1 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’autre œil (février 1927)
1 re, et presque sans qu’il s’en soit rendu compte. Clerc entrevoit un projet à deux faces. Lugin, qui est théologien, et de la
2 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Julien Benda, La Fin de l’Éternel (novembre 1929)
2 tte revue connaissent la thèse de la Trahison des Clercs 11, thèse dont la Fin de l’Éternel ne fait que reprendre la défense c
3 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 6. La trahison de l’instruction publique
3 donc sur une vaste échelle à cette « Trahison des clercs  » décrite par M. Julien Benda. Notre époque paiera cher ce crime cont
4 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
4 donc sur une vaste échelle à cette « Trahison des clercs  » décrite par M. Julien Benda. Notre époque paiera cher ce crime cont
5 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
5 importants, des idées « pertinentes », comme dit M. Charly Clerc  ; des révolutionnaires sans idéal et sans puissances de mythe ; des p
6 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
6 valeurs de passion » — pour parler comme le seul Clerc qui n’ait pas trahi — qui me paraissent être la grandeur de la Hongri
7 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
7 sprit désintéressé est mort. » C’en est fait, les clercs ont trahi, et les cris de M. Benda sont couverts par la rumeur de la
8 l’esprit désintéressé, cela signifierait pour les clercs , selon M. Benda, la fin de l’esprit. Et pour nous, cela signifie : le
9 n éthique. Il n’a pas échappé à M. Benda que « le clerc moderne » (en tant qu’il se montre préoccupé des conséquences nécessa
8 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
10 valeurs de passion » — pour parler comme le seul clerc qui n’ait pas trahi — qui me paraissent être la grandeur de la Hongri
9 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
11 valeurs de passion » — pour parler comme le seul clerc qui n’ait pas trahi — qui me paraissent être la grandeur de la Hongri
10 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
12 nes sont nées en France autour de la Trahison des clercs , autour du problème de l’humanisme (Conversion à l’humain, de J. Guéh
11 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
13 simple point de vue, pour le plaisir stérile des clercs bourgeois. C’est ici la question de la tactique qui se pose, en même
12 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
14 de et le sombre avenir du siècle. On a dépeint ce clerc moderne, accablé par tous les malheurs du temps, dont il feint de se
15 la théologie des sociologues, des historiens, des clercs bourgeois. Comment lui échapper ? N’est-il pas la voix même de cette
16 on. 52. Journal, tome X. 53. « Là encore, le clerc moderne est protestant », ajoute M. Benda, qui, en fait de protestant
13 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
17 et d’une dignité que la raison des peuples et des clercs s’accorde à révoquer en doute ? L’imagination de la personne à l’état
18 s objets, ce que niaient pratiquement beaucoup de clercs  ; il a compris que le phénomène homme ne se produit en fait qu’au niv
14 1934, Politique de la personne. Introduction — L’engagement politique
19 sauver le monde que pour accomplir les devoirs du clerc engagé malgré lui dans le désordre de l’époque. Ce sont là des motifs
15 1934, Politique de la personne. Introduction — Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage
20 2.Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage Le risque est la santé de la pensée, à condition toute
21 ité. Vont-ils se tourner vers les sages, vers les clercs dont on pouvait croire que la mission était de penser leur époque ? I
22 énements. Les premières tentatives faites par les clercs pour « repenser l’époque » ne sont point trop encourageantes. Ne les
23 qu’affirme, depuis la guerre, un autre groupe de clercs , fort désireux d’aller au peuple. On est frappé cependant de voir que
24 ays, qu’une espèce de liberté sous conditions. Le clerc bourgeois, chez nous, se croit encore tranquille. On ne le laissera p
16 1934, Politique de la personne. Introduction — Le vrai pouvoir des intellectuels et son usage
25 que le mal qui est dans la pensée. Politiciens ou clercs , ils oublient ce qu’est l’homme. Ils ont perdu de vue sa définition m
17 1934, Politique de la personne. Introduction — En dernier ressort
26 r ressort Quel que soit le dégoût qu’inspire au clerc l’action publique, je pense qu’il doit le surmonter en premier lieu p
27 supérieure, et comme tels se voir adoptés par des clercs même incroyants. Plusieurs, que je connais, les jugent suffisants, et
18 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Précédence ou primauté de l’économique dans le marxisme ? (Introduction à un débat dans un cercle privé)
28 e, un spirituel tout à fait digne des éloges du «  clerc parfait », et de l’approbation des bourgeois les plus vilipendés par
19 1934, Politique de la personne. Appendice — Groupements personnalistes
29 simple point de vue, pour le plaisir stérile des clercs bourgeois. C’est ici la question de la tactique qui se pose, en même
20 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — L’engagement politique
30 sauver le monde que pour accomplir les devoirs du clerc engagé malgré lui dans le désordre de l’époque. Ce sont là des motifs
21 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage
31 2.Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage Le risque est la santé de la pensée, à condition toute
32 ité. Vont-ils se tourner vers les sages, vers les clercs dont on pouvait croire que la mission était de penser leur époque ? I
33 énements. Les premières tentatives faites par les clercs pour « repenser l’époque » ne sont point trop encourageantes. Ne les
34 lutions pratiques » qu’affirme un autre groupe de clercs , fort désireux d’aller au peuple. On est frappé cependant de voir que
35 ays, qu’une espèce de liberté sous conditions. Le clerc bourgeois, chez nous, se croit encore tranquille. On ne le laissera p
22 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — Le vrai pouvoir des intellectuels et son usage
36 que le mal qui est dans la pensée. Politiciens ou clercs , ils oublient ce qu’est l’homme. Ils ont perdu de vue sa définition m
23 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — En dernier ressort
37 r ressort Quel que soit le dégoût qu’inspire au clerc l’action publique, je pense qu’il doit le surmonter en premier lieu p
38 supérieure, et comme tels se voir adoptés par des clercs même incroyants. Plusieurs, que je connais, les jugent suffisants, et
24 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Précédence ou primauté de l’économique dans le marxisme ? (Introduction à un débat dans un cercle privé)
39 e, un spirituel tout à fait digne des éloges du «  clerc parfait », et de l’approbation des bourgeois les plus vilipendés par
25 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Groupements personnalistes
40 simple point de vue, pour le plaisir stérile des clercs bourgeois. C’est ici la question de la tactique qui se pose, en même
26 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Qu’est-ce que la politique ?
