telle est la nature de l’amour : les
amants
feignent souvent de souhaiter d’autres nœuds, pour s’assurer davantag
112
ce de la personne aimée. C’est léser le droit des
amants
que de refuser, sous un prétexte semblable, ses embrassements ou sa t
113
sse, hormis le cas où il y aurait certitude que l’
amant
eût manqué à ses devoirs et à la foi promise. Or on n’a pas oublié q
114
rtes : « la pureté de l’amour courtois sépare les
amants
, au lieu que celle de l’amour mystique les unit ». Mais il faut voir
115
ur mystique les unit ». Mais il faut voir que les
amants
courtois ne sont séparés sur la terre qu’en vertu de cet amour mystiq
116
e foudre » et conversion Le premier regard des
amants
, qui va changer toute leur vie, correspond à la première touche de l’
117
ried de Strasbourg, la grotte où se réfugient les
amants
(correspondant à la forêt de Morois chez Béroul) est décrite en détai
118
la forme de l’adultère. Et j’entends bien que les
amants
invoqueront tous les cas d’exception, mais la statistique est cruelle
119
de la Nuit ; dresser cette figure de la Mort des
Amants
qu’exalte l’angoissant et vampirique crescendo du second acte de Wagn
120
ne, complice des barons, cherche à surprendre les
amants
et leur tend un piège. Entre le lit de Tristan et celui de la reine,
121
lui rendre sa femme. Marc promet son pardon. Les
amants
se séparent à l’approche du cortège royal. Iseut supplie encore Trist
122
stant, monte au château, embrasse le corps de son
amant
, et meurt. 5.Énigmes Résumé de la sorte, et tout « charme » dét
123
u’il est lié par la fidélité du chevalier ; — les
amants
se séparent, au terme des trois années dans la forêt, parce que le ph
124
e de chasteté entre les corps dans la forêt ? Les
amants
ont déjà péché ; ils refusent de se repentir, à ce moment-là ; enfin
125
a passion, pour ce qui empêche le « bonheur » des
amants
, les sépare et les martyrise ? Répondre : ainsi le veut l’amour court
126
démon de l’amour courtois qui inspire au cœur des
amants
les ruses d’où naît leur souffrance, c’est le démon même du roman tel
127
t le vrai sujet de la légende ? La séparation des
amants
? Oui, mais au nom de la passion, et pour l’amour de l’amour même qui
128
s Valéry.) Rien d’humain ne paraît rapprocher nos
amants
, bien au contraire. Lors de leur première rencontre, ils n’ont que de
129
s de la légende, ce sont les deux visites que les
amants
font à l’ermite Ogrin. La première fois, c’est pour se confesser. Mai
130
rer leur pardon… En vérité, comme tous les grands
amants
, ils se sentent ravis « par-delà le bien et le mal », dans une sorte
131
naissante n’est pas du tout d’unir davantage les
amants
, mais au contraire de leur montrer qu’ils ont tout intérêt à se quitt
132
suite, et bien que le philtre n’agisse plus, les
amants
seront repris par la passion, jusqu’au point qu’ils en perdront la vi
133
opportunes du sort qui s’opposent au bonheur des
amants
. Mais comment l’expliquer lui-même, dans sa profonde ambiguïté ? Tout
134
s bien plutôt de son absence ! La séparation des
amants
résulte ainsi de leur passion même, et de l’amour qu’ils portent à le
135
sont les circonstances sociales qui menacent les
amants
(présence de Marc, méfiance des barons, jugement de Dieu, etc.), Tris
136
elle nous met sur la trace du dessein secret des
amants
: leur recherche du péril pour lui-même. Mais tant que le péril n’est
137
e rien d’extérieur à eux-mêmes ne sépare plus les
amants
. C’est même l’inverse qui se produit alors : l’épée nue déposée par T
138
s le fait voir. Quand le roi vient surprendre les
amants
, l’on se rappelle qu’il substitue son arme à celle de son rival. Cela
139
qu’à l’obstacle désiré et librement créé par les
amants
, il substitue le signe de son pouvoir social, l’obstacle légal, objec
140
le fist. » Sans le mari, il ne resterait aux deux
amants
qu’à se marier. Or on ne conçoit pas que Tristan puisse jamais épouse
141
rûlure demeure inoubliable, et c’est elle que les
amants
veulent prolonger et renouveler à l’infini. D’où les périls nouveaux
142
, pour empêcher Tristan de se dédire. C’est que l’
amant
pressent, dans cette nouvelle épreuve qu’il s’impose, l’occasion d’un
143
à une fatalité interne, librement assumée par les
amants
. C’est le rachat de leur destin qu’ils accomplissent en mourant par a
144
ou de la périlleuse chasteté. Sans le savoir, les
amants
malgré eux n’ont jamais désiré que la mort ! Sans le savoir, en se tr
145
de la passion. C’est ce qui permet aux malheureux
amants
de dire : « Vous voyez que je n’y suis pour rien, vous voyez que c’es
146
bée. Considérez notre littérature. Le bonheur des
amants
ne nous émeut que par l’attente du malheur qui le guette. Il y faut c
147
res mais qui les précipitent au même vertige, les
amants
ne pourront se rejoindre qu’à l’instant qui les prive à jamais de tou
148
le veneur du roi, pénétrant dans la retraite des
amants
« vit Tristan couché, et de l’autre côté de la grotte, Isolt. Les ama
149
uché, et de l’autre côté de la grotte, Isolt. Les
amants
s’étaient couchés pour se reposer à cause de la forte chaleur, et dor
150
s observées : ainsi le péché consommé dès que les
amants
ont bu le philtre est un péché aux yeux de l’amour courtois non moins
151
ans le drame de Wagner, quand le roi surprend les
amants
, Tristan répond à ses questions douloureuses : « Ce mystère, je ne pu
152
transport de l’âme, folie et suprême raison. Et l’
amant
est auprès de l’être aimé « comme dans le ciel », car l’amour est la
153
