1
. Surenchère morale dont le début de la Tentative
amoureuse
offrait déjà une singulière préfiguration : Certes ce ne seront ni le
2
illeuse nous perdrait corps et âme dans l’ivresse
amoureuse
; nous cherchions cette Révolution de toutes nos forces et séductions
3
scences avec une tendre minutie, avec une sorte d’
amoureuse
application du souvenir, d’une séduction certaine. C’est un art de dé
4
moins brutale. Elle rôde ici comme une tristesse
amoureuse
. Elle n’est plus que l’approche d’une grandeur où se perdraient nos a
5
— lit-on dans l’Ennemi des Lois — son expression
amoureuse
du silence et cet ensemble idéal d’étudiant assidu aux sociétés de mu
6
d’y chercher l’origine non seulement des passions
amoureuses
, mais de la plupart des entreprises démesurées qu’enregistre l’Histoi
7
e signe de la sobriété la plus rusée mais la plus
amoureuse
. L’audace et l’humilité de la prière nous font entendre l’accord fond
8
ôt aventurier que conquérant ; plutôt érotique qu’
amoureux
; voué à un orgueil sans issue, puisque pour lui n’existe aucune tran
9
un retard, un regret. Mais c’est aussi un retour
amoureux
, un regard qui s’appuie sur soi-même : et voici naître la conscience,
10
moins brutale. Elle rôde ici comme une tristesse
amoureuse
. Elle n’est plus que l’approche d’une grandeur où se perdraient nos a
11
is, je me sens tout baigné encore de cette fièvre
amoureuse
; et tout est mythe de nouveau. Mythes de l’ombre et des frontières,
12
e et s’émeuve… Où se perdre ? Où porter un regard
amoureux
du mystère, dans la puissante circonspection de l’attente ? Ô journée
13
France c’est la Chambre des Députés », disait un
amoureux
de la France. Quand vous prenez un taxi passé onze heures, c’est doub
14
d’y chercher l’origine non seulement des passions
amoureuses
, mais de la plupart des entreprises démesurées qu’enregistre l’Histoi
15
célèbrent les rites du Sapin Vert. Ô glossolalies
amoureuses
, ô sirènes mal défendues, parmi les entreprises des fantômes… Enfin,
16
propos de petits riens, c’est toujours par dépit
amoureux
. Si je vous laisse aller, ou si peut-être je vous pousse un peu, vous
17
un retard, un regret. Mais c’est aussi un retour
amoureux
, un regard qui s’appuie sur soi-même : et voici naître la conscience,
18
is, je me sens tout baigné encore de cette fièvre
amoureuse
; et tout est mythe de nouveau. Mythes de l’ombre et des frontières,
19
e et s’émeuve… Où se perdre ? Où porter un regard
amoureux
du mystère, dans la puissante circonspection de l’attente ? Ô journée
20
onde, non, rien que la tension d’un corps à corps
amoureux
ou meurtrier. Je n’existe que par cette tension. Elle est ma seule di
21
e la littérature désintéressée. Quel est le jeune
amoureux
des Lettres qui aura gardé assez de fraîcheur d’Âme et de goût des ch
22
c un accent triste. Je suis devenu tout doucement
amoureux
de ma vie, et je crois bien que c’est un penchant qu’elle agrée. Non
23
en vous obtenez des variations sur la réponse des
amoureux
(« à rien ») ou bien des phrases toutes faites empruntées au journal,
24
c un accent triste. Je suis devenu tout doucement
amoureux
de ma vie, et je crois bien que c’est un penchant qu’elle agrée. Non
25
é que celle de haïr le temps — c’est là son dépit
amoureux
— Kierkegaard peut enfin parler avec un sérieux total, dont l’écrivai
26
ble ; la rhétorique de l’Amour cathare servit aux
amoureux
profanes. La conséquence en fut l’extravagante idéalisation de l’attr
27
rfois jusqu’à ce paradoxe de présenter la passion
amoureuse
comme le couronnement d’un hymen idéalement réalisé (d’après les rece
28
néral. Seulement au lieu de décrire des relations
amoureuses
, il décrit des relations sociales, ou politiques, ou religieuses : un
29
. Cette manière me vaudra bien des reproches. Les
amoureux
me tiendront pour cynique, et ceux qui n’ont jamais connu la vraie pa
30
moins de celle dont nous nous occupons. L’ardeur
amoureuse
spontanée, couronnée et non combattue, est par essence peu durable. C
31
le frère d’Iseut aux blanches mains croit son ami
amoureux
de sa sœur. Cette erreur — provoquée par le nom des deux femmes — est
32
e pour qui la douleur, et spécialement la douleur
amoureuse
, est un moyen privilégié de connaissance. Certes, cela vaut pour les
33
ô vent ! Malheur, ah ! malheur, fille d’Irlande,
amoureuse
et sauvage ! Double malheur de la passion qui fuit le réel et la Nor