41 cette espèce de suicide que nous recommandent les clercs purs ? Oui ou non, sommes-nous en pleine crise ? Oui ou non, cette cr
27 1935, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Kierkegaard, Dostoïevski, Barth (23 février 1935)
42 son œuvre en plein cœur de nos ratiocinations de clercs retraités de la vie ? Mais le plus curieux de l’affaire, n’est-ce pas
28 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’édit de Nantes et sa révocation (mars-avril 1935)
43 tisme. Il a fallu toute l’inconsciente astuce des clercs nantis par le régime actuel pour camoufler l’édit de Nantes en mesure
29 1935, Présence, articles (1932–1946). Contre Nietzsche (avril-mai 1935)
44 ique13 : il est par là le type le plus parfait du clerc déraciné, du clerc sans mains, ou aux mains folles, du désorienté exc
45 là le type le plus parfait du clerc déraciné, du clerc sans mains, ou aux mains folles, du désorienté excité. Il apparaît al
30 1935, Le Semeur, articles (1933–1949). La cité (avril-mai 1935)
46 médiatement formée devant mes yeux : l’image d’un clerc en vêtements moyenâgeux circulant dans les perspectives d’un tableau
47 et gouvernée par des chrétiens ; cette cité où le clerc , le magistrat et le marchand adoraient le même Dieu, dans le même lan
48 stes ! L’observation objective du monde ramène le clerc dans sa chambrette, et le chrétien dans sa paroisse. Elle conclut au
49 ord, à l’image que je vous donnais en débutant du clerc moyenâgeux dans la cité thomiste, j’opposerai une image moderne, qui
31 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
50 ions qu’entretiennent notre cité et la nation des clercs . C’est mettre en discussion l’un des rapports fondamentaux qui défini
51 us, il faut bien remonter à l’erreur initiale des clercs . Descartes revenant à Paris et visitant le Palais de l’Esprit ne manq
52 quer les causes internes de son succès auprès des clercs , soit pour rappeler au passage quels intérêts temporels concoururent
53 possible qu’en vertu d’une certaine attitude des clercs . Ce ne sont pas les bénéficiaires de cette situation, politiciens ou
54 éliques que certains écrivains de droite font aux clercs « spiritualistes » l’honneur et le crime d’avoir prémédités, avec l’a
55 notion trop désintéressée de l’esprit, qu’ont les clercs , et d’une notion moins désintéressée de l’action, qu’ont les capitain
56 mantiques) peut encore figurer la foi commune des clercs , pourtant molestés par l’époque avec une vigueur qui devrait, semble-
57 utes les disciplines que l’on enseigne aux jeunes clercs  : et c’est la volonté, consciente ou non, d’esquiver l’engagement pra
58 venir appartient pratiquement aux barbares, à ces clercs un peu méprisables qui croient que la pensée doit entrer en action, c
59 la tient pour le gage du « désintéressement » des clercs parfaits. Mais c’est jouer sur une impertinence, car le mot « désinté
60 t » a deux sens tout à fait indépendants. Que les clercs refusent d’épouser les passions politiques ou sociales qui selon eux
61 u concevoir ! M. Renan sourit avec mélancolie. Le clerc spiritualiste, prêtre de l’esprit pur, s’adonne au culte solitaire de
62 rt, il s’en lave les mains. Pilate fut le premier clerc parfait : le juge refusant de juger. On me dira que ce gouverneur eût
63 rahissait sa fonction en alléguant un argument de clerc . Il y aurait donc une différence profonde entre le refus de Pilate, c
64 est bel et bien engagé dans le monde. Supposer un clerc pur, c’est encore une fois supposer un esprit dégagé de son corps, ja
65 ste en apparence des êtres qui méritent le nom de clercs parfaits, c’est qu’en réalité, ils ont trahi leur fonction propre, qu
66  dire le vrai » dans le vide. La dénonciation des clercs « intéressés » n’est valable que si elle concerne ces pharisiens, ces
67 t siècles de là, la voix « désabusée » d’un autre clerc parfait lui donnera cette réplique fameuse : « La vérité est peut-êtr
68 squer en son nom les réalités immédiates ?38 Les clercs ont pris parti : les uns avec la foule, les autres avec Pilate. Les u
69 émoignage à la vérité. » Unanimité contre lui des clercs de droite, des clercs de gauche, et de la foule. Pourquoi n’a-t-il pa
70  » Unanimité contre lui des clercs de droite, des clercs de gauche, et de la foule. Pourquoi n’a-t-il pas dit seulement : Mon
71 e n’eût gêné personne, tout semblable à celui des clercs . On lui eût donné son Palais. Mais que vient-il faire parmi nous ? Qu
72 me un « idéal » ou comme l’esprit « sublime » des clercs , mais au contraire en s’abaissant. Telle est la parabole du spirituel
73 oujours cette précision d’épure qui séduisait les clercs méticuleux, mais bien une sorte d’implacable agencement, celui du doi
74 r la constatation du rendement ou de la perte. Le clerc qui ne sert à rien, c’est flatteur et c’est distingué, mais il faut e
75 u’on ne lui ait pas apprise. Considérez ce pauvre clerc parfait tel que le livre l’Université : que sait-il faire ? C’est tou
76 Si l’ouvrage est « sérieux et précis » selon les clercs , l’éditeur, le jugeant invendable, exigera des arrhes jamais récupéré
77 le mépris du directeur commercial. Je suppose mon clerc peu fortuné. Deux espèces de carrières s’ouvrent à lui : celle des ac
78 elle des valeurs matérielles que « touchent » les clercs pour leurs écrits se trouve être l’inverse exact de la valeur spiritu
79 l’esprit créateur que le détachement méditatif du clerc parfait — du clerc renté. Numero deus impare gaudet ; le génie créate
80 ue le détachement méditatif du clerc parfait — du clerc renté. Numero deus impare gaudet ; le génie créateur se réjouit des i
81 deux grandes vérités empiriques : d’une part, les clercs nantis, volontiers spiritualistes, tombent fatalement sous la coupe d
82 xploité par l’élite bourgeoise, visant à faire du clerc un inutile ; vu la situation économique inaugurée par le krach de Wal
