1
interrogeant l’Europe du xviiie prenait surtout
conscience
de son propre génie, l’Europe d’aujourd’hui semble chercher dans une
2
lutôt qu’une réelle connaissance de l’Orient, une
conscience
d’elle-même. C’est peut-être pour provoquer cette confrontation seule
3
-être pour la première fois le rôle de l’Europe «
conscience
du monde », entre une Amérique affolée de vitesse, édifiant ses gratt
4
ruine. Mais certes, il est temps qu’une lueur de
conscience
inquiète quelques chefs, montre à quelques meneurs aveugles d’une soc
5
ion, il y a un problème de morale à résoudre, une
conscience
individuelle à recréer. Nous y employer, pour l’heure, c’est la seule
6
graduellement l’intelligence de nos instincts, la
conscience
de nos limites naturelles, tout ce qui servirait de frein à notre gli
7
n à notre glissade vers des folies. ⁂ Recréer une
conscience
individuelle ; retrouver le sens social, le sens des ensembles et des
8
rand.) Il faut agir, ou bien être agi. Donner une
conscience
à l’époque, ou se défaire avec elle et dériver vers un Orient d’oubli
9
pas toujours l’objet. Peur de perdre le fil de la
conscience
de soi, peur de subir l’empreinte imprévisible des choses. Amour de s
10
convenance en quoi se composent le plaisir et la
conscience
de Mes limites. Je m’attache particulièrement à retrouver ces limites
11
du digne. L’époque nous veut, comme elle veut une
conscience
. Je fais partie d’un ensemble social et dans la mesure où j’en dépend
12
oi, grands dieux ? — nous prenons chaque jour une
conscience
plus claire de la vanité de nos buts, « capables d’agir jusqu’au sacr
13
es, mathématiques aux pinces de crabe, examens de
conscience
toujours ratés — on ne m’y prendra plus ! — morales américaines et hy
14
sance devient douloureuse et troublante. Ainsi la
conscience
tue la connaissance. (« Connaissance » étant pris avec son sens le pl
15
durée normale et capricieuse dans le plaisir, la
conscience
de ses besoins et de ses buts propres, humains et divins. Mauvais loi
16
complexe et comme réduite à deux dimensions ; la
conscience
ne pouvait y tuer un lyrisme quasi inexistant, mais bien y exciter un
17
s principes. Tourmentés par les scrupules de leur
conscience
libérale, ils fuient la rigueur jusque dans leurs raisonnements. Pour
18
se prennent pas pour de la petite bière. Ils ont
conscience
d’appartenir à une élite responsable, cela se voit de loin. Il faut d
19
éateurs de l’instruction publique aient eu pleine
conscience
de ce qu’ils faisaient — et je les excuse pour autant10. Je dis simpl
20
système religieux. Pour quiconque a une foi et la
conscience
de cette foi, il n’est d’enseignement véritable que religieux. Mais l
21
s principes. Tourmentés par les scrupules de leur
conscience
libérale, ils fuient la rigueur jusque dans leurs raisonnements. Pour
22
se prennent pas pour de la petite bière. Ils ont
conscience
d’appartenir à une élite responsable, cela se voit de loin. Il faut d
23
créateurs de l’instruction publique aient pleine
conscience
de ce qu’ils faisaient — et je les excuse pour autant 10. Je dis simp
24
système religieux. Pour quiconque a une foi et la
conscience
de cette foi, il n’est d’enseignement véritable que religieux. Mais l
25
mes qui nous tenteront, mais de leur égaler notre
conscience
. C’est un effort de création — car toute découverte du monde spiritue
26
que ne saurait l’être le créateur. Car une telle
conscience
appartient au critique avant tout, et c’est pourquoi il fait de la cr
27
. (Cités par M. Brunschvicg dans Le Progrès de la
conscience
dans la philosophie occidentale, p. 695.) 8. Les humanités y trouver
28
s établies…, goût des actions des hommes lié à la
conscience
de leur vanité…, refus surtout. » Refus des « conditions » de la vie
29
hants et d’affections élevées, tandis que déjà la
conscience
éteinte ne la dirige plus et qu’elle flotte au hasard, sans but et sa
30
le trépas… » Alors paraît le doute, entraînant la
conscience
. « Je vois que mes malaises viennent de ne m’être pas figuré assez tô
31
x, qui sont la marque même de la réalité dans une
conscience