34
pensé que c’était une rage… Ainsi à ceux qui sont
amoureux
, il leur faut pardonner comme étant malades… » D’où vient alors cette
35
aussi un rituel : le domnei ou donnoi, vasselage
amoureux
. Le poète a gagné sa dame par la beauté de son hommage musical. Il lu
36
on ne peut se départir à la lecture de ces poèmes
amoureux
? Il s’agit bien d’une femme réelle51 comme dans le Cantique des Cant
37
age de Wechssler, qui soutient que les « théories
amoureuses
du Moyen Âge ne sont qu’un reflet de ses idées religieuses » ? Et pou
38
mme chez les cathares encore — par une rhétorique
amoureuse
et chevaleresque, dont les titres de quelques traités mystiques de ce
39
t la coquetterie de la Beauté attirant à elle les
amoureux
.71 ⁂ Par quelles voies la mystique arabe et sa rhétorique courtoise
40
nt, c’est le contraire qui s’est produit. 57. Un
amoureux
peu lettré qui écrit à sa fiancée des épîtres copiées dans un manuel
41
longtemps l’analogie des métaphores mystiques et
amoureuses
. Mais d’une entière analogie des mots, peut-on conclure à une entière
42
ô vent ! Malheur ! ah malheur ! fille d’Irlande,
amoureuse
et sauvage ! » Toute une vie de pénitence devra maintenant racheter l
43
o-mystique ; et c’est dans ce vocabulaire que les
amoureux
d’aujourd’hui puisent encore, en toute inconscience, leurs métaphores
44
s de ce curieux phénomène : « l’abus » du langage
amoureux
en religion doit être rattaché, historiquement, au courant le plus or
45
alité de notre existence. Ainsi de nos métaphores
amoureuses
. Le moderne n’hésite pas à tenir ce raisonnement : « Amour désigne po
46
re après La Rochefoucauld : peu d’hommes seraient
amoureux
s’ils n’avaient jamais entendu parler d’amour. ⁂ Passion et expressio
47
les entreprises des galants. L’obstacle à l’union
amoureuse
est figuré par l’exigence morale, et non plus du tout religieuse. Ce
48
e, demandent plus de sincérité et plus de chaleur
amoureuse
, mais en même temps, ils savent et disent (dans ce dire est la nouvea
49
pe la mer, sait qu’un homme a été superlativement
amoureux
et c’est Pétrarque. Et ce qu’il y a de mieux, c’est que c’est vrai… Q
50
e c’est vrai… Qu’appelle-t-on un homme simplement
amoureux
? Rien d’analogue. Lui l’était d’une façon extraordinaire, incendiair
51
digne alors d’un tel honneur. D’Elle te vient cet
amoureux
penser Qui tant que tu le suis, au plus haut Bien te mène Et te fait
52
Dois-je penser Que la mort non substantielle est
amoureuse
Et que le monstre maigre te conserve Ici pour être ton amant dans la
53
voici comment il s’y prend : en rendant Hippolyte
amoureux
d’Aricie, dont on va voir qu’elle est une Phèdre déguisée. Le tour es
54
fallait bien que subsistât quelque peu d’illusion
amoureuse
et d’idéalisme diffus, pour que Chamfort ait pu juger « piquant » de
55
angueur »150… L’exaltation de la mort volontaire,
amoureuse
et divinisante, voilà le thème religieux le plus profond de cette nou
56
ité de diamants mobiles et éblouissants ». Tomber
amoureux
, dans cette théorie, c’est attribuer à une femme des perfections qu’e
57
xiie et xiiie siècles. On voit alors le langage
amoureux
s’enrichir de tournures qui ne désignent plus seulement les gestes él
58
sme. L’amant fait le siège de sa Dame. Il livre d’
amoureux
assauts à sa vertu. Il la serre de près, il la poursuit, il cherche à
59
e, en général, que la matière sacrée ; l’aventure
amoureuse
n’y était qu’exceptionnelle. Le sport médiéval, au contraire, et surt
60
sport a associé ces deux facteurs : dramatique et
amoureux
; mais tandis que les sports modernes sont presque retournés à la sim
61
rfois jusqu’à ce paradoxe de présenter la passion
amoureuse
comme le couronnement d’un hymen idéalement réalisé (d’après les rece
62
image émouvante née de la fantaisie poétique de l’
amoureux
. De même, chez Thomas, le départ de Tristan pour la Bretagne n’a plus
63
qu’il est un débauché. Ayant choisi le symbolisme
amoureux
, il joue le jeu le plus naturel, selon la coutume de son temps211. Ou
64
moins de celle dont nous nous occupons. L’ardeur
amoureuse
spontanée, couronnée et non combattue, est par essence peu durable. C
65
le frère d’Iseut aux blanches mains croit son ami
amoureux
de sa sœur. Cette erreur — provoquée par le nom des deux femmes — est
66
e pour qui la douleur, et spécialement la douleur
amoureuse
, est un moyen privilégié de connaissance. Certes, cela vaut pour les