83 , d’humaniser et de transmettre les doctrines des clercs de tous ordres qui devaient régir la cité et qui se vendent ou se dés
84 sur de tout autres bases ? c) à quoi servent les clercs  ? quel doit être leur rôle dans la cité ? à qui s’adressent leurs écr
85 s bien simples et bien grossières, celles que les clercs prudents ne posent jamais, celles que nous pose le désordre établi. O
86 pas grave — elle est inculquée au peuple par les clercs bourgeois, dont l’enseignement converge ici avec celui du marxisme vu
87 n risque ni aucune modification concrète pour les clercs , « l’esprit » ne passe jamais à l’acte. Et le dieu Progrès ne rend pl
88 iquement en sa faveur. Et le peuple qui croit les clercs , croit aussi qu’ils ne peuvent rien faire, et bientôt les méprise cor
89 nts. En tant que saints laïques, inoffensifs. Les clercs savent bien que ce mépris cordial et ces honneurs rendus au mythe du
90  » Ayant dit ses raisons, il a fait tout ce qu’un clerc doit faire, selon nos grands docteurs et leurs petits disciples. Mais
91 Malgré l’indignation que ce mot soulève chez nos clercs , il traduit bel et bien leur attitude de fait devant le monde : s’ils
32 1935, Articles divers (1932-1935). Montherlant : Service inutile (15 novembre 1935)
92 Montherlant a cru bon d’adopter ? C’est celle du clerc — il dirait : du poète —, qui se réserve pour son œuvre, estimant s’a
33 1935, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). René Guisan : un clerc (1935)
93 René Guisan : un clerc (1935)y Un clerc, un vrai clerc. Non pas cet être détaché, déracin
94 René Guisan : un clerc (1935)y Un clerc , un vrai clerc. Non pas cet être détaché, déraciné, de pure raison, q
95 né Guisan : un clerc (1935)y Un clerc, un vrai clerc . Non pas cet être détaché, déraciné, de pure raison, que l’auteur d’u
96 amphlet fameux voulait nous donner pour modèle du clerc qui ne trahit pas. Mais une figure presque parfaite d’intellectuel en
97 prendre de sa vie : la leçon toute goethéenne du clerc qui sert sans rien trahir de la primauté de l’esprit. Peut-être que l
98 humiliation du spirituel. y. « René Guisan : un clerc  », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 7-
34 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sur l’esprit incarné (février 1936)
99 t, contre l’esprit incarné en Personne ; 5° si le clerc qui s’en lave les mains ne risque pas de faire le jeu des clercs qui
100 lave les mains ne risque pas de faire le jeu des clercs qui crient avec les loups, et de trahir de la sorte doublement, étant
101 d’y échapper. Depuis huit ans que sa Trahison des Clercs est apparue, M. Benda s’y applique pourtant non sans bonheur, curieus
35 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936)
102 équences concrètes d’une distinction que bien des clercs estimaient « trop philosophique ». 36. Entendue au sens large de di
36 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
103 guérirons du platonisme et du cartésianisme. Les clercs s’écrient : Esprit ! Esprit43 ! Mais je regarde leur visage. « Si c’é
37 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que l’autorité ? (mai 1936)
104 st méprisé comme tel. Cependant que l’élite des «  clercs  » le loue précisément d’être impuissant, inefficace et tout gratuit,
38 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que la politique ? (juin 1936)
105 mal, enfin ces débats enfiévrés pour savoir si le clerc doit être un citoyen tout comme les autres, s’il doit « faire de la p
106 cette espèce de suicide que nous recommandent les clercs purs ? Le but et l’utilité pratique d’une doctrine n’est-ce pas juste
39 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
107 ce résultat au moins curieux de rendre à certains clercs bourgeois, honteux de l’être, l’orgueil de leurs origines culturelles
108 ceux-ci reviennent persuadés que la critique d’un clerc y perd ses droits et n’est plus à l’échelle du phénomène… Raison de p
109 uvelle école soviétique, l’unité du peuple et des clercs n’est pas « quelque chose de donné »… mais « quelque chose qu’il faut
110 e et brutalité, volonté de servir et trahison des clercs , etc., tout cela au nom d’une conception de l’esprit pur dont la faib
111 nt le sens fût reconnu de tous, prince et sujets, clercs , soldats et marchands législateurs et pédagogues. Ainsi l’histoire ou
40 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
112 is forme encore et convention admise par tous les clercs européens. On ne saurait en dire autant du langage de nos bons écriva
113 ents faux ! » s’écrie le prophète Osée. Quand les clercs de la Cour de Rome cessent d’être les dociles instruments de la vocat
41 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). L’Art poétique ou Qu’il faut penser avec les mains (décembre 1936)
114 st art de faire. Un gémissement célèbre, chez les clercs , déplore l’antipathie tragique de la connaissance et de la Vie. Ceci
42 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Le problème de la culture
115 cette critique ne se fonde pas dans l’humeur d’un clerc que la crise aurait rendu neurasthénique, ni dans la nostalgie d’un a
116 n. L’esprit n’est vrai que dans son acte, que nos clercs qualifient d’abaissement. C’est en effet un abaissement pour l’esprit
117 i écrire et de quoi me laver les mains. Voilà nos clercs . C’est pour avoir refusé de s’abaisser à hauteur d’homme, au niveau d
118 nal des choses. Tâchons de prendre sur le fait le clerc qui ne se croit pas observé, le laïque adonné à ses superstitions laï
119 ns l’ordre. Mais je remarque d’autre part que les clercs admettent fort bien qu’un politique ou qu’un brasseur d’actions trait
120 — Non, non, nulle ironie dans la politesse de ces clercs . Preuve en soit la manière dont ils usent entre eux, sans éveiller la
121 nte et de la dignité de ses grands prêtres, les «  clercs  », dit-on, que je voudrais comparer à des vestales ? Mais où sont enc