e cité) qui veut retenir dans la sombre matière l’
amant
en proie au lumineux Désir. Tel est le combat de l’amour sexuel et de
154
te beauté même n’est que l’attribut conféré par l’
amant
à l’objet de son choix d’amour. L’expérience quotidienne montre bien
155
i déposait un baiser sur le front. Désormais, ces
amants
seront liés par les lois de la cortezia : le secret, la patience, et
156
de cette école donnent une idée : le Familier des
Amants
, le Roman des Sept Beautés… Il y a plus. À l’occasion de ces traités,
157
s détails il se poursuit. a) Sohrawardi nomme les
amants
des Frères de la Vérité, « appellation s’adressant à des amants mysti
158
res de la Vérité, « appellation s’adressant à des
amants
mystiques qui s’entendent dans une idéalisation commune66 » et fonden
159
an, chap. viii du Livre Ier). c) Le Familier des
Amants
est construit sur l’allégorie du « Château de l’Âme » et de ses diffé
160
doigt que nous avons déjà teint dans le sang des
amants
. » De plus, les indiscrets sont soupçonnés d’intentions mauvaises : c
161
entions mauvaises : ce sont eux qui dénoncent les
amants
à l’autorité orthodoxe, c’est-à-dire qui révèlent à la censure dogmat
162
tentent de s’en débarrasser en affirmant que les
amants
du xiie siècle tenaient énormément au secret de leurs liaisons (ce q
163
aisons (ce qui les distinguerait, sans doute, des
amants
de tous les autres siècles) ? g) Enfin, la louange de la mort d’amou
164
our les mystiques arabes le symbole du plus grand
Amant
, puisqu’en exprimant le désir de voir Dieu sur le Sinaï, il exprima l
165
, en mêlant la vérité au mensonge, corrompent les
amants
, les femmes et les époux. Ils vous disent qu’Amour va de travers, et
166
oureusement rachetée par une longue pénitence des
amants
. C’est pourquoi le roman finit « bien » — au sens de la mystique cath
167
’idylle tragique de Diarmaid et Grainne, les deux
amants
se sauvent dans la forêt où le mari les poursuit. Dans Bailé et Ailli
168
st la volonté secrète, mais infaillible, des deux
amants
mystiques. Dans les légendes celtiques, c’est l’élément épique qui co
169
us en reste près de 19 000 vers, mais la mort des
amants
, quoique annoncée, ne fut jamais écrite — est à la fois plus religieu
170
ue au Christ, s’opère le sacrement courtois : les
amants
« communient » dans la passion. En lieu et place du miracle eucharist
171
l’esprit en unité transcendantale. Et ce sont les
amants
, non les croyants, qui vont être divinisés par la « consommation » (s
172
n le verra bien par la suite. Le premier couple d’
amants
« passionnés » dont l’histoire soit venue jusqu’à nous, c’est Héloïse
173
. » 66. H. Corbin : Introduction au Familier des
Amants
. 67. « C’est lui l’amour… trad. Dermenghem, Hermès, décembre 1933.
174
que cette fatalité joue le rôle d’un alibi : les
amants
ne se veulent responsables de rien, leur passion étant inavouable tan
175
ominante — celle qui s’épanouira dans la mort des
amants
. Reprenons par exemple le récit de l’« aspre vie » dans la forêt de M
176
it saint Jean de la Croix ? « Éloigne les choses,
amant
! — Ma voie est fuite. » Et Thérèse d’Avila disait, plusieurs siècles
177
trice. Nous avons vu que les séparations des deux
amants
, dans le Roman, répondent à une nécessité tout intérieure de la passi
178
contre de celui qui souffre pour son Dieu, et des
amants
qui souffrent pour un autre Amour… Ils se repentent (c’est la premièr
179
le roi s’approche avec son cortège de barons, les
amants
échangent l’anneau de l’éternelle fidélité et du secret. La soumissio
180
e, il aboutit à le sanctifier par le mariage. Les
amants
mystiques du Roman chercheront donc l’intensité de la passion et non
181
nt parlent Eckhart et saint Jean de la Croix. Les
amants
se plaignent parfois de leur passion et maudissent le poison fatal, c
182
ême prière en feignant de l’adresser à sa Dame. L’
amant
habitué aux métaphores mystiques, qu’il entend à leur sens profane, s
183
te Thérèse n’ignore rien, et qu’au contraire, les
amants
« passionnés » sont sans doute des mystiques qui s’ignorent… Ainsi le
184
ais un raffinement de l’esprit, qui doit amener l’
amant
à mériter le don. Au contraire, pour Jean de Meung, qui terminera le
185
te souvient-il pas que c’est là le privilège des
amants
déliés de toutes les qualités de l’homme146 ? ⁂ Puis il y eut cette
186
scurité plus profonde que jamais, la tragédie des
Amants
de Vérone, c’est le voile un instant déchiré, ne laissant au souvenir
187
e le monstre maigre te conserve Ici pour être ton
amant
dans la ténèbre ? Par crainte de cela je demeure avec toi Et plus jam
188
e à des jeux de pénombre. Entre le corps des deux
amants
plus d’épée nue, mais la houlette dorée de Céladon ornée d’une faveur
189
e, selon l’oracle, que par la mort du plus fidèle
amant
et de la plus fidèle amante. (Thème de Tristan : c’est le rachat de l
190
Place royale, comédie fort désobligeante. Alidor
amant
d’Angélique, et aimé d’elle, « se trouve incommodé d’un amour qui l’a
191
bonheur qui serait fatal au repos de cet étrange
amant
? Et le malheur d’être trahi par Angélique le guérirait de son amour
192
un « roi Marc » à ce jeu. C’est la situation des
amants
au terme des trois ans passés dans la forêt. Tristan avait le recours
193
yez comme il est habile : Cléandre Vit-on jamais
amant
de la sorte enflammé Qui se tînt malheureux pour être trop aimé ? Ali
194
cette croyance donne au drame et aux épreuves des
amants
une justification grandiose. S’ils aiment l’obstacle et le tourment q
195
ontre le mari trompé ; elle n’est jamais avec les