67
ô vent ! Malheur, ah ! malheur, fille d’Irlande,
amoureuse
et sauvage ! Double malheur de la passion qui fuit le réel et la Norm
68
pensé que c’était une rage… Ainsi à ceux qui sont
amoureux
, il leur faut pardonner comme étant malades… » D’où vient alors cette
69
aussi un rituel : le domnei ou donnoi, vasselage
amoureux
. Le poète a gagné sa dame par la beauté de son hommage musical. Il lu
70
ès pure nudité et transparence de leur rhétorique
amoureuse
. ⁂ Thème de la mort, que l’on préfère aux dons du monde : Plus m’agr
71
on ne peut se départir à la lecture de ces poèmes
amoureux
? Il s’agit bien d’une femme réelle51 — le prétexte physique est là —
72
age de Wechssler, qui soutient que les « théories
amoureuses
du Moyen Âge ne sont qu’un reflet de ses idées religieuses ? » Et pou
73
mme chez les cathares encore — par une rhétorique
amoureuse
et chevaleresque, dont les titres de quelques traités mystiques de ce
74
sainte Thérèse… d) Dans un poème du « sultan des
amoureux
», Omar Ibn al Faridh — pour prendre un exemple entre cent — l’auteur
75
er celui qui sait garder Mesure… Le bien-être des
amoureux
consiste en Joie, Patience et Mesure… J’approuve que ma dame me fasse
76
faisait du « vin herbé » un symbole de l’ivresse
amoureuse
, Gottfried y voit le signe d’un destin, d’une force aveugle, étrangèr
77
nt, c’est le contraire qui s’est produit. 59. Un
amoureux
peu lettré qui écrit à sa fiancée des épîtres copiées dans un manuel
78
longtemps l’analogie des métaphores mystiques et
amoureuses
. Mais d’une entière analogie des mots, peut-on conclure à une entière
79
ô vent ! Malheur ! ah malheur ! fille d’Irlande,
amoureuse
et sauvage ! » Toute une vie de pénitence devra maintenant racheter l
80
o-mystique ; et c’est dans ce vocabulaire que les
amoureux
d’aujourd’hui puisent encore, en toute inconscience, leurs métaphores
81
s de ce curieux phénomène : « l’abus » du langage
amoureux
en religion doit être rattaché, historiquement, au courant le plus or
82
alité de notre existence. Ainsi de nos métaphores
amoureuses
. Le moderne n’hésite pas à tenir ce raisonnement : « Amour désigne po
83
re après La Rochefoucauld : peu d’hommes seraient
amoureux
s’ils n’avaient jamais entendu parler d’amour. ⁂ Passion et expressio
84
les entreprises des galants. L’obstacle à l’union
amoureuse
est figuré par l’exigence morale, et non plus du tout religieuse. Ce
85
demandaient plus de sincérité et plus de chaleur
amoureuse
, mais en même temps, ils savent et disent (dans ce dire est la nouvea
86
pe la mer, sait qu’un homme a été superlativement
amoureux
et c’est Pétrarque. Et ce qu’il y a de mieux, c’est que c’est vrai… Q
87
e c’est vrai… Qu’appelle-t-on un homme simplement
amoureux
? Rien d’analogue. Lui l’était d’une façon extraordinaire, incendiair
88
digne alors d’un tel honneur. D’Elle te vient cet
amoureux
penser Qui tant que tu le suis, au plus haut Bien te mène Et te fait
89
Dois-je penser Que la mort non substantielle est
amoureuse
Et que le monstre maigre te conserve Ici pour être ton amant dans la
90
voici comment il s’y prend : en rendant Hippolyte
amoureux
d’Aricie, dont on va voir qu’elle est une Phèdre déguisée. Le tour es
91
fallait bien que subsistât quelque peu d’illusion
amoureuse
et d’idéalisme diffus, pour que Chamfort ait pu juger « piquant » de
92
angueur168… » L’exaltation de la mort volontaire,
amoureuse
et divinisante, voilà le thème religieux le plus profond de cette nou
93
ité de diamants mobiles et éblouissants ». Tomber
amoureux
, dans cette théorie, c’est attribuer à une femme des perfections qu’e
94
xiie et xiiie siècles. On voit alors le langage
amoureux
s’enrichir de tournures qui ne désignent plus seulement les gestes él
95
sme. L’amant fait le siège de sa Dame. Il livre d’
amoureux
assauts à sa vertu. Il la serre de près, il la poursuit, il cherche à
96
e, en général, que la matière sacrée ; l’aventure
amoureuse
n’y était qu’exceptionnelle. Le sport médiéval, au contraire, et surt
97
port a associé ces deux facteurs : dramatiques et
amoureux
; mais tandis que les sports modernes sont presque retournés à la sim
98
rfois jusqu’à ce paradoxe de présenter la passion
amoureuse
comme le couronnement d’un hymen idéalement réalisé (d’après les rece
99
ance, l’on admette la première occasion de tomber
amoureux