43 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
122 ts de leur puissance. Aussi les écrits des grands clercs du xixe et des débuts du xxe siècle vont-ils sans doute nous révéle
44 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
123 « intérieure ». Nous aurons donc deux espèces de clercs  : les conformistes et les rêveurs. Les uns et les autres, bien sûr, r
124 ait démontré nécessaire17 —, devient aux yeux des clercs bourgeois une espèce d’idéal à sauvegarder. D’autre part, le capitali
125 ieu commun sur lequel s’accordent aujourd’hui les clercs de gauche et de droite, ou encore de Sirius, et les laïques marxistes
45 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Importance de la notion de commune mesure
126 a toujours confirmé la prophétie des véritables «  clercs  », c’est-à-dire des hommes consacrés à la critique et à la connaissan
46 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’Arche de l’Alliance
127 re, ce sous-entendu clairement perçu par tous les clercs , qui rapporte toutes les démarches de la pensée et de l’action au tél
128 sont là pour veiller sur l’Alliance. Et si ces «  clercs  » viennent à trahir — il semble bien que ce soit leur métier —, s’ils
129 d’une vive actualité ou efficacité du langage des clercs , identique à celui des bergers.
47 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Sur le déclin du Moyen Âge
130 en général. Elle fut bien le sous-entendu que les clercs et le siècle entendaient et vénéraient sans discussion possible. Ici,
131 un langage noble, le signe de la distinction des clercs . Et ce n’est plus la vigueur des pensées qui sera la fin du langage,
132 tel de clericus, « parle français » au plus grand clerc du monde, il fonde la nouvelle mesure, il inaugure la révolution29. L
133 nt elle est résultée par ailleurs. Tandis que les clercs s’abandonnent à l’idolâtrie des moyens, qu’ils s’appliquent à raffine
134 ubstitution du langage vulgaire au latin. Le vrai clerc , désormais, ce n’est plus le rhéteur, mais le prédicateur. Ce n’est p
135 e la foi. Luther à Worms et à Augsbourg, voilà le clerc , le fanatique de la plus haute vérité. Tandis qu’Érasme qui refuse pa
136 de la sagesse qu’il estime détenir, Érasme est le clerc qui trahit et qui déprime la vérité « pour nourrir une paix fardée32 
137 .) 27. À quel point Dante est peu l’érudit et le clerc « distingué » que Pétrarque se vantera d’être, on le verra d’un seul
48 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
138 is forme encore et convention admise par tous les clercs européens. On ne saurait en dire autant du langage de nos bons écriva
139 ents faux ! » s’écrie le prophète Osée. Quand les clercs de la Cour de Rome cessent d’être les dociles instruments de la vocat
49 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure soviétique
140 résultat, au moins curieux, de rendre à certains clercs bourgeois, honteux de l’être, l’orgueil de leurs origines culturelles
141 ux-ci reviennent persuadés36 que la critique d’un clerc y perd ses droits et n’est plus à l’échelle du phénomène… Raison de p
142 uvelle école soviétique, l’unité du peuple et des clercs n’est pas « quelque chose de donné », mais « quelque chose qu’il faut
50 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Leçon des dictatures
143 e et brutalité, volonté de servir et trahison des clercs , etc., tout cela au nom d’une conception de l’esprit pur, dont la fai
51 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — commune mesure et acte de foi
144 la mesure médiévale. C’est la vraie trahison des clercs  : l’idolâtrie, la simonie ou la sécularisation. Il est d’autres mesur
52 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
145 nt le sens fût reconnu de tous, prince et sujets, clercs , soldats et marchands, législateurs et pédagogues. Ainsi l’histoire o
53 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
146 ns doute ce qu’ils ont à faire. Mais le métier du clerc est différent. Le clerc est là pour dire le vrai, pour « réciter ». P
147 faire. Mais le métier du clerc est différent. Le clerc est là pour dire le vrai, pour « réciter ». Peut-être aussi pour crit
148 ès coup. Que « les autres » y portent la main, le clerc jugera de leurs ouvrages. Le voici portant sa balance : la pensée est
149 usion romantique ou pire encore : dogmatisme ! Le clerc d’église n’avait pas bien vu l’homme : c’est qu’il était pressé de le
150 de Montaigne : c’est l’impartialité nécessaire du clerc , réduit au rôle d’observateur indépendant. Cette impartialité, je le
151 é sa distinction. Il y a les autres, et il y a le clerc , le clerc armé de sa balance. Il y a ceux qui agissent, d’un côté, et
152 nction. Il y a les autres, et il y a le clerc, le clerc armé de sa balance. Il y a ceux qui agissent, d’un côté, et de l’autr
153 leur poids et à commenter leur balance.) Entre le clerc et tous ces autres, il y a donc cette fameuse balance, ce fameux appa
154 insaisissable. C’est une espèce de Providence des clercs laïques. Elle a souffert peu de blasphèmes jusqu’ici. Le scepticisme
155 s mains. Réciter l’homme, c’est l’impartialité du clerc , c’est son refus modeste et scientifique de former l’homme. La condit
156 us appellerons l’appareil intellectuel. Lorsqu’un clerc nous dira qu’en toute impartialité il estime… nous saurons donc qu’il
157 sant et toute espèce de responsabilité. Lorsqu’un clerc invoquera cette objectivité qui jouit dans le siècle d’un si curieux
158 nécessaire à toute opinion personnelle. Lorsqu’un clerc enfin louera le sérieux d’un ouvrage, nous saurons qu’il s’agit d’un
159 lysie dont le germe circule dans le sang même des clercs aux mains débiles ! Le signe d’une angoisse devant le monde tel qu’il
160 te complicité tacite qui lie depuis un siècle les clercs sans risque et les meneurs du jeu économique. C’est bien la même erre