amants
incestueux. Ensuite, Racine se punit par personnes interposées en ref
196
Ie partie, lettre XVIII), analysant le passé des
amants
: on ne saurait dépister avec plus de rigueur, quoique féminine, les
197
état d’âme sentimental — et non mystique164 — des
amants
de la Nouvelle Héloïse, que le romantisme va tâcher de rejoindre une
198
rétextes » traditionnels à la séparation des deux
amants
: du Lys dans la vallée (le plus naïf) jusqu’à Adolphe (le plus lucid
199
cial, ou la vertu, ou le secret mélancolique de l’
amant
, ou quelque scrupule religieux, enfin le narcissisme avoué… Intériori
200
s formes. Tous les obstacles surmontés, quand les
amants
sont seuls enveloppés de ténèbres, c’est le désir charnel qui les sép
201
dans le monde le temps ; de même que la faute des
amants
légendaires contre les lois de l’amour chaste transforme l’hymne des
202
t traduire à ma vue le sens profond de l’exil des
amants
dans l’extase. Par ce qu’il a d’artificiel, de trop violent, cet écla
203
ssentie, mais bien d’un minutieux parallélisme. L’
amant
fait le siège de sa Dame. Il livre d’amoureux assauts à sa vertu. Il
204
inversion bien typique de la courtoisie, c’est l’
amant
qui sera son prisonnier en même temps que son vainqueur. Il deviendra
205
t en son fond un narcissisme, autoexaltation de l’
amant
, bien plus que relation avec l’aimée. Ce que désire Tristan, c’est la
206
a guerre ; non plus que dans l’amour-passion, les
amants
ne disent : je veux la mort. Seulement, tout ce que l’on fait prépare
207
tantôt de l’adultère tantôt de la séparation des
amants
). 186. Je serais assez tenté de voir dans la fonction dramatique du
208
t une anxiété dans l’entourage (ou le public) : l’
amant
comblé va-t-il encore aimer cette Iseut une fois épousée ? Une nostal
209
cela signifie, une fois de plus, que le mythe des
amants
« ravis » s’est dégradé en perdant sa mystique. Le ravissement n’est
210
ui a reconnu dans sa femme une Iseut ? Lorsque l’
amant
de la légende manichéenne a traversé les grandes épreuves d’initiatio
211
la forme de l’adultère. Et j’entends bien que les
amants
invoqueront tous les cas d’exception, mais la statistique est cruelle
212
de la Nuit ; dresser cette figure de la Mort des
Amants
qu’exalte l’angoissant et vampirique crescendo du second acte de Wagn
213
ne, complice des barons, cherche à surprendre les
amants
et leur tend un piège. Entre le lit de Tristan et celui de la reine,
214
lui rendre sa femme. Marc promet son pardon. Les
amants
se séparent à l’approche du cortège royal. Iseut supplie encore Trist
215
stant, monte au château, embrasse le corps de son
amant
, et meurt. 5.Énigmes Résumé de la sorte, et tout « charme » dét
216
u’il est lié par la fidélité du chevalier ; — les
amants
se séparent, au terme des trois années dans la forêt, parce que le ph
217
e de chasteté entre les corps dans la forêt ? Les
amants
ont déjà péché ; ils refusent de se repentir, à ce moment-là ; enfin
218
a passion, pour ce qui empêche le « bonheur » des
amants
, les sépare et les martyrise ? Répondre : ainsi le veut l’amour court
219
démon de l’amour courtois qui inspire au cœur des
amants
les ruses d’où naît leur souffrance, c’est le démon même du roman tel
220
t le vrai sujet de la légende ? La séparation des
amants
? Oui, mais au nom de la passion, et pour l’amour de l’amour même qui
221
s Valéry.) Rien d’humain ne paraît rapprocher nos
amants
, bien au contraire. Lors de leur première rencontre, ils n’ont que de
222
s de la légende, ce sont les deux visites que les
amants
font à l’ermite Ogrin. La première fois, c’est pour se confesser. Mai
223
rer leur pardon… En vérité, comme tous les grands
amants
, ils se sentent ravis « par-delà le bien et le mal », dans une sorte
224
naissante n’est pas du tout d’unir davantage les
amants
, mais au contraire de leur montrer qu’ils ont tout intérêt à se quitt
225
suite, et bien que le philtre n’agisse plus, les
amants
seront repris par la passion, jusqu’au point qu’ils en perdront la vi
226
opportunes du sort qui s’opposent au bonheur des
amants
. Mais comment l’expliquer lui-même, dans sa profonde ambiguïté ? Tout
227
is bien plutôt de son absence ! La séparation des
amants
résulte ainsi de leur passion même, et de l’amour qu’ils portent à le
228
sont les circonstances sociales qui menacent les
amants
(présence de Marc, méfiance des barons, jugement de Dieu, etc.), Tris
229
elle nous met sur la trace du dessein secret des
amants
: leur recherche du péril pour lui-même. Mais tant que le péril n’est
230
e rien d’extérieur à eux-mêmes ne sépare plus les
amants
. C’est même l’inverse qui se produit alors : l’épée nue déposée par T
231
s le fait voir. Quand le roi vient surprendre les
amants
, l’on se rappelle qu’il substitue son arme à celle de son rival. Cela
232
qu’à l’obstacle désiré et librement créé par les
amants
, il substitue le signe de son pouvoir social, l’obstacle légal, objec
233
le fist. » Sans le mari, il ne resterait aux deux
amants
qu’à se marier. Or on ne conçoit pas que Tristan puisse jamais épouse
234
rûlure demeure inoubliable, et c’est elle que les
amants
veulent prolonger et renouveler à l’infini. D’où les périls nouveaux
235
, pour empêcher Tristan de se dédire. C’est que l’
amant
pressent, dans cette nouvelle épreuve qu’il s’impose, l’occasion d’un
236
à une fatalité interne, librement assumée par les
amants
. C’est le rachat de leur destin qu’ils accomplissent en mourant par a
237
ou de la périlleuse chasteté. Sans le savoir, les
amants