occidentale. Supprimez l’un des termes, et la vie se détend, le tragi
32
rien à faire. Mais un homme supérieur, qui a déjà
conscience
d’être quelque chose ici-bas, et qui par conséquent doit tous les jou
33
istorique. Elle pose cependant un problème que la
conscience
intellectuelle des chrétiens ne peut et ne doit éviter. Goethe est un
34
vec toute la bonne foi que nécessite un examen de
conscience
. ⁂ Goethe s’est toujours affirmé chrétien, mais d’une façon si partic
35
a pris son temps. Mais ce temps, où le prendre en
conscience
, et à qui ? De toutes parts ce serait trahir. Si l’on veut agir sur l
36
la bourgeoisie conservatrice. Elle pose devant la
conscience
de « l’honnête homme » un problème que toutes ses convictions inconsc
37
es, faute d’être assumés sur le plan commun de la
conscience
où ils s’exalteraient en s’opposant franchement, tirent à hue et à di
38
, et peut-être le secret désir de l’éveiller à la
conscience
. Le but de ce débat, celui de Kierkegaard, celui de Nietzsche, celui
39
vif du débat — à savoir si Martin, « objecteur de
conscience
», a donné par son acte la preuve d’une obéissance à Dieu qui devrait
40
s tirades sur le fameux principe de la liberté de
conscience
. Cela prenait « dans cette enceinte » un petit air anarcho ou pleurar
41
anarcho ou pleurard… Et l’on parla pourtant de la
conscience
morale. On en parla, bien sûr, comme d’une de ces célébrités respecta
42
n nom dans tous les cas où il s’agit en vérité de
conscience
de classe, de conscience bourgeoise. Mais qu’elle se mêle un jour de
43
ù il s’agit en vérité de conscience de classe, de
conscience
bourgeoise. Mais qu’elle se mêle un jour de s’affirmer par une person
44
cepte pas la souffrance comme une condition de la
conscience
du réel, mais la repousse comme le signe d’un manque à la loi. Il y a
45
rd qui s’appuie sur soi-même : et voici naître la
conscience
, c’est-à-dire, un état d’intensité mortelle de la vie. Car la conscie
46
e, un état d’intensité mortelle de la vie. Car la
conscience
de vivre implique une réflexion concrète qui exalte la vie ; et dans
47
teurs et des retards d’où naissent le désir et la
conscience
. De là des pertes de temps ; mais de là aussi les inventions destinée
48
ang qui court ; ainsi de la respiration. Il n’y a
conscience
que du discontinu. Il n’y a sentiment que de ce qui nous quitte, ou n
49
cepte pas la souffrance comme une condition de la
conscience
du réel, mais la repousse comme le signe d’un manque à la loi. Il y a
50
rd qui s’appuie sur soi-même : et voici naître la
conscience
, c’est-à-dire, un état d’intensité mortelle de la vie. Car la conscie
51
e, un état d’intensité mortelle de la vie. Car la
conscience
de vivre implique une réflexion concrète qui exalte la vie ; et dans
52
teurs et des retards d’où naissent le désir et la
conscience
. De là des pertes de temps ; mais de là aussi les inventions destinée
53
de sursis d’une liberté dont nous avions à peine
conscience
, parce qu’elle était notre manière toute naturelle de respirer et de
54
encore, qui m’a paru se libérer dans beaucoup de
consciences
et beaucoup de pays, parfois à la faveur de la détresse des masses dé
55
x que moi ? Mais que voient-ils, dont je n’ai pas
conscience
et que je croyais bien quitté ? Il se retourne et le voilà tout étonn
56
e chose en nous qui n’est pas moins intime que la
conscience
, mais qui lui est antérieur et qui lui survivra ; quelque chose que l
57
t. Mais il faudrait auparavant qu’il ait pris une
conscience
vraiment révolutionnaire de son vice interne, vice qui affecte dès l’
58
plus de violence réelle les eût fait accéder à la
conscience
active et concrète de l’époque ; et c’eût été le premier pas vers le
59
faits. » On n’attendait pas de Ramuz un examen de
conscience
. S’il s’interroge, dans Une Main, c’est plutôt un examen de son corps
60
ccès de mauvaise humeur. Mais de là à prendre une
conscience
active de la révolution, de là à concevoir l’ordre nouveau, il y a un
61
nécessaires. Et voilà une question réglée, et une
conscience
qui se rendort, et un littérateur qui retourne à ses petits papiers.