de quelqu’un d’autre. Et il est parfaitement logique qu’on décide aus
100
faut donc la marquer par un exemple simple. Être
amoureux
n’est pas nécessairement aimer. Être amoureux est un état ; aimer, un
101
tre amoureux n’est pas nécessairement aimer. Être
amoureux
est un état ; aimer, un acte. On subit un état, mais on décide un act
102
ctures de relations actives. L’impératif : « Sois
amoureux
! » serait vide de sens ; ou s’il était réalisable, priverait l’homme
103
. Cette manière me vaudra bien des reproches. Les
amoureux
me tiendront pour cynique, et ceux qui n’ont jamais connu la vraie pa
104
moins de celle dont nous nous occupons. L’ardeur
amoureuse
spontanée, couronnée et non combattue, est par essence peu durable. C
105
le frère d’Iseut aux blanches mains croit son ami
amoureux
de sa sœur. Cette erreur provoquée par le nom des deux femmes — est l
106
e pour qui la douleur, et spécialement la douleur
amoureuse
, est un moyen privilégié de connaissance. Certes, cela vaut pour les
107
ô vent ! Malheur, ah ! malheur, fille d’Irlande,
amoureuse
et sauvage ! Double malheur de la passion qui fuit le réel et la Nor
108
pensé que c’était une rage… Ainsi à ceux qui sont
amoureux
, il leur faut pardonner comme étant malades… » D’où vient alors cette
109
aussi un rituel : le domnei ou donnoi, vasselage
amoureux
. Le poète a gagné sa dame par la beauté de son hommage musical. Il lu
110
ès pure nudité et transparence de leur rhétorique
amoureuse
. ⁂ Thème de la mort, que l’on préfère aux dons du monde : Plus m’agr
111
on ne peut se départir à la lecture de ces poèmes
amoureux
? Il s’agit bien d’une femme réelle44 — le prétexte physique est là —
112
age de Wechssler, qui soutient que les « théories
amoureuses
du Moyen Âge ne sont qu’un reflet de ses idées religieuses » ? Et pou
113
mme chez les cathares encore — par une rhétorique
amoureuse
et chevaleresque, dont les titres de quelques traités mystiques de ce
114
sainte Thérèse… d) Dans un poème du « sultan des
amoureux
», Omar Ibn Al Faridh — pour prendre un exemple entre cent — l’auteur
115
t la coquetterie de la Beauté attirant à elle les
amoureux
.60 ⁂ On sait enfin que l’amour platonique fut révéré par une tribu
116
er celui qui sait garder Mesure… Le bien-être des
amoureux
consiste en Joie, Patience et Mesure… J’approuve que ma dame me fasse
117
faisait du « vin herbé » un symbole de l’ivresse
amoureuse
, Gottfried y voit le signe d’un destin, d’une force aveugle, étrangèr
118
nt, c’est le contraire qui s’est produit. 52. Un
amoureux
peu lettré qui écrit à sa fiancée des épîtres copiées dans un manuel
119
longtemps l’analogie des métaphores mystiques et
amoureuses
. Mais d’une entière analogie des mots, peut-on conclure à une entière
120
ô vent ! Malheur ! ah malheur ! fille d’Irlande,
amoureuse
et sauvage ! » Toute une vie de pénitence devra maintenant racheter l
121
o-mystique ; et c’est dans ce vocabulaire que les
amoureux
d’aujourd’hui puisent encore, en toute inconscience, leurs métaphores
122
s de ce curieux phénomène : « l’abus » du langage
amoureux
en religion doit être rattaché, historiquement, au courant le plus or
123
alité de notre existence. Ainsi de nos métaphores
amoureuses
. Le moderne n’hésite pas à tenir ce raisonnement : « Amour désigne po
124
avec La Rochefoucauld : combien d’hommes seraient
amoureux
s’ils n’avaient jamais entendu parler d’amour ? ⁂ Passion et expressi
125
les entreprises des galants. L’obstacle à l’union
amoureuse
est figuré par l’exigence morale, et non plus du tout religieuse : Ce
126
demandaient plus de sincérité et plus de chaleur
amoureuse
, mais en même temps, ils savent et disent (dans ce dire est la nouvea
127
pe la mer, sait qu’un homme a été superlativement
amoureux
et c’est Pétrarque. Et ce qu’il y a de mieux, c’est que c’est vrai… Q
128
e c’est vrai… Qu’appelle-t-on un homme simplement
amoureux
? Rien d’analogue. Lui l’était d’une façon extraordinaire, incendiair
129
digne alors d’un tel honneur. D’Elle te vient cet
amoureux
penser Qui tant que tu le suis, au plus haut Bien te mène Et te fait
130
Dois-je penser Que la mort non substantielle est
amoureuse
Et que le monstre maigre te conserve Ici pour être ton amant dans la
131
voici comment il s’y prend : en rendant Hippolyte
amoureux
d’Aricie, dont on va voir qu’elle est une Phèdre déguisée. Le tour es
132
fallait bien que subsistât quelque peu d’illusion
