1
çons, il y a un brin du myrte civique tressé dans
vos
couronnes de laurier. Vous n’êtes pas couronnés d’olivier. La main co
2
rte civique tressé dans vos couronnes de laurier.
Vous
n’êtes pas couronnés d’olivier. La main connaît la main dans la prise
3
parcourent de jeunes et purs courages, donnez-moi
votre
silence jusqu’à l’heure. Que je taise votre mot de ralliement, paradi
4
z-moi votre silence jusqu’à l’heure. Que je taise
votre
mot de ralliement, paradis à l’ombre des épées. Rien de moins artifi
5
s cette œuvre « d’importance européenne », croyez-
vous
qu’il aille s’abandonner à l’émotion communicative de qui découvre un
6
olution toujours » — tant qu’il y a des gens pour
vous
faire du pain ; et c’est très beau, Aragon, de ne plus rien attendre
7
n voudrait que de moins de gloriole s’accompagnât
votre
ultimatum à Dieu. Mais, secouant son dégoût, un Montherlant s’abandon
8
on trouve tout dans les livres des jeunes, dites-
vous
, le pire et le meilleur, toutes les vieilleries morales et immorales,
9
i douce encore, n’est pas si bonne que de céder à
vous
, désirs, et d’être vaincu sans bataille. On voit assez à quel genre d
10
nditions, ou les transformer totalement. — Alors,
vous
croyez à l’action sociale des écrivains ? Peut-être. En tout cas je v
11
un travail d’éducation lent et souvent dangereux.
Vous
, étudiants, venez à nous pour nous aider. Nous saurons nous compromet
12
s meilleurs poèmes de l’auteur de Tragiques et de
Vous
êtes des hommes. p. « Pierre Jean Jouve : Paulina 1880 (NRF, Paris)
13
e suis beaucoup de personnages, faudrait choisir.
Vous
me direz qui je suis, mes amis ; quel est le vrai ? — Ils me proposen
14
t cet esprit… Créer, ou glisser au plaisir ? Êtes-
vous
belle, mon amie, — et vous, ma vie ? Certes, mais je vous aime moins
15
sser au plaisir ? Êtes-vous belle, mon amie, — et
vous
, ma vie ? Certes, mais je vous aime moins que je ne vous désire. (Ce
16
le, mon amie, — et vous, ma vie ? Certes, mais je
vous
aime moins que je ne vous désire. (Ce désir qui me rend fort pour — a
17
a vie ? Certes, mais je vous aime moins que je ne
vous
désire. (Ce désir qui me rend fort pour — autre chose…) Ô luxe, ne pa
18
ent et se frôlent amoureusement, des chiens « qui
vous
faufilent des douceurs au bas des jambes », jusqu’à ces chats qui gri
19
par personne et les devantures ne cherchent qu’à
vous
plaire. Chaque ruelle croisée propose un mystère qu’on oublie pour ce
20
éfinitions tendancieuses et contradictoires. Êtes-
vous
sincères en actes ou en pensées ; envers vous-mêmes ou quelque doctri
21
vous-mêmes ou quelque doctrine acceptée ; envers
votre
idéal ou envers les fluctuations de votre moi ? Votre sincérité est-e
22
envers votre idéal ou envers les fluctuations de
votre
moi ? Votre sincérité est-elle consentement immédiat à toute impulsio
23
e idéal ou envers les fluctuations de votre moi ?
Votre
sincérité est-elle consentement immédiat à toute impulsion spontanée
24
age du passé. Ainsi de certains décors modernes :
vous
changez l’éclairage, et la chaumière devient palais. C’est l’objectio
25
res mensonges ? Peut-être juste assez pour qu’ils
vous
aident3 — mais jamais au point d’oublier la vérité qu’on désirait qu’
26
pas être sincère aussi que de s’y prêter ? Or, il
vous
tire aussitôt de l’indétermination violente qu’est la sincérité selon
27
a sincérité selon Rivière. La sincérité véritable
vous
pousse à faire le saut dans le vide qu’exige toute foi ; c’est la vol
28
t bien les jalons de cette recherche) : Puissiez-
vous
avouer moins de sincérité et montrer plus de style. (Georges Duhamel.