62
nt dans leur conflit nécessaire, assumé en pleine
conscience
. Telle sera notre position d’attaque vis-à-vis des intellectuels qui
63
sa tragique ironie, que le théologien doit avoir
conscience
, s’il veut parler valablement. Mais de quoi va-t-il encore pouvoir pa
64
: « Car parler de Dieu voudrait dire, pour toute
conscience
sérieuse… parler de la Parole de Dieu, la parole où dieu devient homm
65
de doux ahuris, qui partent dans la vie avec une
conscience
pure et des gants beurre-frais. Ils ne tardent pas à rencontrer une j
66
être Légion… Sans doute n’avons-nous pas toujours
conscience
de les servir. Vous me direz peut-être que, pour votre compte, la cla
67
sme sans âme. ⁂ À ce degré d’évolution du mal, la
conscience
du danger s’obscurcit. Une espèce d’indifférence monstrueuse se répan
68
tenant consommée, il ne subsiste en l’homme nulle
conscience
effective. Seul, le désir qu’il dit avoir de « communier » avec la Na
69
conduisait un homme aux solitudes naturelles, la
conscience
de l’« étrangeté » d’un tel cas se voilait et faisait bientôt place à
70
rodiguées jusqu’ici avec autant de science que de
conscience
, mais qui se répétaient fastidieusement. Surtout, il situera, définit
71
idemment à propos de l’attitude des objecteurs de
conscience
qu’il y a lieu de souligner le plus fortement ce danger. Je n’ai pas,
72
danger. Je n’ai pas, ici, à juger l’objection de
conscience
. Je me bornerai à deux remarques seulement. Dans la mesure où l’objec
73
ous sentons, en nous, obscurément blessées. Notre
conscience
à moitié endormie ne se réveille plus que sous les coups. Il nous fau
74
ature quand tous les autres auront passé. Mais la
conscience
bourgeoise les ignore avec une rigueur obstinée. Nous pourrions simpl
75
je n’y crois pas — je dis : de l’homme rendu à la
conscience
de sa liberté. Toute création suppose une liberté, ou plus exactement
76
rature sur les masses, parce qu’elle restaure une
conscience
commune. Nous voyons aussi le bourgeois s’émerveiller de ce rajeuniss
77
aut lire Destin allemand, comme on lirait dans la
conscience
même d’un peuple. Il faut avoir éprouvé par ce livre la grandeur d’un
78
éforme comme autant de conquêtes de la liberté de
conscience
en général, plutôt que de la foi. Ceci dit, l’on ne saurait assez lou
79
ffort tout à fait « personnel » pour exprimer une
conscience
philosophique que l’auteur voudrait d’ailleurs considérer comme le bi
80
que celle d’une fatalité abstraite pesant sur la
conscience
du sujet. Mais dès que l’homme secoue ce sortilège, sort de ses ombre
81
s choisir. (Et c’est dans ce débat qu’apparaît la
conscience
.) Mais ni le corps de l’homme ne peut être conçu comme réel sans l’in
82
ves. C’est une tentative impie pour substituer la
conscience
à la vocation personnelle, c’est-à-dire pour substituer, dans l’échel
83
liberté. C’est une usurpation de l’éternel par la
conscience
contingente, par cette conscience insinuée comme un retard entre l’in
84
’éternel par la conscience contingente, par cette
conscience
insinuée comme un retard entre l’individu et sa pressante vocation. L
85
onnellement. Il se peut que cela tranquillise des
consciences
faiblement troublées ; il se peut que cela dispense de porter sérieus
86