malgré eux n’ont jamais désiré que la mort ! Sans le savoir, en se tr
238
de la passion. C’est ce qui permet aux malheureux
amants
de dire : « Vous voyez que je n’y suis pour rien, vous voyez que c’es
239
bée. Considérez notre littérature. Le bonheur des
amants
ne nous émeut que par l’attente du malheur qui le guette. Il y faut c
240
res mais qui les précipitent au même vertige, les
amants
ne pourront se rejoindre qu’à l’instant qui les prive à jamais de tou
241
le veneur du roi, pénétrant dans la retraite des
amants
« vit Tristan couché, et de l’autre côté de la grotte, Isolt. Les ama
242
uché, et de l’autre côté de la grotte, Isolt. Les
amants
s’étaient couchés pour se reposer à cause de la forte chaleur, et dor
243
s observées : ainsi le péché consommé dès que les
amants
ont bu le philtre est un péché aux yeux de l’amour courtois non moins
244
ans le drame de Wagner, quand le roi surprend les
amants
, Tristan répond à ses questions douloureuses : « Ce mystère, je ne pu
245
transport de l’âme, folie et suprême raison. Et l’
amant
est auprès de l’être aimé « comme dans le ciel », car l’amour est la
246
e cité) qui veut retenir dans la sombre matière l’
amant
en proie au lumineux Désir. Tel est le combat de l’amour sexuel et de
247
te beauté même n’est que l’attribut conféré par l’
amant
à l’objet de son choix d’amour. L’expérience quotidienne montre bien
248
i déposait un baiser sur le front. Désormais, ces
amants
seront liés par les lois de la cortezia : le secret, la patience, et
249
de cette école donnent une idée : le Familier des
Amants
, le Roman des Sept Beautés… Il y a plus. À l’occasion de ces traités
250
détails il se poursuit. a) Sohrawardi nomme les
amants
des Frères de la Vérité, « appellation s’adressant à des amants mysti
251
res de la Vérité, « appellation s’adressant à des
amants
mystiques qui s’entendent dans une idéalisation, commune » et fondent
252
n, chap. VIII du Livre Ier ). c) Le Familier des
Amants
est construit sur l’allégorie du « Château de l’Âme » et de ses diffé
253
doigt que nous avons déjà teint dans le sang des
amants
. » De plus, les indiscrets sont soupçonnés d’intentions mauvaises : c
254
entions mauvaises : ce sont eux qui dénoncent les
amants
à l’autorité orthodoxe, c’est-à-dire qui révèlent à la censure dogmat
255
tentent de s’en débarrasser en affirmant que les
amants
du xiie siècle tenaient énormément au secret de leurs liaisons (ce q
256
aisons (ce qui les distinguerait, sans doute, des
amants
de tous les autres siècles ?). g) Enfin, la louange de la mort d’amo
257
our les mystiques arabes le symbole du plus grand
Amant
, puisqu’en exprimant le désir de voir Dieu sur le Sinaï, il exprima l
258
, en mêlant la vérité au mensonge, corrompent les
amants
, les femmes et les époux. Ils vous disent qu’Amour va de travers, et
259
oureusement rachetée par une longue pénitence des
amants
. C’est pourquoi le roman finit « bien » — au sens de la mystique cath
260
’idylle tragique de Diarmaid et Grainne, les deux
amants
se sauvent dans la forêt où le mari les poursuit. Dans Bailé et Ailli
261
st la volonté secrète, mais infaillible, des deux
amants
mystiques. Dans les légendes celtiques, c’est l’élément épique qui co
262
us en reste près de 19 000 vers, mais la mort des
amants
, quoique annoncée, ne fut jamais écrite — est à la fois plus religieu
263
ue au Christ, s’opère le sacrement courtois : les
amants
« communient » dans la passion. En lieu et place du miracle eucharist
264
l’esprit en unité transcendantale. Et ce sont les
amants
, non les croyants, qui vont être divinisés par la « consommation » (s
265
n le verra bien par la suite. Le premier couple d’
amants
« passionnés » dont l’histoire soit venue jusqu’à nous, c’est Héloïse
266
que cette fatalité joue le rôle d’un alibi : les
amants
ne se veulent responsables de rien, leur passion étant inavouable tan
267
ominante — celle qui s’épanouira dans la mort des
amants
. Reprenons par exemple le récit de l’« aspre vie » dans la forêt de M
268
it saint Jean de la Croix ? « Éloigne les choses,
amant
! — Ma voie est fuite. » Et Thérèse d’Avila disait, plusieurs siècles
269
trice. Nous avons vu que les séparations des deux
amants
, dans le Roman, répondent à une nécessité tout intérieure de la passi
270
contre de celui qui souffre pour son Dieu, et des
amants
qui souffrent pour un autre Amour… Ils se repentent (c’est la premièr
271
le roi s’approche avec son cortège de barons, les
amants
échangent l’anneau de l’éternelle fidélité et du secret. La soumissio
272
e, il aboutit à le sanctifier par le mariage. Les
amants
mystiques du Roman chercheront donc l’intensité de la passion et non
273
nt parlent Eckhart et saint Jean de la Croix. Les
amants
se plaignent parfois de leur passion et maudissent le poison fatal, c
274
ême prière en feignant de l’adresser à sa Dame. L’
amant
habitué aux métaphores mystiques, qu’il entend à leur sens profane, s
275
nte Thérèse n’ignore rien, et qu’au contraire les
amants
« passionnés » sont sans doute des mystiques qui s’ignorent… Ainsi le
276
ais un raffinement de l’esprit, qui doit amener l’
amant
à mériter le don. Au contraire, pour Jean de Meung, qui terminera le
277
te souvient-il pas que c’est là le privilège des
amants
déliés de toutes les qualités de l’homme135 ? ⁂ Puis il y eut cette
278
scurité plus profonde que jamais, la tragédie des
Amants
de Vérone, c’est le voile un instant déchiré, ne laissant au souvenir
279
e le monstre maigre te conserve Ici pour être ton
amant