29
rons pas, lecteur bénévole, un exercice mensuel à
votre
faculté d’indulgence. Par contre, nous nous empressons de vous laisse
30
d’indulgence. Par contre, nous nous empressons de
vous
laisser le soin de juger si nous avons de quoi faire les modestes…
31
-nous donc ? Le plus qu’on puisse dire, c’est que
vous
le saurez un peu mieux quand vous aurez lu nos huit numéros. Il faut
32
dire, c’est que vous le saurez un peu mieux quand
vous
aurez lu nos huit numéros. Il faut que notre revue reste cette chose
33
pas les termes d’un traité de paix. Entre moi et
vous
, c’est la guerre. » Voilà pour les critiques, « punaises glabres et p
34
sespoir vaste et profond comme l’époque. « Voulez-
vous
des douleurs, la mort ou des chansons ? » On a l’hallucination du déc
35
dieu, La mode qu’on rie des pleurs, Lors je baise
votre
main Comme on signe d’un faux nom. c. « Billets aigres-doux », Re
36
ord que je m’excuse : c’est un peu prétentieux de
vous
écrire au moment où je vais me suicider, d’autant plus que vous n’y c
37
moment où je vais me suicider, d’autant plus que
vous
n’y croirez pas — et pourtant… Il faut aussi que je vous dise qu’il f
38
y croirez pas — et pourtant… Il faut aussi que je
vous
dise qu’il fait très froid dans ma chambre : le feu n’a pas pris, et
39
ette phrase quelque allusion de mauvais goût.) Je
vous
ai rencontrée quatre ou cinq fois dans des lieux de plaisir, comme on
40
au théâtre. Dans l’ombre, j’ai suivi le drame sur
vos
traits seulement ; l’écho n’en fut que plus douloureux dans mon cœur.
41
en fut que plus douloureux dans mon cœur. Puis je
vous
ai oubliée. Puis je vous ai revue, aux courses, et c’est là que j’ai
42
x dans mon cœur. Puis je vous ai oubliée. Puis je
vous
ai revue, aux courses, et c’est là que j’ai découvert que vous existi
43
, aux courses, et c’est là que j’ai découvert que
vous
existiez en moi, à certain désagrément que j’eus de vous voir si ento
44
istiez en moi, à certain désagrément que j’eus de
vous
voir si entourée… D’autres fois… je n’ai plus le courage de les dire.
45
à ce bal. J’avais demandé à un de mes amis, qui
vous
connaît4, de me présenter. Il m’en avait donné la promesse. Vos regar
46
de me présenter. Il m’en avait donné la promesse.
Vos
regards rencontrèrent les miens plus d’une fois pendant une danse qu’
47
plus d’une fois pendant une danse qu’il fit avec
vous
, mais vous les détourniez soudain comme pour vous arracher à une obse
48
fois pendant une danse qu’il fit avec vous, mais
vous
les détourniez soudain comme pour vous arracher à une obsession secrè
49
vous, mais vous les détourniez soudain comme pour
vous
arracher à une obsession secrètement attirante ; et je pensais que la
50
pensais que la force de mon désir était telle que
vous
en éprouviez vaguement la menace. Je dis menace, parce que mes airs s
51
menace. Je dis menace, parce que mes airs sombres
vous
effrayaient sans doute plus qu’ils ne vous attiraient. Mais, maintena
52
ombres vous effrayaient sans doute plus qu’ils ne
vous
attiraient. Mais, maintenant, je pense que ces regards croisés n’avai
53
l’orchestre s’arrêta, je me trouvais tout près de
vous
. Mon ami me fit un signe discret, et déjà il se préparait à vous rend
54
e fit un signe discret, et déjà il se préparait à
vous
rendre attentive à ma présence… Mais, alors, je ne sais quel démon du
55
d’entrevoir l’image d’un couple heureux et banal,
votre
sourire répondant au mien, comme on voit au dénouement des films popu
56
us séparait, mon ami se détournait, un peu vexé ;
vous
disparaissiez au milieu d’un cortège de rires empressés. Une autre da
57
u réveil. Puis je suis revenu dans ces rues où je
vous
rencontrais parfois, du temps que j’ignorais vous aimer. En sortant d
58
vous rencontrais parfois, du temps que j’ignorais
vous
aimer. En sortant du bal, au vestiaire, je vous avais entendue donner
59
s vous aimer. En sortant du bal, au vestiaire, je
vous
avais entendue donner un rendez-vous au thé du Printemps. J’ai rôdé d
60