amoureuse
et d’idéalisme diffus, pour que Chamfort ait pu juger « piquant » de
133
ngueur… »157. L’exaltation de la mort volontaire,
amoureuse
et divinisante, voilà le thème religieux le plus profond de cette nou
134
ité de diamants mobiles et éblouissants ». Tomber
amoureux
, dans cette théorie, c’est attribuer à une femme des perfections qu’e
135
xiie et xiiie siècles. On voit alors le langage
amoureux
s’enrichir de tournures qui ne désignent plus seulement les gestes él
136
sme. L’amant fait le siège de sa Dame. Il livre d’
amoureux
assauts à sa vertu. Il la serre de près, il la poursuit, il cherche à
137
e, en général, que la matière sacrée ; l’aventure
amoureuse
n’y était qu’exceptionnelle. Le sport médiéval, au contraire, et surt
138
port a associé ces deux facteurs : dramatiques et
amoureux
; mais tandis que les sports modernes sont presque retournés à la sim
139
rfois jusqu’à ce paradoxe de présenter la passion
amoureuse
comme le couronnement d’un hymen idéalement réalisé (d’après les rece
140
ance, l’on admette la première occasion de tomber
amoureux
de quelqu’un d’autre. Et il est parfaitement logique qu’on décide aus
141
faut donc la marquer par un exemple simple. Être
amoureux
n’est pas nécessairement aimer. Être amoureux est un état ; aimer, un
142
tre amoureux n’est pas nécessairement aimer. Être
amoureux
est un état ; aimer, un acte. On subit un état, mais on décide un act
143
ctures de relations actives. L’impératif : « Sois
amoureux
! » serait vide de sens ; ou s’il était réalisable, priverait l’homme
144
image émouvante née de la fantaisie poétique de l’
amoureux
. De même, chez Thomas, le départ de Tristan pour la Bretagne n’a plus
145
qu’il est un débauché. Ayant choisi le symbolisme
amoureux
, il joue le jeu le plus naturel, selon la coutume de son temps. Ou si
146
ançais moderne « être coiffé de quelqu’un », être
amoureux
.) Les béguines, confondues avec les cathares au début, furent souvent
147
des centres importants de rhétorique et de poésie
amoureuse
: nous sommes à l’époque où la Provence vaincue achevait la conquête
148
ir secret, d’une tentation, d’une espèce de dépit
amoureux
de la révolution manquée par nous, mais séduite et violée par le vois
149
’une manière de parler romanesque, mais combien d’
amoureux
s’en autorisent pour éviter d’avouer leurs vraies raisons, leurs comp
150
uand nous pouvions encore les accueillir avec une
amoureuse
astuce… Ceci dit, le diable a deux chances de se glisser en nous par
151
’une manière de parler romanesque, mais combien d’
amoureux
s’en autorisent pour éviter d’avouer leurs vraies raisons, leurs comp
152
uand nous pouvions encore les accueillir avec une
amoureuse
astuce… Ceci dit, le diable a deux chances de se glisser en nous par
153
’une manière de parler romanesque, mais combien d’
amoureux
s’en autorisent pour éviter d’avouer leurs vraies raisons, leurs comp
154
la cour : le Roi s’approche. Toute éloquence est
amoureuse
, excitée par l’amour qui la rend fleurissante. Mais l’amour même est
155
r une suite de vertiges, multipliant la splendeur
amoureuse
, par mille étreintes successives il s’élève à la jouissance imaginair
156
lence et celle de la parole. La négation du désir
amoureux
par l’acte même qui l’accomplit, c’est le signe physique, originel, d
157
celle même de haïr le temps — c’est là son dépit
amoureux
— Kierkegaard peut enfin parler avec ce sérieux infini dont le seul N
158
s, dans un style emprunté aux nègres. Mais sa vie
amoureuse
et sexuelle me paraît fort peu romantique. On compare les salaires en
159
ir secret, d’une tentation, d’une espèce de dépit
amoureux
de la révolution manquée par nous, mais séduite et violée par le vois
160
un retard, un regret. Mais c’est aussi un retour
amoureux
, un regard qui s’appuie sur soi-même : et voici naître la conscience,
161
is, je me sens tout baigné encore de cette fièvre
amoureuse
; et tout est mythe de nouveau. Mythes de l’ombre et des frontières,
162
e et s’émeuve… Où se perdre ? Où porter un regard
amoureux
du mystère, dans la puissante circonspection de l’attente ? Ô journée
163
c un accent triste. Je suis devenu tout doucement
amoureux
de ma vie, et je crois bien que c’est un penchant qu’elle agrée. Non
164
néral. Seulement au lieu de décrire des relations
amoureuses
, il décrit des relations sociales, ou politiques, ou religieuses : un