dans la ténèbre ? Par crainte de cela je demeure avec toi Et plus jam
280
e à des jeux de pénombre. Entre le corps des deux
amants
plus d’épée nue, mais la houlette dorée de Céladon ornée d’une faveur
281
e, selon l’oracle, que par la mort du plus fidèle
amant
et de la plus fidèle amante. (Thème de Tristan : c’est le rachat de l
282
Place royale, comédie fort désobligeante. Alidor
amant
d’Angélique, et aimé d’elle, « se trouve incommodé d’un amour qui l’a
283
bonheur qui serait fatal au repos de cet étrange
amant
? Et le malheur d’être trahi par Angélique le guérirait de son amour
284
un « roi Marc » à ce jeu. C’est la situation des
amants
au terme des trois ans passés dans la forêt. Tristan avait le recours
285
yez comme il est habile : Cléandre Vit-on jamais
amant
de la sorte enflammé Qui se tînt malheureux pour être trop aimé ? Ali
286
cette croyance donne au drame et aux épreuves des
amants
une justification grandiose. S’ils aiment l’obstacle et le tourment q
287
ontre le mari trompé ; elle n’est jamais avec les
amants
incestueux. Ensuite, Racine se punit par personnes interposées en ref
288
IIe partie, lettre XVIII), analysant le passé des
amants
: on ne saurait dépister avec plus de rigueur, quoique féminine, les
289
état d’âme sentimental — et non mystique153 — des
amants
de la Nouvelle Héloïse que le romantisme va tâcher de rejoindre une m
290
rétextes » traditionnels à la séparation des deux
amants
: du Lys dans la vallée (le plus naïf) jusqu’à Adolphe (le plus lucid
291
cial, ou la vertu, ou le secret mélancolique de l’
amant
, ou quelque scrupule religieux, enfin le narcissisme avoué… Intériori
292
s formes. Tous les obstacles surmontés, quand les
amants
sont seuls enveloppés de ténèbres, c’est le désir charnel qui les sép
293
dans le monde le temps ; de même que la faute des
amants
légendaires contre les lois de l’amour chaste transforme l’hymne des
294
t traduire à ma vue le sens profond de l’exil des
amants
dans l’extase. Par ce qu’il a d’artificiel, de trop violent, cet écla
295
ssentie, mais bien d’un minutieux parallélisme. L’
amant
fait le siège de sa Dame. Il livre d’amoureux assauts à sa vertu. Il
296
inversion bien typique de la courtoisie, c’est l’
amant
qui sera son prisonnier en même temps que son vainqueur. Il deviendra
297
t en son fond un narcissisme, autoexaltation de l’
amant
, bien plus que relation avec l’aimée. Ce que désire Tristan, c’est la
298
a guerre ; non plus que dans l’amour-passion, les
amants
ne disent : je veux la mort. Seulement, tout ce que l’on fait prépare
299
t une anxiété dans l’entourage (ou le public) : l’
amant
comblé va-t-il encore aimer cette Iseut une fois épousée ? Une nostal
300
cela signifie, une fois de plus, que le mythe des
amants
« ravis » s’est dégradé en perdant sa mystique. Le ravissement n’est
301
qui a reconnu dans sa femme une Iseut ? Lorsque l’
amant
de la légende manichéenne a traversé les grandes épreuves d’initiatio
302
ides, rival de son oncle Markh, le roi-cheval, et
amant
d’Essylt, dont on a pu supposer que le nom signifiait « spectacle mys
303
tan, fils de Tallwch, gardien des porcs de Markh,
amant
d’Essylt. » (C’est dans une énumération des amants fameux de la Breta
304
amant d’Essylt. » (C’est dans une énumération des
amants
fameux de la Bretagne.) On a voulu voir également dans la rivalité de
305
peut étendre ses droits entre mari et femme. Les
amants
s’accordent toute chose réciproquement et gratuitement, sans aucune o
306
n : Jugement de la reine Eléonore : Demande. Un
amant
heureux avait demandé à sa dame la permission d’offrir ses hommages à
307
ne Éléonore. Telle est la nature de l’amour : les
amants
feignent souvent de souhaiter d’autres nœuds, pour s’assurer davantag
308
ce de la personne aimée. C’est léser le droit des
amants
que de refuser, sous un prétexte semblable, ses embrassements ou sa t
309
sse, hormis le cas où il y aurait certitude que l’
amant
eût manqué à ses devoirs et à la foi promise. Or on n’a pas oublié q
310
ou moins. Quant aux rapports entre la femme et l’
amant
on dit : « It is romance » ; mais Daj n’a pas trouvé le verbe avec le
311
rtes : « la pureté de l’amour courtois sépare les
amants
, au lieu que celle de l’amour mystique les unit ». Mais il faut voir
312
ur mystique les unit ». Mais il faut voir que les
amants
courtois ne sont séparés sur la terre qu’en vertu de cet amour mystiq
313
e foudre » et conversion Le premier regard des
amants
, qui va changer toute leur vie, correspond à la première touche de l’
314
ried de Strasbourg, la grotte où se réfugient les
amants
(correspondant à la forêt de Morois chez Béroul) est décrite en détai
315
ur y rêver, mille pour y souffrir, il n’y a qu’un
Amant
: tu t’égares, il s’enfuit. — « En vérité, vous vous cherchiez d’abor
316
derniers instants de Tristan et d’Isolde, ou des
amants
de Vérone. La contradiction torturante que souffre l’infini désir séd
317
Je mets en fait qu’il n’y a guère plus de grands
amants
que de vrais mystiques, la passion étant au sentimentalisme normal ce
318
incère… Mais il en fait, hélas, une théorie. Tout
amant
romantique parle ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’
319
derniers instants de Tristan et d’Isolde, ou des
amants
de Vérone. La contradiction torturante que souffre l’infini désir séd
320
Je mets en fait qu’il n’y a guère plus de grands
amants
que de vrais mystiques, la passion étant au sentimentalisme normal ce
321
incère… Mais il en fait, hélas, une théorie. Tout
amant