161 is j’en ai assez dit là-dessus. Psychologie du clerc prolétarisé Fallait-il donc qu’ils allassent dans la rue, qu’ils e
162 t simplement le portrait, sans doute sommaire, du clerc moderne et de ses vertus. Je me bornerai donc, pour le moment, à sugg
163 de ce côté.) C’est qu’en effet l’intelligence des clercs sérieux, distinguée de l’action et du risque qui sont peut-être les l
164 sont les traits fondamentaux de la psychologie du clerc prolétarisé. C’est le mérite de la critique marxiste d’avoir dénoncé,
165 omme du peuple dont la vitalité le déconcerte, le clerc moderne est surtout séparé de lui-même et de son tragique. Sa probité
166 euples entiers, alors que — second paradoxe — les clercs qui la défendent paraissent irrémédiablement séparés de leur peuple e
167 a foi n’est pas autre chose que… », etc. Posez au clerc une question politique, il répondra en faisant de l’histoire ; posez-
168 rnier chaînon de notre cycle. Bon gré mal gré, le clerc enseigne. C’est l’élément pédagogique de son activité qui va nous rév
169 e de l’homme non créateur. Et c’est ainsi que les clercs distingués ont formé des générations à se concevoir en toute honnêtet
170 ielles, on croirait en effet que plusieurs de nos clercs , fort bourgeois par ailleurs, mais peut-être conscients de la complic
171 tiques. Car si la dictature que la démocratie des clercs mérite est exercée un jour par le prolétariat, selon leurs prévisions
172 ir au concret, lequel n’a jamais eu, aux yeux des clercs , un caractère « d’homogénéité » suffisant. 67. Ceci écrit depuis un
54 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
173 Troisième vertu : l’autorité « Mais, dit le clerc , on se moquerait bien de ma violence spirituelle. Elle resterait pure
174 ères sur les modalités de cette opération que les clercs n’en avaient sur l’application des idées. Les uns et les autres ignor
175 ce de l’esprit. Autrement dit, ils pensent que le clerc n’a d’autorité vraie que sur les idées gratuites, et que les systèmes
176 s lois, ou qui les a laissées se faire, sinon les clercs réfugiés dans le gratuit ? Ici paraît le grand malentendu : il porte
177 ion, qui la sanctionne au double sens du mot. Les clercs défendent et définissent une liberté de la pensée qui n’est au vrai q
178 lle œuvre ne tourne pas à l’avantage exclusif des clercs prolétarisés, et ne se perde pas à son tour dans les bureaux d’une ad
55 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Le problème de la culture
179 n. L’esprit n’est vrai que dans son acte, que nos clercs qualifient d’abaissement. C’est en effet un abaissement pour l’esprit
180 i écrire et de quoi me laver les mains. Voilà nos clercs . C’est pour avoir refusé de s’abaisser à hauteur d’homme, au niveau d
181 nal des choses. Tâchons de prendre sur le fait le clerc qui ne se croit pas observé, le laïque adonné à ses superstitions laï
182 ns l’ordre. Mais je remarque d’autre part que les clercs admettent fort bien qu’un politique ou qu’un brasseur d’actions trait
183 — Non, non, nulle ironie dans la politesse de ces clercs . Preuve en soit la manière dont ils usent entre eux, sans éveiller la
184 nte et de la dignité de ses grands prêtres, les «  clercs  », dit-on, que je voudrais comparer à des vestales ? Mais où sont enc
56 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
185 ts de leur puissance. Aussi les écrits des grands clercs du xixe et des débuts du xxe siècle vont-ils sans doute nous révéle
57 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
186 « intérieure ». Nous aurons donc deux espèces de clercs  : les conformistes et les rêveurs. Les uns et les autres, bien sûr, r
187 ainsi de nécessité vertu… —, devient aux yeux des clercs bourgeois une espèce d’idéal à sauvegarder. D’autre part, le capitali
188 ieu commun sur lequel s’accordent aujourd’hui les clercs de gauche et de droite, ou encore de Sirius, et les laïques marxistes
58 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Importance de la notion de commune mesure
189 a toujours confirmé la prophétie des véritables «  clercs  », c’est-à-dire des hommes consacrés à la critique et à la connaissan
59 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’Arche de l’Alliance
190 re, ce sous-entendu clairement perçu par tous les clercs , qui rapporte toutes les démarches de la pensée et de l’action au tél
191 sont là pour veiller sur l’Alliance. Et si ces «  clercs  » viennent à trahir — il semble bien que ce soit leur métier —, s’ils
192 d’une vive actualité ou efficacité du langage des clercs , identique à celui des bergers. 23. Marx, Freud, Einstein, Bergson,
60 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Sur le déclin du Moyen Âge
193 en général. Elle fut bien le sous-entendu que les clercs et le siècle entendaient et vénéraient sans discussion possible. Ici,
194 un langage noble, le signe de la distinction des clercs . Et ce n’est plus la vigueur des pensées qui sera la fin du langage,
195 tel de clericus, « parle français » au plus grand clerc du monde, il fonde la nouvelle mesure, il inaugure la révolution30. L
196 nt elle est résultée par ailleurs. Tandis que les clercs s’abandonnent à l’idolâtrie des moyens, qu’ils s’appliquent à raffine
197 ubstitution du langage vulgaire au latin. Le vrai clerc , désormais, ce n’est plus le rhéteur, mais le prédicateur. Ce n’est p
198 e la foi. Luther à Worms et à Augsbourg, voilà le clerc , le fanatique de la plus haute vérité. Tandis qu’Érasme qui refuse pa
199 de la sagesse qu’il estime détenir, Érasme est le clerc qui trahit et qui déprime la vérité « pour nourrir une paix fardée33 
200 .) 28. À quel point Dante est peu l’érudit et le clerc o distingué » que Pétrarque se vantera d’être, on le verra d’un seul
61 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Décadence des lieux communs
201 is forme encore et convention admise par tous les clercs européens. On ne saurait en dire autant du langage de nos bons écriva