être Légion… Sans doute n’avons-nous pas toujours
conscience
de les servir. Vous me direz peut-être que, pour votre compte, la cla
87
s, s’accommodent assez aisément de l’objection de
conscience
, alors que les lois rationnelles de l’État français transforment auss
88
français transforment aussitôt cette objection de
conscience
en un péril pour la défense nationale et l’ordre public. Quatrième q
89
, c’est-à-dire un homme qui connaît un faux dieu (
conscience
morale, justice humaine, nation, peuple, etc.), cet absolu n’est plus
90
à accepter, à prendre sur soi et assumer en toute
conscience
la conception communiste, il y a un abîme. Seul, un acte d’adhésion,
91
t. Mais il faudrait auparavant qu’il ait pris une
conscience
vraiment révolutionnaire de son vice interne, vice qui affecte dès l’
92
onnellement. Il se peut que cela tranquillise des
consciences
faiblement troublées ; il se peut que cela dispense de porter sérieus
93
être Légion… Sans doute n’avons-nous pas toujours
conscience
de les servir. Vous me direz peut-être que, pour votre compte, la cla
94
s, s’accommodent assez aisément de l’objection de
conscience
, alors que les lois rationnelles de l’État français transforment auss
95
français transforment aussitôt cette objection de
conscience
en un péril pour la défense nationale et l’ordre public. Quatrième q
96
, c’est-à-dire un homme qui connaît un faux dieu (
conscience
morale, justice humaine, nation, peuple, etc.), cet absolu n’est plus
97
à accepter, à prendre sur soi et assumer en toute
conscience
la conception communiste, il y a un abîme. Seul, un acte d’adhésion,
98
t. Mais il faudrait auparavant qu’il ait pris une
conscience
vraiment révolutionnaire de son vice interne, vice qui affecte dès l’
99
s, c’est leur conviction qu’on peut développer la
conscience
politique des ouvriers à l’intérieur de leur lutte économique, en se
100
de Dieu, encore un dieu : morale, devoir kantien,
conscience
, notion humaine de la justice, science, mystique de la vie, droit au
101
ais on invoque cette fois les droits sacrés de la
conscience
. Telle étant la pâtée officielle, le point de vue de l’Ordre nouveau
102
conflit qui depuis longtemps avait « déchiré » sa
conscience
, l’homme du « Paris vaut bien une messe ! », c’est encore l’homme de
103
eur, pendant que tant d’autres sacrifiaient leurs
consciences
à leurs biens et à leur repos et achetaient l’un et l’autre par des a
104
aliste, encore que très peu de bourgeois aient eu
conscience
d’avoir ce goût. Mais son opposition si frénétique à la bêtise de sa
105
d de leur prison, tout près d’ici, posent à notre
conscience
leur silencieuse et troublante question. Nous sommes, me direz-vous,
106
re au langage une aussi poignante vertu que cette
conscience
d’une mission à remplir et d’un dialogue à soutenir avec l’époque. No
107
morceau lyrique, notre honorable député avait-il
conscience
de soulever l’un des problèmes les plus impressionnants du siècle ? A
108
mes les plus impressionnants du siècle ? Avait-il
conscience
de l’aveu que signifiait son entreprise ? Car enfin, poser la questio
109
st pas invraisemblable : abdiquer toute espèce de
conscience
est une tentation fascinante pour l’homme qui a mauvaise conscience.