romantique parle ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’
322
derniers instants, de Tristan et d’Isolde, ou des
amants
de Vérone. La contradiction torturante que souffre l’infini désir, sé
323
Je mets en fait qu’il n’y a guère plus de grands
amants
que de vrais mystiques, la passion étant au sentimentalisme normal ce
324
incère… Mais il en fait, hélas, une théorie. Tout
amant
romantique parle ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’
325
soirs, aubes, passages.) L’ivresse naissante des
amants
, c’est le silence qui s’établit entre eux. L’approche des yeux, dès q
326
t l’approche du viol de l’interdit qui impose aux
amants
leur silence, fascination de l’horreur sacrée, attirance de l’effroi
327
ndis que le plaisir est solitaire, instant où les
amants
sont le plus séparés, arrachés, retirés en soi. Alors paraissent la c
328
t des officiants… Tout se passe comme si les deux
amants
se trouvaient désignés non par un sort aveugle, mais au contraire par
329
» — Et puis plus tard on encadre les lettres des
amants
, on propose le couple à l’admiration des écoliers en promenade, et le
330
eaux romans d’amour. Les obstacles au bonheur des
amants
, indispensables au développement d’une grande passion, sont à ses yeu
331
soirs, aubes, passages.) L’ivresse naissante des
amants
, c’est le silence qui s’établit entre eux. L’approche des yeux, dès q
332
t l’approche du viol de l’interdit qui impose aux
amants
leur silence, fascination de l’horreur sacrée, attirance de l’effroi
333
ndis que le plaisir est solitaire, instant où les
amants
sont le plus séparés, arrachés, retirés en soi. Le plaisir est la fin
334
t des officiants… Tout se passe comme si les deux
amants
se trouvaient désignés non par un sort aveugle, mais au contraire par
335
e sera tantôt un révolutionnaire ou un apôtre, un
amant
passionné ou un mystique, un polémiste ou un guerrier, un maniaque ou
336
eaux romans d’amour. Les obstacles au bonheur des
amants
, indispensables au développement d’une grande passion, sont à ses yeu
337
e sera tantôt un révolutionnaire ou un apôtre, un
amant
passionné ou un mystique, un polémiste ou un guerrier, un maniaque ou
338
alutaire, mais dans la catastrophe de la mort des
amants
. « Viens, douce mort », chante l’âme apaisée au plus pur des chorals
339
oif n’attendait rien de moins. Mais semblable aux
amants
tragiques de la légende, avec ce philtre enthousiasmant qui annule le
340
, en mêlant la vérité au mensonge, corrompent les
amants
, les femmes et les époux. Ils vous disent qu’Amour va de travers, et
341
: Pour qui sonne le glas. 61. D. H. Lawrence : L’
Amant
de lady Chatterley. 62. Paracelse : Liber paramirum. 63. — Prognostic
342
urnal d’un curé de campagne. 78. Valery Larbaud :
Amants
, heureux Amants. 79. Ramuz : Adam et Ève (ou Derborence). 80. Saint-J
343
de campagne. 78. Valery Larbaud : Amants, heureux
Amants
. 79. Ramuz : Adam et Ève (ou Derborence). 80. Saint-John Perse : Anab
344
l’auteur de cette phrase : « Écarte les choses, ô
Amant
, ta voie est fuite » ? De quelle yâna bouddhique relève celui qui a d
345
l’auteur de cette phrase : « Écarte les choses, ô
Amant
, ta voie est fuite » ? De quelle yâna bouddhique relève celui qui a d
346
alutaire, mais dans la catastrophe de la mort des
amants
. « Viens, douce mort », chante l’âme apaisée au plus pur des chorals
347
oif n’attendait rien de moins. Mais semblable aux
amants
tragiques de la légende, avec ce philtre enthousiasmant qui annule le
348
lita de Vladimir Nabokov, s’intitule « Le dernier
amant
». Et l’héroïne de L’Homme sans qualités de Robert Musil, dit à plusi
349
es, du coup de foudre initial jusqu’à la mort des
amants
séparés, conséquence d’un amour interdit qui les exile de la communau
350
l’Éros, et il le dit75. Comme dans Tristan, « les
amants
fuient le monde et lui, eux ». Enfin, comme dans Tristan, ils meurent
351
sions du xiie siècle et dans Wagner, la Mort des
Amants
légendaires. C’est qu’en réalité, H. H. et Lolita n’ont jamais connu
352
actère spectral si fascinant. C’est pourquoi les
amants
passionnés en viennent toujours à invoquer le mythe platonicien des d
353
n, entrelacés et enlacés à l’indicible comme deux
amants
qui, l’instant d’après, se précipiteront dans le vide. Ils se précipi
354
uite à écrire — Musil transpose ici l’épisode des
amants
légendaires bannis dans la forêt du Morois : le philtre ayant cessé d
355
forêt, le second mariage, la dernière réunion des
amants
dans la mort… Il n’y a qu’un seul roman dans nos littératures ! Une s
356
ut l’inaccessible. Cet état dans lequel les vrais
amants
, poètes, mystiques et créateurs, voudraient se maintenir une fois qu’
357
chaque être aimé se manifeste au regard de chaque
amant
… car il est impossible d’aimer un être sans se représenter en lui la
358
r qui ? « Ibn Arabi observe que les plus parfaits
amants
mystiques sont ceux qui aiment Dieu simultanément pour lui-même et po
359
rel, possessif — mais une virtualité divine que l’
amant
« imagine » (dont il devine l’Image) et qu’il tend à faire exister da
360
bn Arabi ne cesse de gagner en profondeur : que l’
amant
tende à contempler l’être aimé, à s’unir en lui, à en perpétuer la pr
361
e pas pour avoir désiré l’amour de l’Ange que les
amants
de la forêt du Morois en viennent à découvrir que c’est leur passion
362
’amour, on le pense bien.) « Écarte les choses, ô
amant
, ta voie est fuite ! » s’écriait saint Jean de la Croix. Écarte le pr
363
ie en lui, mais qu’en même temps le vrai moi de l’
amant
s’y découvre, autrement éclairé, et par là subtilement changé, un peu