202 ents faux ! » s’écrie le prophète Osée. Quand les clercs de la Cour de Rome cessent d’être les dociles instruments de la vocat
62 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — La mesure soviétique
203 résultat, au moins curieux, de rendre à certains clercs bourgeois, honteux de l’être, l’orgueil de leurs origines culturelles
204 ux-ci reviennent persuadés37 que la critique d’un clerc y perd ses droits et n’est plus à l’échelle du phénomène… Raison de p
205 uvelle école soviétique, l’unité du peuple et des clercs n’est pas « quelque chose de donné », mais « quelque chose qu’il faut
63 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Leçon des dictatures
206 le et tyrannie, volonté de servir et trahison des clercs , etc., tout cela au nom d’une conception de l’esprit pur dont la faib
64 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — commune mesure et acte de foi
207 illi à leur vocation. C’est la vraie trahison des clercs , l’idolâtrie, la simonie. Il est d’autres mesures qui se détruisent d
65 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
208 nt le sens fût reconnu de tous, prince et sujets, clercs , soldats et marchands, législateurs et pédagogues. Ainsi l’histoire o
66 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
209 ns doute ce qu’ils ont à faire. Mais le métier du clerc est différent. Le clerc est là pour dire le vrai, pour « réciter ». P
210 faire. Mais le métier du clerc est différent. Le clerc est là pour dire le vrai, pour « réciter ». Peut-être aussi pour crit
211 ès coup. Que « les autres » y portent la main, le clerc jugera de leurs ouvrages. Le voici portant sa balance : la pensée est
212 usion romantique ou pire encore : dogmatisme ! Le clerc d’église n’avait pas bien vu l’homme : c’est qu’il était pressé de le
213 de Montaigne : c’est l’impartialité nécessaire du clerc , réduit au rôle d’observateur indépendant. Cette impartialité, je le
214 é sa distinction. Il y a les autres, et il y a le clerc , le clerc armé de sa balance. Il y a ceux qui agissent, d’un côté, et
215 nction. Il y a les autres, et il y a le clerc, le clerc armé de sa balance. Il y a ceux qui agissent, d’un côté, et de l’autr
216 eurs poids et à commenter leur balance.) Entre le clerc et tous les autres, il y a donc ce fameux et mystérieux appareil inte
217 insaisissable. C’est une espèce de Providence des clercs laïques. Elle a souffert peu de blasphèmes jusqu’ici. Le scepticisme
218 s mains. Réciter l’homme, c’est l’impartialité du clerc , c’est son refus modeste et scientifique de former l’homme. J’ai dit
219 lle vertu et d’un si sobre détachement. Lorsqu’un clerc nous dira qu’en toute impartialité il estime… nous saurons donc qu’il
220 sant et toute espèce de responsabilité. Lorsqu’un clerc invoquera cette objectivité qui jouit dans le siècle d’un si curieux
221 nécessaire à toute opinion personnelle. Lorsqu’un clerc enfin louera le sérieux d’un ouvrage, nous saurons qu’il s’agit d’un
222 lysie dont le germe circule dans le sang même des clercs aux mains débiles ! Le signe d’une angoisse devant le monde tel qu’il
223 te complicité tacite qui lie depuis un siècle les clercs sans risque et les meneurs du jeu économique. C’est bien la même erre
224 is j’en ai dit assez là-dessus. Psychologie du clerc prolétarisé Fallait-il donc qu’ils allassent dans la rue, qu’ils e
225 fais ici que le portrait, sans doute sommaire, du clerc moderne et de ses vertus. Je me bornerai, pour l’instant, à suggérer
226 de ce côté.) C’est qu’en effet l’intelligence des clercs sérieux, distinguée de l’action et du risque qui sont peut-être les l
227 sont les traits fondamentaux de la psychologie du clerc prolétarisé. C’est le mérite de la critique marxiste d’avoir dénoncé
228 du peuple dont la « vitalité » le déconcerte, le clerc moderne est surtout séparé de lui-même et de son tragique. Sa probité
229 euples entiers, alors que — second paradoxe — les clercs qui la défendent paraissent irrémédiablement séparés de leur peuple e
230 foi n’est pas autre chose que… », etc. Posez au clerc une question politique, il répondra en faisant de l’histoire ; posez-
231 rnier chaînon de notre cycle. Bon gré mal gré, le clerc enseigne. C’est l’élément pédagogique de son activité qui va nous rév
232 e de l’homme non-créateur. Et c’est ainsi que les clercs distingués ont formé des générations à se concevoir en toute honnêtet
233 ielles, on croirait en effet que plusieurs de nos clercs , fort bourgeois par ailleurs, mais peut-être conscients de la complic
234 tiques. Car si la dictature que la démocratie des clercs mérite est exercée un jour par le prolétariat, selon leurs prévisions
235 ir au concret, lequel n’a jamais eu, aux yeux des clercs , un caractère « d’homogénéité » suffisant. 69. Ceci écrit depuis un
67 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
236 Troisième vertu : l’autorité « Mais, dit le clerc , on se moquerait bien de ma violence spirituelle. Elle resterait pure
237 ères sur les modalités de cette opération que les clercs n’en avaient sur l’application des idées. Les uns et les autres ignor
238 ce de l’esprit. Autrement dit, ils pensent que le clerc n’a d’autorité vraie que sur les idées gratuites, et que les systèmes
239 s lois, ou qui les a laissées se faire, sinon les clercs réfugiés dans le gratuit ? Ici paraît le grand malentendu : il porte
240 ion, qui la sanctionne au double sens du mot. Les clercs défendent et définissent une liberté de la pensée qui n’est au vrai q
241 lle œuvre ne tourne pas à l’avantage exclusif des clercs prolétarisés, et ne se perde pas à son tour dans les bureaux d’une ad
68 1937, Articles divers (1936-1938). C’est jeune (10 avril 1937)
242 elons, dans ce journal, une révolution. Quand les clercs en sont arrivés — et l’élite — à subordonner leur mission à la « tact