estiaire, je vous avais entendue donner un rendez-
vous
au thé du Printemps. J’ai rôdé dans la joie féminine des grands magas
61
escendant… Il aurait fallu monter, mais l’idée de
vous
trouver peut-être assise en face de votre bel ami laqué, souriante… E
62
’idée de vous trouver peut-être assise en face de
votre
bel ami laqué, souriante… Enfin, un peu après 6 heures, je suis sorti
63
s passaient par groupes. Plusieurs fois, j’ai cru
vous
reconnaître dans la foule qui se précipitait, mais je n’avais pas pri
64
uméro, je ne pouvais pas monter. Je finissais par
vous
voir partout. Chaque visage de femme révélait soudain un trait de vot
65
aque visage de femme révélait soudain un trait de
votre
visage. Il aurait fallu courir après celle-là qui venait de tourner à
66
it de tourner à l’angle de cette rue et qui avait
votre
démarche. Mais, pendant ce temps, vous pouviez paraître enfin où mon
67
qui avait votre démarche. Mais, pendant ce temps,
vous
pouviez paraître enfin où mon désir surmené vous appelait encore, hal
68
vous pouviez paraître enfin où mon désir surmené
vous
appelait encore, haletant. Et le temps passait, à la fois si lent — j
69
les paupières lourdes, et ce chant désespéré qui
vous
appelait, assourdissant mes pensées ; et ces élans réticents, maladro
70
ne ne parlait. La jeune femme qui s’était penchée
vous
ressemblait tant. Mais je n’osais presque pas la regarder, à cause d’
71
tout son empire à ma timidité. Peut-être était-ce
vous
. Je ne saurai jamais. À l’arrêt de la Place Saint-Michel, elle sortit
72
n insupportable et définitive de mon désir. Je ne
vous
en accuse pas. À peine si je puis encore évoquer votre visage. Peut-ê
73
en accuse pas. À peine si je puis encore évoquer
votre
visage. Peut-être ne vous ai-je pas vraiment aimée, mais bien ce goût
74
je puis encore évoquer votre visage. Peut-être ne
vous
ai-je pas vraiment aimée, mais bien ce goût profond de ma destruction
75
rme : il n’y aurait plus rien. 4. Encore un qui
vous
aime, je ne vous dirai pas son nom. f. « Lettre du survivant », Revu
76
it plus rien. 4. Encore un qui vous aime, je ne
vous
dirai pas son nom. f. « Lettre du survivant », Revue de Belles-Lettr
77
ancolie. C’est la sourde tristesse des choses qui
vous
échappent, des amours impossibles, des histoires dont on ne sait pas
78
mais seulement qu’elles ont fait souffrir. Rendez-
vous
manqués, lettres perdues, aveux incompris, et peut-être, un quiproquo
79
légèrement coloré. Le principe est simple : « Je
vous
aime » se traduit par trois ou quatre claques sur la poitrine ; et un
80
és, ô tortures fascinantes de la sainteté, seules
vous
nous appelez encore hors de cette voix de l’infini où chancellent par
81
ais pas de meilleur remède contre Dieu. Monsieur,
vous
avez dit : « C’est incompréhensible ! » — avec une indignation où j’a
82
n ne pouvait mieux exciter, signe d’aise extrême,
vos
glandes salivaires, pourtant si éprouvées par le repas dont vous sort
83
livaires, pourtant si éprouvées par le repas dont
vous
sortez, que ces trois mots où se résume la défense de la loi sociale,
84
e, religieuse (?) et ci-devant morale qui protège
votre
paresse à concevoir en esprit. Ces trois mots vous ont délivré du plu
85
tre paresse à concevoir en esprit. Ces trois mots
vous
ont délivré du plus absurde malaise, et vous rallumez votre cigare. V
86
mots vous ont délivré du plus absurde malaise, et
vous
rallumez votre cigare. Vous vous êtes assuré que la porte ferme bien
87
délivré du plus absurde malaise, et vous rallumez
votre
cigare. Vous vous êtes assuré que la porte ferme bien sur l’infini. R
88
s absurde malaise, et vous rallumez votre cigare.
Vous
vous êtes assuré que la porte ferme bien sur l’infini. Rien à craindr
89
urde malaise, et vous rallumez votre cigare. Vous
vous
êtes assuré que la porte ferme bien sur l’infini. Rien à craindre de
90
l’infini. Rien à craindre de ce côté. Retournez à
vos
amours. .............................................................