364
e, et les penseurs qui en manquent sont comme des
amants
sans passion, c’est-à-dire de piètres partenaires. Mais le paroxysme
365
’est lui-même, en tant que philosophe, en tant qu’
amant
de la « Sagesse » qui se croit devenu Don Juan, et qui se définit com
366
e ; — oui, peut-être sommes-nous, nous aussi, des
amants
malheureux. La connaissance s’est transformée chez nous en passion qu
367
mpératrice Théodora faisait tuer avant l’aube ses
amants
d’une nuit. Tristan veut au contraire l’éternité, car il veut échappe
368
attachements terrestres, — elle veut ce ciel où l’
amant
et l’aimée se confondent en un seul être, dans le règne sans fin de l
369
mais en fuite vers la hauteur, où elle entraîne l’
amant
ravi. Vous avez reconnu la conclusion gnostique du Second Faust de Go
370
c’est le roi Marc, symbole du mariage légal. Les
amants
ont perdu la vie, gagné l’amour. Le mari, lui, a partagé la vie d’Ise
371
vin herbé » dont la vertu jadis fut mortelle aux
amants
séparés, mais fut aussi transfigurante. L’histoire du mythe, dans nos
372
au besoin. Sans les obstacles accumulés entre les
amants
légendaires — le principal étant le mariage d’Iseut avec le Roi, père
373
leine stature. En buvant le breuvage magique, les
amants
légendaires sont entrés, nous disent-ils, dans les voies d’une destin
374
ge du mythe essentiel, la mort transfigurante des
amants
. Cette mince bande jaune sur la mer, dans le nouveau décor de Bayreut
375
lita de Vladimir Nabokov, s’intitule « Le dernier
amant
». Et l’héroïne de L’Homme sans qualités de Robert Musil, dit à plusi
376
es, du coup de foudre initial jusqu’à la mort des
amants
séparés, conséquence d’un amour interdit qui les exile de la communau
377
l’Éros, et il le dit19. Comme dans Tristan, « les
amants
fuient le monde et lui, eux ». Enfin, comme dans Tristan, ils meurent
378
sions du xiie siècle et dans Wagner, la Mort des
Amants
légendaires. C’est qu’en réalité, H. H. et Lolita n’ont jamais connu
379
actère spectral si fascinant. C’est pourquoi les
amants
passionnés en viennent toujours à invoquer le mythe platonicien des d
380
n, entrelacés et enlacés à l’indicible comme deux
amants
qui, l’instant d’après, se précipiteront dans le vide. Ils se précipi
381
uite à écrire — Musil transpose ici l’épisode des
amants
légendaires bannis dans la forêt du Morois : le philtre ayant cessé d
382
forêt, le second mariage, la dernière réunion des
amants
dans la mort… Il n’y a qu’un seul roman dans nos littératures ! Une s
383
ut l’inaccessible. Cet état dans lequel les vrais
amants
, poètes, mystiques et créateurs, voudraient se maintenir une fois qu’
384
e, et les penseurs qui en manquent sont comme des
amants
sans passion, c’est-à-dire de piètres partenaires. Mais le paroxysme
385
’est lui-même, en tant que philosophe, en tant qu’
amant
de la « Sagesse », qui se croit devenu Don Juan, et qui se définit co
386
e ; — oui, peut-être sommes-nous, nous aussi, des
amants
malheureux. La connaissance s’est transformée chez nous en passion qu
387
mpératrice Théodora faisait tuer avant l’aube ses
amants
d’une nuit. Tristan veut au contraire l’éternité, car il veut échappe
388
attachements terrestres, — elle veut ce ciel où l’
amant
et l’aimée se confondent en un seul être, dans le règne sans fin de l
389
ifestes. L’amour est lié à la séparation des deux
amants
: la mère d’André Walter s’est opposée à son amour pour Emmanuèle ; c
390
« but » de l’ange, « l’essor de l’ange » chez son
amant
. Elle n’est jamais un moi distinct, indépendant, aimé dans sa réalité
391
chaque être aimé se manifeste au regard de chaque
amant
… car il est impossible d’aimer un être sans se représenter en lui la
392
r qui ? « Ibn Arabi observe que les plus parfaits
amants
mystiques sont ceux qui aiment Dieu simultanément pour lui-même et po
393
rel, possessif — mais une virtualité divine que l’
amant
« imagine » (dont il devine l’Image) et qu’il tend à faire exister da
394
a Mekke, comme figure de la Sophia divine). Que l’
amant
tende à contempler l’être aimé, à s’unir en lui, à en perpétuer la pr
395
e pas pour avoir désiré l’amour de l’Ange que les
amants
de la forêt du Morois en viennent à découvrir que c’est leur passion
396
’amour, on le pense bien). « Écarte les choses, ô
amant
, ta voie est fuite ! » s’écriait saint Jean de la Croix. Écarte le pr
397
ie en lui, mais qu’en même temps le vrai moi de l’
amant
s’y découvre, autrement éclairé, et par là subtilement changé, un peu
398
ées aux autres existences. « Écarte les choses, ô
amant
! » Jusqu’au point où l’Élue, devenant le monde — « On est seul avec
399
uit de l’indifférencié, d’un seul coup submerge l’
amant
: il s’abîme dans le « flot houleux » et dans la « tourmente du Monde
400
ens. Les épreuves que le tantrisme fait subir à l’
amant
ont pour but de le faire accéder à une maîtrise de soi telle que le j
401
mais religieusement et individuellement, comme un
amant
, la patrie ! N’est-ce pas l’inspiration patriotique qui nous a donné
402
e sera tantôt un révolutionnaire ou un apôtre, un
amant
passionné ou un mystique, un polémiste ou un guerrier, un maniaque ou
403
suite de séparations et de revoirs successifs des
amants
. Or les causes de séparations sont aussi souvent inventées par Trista
404
aussitôt paraît une anxiété dans l’entourage : l’
amant
comblé va-t-il encore aimer Iseut une fois épousée ? Car Iseut, c’est
405
l se révélera plus intérieur à la psychologie des
amants
, lorsque Tristan déposera entre Iseut et lui, chassés dans la forêt e