69 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Luther contre Érasme (19 juin 1937)
243 pièce capitale du procès : l’acte d’accusation du clerc actif qu’était Luther, contre le clerc « désintéressé » que croyait p
244 usation du clerc actif qu’était Luther, contre le clerc « désintéressé » que croyait pouvoir être Érasme. Elle nous permet de
245 le et du spectateur détaché. Le point de vue du «  clerc pur », celui d’Érasme, nous est suffisamment connu. Qu’on se reporte
70 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
246 s qui paraîtraient très difficiles au jugement du clerc en chambre. Le lecteur réel, l’auditeur réel, est toujours autrement
71 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
247 ilosophe français, M. Julien Benda, a dit que les clercs ont trahi. Les clercs, n’est-ce pas, ce sont les intellectuels, les é
248 Julien Benda, a dit que les clercs ont trahi. Les clercs , n’est-ce pas, ce sont les intellectuels, les écrivains, les professe
249 it à expliquer cet état de choses, qui voue les «  clercs  » à s’agiter dans le vide — ce qui est malsain — et le peuple à ne po
250 d’hui ne pense pas très différemment. Peuple ou «  clercs  », ils estiment également que la « vérité » n’engage à rien. Ils born
251 » Ainsi l’intelligence devient irresponsable. Les clercs s’y résignent et même s’en vantent : c’est plus commode. Quant au peu
252 ’opinion d’un nigaud ; mais non, c’est celle d’un clerc parfait. Je n’ai pas fini de m’étonner de cette rencontre. 19 décembr
72 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au dossier d’une vieille querelle (novembre 1937)
253 er d’une vieille querelle (novembre 1937)ah Un clerc écrivait récemment qu’il faut se garder d’engager la raison dans une
254 tragée » (car la vie est irrationnelle). D’autres clercs , conséquents, ne manqueront pas d’en conclure qu’ils n’ont pas à se m
73 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
255 ilosophe français, M. Julien Benda, a dit que les clercs ont trahi. Les clercs, n’est-ce pas, ce sont les intellectuels, les é
256 Julien Benda, a dit que les clercs ont trahi. Les clercs , n’est-ce pas, ce sont les intellectuels, les écrivains, les professe
257 it à expliquer cet état de choses, qui voue les «  clercs  » à s’agiter dans le vide — ce qui est malsain — et le peuple à ne po
258 d’hui ne pense pas très différemment. Peuple ou «  clercs  », ils estiment également que la « vérité » n’engage à rien. Ils born
259 Ainsi l’intelligence devient irresponsable. Les clercs s’y résignent et même s’en vantent : c’est plus commode ainsi. Quant
260 ’opinion d’un nigaud ; mais non, c’est celle d’un clerc parfait. Je n’ai pas fini de m’étonner de cette rencontre. 20 déce
261 croirait à voir l’amaigrissement de la pensée des clercs aux mains débiles qui ratiocinent dans les revues sur ce que d’autres
74 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
262 ar le risque, c’est-à-dire par la souffrance. Les clercs « parfaits ». « Je me fais servir au lit, on y est mieux pour penser 
263 s qui paraîtraient très difficiles au jugement du clerc en chambre. Le lecteur réel, l’auditeur réel, est toujours autrement
75 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
264 sont là pour veiller sur l’Alliance. Et si ces «  clercs  » viennent à trahir, cédant à leur penchant immémorial et bien connu,
265 une vive actualité, ou efficacité, du langage des clercs , identique à celui des bergers. 70. Voir sur ce point : Colloque ave
76 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
266 ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont raison, quand ils déclarent au nom de leur vocation qu’il f
267 si l’on croit à Iseut —, soit du point de vue du clerc parfait — si l’on croit à son œuvre —, soit du point de vue spirituel
77 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
268 s légendes bardiques conservées justement par les clercs  — qui évangélisèrent l’Europe, et la rappelèrent au culte des lettres
269 t les liens du mariage ? Et s’ils invectivent les clercs et leurs alliés les féodaux ? Et s’ils vivent de préférence à la mani
270 iage » avec l’Église de Rome dont ils étaient les clercs , tout en servant dans leurs « pensées » une autre Dame, l’Église d’Am
78 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
271 ux courants issus du mythe notons la réaction des clercs  : c’est encore le chanoine Pétrarque qui lui montre la voie, en consa
79 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
272 ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont raison, quand ils déclarent au nom de leur vocation qu’il f
273  si l’on croit à Iseut —, soit du point de vue du clerc parfait — si l’on croit à son œuvre —, soit du point de vue spirituel
80 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
274 Elles furent composées, pour la plupart, par des clercs , et dans des intentions précises : c’étaient en quelque sorte des poè
275 ateurs. Il est compréhensible que ces chansons de clercs parlent très peu ou point d’amour. Une seule, la Légende de Girard de
81 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
276 t pas à craindre de révoltes. Hélas ! je vois des clercs gras et richement vêtus comme jamais ne le furent les apôtres ! N’est
277 ien grand mal pour l’Église et nous tous ? Si les clercs donnent l’exemple de l’avidité, le peuple un jour les imitera. Craign
82 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
278 s légendes bardiques conservées justement par les clercs  — qui évangélisèrent l’Europe, et la rappelèrent au culte des lettres
279 io, selon les cathares ? Et s’ils invectivent les clercs et leurs alliés les féodaux ? Et s’ils vivent de préférence à la mani
280 iage » avec l’Église de Rome dont ils étaient les clercs , tout en servant dans leurs « pensées » une autre Dame, l’Église d’Am