91
d’expression plus haute de l’angoisse humaine, et
vous
aurez beau rire, pharisiens, et dire qu’elle est née dans un café de
92
en de rien. » Riez-en donc, pantins officiels, et
vous
repus, et vous, dubitatives barbes. Je viens d’entendre la voix d’un
93
iez-en donc, pantins officiels, et vous repus, et
vous
, dubitatives barbes. Je viens d’entendre la voix d’un mystique. Que s
94
déjà que nous ne nous sommes revus. Mais je suis
vos
travaux avec intérêt, et il m’a paru que depuis quelque temps… enfin,
95
je me suis dit que je pourrais, en quelque sorte,
vous
être de quelque utilité… Moi. — Ah ! oui, oui… c’est cela, utilité,…
96
e, beaucoup trop d’êtres et de choses à aimer, et
vous
savez ce que cela suppose. Comprenez-moi : submergés, absolument… Le
97
on… Moi. — Que voilà un singulier impertinent de
votre
part. (Le reconduisant :) Croyez, Monsieur, à mon estime la plus vive
98
n, bon, c’est entendu, on ne peut rien faire sans
vous
. Mais n’oubliez pas que « l’artiste serait peu de chose s’il ne spécu
99
rtain », c’est un académicien qui l’a dit. Voulez-
vous
me faire quelque chose là-dessus pour la Revue ? Mais plus tard, plus
100
lus tard. Tenez, voici un traité de métaphysique,
vous
lirez ça en attendant. Très bien fait. Excellente méthode ! (Sort le
101
(Sort le Sens Critique, un peu bousculé.) Moi. —
Vous
disiez, ma vie ? La Muse (mais oui, la Muse, sortant de derrière un
102
Muse, sortant de derrière un rideau). — J’attends
votre
plaisir… III Il y a des gens qui croient avoir tout dit quand i
103
euse, sèche, d’humeur acariâtre et réactionnaire.
Vous
tracez des frontières géographiques à la raison ? Eh bien, c’est vous
104
tières géographiques à la raison ? Eh bien, c’est
vous
qui l’aurez voulu, mais tant pis, nous serons du Nord. Nous serons ro
105
absurdes, vivants, libres. Avec la poésie contre
vos
principes. Avec l’esprit contre votre raison. Et avec Aragon lorsqu’i
106
poésie contre vos principes. Avec l’esprit contre
votre
raison. Et avec Aragon lorsqu’il vous crie : « À bas le clair génie f
107
rit contre votre raison. Et avec Aragon lorsqu’il
vous
crie : « À bas le clair génie français. » Alors la voix de Rimbardk à
108
e marchand des œuvres complètes de Karl Marx ? Si
vous
ne dites pas aussi merde pour Marx ou Lénine, je le dirai pour vous.
109
aussi merde pour Marx ou Lénine, je le dirai pour
vous
. Quand on a entrepris la Révolution au nom de l’esprit, on ne va pas
110
n en fonction du capitalisme. Est-ce que vraiment
vous
ne pouvez vous libérer de cette manie française, la politique, et ne
111
u capitalisme. Est-ce que vraiment vous ne pouvez
vous
libérer de cette manie française, la politique, et ne voyez-vous pas
112
cette manie française, la politique, et ne voyez-
vous
pas que c’est faire le jeu de vos ennemis de discuter avec eux dans l
113
e, et ne voyez-vous pas que c’est faire le jeu de
vos
ennemis de discuter avec eux dans leur langue et de crier rouge pour
114
ur la simple raison qu’ils ont dit blanc ? Pensez-
vous
combattre cet esprit « bien français » qui s’associe à tant d’objets
115
bien français » qui s’associe à tant d’objets de
votre
mépris, en prenant le contre-pied de tout ce qu’il inspire ? Alors qu
116
tions à la limite de nos forces, notre joie parmi
vous
fut une très grande joie. Saint-John Perse. Nous appelions une Révol
117
lier, il y a encore cette histoire, comment dites-
vous
, surréalisme ? — Baptisé il y a cinq ou six ans et mort des suites. Q
118
inq ou six ans et mort des suites. Quand cesserez-
vous
de nous faire la jambe, pardon escuses, avec ce thème à condamnations
119
de ruminants ou neurasthénie, est-ce que vraiment
vous
vous êtes tellement amusés avec vos chers principes. Révolution, ce
120
minants ou neurasthénie, est-ce que vraiment vous
vous
êtes tellement amusés avec vos chers principes. Révolution, ce n’est
121
que vraiment vous vous êtes tellement amusés avec
vos
chers principes. Révolution, ce n’est plus détruire, ce n’est plus c
122
d’amours, oiseaux doux et cruels, nous parlerons
vos
langues aériennes. On n’acceptera plus que des valeurs de passion. Ba
123
cle consacré aux jeunes artistes neuchâtelois, je
vous
présente Conrad Meili, un Zurichois qui nous arriva de Genève il y a
124
ter de singuliers chemins d’accès. Ce qui d’abord
vous
prend et vous retient dans un tableau de Bouvier, c’est toujours une
125
ers chemins d’accès. Ce qui d’abord vous prend et
vous
retient dans un tableau de Bouvier, c’est toujours une sorte de disso
126
tations : « André Evard. — Les jeunes peintres. —
Vous
suivez la même route que nous ? À la bonne heure ! ». Et l’on repart
127
lègue dans son atelier, pêle-mêle avec les siens.