110
u Front paysan, nous distinguons les germes d’une
conscience
fédéraliste qui appelle des institutions Ordre nouveau. Enfin, un peu
111
jamais. Cependant il est hors de doute qu’il eut
conscience
de cet aspect particulier de son destin qui qualifie précisément la v
112
cherche : l’écho des formules orthodoxes dans la
conscience
des fidèles, et des fidèles de ce pays de France dont on ne peut nier
113
fait la Révolution de 89, c’est-à-dire qui a pris
conscience
de sa réalité nationale depuis bientôt 150 ans ; pour un pays enfin d
114
Droit de mourir pour la vérité, Pour un examen de
conscience
, Le Souverain sacrificateur. On les trouvera « chez le traducteur, à
115
ès typique, et à plusieurs égards. Il résume avec
conscience
les phases d’une décadence catastrophique de l’idée de Progrès aux dé
116
ntraire d’une mise en question de « Dieu » par la
conscience
morale de l’homme. L’opposition apparaît absolue. Mais l’une des gran
117
sel. C’est au nom de ces fins dernières, et de la
conscience
aiguë qu’ils en possèdent, que les jeunes komsomols et brigadiers de
118
nt le tout de l’homme ? Le rappel permanent et la
conscience
actuelle de ce but final suffisent-ils à animer toutes les facultés h
119
lectuels bourgeois justement tourmentés dans leur
conscience
, et qui se rassurent en glorifiant l’URSS. Pour moi, je me bornerai à
120
soulèvement de la Renaissance, à la montée de la
conscience
individuelle dans l’Europe du xvie siècle. Mais elle agit en sens in
121
en nous la ruine de l’individualisme. Là où nulle
conscience
nationale ne pouvait plus soutenir les hommes, cette ruine a laissé l
122
s. Tous les hommes de ce temps, s’ils ont quelque
conscience
, souffrent obscurément de leur séparation. Ils sont ensemble et ils s
123
est ce conformisme enthousiaste qui tient lieu de
conscience
commune aux grandes masses européennes, quel que soit leur régime pol
124
retard, à tout prix. Vous avez, vous Français une
conscience
nationale unitaire qui nous a toujours fait défaut. Tous vos manuels
125
le lecteur ne tardera pas à voir qu’il figure la
conscience
exigeante, et comme le juge incorruptible et amical du héros et de so
126
s cesse, avec une sorte d’humour inflexible, à la
conscience
la plus sobre de notre humaine condition. On dirait qu’il incite ses
127
une espèce de « grève perlée » : c’est à force de
conscience
, de naturel, d’exactitude dans l’exercice de leurs tâches banales et
128
e. C’est aussi qu’il est le premier à définir une
conscience
nouvelle de la culture créatrice — conscience dont je n’ai pas encore
129
une conscience nouvelle de la culture créatrice —
conscience
dont je n’ai pas encore à critiquer la qualité ou la valeur, mais don
130
siècle avaient changé. Mais on n’en avait pas une
conscience
assurée, positive. 6. Il est curieux de noter qu’à la page 36 de so
131
sophique, cette espérance quasi religieuse, cette
conscience
d’aller dans le sens d’un grandiose Progrès de l’esprit, bref cet idé
132
t du xixe siècle, cet idéal est installé dans la
conscience
européenne. Quels que soient les régimes ou les coutumes que l’on pro
133
il libérera, s’il est besoin, de tout scrupule la
conscience
du capitaliste — auquel personne ne posera plus de question gênante
134
e formel : la vraie mesure réside d’abord dans la
conscience
permanente d’une finalité commune à toutes nos œuvres. En second lieu
135
Dieu, et que ce Dieu est l’Éternel, la Loi est la
conscience
finale du peuple hébreu. Et parce qu’elle est la loi de Dieu, elle po
136
lise de Rome, mais bien de son empire réel sur la
conscience
européenne, cette décadence me paraît se traduire, ou se trahir, par
137
pproche même de la menace qui donne à Dante cette
conscience
aiguë de la mesure à sauvegarder. Déjà s’avance le très subtil faussa
138
s. Tous les hommes de ce temps, s’ils ont quelque
conscience
, souffrent obscurément de leur séparation. Ils sont ensemble et ils s
139
est ce conformisme enthousiaste qui tient lieu de
conscience
commune aux grandes masses européennes, quel que soit leur régime pol
140