406
es obstacles, et non pas des qualités réelles des
amants
(lesquelles sont indiquées de la manière la plus vague et conventionn
407
l à la projection nostalgique du rêve intime de l’
amant
. Ce n’est plus un objet de contemplation, mais un sujet agissant pour
408
Qui peut encore les maintenir et illustrer ? Les
amants
du passé se lamentent. Qu’ils se consolent en écoutant les récriminat
409
beaucoup de femmes, le second mari c’est aussi l’
amant
légitime, l’homme qui fait découvrir les délices et les délires de l’
410
ue où les obstacles ne se dressent plus entre les
amants
? La distance matérielle ou morale est abolie. Les avions ont réduit
411
ur par les Banou Odrah, tribu bédouine, jusqu’aux
amants
de Cornouailles dont Béroul et Thomas, puis Gottfried et Richard nous
412
exercent sur le corps autant que sur le cœur de l’
amant
: Par sa joie elle peut guérir le malade Et par sa colère le tuer P
413
dans le Parzifal de Wolfram d’Eschenbach, où les
amants
se couchent ensemble nus, mais séparés par une épée, ou un agneau, ou
414
ses suites procréatrices. (La retenue imposée aux
amants
par des dames croyantes combine d’une manière exemplaire les deux mot
415
plus grand scandale de l’époque en obligeant son
amant
, Philippe Ier, à répudier sa femme pour l’épouser, et en attirant ain
416
tant légitimé par Courtoisie, laquelle veut que l’
amant
s’adresse à une femme mariée. Mais l’inverse du complexe d’Œdipe, sa
417
t d’un coup qu’à cette incitation tout l’être des
amants
se met à réagir, dans un branle-bas général, par une fièvre, une roug
418
à laquelle il rapporte expressément la faute des
amants
. Rappelons ici la double confession qu’il met dans leur bouche (p. 40
419
S’il m’aime, c’est par la poison »…), et quand l’
amant
se retrouve devant l’Iseut réelle, il s’aperçoit que ce n’est pas ell
420
ue. Le dernier est celui d’Iseut voguant vers son
amant
pour tenter de le guérir d’une nouvelle blessure empoisonnée, mais ce
421
rêve de l’un au rêve de l’autre. Mais si les deux
amants
partagent cette illusion, ne devient-elle pas la vérité de leur passi
422
mais en fuite vers la hauteur où elle entraîne l’
amant
ravi. On aura reconnu la conclusion gnostique du Second Faust de Goet
423
c’est le roi Marc, symbole du mariage légal. Les
amants
ont perdu la vie, gagné l’amour. Le mari, lui, partage la vie d’Iseut
424
vin herbé » dont la vertu jadis fut mortelle aux
amants
séparés, mais fut aussi transfigurante. L’histoire du mythe, dans no
425
au besoin. Sans les obstacles accumulés entre les
amants
légendaires — le principal étant le mariage d’Iseut avec le Roi, père
426
leine stature. En buvant le breuvage magique, les
amants
légendaires sont entrés, nous disent-ils, dans les voies d’une destin
427
ge du mythe essentiel, la mort transfigurante des
amants
. Cette mince bande jaune sur la mer, dans le nouveau décor de Bayreut
428
endit l’âme. ») Mais il y a surtout l’épisode des
amants
qui se repentent lorsque le philtre cesse d’agir, après trois ans. Il
429
fusion des âmes », d’« extase amoureuse », où les
amants
croient « ne plus faire qu’un », tous ceux qui qualifient l’être aimé
430
physiques qui semblent souvent provoquées par les
amants
eux-mêmes), et l’obstacle suprême, qui est la mort, portera le désir
431
x. La condamnation de l’inceste pèse donc sur les
amants
dès leur premier « aveu » sur le pont brûlant du bateau qui les ramèn
432
le plus « efficace » pour enflammer le désir des
amants
et le porter au degré de la passion mortelle. Dès lors, la structure
433
catastrophe finale, où la réunion définitive des
amants
s’opère au prix de leur séparation suprême dans la mort, obstacle der
434
a dire à l’ermite recevant la confession des deux
amants
: « Amor par force vos demeine » ? Et, depuis lors, tous les romans d
435
e aux instincts, de mettre une distance entre les
amants
. C’est cela qui permet à l’attrait naturel de s’exalter, de devenir u
436
rses, de ses malheurs, que les lecteurs comme les
amants
préfèrent au bonheur « sans histoires ». Dès le xive siècle, toute l
437
tion pure. Musil, ici, fait écho à l’épisode des
amants
de la légende, exilés dans la forêt de Morois, et qui, le philtre aya
438
e salon, transposée dans un paysage pastoral. Les
amants
, chevaliers ou bergers, ne sont plus que des soupirants. Et si la mor
439
à des jeux de pénombre. Entre les corps des deux
amants
plus d’épée nue, mais la houlette dorée de Céladon ornée d’une faveur
440
vir d’alibi à la responsabilité (culpabilité) des
amants
et, du même coup, à celle de l’auteur : Les dieux m’en sont témoins,
441
C’est à partir de l’état d’âme sentimental des
amants
de La Nouvelle Héloïse que les poètes et romanciers, allemands d’abor
442
le moyen de notre propre révélation (préface à L’
Amant
de Lady Chatterley). Là encore, c’est bien au-delà du motif génériqu
443
e avec les traverses du destin qui « impose » aux
amants
de se quitter une fois de plus. Mais c’est lui qui a tout machiné, en
444
e de Brangaine qui du haut de la tour avertit les
amants
: « Habet acht ! Habet acht ! Schon weicht dem Tag die Nacht ! » on n
445
blime où Brangaine du haut de la tour avertit les
amants
: « Prenez garde ! Prenez garde ! Voici que la nuit cède au jour. » A
446
ière les mêmes protagonistes, pères, fils, mères,
amants
qui s’étreignent à s’étouffer, se perdent, se dédoublent, sautent de
447
suprême étant la mort, c’est dans la mort que les
amants
légendaires, Tristan et Iseut, trouveront le couronnement de leur pas