Vous
retournez une toile appuyée au mur, c’est un Renoir… Retournez-en une
128
sont le signe de quel occulte prodige ? Intrigué,
vous
reprenez ce que vous pensiez n’être qu’une épure : c’est intitulé « n
129
occulte prodige ? Intrigué, vous reprenez ce que
vous
pensiez n’être qu’une épure : c’est intitulé « nature morte ». Pourqu
130
bourgeoisie fatiguée, et de suivre le destin que
vous
m’avez assigné à force de m’humilier et de me craindre. » ah. « Ber
131
quelques beaux vols… » Dès lors, je vécus, comme
vous
me voyez vivre encore, dans un état de sincérité perpétuelle envers t
132
pitalistes et sans gendarmes. Je sais bien ce que
vous
me direz : Les millions que je pourrais leur soustraire ne compensero
133
. (Ici, il but une gorgée et prit un temps.) » Je
vous
fais grâce, poursuivit-il, de la chronique de ma vie de rat d’hôtel e
134
où je vois le véritable intérêt de ma vie. C’est
vous
dire que seule une certaine caresse de l’événement naissant peut enco
135
ai pour la poésie imprimée. » J’allais oublier de
vous
dire qu’on me nomme Saint-Julien. Vous n’ignorez point que l’on consi
136
oublier de vous dire qu’on me nomme Saint-Julien.
Vous
n’ignorez point que l’on considère ce saint comme le patron des voyag
137
se politique, — c’est l’extraordinaire netteté de
votre
vie. Elle est sans bavures, sans réticences ; elle m’apparaît comme u
138
charmer, croyez-moi. Car, enfin, si je suis ici à
vous
écouter, c’est que je cherche ce qu’on est convenu d’appeler — pardon
139
deur de l’expression — une règle de vie. Mais, je
vous
l’avouerai, ce qui me retient de tirer de votre conduite les conclusi
140
je vous l’avouerai, ce qui me retient de tirer de
votre
conduite les conclusions morales qu’elle paraît impliquer, c’est ce c
141
, pour ne pas dire inconscience ! qui s’attache à
vos
faits et gestes. L’on croirait ouïr parfois le récit de quelqu’une de
142
ctes de jeux de mots plus ou moins cruels… » — Je
vous
entends, interrompit Saint-Julien, par pitié pour Isidore dont la sin
143
e dont il paraissait lui-même gêné. En deux mots,
vous
ne me trouvez pas sérieux. Le reproche est grave. Je ne saurais y rép
144
est grave. Je ne saurais y répondre. Je pourrais
vous
dire que si vous me trouvez un peu potache, il n’est pas prouvé par l
145
saurais y répondre. Je pourrais vous dire que si
vous
me trouvez un peu potache, il n’est pas prouvé par là que le potache
146
ucun désir d’avoir raison. Je sens aussi bien que
vous
ce que mes principes peuvent avoir de « bien jeune », de banal presqu
147
de raillerie assez amère. Et peut-être apprendrez-
vous
à découvrir derrière certaines de mes plaisanteries la dérision secrè
148
0 que ces reproches s’adressent, ou bien plutôt —
vous
alliez le dire — aux surréalistes ? Si le mal du siècle consistait
149
rci du conseil, Monsieur Y. Z., de ce conseil que
vous
avouez modestement n’être pas inédit. Mais point n’est besoin de rapp
150
ieux le cœur des femmes (juillet 1927)am Quand
vous
avez fermé ce petit livre, vous partez en chantonnant le titre sur un
151
1927)am Quand vous avez fermé ce petit livre,
vous
partez en chantonnant le titre sur un air sentimental, bien décidé au
152
le fallacieux prétexte d’une flânerie de saison,
vous
vous attardez aux terrasses des cafés. Peut-être va-t-elle revenir av
153
allacieux prétexte d’une flânerie de saison, vous
vous
attardez aux terrasses des cafés. Peut-être va-t-elle revenir avec so
154
-elle revenir avec son Johannes laqué. Ah ! comme
vous
sauriez lui plaire, maintenant qu’une si triomphante tendresse vous p
155
laire, maintenant qu’une si triomphante tendresse
vous
possède ! Justement, voici Pierre Girard : lui seul connaît l’adresse
156
l connaît l’adresse de Patsy, mais il ne veut pas
vous
la donner. Alors pour vous venger, vous lui dites que, « d’abord », s
157
y, mais il ne veut pas vous la donner. Alors pour
vous
venger, vous lui dites que, « d’abord », son livre n’est pas sérieux.