es fins communes à la pensée et à l’action. Et la
conscience
de ces fins est la vraie force animatrice d’une société. Les génies s
141
sel. C’est au nom de ces fins dernières, et de la
conscience
aiguë qu’ils en possèdent, que les jeunes komsomols et brigadiers de
142
t le tout de l’homme ? Le rappel permanent, et la
conscience
actuelle de ce but final, suffisent-ils à animer toutes les facultés
143
lectuels bourgeois justement tourmentés dans leur
conscience
, et qui se rassurent en glorifiant l’URSS. Pour moi, je me bornerai à
144
issant dans l’hitlérisme : la revendication d’une
conscience
nationale. Vers 1933, le défaut de conscience nationale se faisait s
145
ne conscience nationale. Vers 1933, le défaut de
conscience
nationale se faisait sentir aux Allemands plus fortement que le défau
146
soulèvement de la Renaissance, à la montée de la
conscience
individuelle dans l’Europe du xvie siècle. Mais elle agit en sens in
147
en nous la ruine de l’individualisme. Là où nulle
conscience
nationale ne pouvait plus soutenir les hommes, cette ruine a laissé l
148
’intéresse dans la littérature : les moyens et la
conscience
que l’on en prend61. » Une seule chose intéresse André Gide lorsqu’il
149
n premier roman62 : les moyens du romancier et la
conscience
qu’il en prend — plutôt que l’usage qu’il peut en faire, indéfiniment
150
re automatique : les moyens du subconscient et la
conscience
honteuse qu’ils en prennent ; (honteuse, car ce qu’ils nomment subver
151
ore la description sans fin, le procès même de la
conscience
: se voir sentir ou penser, ou parler… (« Parler pour dire », sans dé
152
phe moderne : les moyens de la connaissance et la
conscience
qu’il en prend. Épistémologie et gnoséologie, historicisme, psycholog
153
rniste ou libéral : l’expérience religieuse et la
conscience
que l’on en prend ; la réalité des fins dernières et de la cause prem
154
e, l’irréalité des problèmes dont s’embarrasse la
conscience
distinguée, camouflage intérieur dont on voudrait penser qu’il ne tro
155
échappé d’un joug. Nietzsche. De même que toute
conscience
réelle du péché suppose une action de la grâce, la conscience d’une d
156
éelle du péché suppose une action de la grâce, la
conscience
d’une démission suppose la connaissance préalable, même obscure, de l
157
ssante à ressaisir les secrets de sa force, et la
conscience
de sa mission, les jeunes empires qui la défient sont prêts à enregis
158
faut reformer, une élite d’hommes porteurs de la
conscience
du but commun et de la volonté de le servir par leur pensée. Le plan
159
cris. Si nous parvenons aujourd’hui à prendre une
conscience
ferme des nécessités de l’esprit et de l’éthique qu’elles nous impose
160
i, je leur dois bien la franchise d’avouer que ma
conscience
n’est pas encore à l’aise. J’ai peut-être parlé de l’acte en humanist
161
udrait alors un accroissement correspondant de la
conscience
des fins dernières, communes à la technique, à la spéculation, et à l
162
e physique connaissent ce genre d’échec. C’est la
conscience
défaillante qui refuse l’obstacle. Il ne reste alors qu’à se consoler
163
isque s’identifie au maximum de sécurité, dans la
conscience
de celui qui agit. Nous appellerions volontiers cet instant le saint
164
ême. D’un côté, il y aura une joie créatrice, une
conscience
de libération qui est la jouissance spécifiquement humaine. De l’autr
165
e. C’est aussi qu’il est le premier à définir une
conscience
nouvelle de la culture créatrice — conscience dont je n’ai pas encore
166
une conscience nouvelle de la culture créatrice —
conscience
dont je n’ai pas encore à critiquer la qualité ou la valeur, mais don
167
sophique, cette espérance quasi religieuse, cette
conscience
d’aller dans le sens d’un grandiose Progrès de l’esprit, bref cet idé
168
t du xixe siècle, cet idéal est installé dans la
conscience
européenne. Quels que soient les régimes ou les coutumes que l’on pro
169
il libérera, s’il est besoin, de tout scrupule la
conscience
du capitaliste — auquel personne ne posera plus de question gênante —
170