165
ir secret, d’une tentation, d’une espèce de dépit
amoureux
de la révolution manquée par nous, mais séduite et violée par le vois
166
propos de petits riens, c’est toujours par dépit
amoureux
. Si je vous agace encore un peu, vous finirez par démontrer qu’il fau
167
à partir d’une de ces cartes qui représentent un
amoureux
au teint de cire penché sur une beauté bleuâtre, le tout sur fond bis
168
la cour : le Roi s’approche. Toute éloquence est
amoureuse
, excitée par l’amour qui la rend fleurissante. Mais l’amour même est
169
r une suite de vertiges, multipliant la splendeur
amoureuse
, par mille étreintes successives, il s’élève à la jouissance imaginai
170
lence et celle de la parole. La négation du désir
amoureux
par l’acte même qui l’accomplit, c’est le signe physique, originel, d
171
s, dans un style emprunté aux nègres. Mais sa vie
amoureuse
et sexuelle me paraît fort peu romantique. On compare les salaires en
172
eut à tout instant, voilà la santé de la foi. » ⁂
Amoureux
égale superstitieux, parce que tout amour est unique, et doit donc in
173
s déçus, ceux qui se moquent de l’amour par dépit
amoureux
, et de la paix parce qu’ils ont eu la guerre. Mais il y a ceux aussi
174
; et qu’enfin les fédéralistes « n’ont jamais été
amoureux
». Heureusement pour l’Europe, et pour les fédéralistes, il n’y a pas
175
i-même. Est-ce encore une compensation ? Le dépit
amoureux
peut rendre chaste ou au contraire jeter dans la débauche. Et de même
176
er celui qui sait garder Mesure… Le bien-être des
amoureux
consiste en Joie, Patience et Mesure… J’approuve que ma dame me fasse
177
viduel58 — je pressens qu’ils trahissent un dépit
amoureux
au moins autant qu’un fléchissement réel du sens de la personne et de
178
viduel46 — je pressens qu’ils trahissent un dépit
amoureux
au moins autant qu’un fléchissement réel du sens de la personne et de
179
ition, on peut tomber passionnément, mortellement
amoureux
, sans que s’y mêle la moindre convoitise. Je me souviens d’avoir rega
180
ps, qui a probablement perdu la notion de passion
amoureuse
, parce que celle-ci est plus religieuse que sexuelle, juge puéril de
181
ns l’autre… Les grandes, les implacables passions
amoureuses
sont toutes liées au fait qu’un être s’imagine voir son moi le plus s
182
r sexuel et l’état d’âme ou mieux : l’état d’être
amoureux
. La passion amoureuse est, de toutes, celle qui se prête le mieux au
183
âme ou mieux : l’état d’être amoureux. La passion
amoureuse
est, de toutes, celle qui se prête le mieux au récit. La sexualité pu
184
ie nucléaire, des courants électriques, de la vie
amoureuse
. Cependant le dosage des deux attitudes reste variable, et ses variat
185
ances naturelles, et qui font l’intérêt de sa vie
amoureuse
. Mais l’Orient se contente de proposer des voies aux Renonçants (ou s
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uer « un acte aussi monstrueux de sélection » ? L’
amoureux
passionné, dans son choix exclusif, n’est-il pas « un pantin dont que
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rmule d’entrée de jeu : L’amour et l’inclination
amoureuse
sont tout à fait spontanés, le mariage est une décision ; vouloir se
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éologique de Kierkegaard « explique » sa conduite
amoureuse
, ou si ce n’est pas plutôt l’inverse, — ne correspond à rien dans not
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flexion, il n’a pas pris de vitesse l’inclination
amoureuse
, mais est resté en cours de route, et une telle décision est trop mis
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écision est trop misérable pour que l’inclination
amoureuse
ne la méprise et ne préfère se fier à elle-même plutôt que de se livr
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tel faux savant. La spontanéité de l’inclination
amoureuse
ne reconnaît qu’une seule spontanéité comme lui étant ebenbürtig, c’e
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un peu plus loin, « l’absurdité de l’inclination
amoureuse
arrive à une entente divine avec l’absurdité du sentiment religieux »
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nue tout aussi indispensable que ne l’est, pour l’
amoureux
, l’amour malheureux : à aucun prix il n’aimerait l’abandonner pour l’
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ans ses notes. Léon-Paul Fargue « perpétuellement