281 ’osait et ne pouvait avouer ni dans la langue des clercs , ni dans le parler vulgaire. La poésie courtoise est née de cette ren
282 ers le début du xiiie siècle. Gottfried était un clerc , qui lisait le français (il cite souvent des vers de Thomas dans son
83 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
283 x courants issus du mythe, notons la réaction des clercs  : c’est encore le chanoine Pétrarque qui lui montre la voie, en consa
84 1939, L’Amour et l’Occident (1956). L’amour action, ou de la fidélité
284 ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont raison, quand ils déclarent au nom de leur vocation qu’il f
285 — si l’on croit à Iseut — soit du point de vue du clerc parfait — si l’on croit à son œuvre — soit du point de vue spirituel
85 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
286 s légendes bardiques conservées justement par les clercs  — qui évangélisèrent l’Europe, et la rappelèrent au culte des lettres
287 io, selon les cathares ? Et s’ils invectivent les clercs et leurs alliés les féodaux ? Et s’ils vivent de préférence à la mani
288 iage » avec l’Église de Rome dont ils étaient les clercs , tout en servant dans leurs « pensées » une autre Dame, l’Église d’Am
289 ’osait et ne pouvait avouer ni dans la langue des clercs , ni dans le parler vulgaire. La poésie courtoise est née de cette ren
290 ers le début du xiiie siècle. Gottfried était un clerc , qui lisait le français (il cite souvent des vers de Thomas dans son
86 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
291 ces deux courants du mythe notons la réaction des clercs  : c’est encore le chanoine Pétrarque qui lui montre la voie, en consa
87 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
292 ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont raison, quand ils déclarent au nom de leur vocation qu’il f
293 — si l’on croit à Iseut — soit du point de vue du clerc parfait — si l’on croit à son œuvre — soit du point de vue spirituel
88 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
294 Elles furent composées, pour la plupart, par des clercs , et dans des intentions précises : c’étaient en quelque sorte des poè
295 ateurs. Il est compréhensible que ces chansons de clercs parlent très peu ou point d’amour. Une seule, la Légende de Girard de
89 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
296 es et son efficace. En vérité, ce ne sont pas les clercs qui ont trahi, mais plutôt les chrétiens indignes de leur nom : ils o
90 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
297 le désert, alors ? Laissons les choses aller… Les clercs se consoleront de leur impuissance tant qu’on les laissera faire des
91 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Kierkegaard
298 de et le sombre avenir du siècle. On a dépeint ce clerc moderne, accablé par tous les malheurs du temps, dont il feint de se
299 l’athéologie des sociologues, des historiens, des clercs bourgeois. Comment lui échapper ? Qui l’a tenté vraiment, sauf Kierke
300 ement. 46. Journal, tome X. 47. « Là encore le clerc moderne est protestant », ajoute M. Benda qui, en fait de protestant,
92 1944, Les Personnes du drame. Sincérité et authenticité — Vues sur Ramuz
301 fait historique : l’incarnation de la Parole. Les clercs s’écrient : Esprit ! Esprit ! Mais je regarde leur visage. Si c’était
93 1944, Les Personnes du drame. Sincérité et authenticité — L’Art poétique de Claudel
302 st art de faire. Un gémissement célèbre, chez les clercs , déplore l’antipathie tragique de la Vie et de la connaissance. Ceci
94 1946, Articles divers (1941-1946). La fin du monde (juin 1946)
303 tatistiques de l’imprévu, eugénisme et longévité, clercs au pas ou stérilisés, guerre hors la loi, sécurité d’abord. Nous appr
95 1946, Journal des deux mondes. Journal d’attente
304 es et son efficace. En vérité, ce ne sont pas les clercs qui ont trahi, mais plutôt les chrétiens indignes de leur nom : ils o
96 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
305 ilosophe français, M. Julien Benda, a dit que les clercs ont trahi. Les clercs, n’est-ce pas, ce sont les intellectuels, les é
306 Julien Benda, a dit que les clercs ont trahi. Les clercs , n’est-ce pas, ce sont les intellectuels, les écrivains, les professe
307 it à expliquer cet état de choses, qui voue les «  clercs  » à s’agiter dans le vide — ce qui est malsain — et le peuple à ne po
308 d’hui ne pense pas très différemment. Peuple ou «  clercs  », ils estiment également que la « vérité » n’engage à rien. Ils born
309 . Ainsi l’intelligence devient irresponsable. Les clercs s’y résignent et même s’en vantent : c’est plus commode ainsi. Quant
310 ’opinion d’un nigaud ; mais non, c’est celle d’un clerc parfait. Je n’ai pas fini de m’étonner de cette rencontre. 20 déce
311 croirait à voir l’amaigrissement de la pensée des clercs aux mains débiles qui ratiocinent dans les revues sur ce que d’autres
97 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
312 ar le risque, c’est-à-dire par la souffrance. Les clercs « parfaits ». « Je me fais servir au lit, on y est mieux pour penser 
313 cole de Guizot. Le « public », c’était, outre les clercs , plus tard confrères, la noblesse et les bourgeois imitant la nobless
314 s qui paraîtraient très difficiles au jugement du clerc en chambre. Le lecteur réel, l’auditeur réel, est toujours autrement
98 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Vers la guerre
315 e » et pour deuxième « Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage », cependant que la conclusion propose un mot d’ordre qu
99 1947, Doctrine fabuleuse. La fin du monde
316 tatistiques de l’imprévu, eugénisme et longévité, clercs au pas ou stérilisés, guerre hors la loi, sécurité d’abord. Nous appr
100 1947, Vivre en Amérique. Vie culturelle et religieuse
317 ’atteint pas le public. C’est tout le problème du clerc de notre temps, écrivain, doctrinaire politique, ou prédicateur relig