e formel : la vraie mesure réside d’abord dans la
conscience
permanente d’une finalité commune à toutes nos œuvres. En second li
171
Dieu, et que ce Dieu est l’Éternel, la Loi est la
conscience
finale du peuple hébreu. Et parce qu’elle est la loi de Dieu, elle po
172
lise de Rome, mais bien de son empire réel sur la
conscience
européenne, cette décadence me paraît se traduire, ou se trahir, par
173
pproche même de la menace qui donne à Dante cette
conscience
aiguë de la mesure à sauvegarder. Déjà s’avance le très subtil faussa
174
s. Tous les hommes de ce temps, s’ils ont quelque
conscience
, souffrent obscurément de leur séparation. Ils sont ensemble et ils s
175
est ce conformisme enthousiaste qui tient lieu de
conscience
commune aux grandes masses européennes, quel que soit leur régime pol
176
es fins communes à la pensée et à l’action. Et la
conscience
de ces fins est la vraie force animatrice d’une société. Les génies s
177
sel. C’est au nom de ces fins dernières, et de la
conscience
aiguë qu’ils en possèdent, que les jeunes komsomols et brigadiers de
178
t le tout de l’homme ? Le rappel permanent, et la
conscience
actuelle de ce but final, suffisent-ils à animer toutes les facultés
179
lectuels bourgeois justement tourmentés dans leur
conscience
, et qui se rassurent en glorifiant l’URSS. Pour moi, je me bornerai à
180
issant dans l’hitlérisme : la revendication d’une
conscience
nationale. Vers 1933, le défaut de conscience nationale se faisait se
181
une conscience nationale. Vers 1933, le défaut de
conscience
nationale se faisait sentir aux Allemands plus fortement que le défau
182
soulèvement de la Renaissance, à la montée de la
conscience
individuelle dans l’Europe du xvie siècle. Mais elle agit en sens in
183
en nous la ruine de l’individualisme. Là où nulle
conscience
nationale ne pouvait plus soutenir les hommes, cette ruine a laissé l
184
’intéresse dans la littérature : les moyens et la
conscience
que l’on en prend63. » Une seule chose intéresse André Gide lorsqu’il
185
n premier roman64 : les moyens du romancier et la
conscience
qu’il en prend — plutôt que l’usage qu’il peut en faire, indéfiniment
186
re automatique : les moyens du subconscient et la
conscience
honteuse qu’ils en prennent ; (honteuse, car ce qu’ils nomment subver
187
ore la description sans fin, le procès même de la
conscience
: se voir sentir ou penser, ou parler… (« Parler pour dire », sans dé
188
phe moderne : les moyens de la connaissance et la
conscience
qu’il en prend. Épistémologie et gnoséologie, historicisme, psycholog
189
rniste ou libéral : l’expérience religieuse et la
conscience
que l’on en prend ; la réalité des fins dernières et de la cause prem
190
e, l’irréalité des problèmes dont s’embarrasse la
conscience
distinguée, camouflage intérieur dont on voudrait penser qu’il ne tro
191
échappé d’un joug. Nietzsche. De même que toute
conscience
réelle du péché suppose une action de la grâce, la conscience d’une d
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éelle du péché suppose une action de la grâce, la
conscience
d’une démission suppose la connaissance préalable, même obscure, de l
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ssante à ressaisir les secrets de sa force, et la
conscience
de sa mission, les jeunes empires qui la défient sont prêts à enregis
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faut reformer, une élite d’hommes porteurs de la
conscience
du but commun et de la volonté de le servir par leur pensée. Le plan
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cris. Si nous parvenons aujourd’hui à prendre une
conscience
ferme des nécessités de l’esprit et de l’éthique qu’elles nous impose
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i, je leur dois bien la franchise d’avouer que ma
conscience
n’est pas encore à l’aise. J’ai peut-être parlé de l’acte en humanist
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udrait alors un accroissement correspondant de la
conscience
des fins dernières, communes à la technique, à la spéculation, et à l