amoureux
», le frappe par sa capacité de « parler abondamment sur des thèmes f
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e plus naturel que les serments prodigués par les
amoureux
. Le bonheur spontané veut la durée. Mais de la durée naît l’ennui : c
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pond à l’amitié proprement dite ; enfin la philia
amoureuse
(erotikè), entre personnes du même sexe ou de sexe différent. Enfin,
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l’amour physique, et Éros, qui régit le sentiment
amoureux
. Dira-t-on que nos langues modernes possèdent elles aussi la plupart
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ut l’anéantir, et la spontanéité de l’inclination
amoureuse
« qui ne reconnaît comme son égale que la spontanéité religieuse » ;
199
due dans notre monde occidental : qui n’a pas été
amoureux
ou malheureux de l’être pas, ou tout au moins curieux de savoir s’il
200
ilité ou d’une relative immunité à telle conduite
amoureuse
, à tels choix affectifs ? Simple hypothèse.
201
ition, on peut tomber passionnément, mortellement
amoureux
, sans que s’y mêle la moindre convoitise. Je me souviens d’avoir rega
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ps, qui a probablement perdu la notion de passion
amoureuse
, parce que celle-ci est plus religieuse que sexuelle, juge puéril de
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ns l’autre… Les grandes, les implacables passions
amoureuses
sont toutes liées au fait qu’un être s’imagine voir son moi le plus s
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re un désir sexuel et l’état d’âme, l’état d’être
amoureux
. La passion amoureuse est, de toutes, celle qui se prête le mieux au
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l’état d’âme, l’état d’être amoureux. La passion
amoureuse
est, de toutes, celle qui se prête le mieux au récit. La sexualité pu
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uer « un acte aussi monstrueux de sélection » ? L’
amoureux
passionné, dans son choix exclusif, n’est-il pas « un pantin dont que
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mule d’entrée de jeu : « L’amour et l’inclination
amoureuse
sont tout à fait spontanés, le mariage est une décision ; vouloir se
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éologique de Kierkegaard « explique » sa conduite
amoureuse
, ou si ce n’est pas plutôt l’inverse, — ne correspondrait à rien dans
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flexion, il n’a pas pris de vitesse l’inclination
amoureuse
, mais est resté en cours de route, et une telle décision est trop mis
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écision est trop misérable pour que l’inclination
amoureuse
ne la méprise et ne préfère se fier à elle-même plutôt que de se livr
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tel faux savant. La spontanéité de l’inclination
amoureuse
ne reconnaît qu’une seule spontanéité comme lui étant égale par le ra
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un peu plus loin, « l’absurdité de l’inclination
amoureuse
arrive à une entente divine avec l’absurdité du sentiment religieux »
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nue tout aussi indispensable que ne l’est, pour l’
amoureux
, l’amour malheureux : à aucun prix il n’aimerait l’abandonner pour l’
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e plus naturel que les serments prodigués par les
amoureux
. Le bonheur spontané veut la durée. Mais de la durée naît l’ennui : c
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ances naturelles, et qui font l’intérêt de sa vie
amoureuse
. Mais l’Orient se contente de proposer des voies aux Renonçants (ou s
216
e du cœur, d’aspiration vers ce qui est précieux,
amoureux
, dansant, sentimental, de foi au Midi, que tout cela trouve encore en
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importe autant que le sien. Malgré ses aventures
amoureuses
, il demeure un époux aimant et fidèle, un bon fils et un père exempla
218
e l’école de Cordoue, il emprunta leur rhétorique
amoureuse
, leurs expressions, la forme de l’amour courtois. Le fond, c’est une
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on subit mais sur une décision qu’on assume. Être
amoureux