158
veut pas vous la donner. Alors pour vous venger,
vous
lui dites que, « d’abord », son livre n’est pas sérieux. Il sourit. V
159
’abord », son livre n’est pas sérieux. Il sourit.
Vous
ajoutez que le lyrisme des noms géographiques vous fatigue ; que c’es
160
ous ajoutez que le lyrisme des noms géographiques
vous
fatigue ; que c’est une vraie manie de nommer à tout propos d’Annunzi
161
Annunzio, Pola Negri, Charly Clerc, Mrs. Balfour.
Vous
parlez de « procédés lassants ». Pierre Girard n’écoute plus : il pen
162
des Vénézuéliennes ou à Gérard de Nerval. Bientôt
vous
vous calmez. Car il semble aujourd’hui que ce globe dans son voyage «
163
énézuéliennes ou à Gérard de Nerval. Bientôt vous
vous
calmez. Car il semble aujourd’hui que ce globe dans son voyage « est
164
é à un endroit de l’éther où il y a du bonheur ».
Vous
reconnaissez que Pierre Girard est un peu responsable de cette douceu
165
n peu responsable de cette douceur de vivre. Déjà
vous
ne niez plus sa drôlerie, son aisance. Vous accordez que s’il force u
166
Déjà vous ne niez plus sa drôlerie, son aisance.
Vous
accordez que s’il force un peu la dose de fantaisie, c’est plutôt par
167
t plutôt par excès de facilité que par recherche.
Vous
voilà même tenté de l’en féliciter. Bien plus, vous découvrez dans se
168
us voilà même tenté de l’en féliciter. Bien plus,
vous
découvrez dans ses fantoches une malicieuse et fine psychologie. Mais
169
ardions que les jambes des femmes », dit-il, pour
vous
apprendre ! — sans se douter que rien ne saurait vous ravir autant qu
170
apprendre ! — sans se douter que rien ne saurait
vous
ravir autant que ses impertinences. À ce moment s’approche M. Piquedo
171
is, qui parle toujours de Weber… Mais au fait, si
vous
n’aviez pas lu ce livre ? Ah ! sans hésiter, je vous ferais un devoir
172
s n’aviez pas lu ce livre ? Ah ! sans hésiter, je
vous
ferais un devoir de ce plaisir. Un devoir !… Car hélas, l’on n’est pa
173
er littérature Si je prononce le nom de tel de
vos
confrères, si je dis : « Avez-vous lu… », vous voilà rouge ; et sur m
174
e nom de tel de vos confrères, si je dis : « Avez-
vous
lu… », vous voilà rouge ; et sur moi les foudres de votre paradis poé
175
de vos confrères, si je dis : « Avez-vous lu… »,
vous
voilà rouge ; et sur moi les foudres de votre paradis poétique. Si je
176
… », vous voilà rouge ; et sur moi les foudres de
votre
paradis poétique. Si je cite tel auteur dont nous fîmes notre nourrit
177
rriture une saison de naguère, voilà le rictus de
votre
bouche, une injure de pythie. Vous dites de ce conte : c’est trop écr
178
le rictus de votre bouche, une injure de pythie.