est un état, aimer, un acte. On subit un état. On décide un acte. Ma
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dans laquelle il démontrait que l’idée de passion
amoureuse
trouvait ses origines dans la poésie cathare. Pour les disciples d’Em
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souvent pour l’amour même. La romance, la fièvre
amoureuse
, le sentiment que décrivent et qu’exaltent la grande majorité de nos
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ucauld se demandait : « Combien d’hommes seraient
amoureux
s’ils n’avaient pas entendu parler d’amour ? » Nous pouvons nous dema
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r combien d’hommes auront encore l’idée de tomber
amoureux
quand on ne leur en parlera plus. Soulignons à ce propos que passion
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avait formé le projet « d’organiser les libertés
amoureuses
», et distingué cent-quatorze espèces d’adultères, dans sa Hiérarchie
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delaire l’aimait. Il s’ôte la vie à quarante ans,
amoureux
dédaigné de Charlotte Bonaparte. Arnold Böcklin, Bâlois, fait en pei
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viennent d’autres sources : l’honneur, la passion
amoureuse
, la légende de Tristan, modèle de tous les romans au vrai sens du ter
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ent l’assimile à la mère interdite… Ces fixations
amoureuses
dues à des motifs inconscients ont bien des chances de correspondre à
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éalité des êtres et de leur vie à deux ! On tombe
amoureux
d’une image sans le savoir. Et l’on se trouve marié avec une femme ré
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ui fait faire les mêmes erreurs. « Je suis tombée
amoureuse
de lui avant même qu’il ait dit un mot… » Y a-t-il des causes d’échec
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Cet ouvrage, qui démontrait que l’idée de passion
amoureuse
trouvait ses origines dans la poésie cathare, et qui nous faisait ens
231
ui est l’une des sources principales de la poésie
amoureuse
, donc de l’amour tel qu’on le parle et qu’on croit le sentir en Occid
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ui est l’une des sources principales de la poésie
amoureuse
, donc de l’amour tel qu’on le parle et qu’on croit le sentir en Occid
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viennent d’autres sources : l’honneur, la passion
amoureuse
, la légende de Tristan, modèle de tous les romans au vrai sens du ter
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ie nucléaire, des courants électriques, de la vie
amoureuse
. Cependant le dosage varie, et ses variations déterminent les concept
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s le désiraient très ardemment, pas plus que deux
amoureux
du même sexe ne sont capables d’engendrer. Ce n’est pas affaire d’opi
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ui est l’une des sources principales de la poésie
amoureuse
, donc de l’amour tel qu’on le parle et qu’on croit le sentir en Occid
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qu’on a voulu fonder le mariage sur le sentiment
amoureux
. Serait-ce une base désastreuse pour le mariage ? Je le disais en 193
238
ge généralement par erreur, parce que nous sommes
amoureux
. Et nous en tirons cette conséquence illogique qu’il faut se marier.
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’il faut se marier. Eh bien, non, on ne reste pas
amoureux
tout le temps ! Chacun sait que le mariage, c’est la durée. Fonder le
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lu une ligne de l’histoire de Tristan. La passion
amoureuse
qui nous paraît si naturelle est en réalité exceptionnelle dans le mo
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xpression. Il écrit : « Combien d’hommes seraient
amoureux
s’ils n’avaient jamais entendu parler d’amour ? » Il n’y a pas d’amou
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le même d’un affadissement possible des relations
amoureuses
. Ne reste-t-il pas l’érotisme ? Même pas. C’est une évidence. L’éroti
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ion parfaite de la personne sur le plan de la vie
amoureuse
, pas seulement sexuelle, mais aussi sentimentale dans les rapports qu