Vous
dites de ce conte : c’est trop écrit. Vous dites de ce roman : c’est
179
ythie. Vous dites de ce conte : c’est trop écrit.
Vous
dites de ce roman : c’est trop agréable. Vous dites d’un goût qu’on a
180
it. Vous dites de ce roman : c’est trop agréable.
Vous
dites d’un goût qu’on aurait pour Nietzsche : que c’est de la littéra
181
Alors, quelque paysan du Danube survenant : — Je
vous
croyais écrivain ? — Hélas ! soupirez-vous. Mais j’ai tué la littérat
182
: — Je vous croyais écrivain ? — Hélas ! soupirez-
vous
. Mais j’ai tué la littérature en moi, n’en parlez plus, j’en sors, je
183
sors, je l’abandonne… Mais notre paysan, rusé : —
Vous
l’abandonnez ? Pour quoi ? — Pour la vie ! Or je pense, à part moi :
184
s escomptent scandaleuse. Mais voici un bar où je
vous
suis. Vous y entrez plein de mépris pour Paul Morand par qui découvrî
185
t scandaleuse. Mais voici un bar où je vous suis.
Vous
y entrez plein de mépris pour Paul Morand par qui découvrîtes le char
186
orand par qui découvrîtes le charme de ces lieux.
Vous
composez un cocktail en guise de métaphore, avec une pensée tendre po
187
ce coup, l’évocation de Cocteau fait fleurir sur
vos
lèvres le mot de Cambronne : hommage à Louis Aragon. Ce cristal est u
188
faut de l’ivresse naissante se glisse un poème où
vous
aimiez à la folie votre douleur. Narcisse se contemple au miroir de s
189
ante se glisse un poème où vous aimiez à la folie
votre
douleur. Narcisse se contemple au miroir de son monocle. Au petit mat
190
faire des poèmes. Alors je cherche les raisons de
votre
indignation, quand il m’échappe une citation. Seraient-ce les guillem
191
appe une citation. Seraient-ce les guillemets qui
vous
choquent ? La vie ! — proclamiez-vous… Soit. Mais maintenant je vai
192
emets qui vous choquent ? La vie ! — proclamiez-
vous
… Soit. Mais maintenant je vais me fâcher chaque fois que vous direz :
193
Mais maintenant je vais me fâcher chaque fois que
vous
direz : « extravagant », « invraisemblable », « fou », « hallucinant
194
avoir mérité ces épithètes, pour nous laudatives,
vous
vous étonnez aujourd’hui de la simplicité. Littérateur, va ! qui ne p
195
mérité ces épithètes, pour nous laudatives, vous
vous
étonnez aujourd’hui de la simplicité. Littérateur, va ! qui ne pouvez
196
st simple simplement. La bouche brûlée d’alcools,
vous
découvrez à l’eau un goût étrange. L’eau est incolore, inodore et san
197
et sans saveur. Mais fraîche. Ainsi, jusque dans
votre
mépris pour le pittoresque, vous témoignez d’un goût du bizarre qui r
198
si, jusque dans votre mépris pour le pittoresque,
vous
témoignez d’un goût du bizarre qui révèle le littérateur. Nous ne pou
199
us ne pouvons pas faire que nous n’ayons rien lu.
Vous
refusez de compter avec cette réalité de la littérature qui est en no
200
littérature qui est en nous (dangereuse tant que
vous
voudrez). Mais ce refus n’est pas seulement comme vous pensez, d’une
201
voudrez). Mais ce refus n’est pas seulement comme
vous
pensez, d’une ingratitude salutaire, c’est refus de limiter le mal. J
202
tude salutaire, c’est refus de limiter le mal. Je
vous
vois envahi par des démons que vous prétendez m’interdire de nommer.
203
er le mal. Je vous vois envahi par des démons que
vous
prétendez m’interdire de nommer. Mais moi je partage avec certains Or
204
uissance sur elle. Images, pensées des autres, je
vous
ai mis un collier avec le nom du propriétaire ; tirez un peu sur la l
205
a laisse, que j’éprouve la fermeté de ma main. Je
vous
tiens. Je sais où vous êtes. Vous n’allez pas me surprendre par-derri
206
la fermeté de ma main. Je vous tiens. Je sais où
vous
êtes. Vous n’allez pas me surprendre par-derrière. Une fois — et ce n
207
de ma main. Je vous tiens. Je sais où vous êtes.
Vous
n’allez pas me surprendre par-derrière. Une fois — et ce n’est pas qu
208
Poussière. Ma vie est ailleurs. L’addition, s’il
vous
plaît. Il est temps de sortir de ce café et de ces jeux, simulacres d
209
e idée de la religion. Ainsi, de la littérature :
votre
mépris pour ses réalisations actuelles donne la mesure de ce que vous
210
réalisations actuelles donne la mesure de ce que
vous
attendez d’elle. Pour dire le fond de ma pensée, je crois ce mépris e
211
is ce mépris et cette attente également exagérés.
Vous
savez bien que nous cherchons autre chose que la littérature. Que la
212
s lourdes et plus irrésistibles, percutantes. Qui
vous
échappent en vous blessant. Des choses dures, amères comme un destin,
213
irrésistibles, percutantes. Qui vous échappent en
vous
blessant. Des choses dures, amères comme un destin, comme le goût d’u
214
. Des souplesses qui se retournent brusquement et
vous
renversent. Des présences tellement intenses que tout se fond catastr
215
étend exprimer ; depuis le temps qu’on l’oublie.)
Vous
me direz que la poésie, l’état poétique, est notre seul moyen de conn
216
ne s’en apercevrait pas. Je pressens encore dans
vos
poèmes les plus obscurs des allusions furtives à certains états de la
217
uvoir de signifier les choses qui nous importent.
Vous
le savez. Alors vous les lâchez en liberté, par haine de cette esthét
218
s choses qui nous importent. Vous le savez. Alors
vous
les lâchez en liberté, par haine de cette esthétique ou de ce sens so
219
die ? Ce n’est pas en l’ignorant par attitude que
vous
la guérirez. Au contraire, il s’agit de l’envisager sans fièvre, pour
220
st-ce pas, à poursuivre une quête de l’esprit. Et
vous
savez ce qu’elle nous vaut : les mépris, les haines douloureuses ou g
221
ublent leurs bureaucratiques sécurités. Pourtant,
vous
voyez bien que votre attitude méprisante pour la littérature vous fer
222
ratiques sécurités. Pourtant, vous voyez bien que
votre
attitude méprisante pour la littérature vous ferait bientôt renier le
223
que votre attitude méprisante pour la littérature
vous
ferait bientôt renier le signe le plus certain par lequel ces « quelq
224
sera temps de songer sérieusement à m’en guérir.
Vous
me demanderez « alors » ce que j’attends de ma vie. Je serais tenté d
225
» ce que j’attends de ma vie. Je serais tenté de
vous
répondre, comme ce sympathique Philippe Soupault, que « ceci, c’est u
226
le histoire, une autre très belle histoire ». (Et
vous
verriez à quoi cela peut servir, une citation.) Mais non, cher ami, v
227
ais non, cher ami, voici qu’une envie me prend de
vous
conter un peu cette histoire. Seulement, allons ailleurs ; il y a tro
228
les hommes hurleront un affreux besoin mystique.
Vous
réveillerez-vous pour les désaltérer, dieux de l’Orient et de l’Occid
229
ront un affreux besoin mystique. Vous réveillerez-
vous
pour les désaltérer, dieux de l’Orient et de l’Occident ? » Certains
230
echerche activement la Sagesse (« Ça n’est pas de
votre
âge ! ») ; de l’autre, on se scandalise des « énormités » qui peuvent
231
rave et qui manifeste franchement sa jeunesse. («
Vous
vous souciez vraiment trop peu des conséquences de ce que vous écrive
232
et qui manifeste franchement sa jeunesse. (« Vous
vous
souciez vraiment trop peu des conséquences de ce que vous écrivez ! »
233
ciez vraiment trop peu des conséquences de ce que
vous
écrivez ! ») En définitive, il semble que certains n’attendent de no
234
Et plein de verve, et pas embarrassé du tout pour
vous
lâcher un beau pavé mathématique au milieu d’une effusion « lyrique »
235
a de nouveau, puis avec une légère exaltation : —
Vous
avez gagné, c’est admirable, ah ! mon Dieu, je vous remercie, Monsieu
236
us avez gagné, c’est admirable, ah ! mon Dieu, je
vous
remercie, Monsieur… Il saisit son journal. Il en parcourait rapidemen
237
compromis possible de ce côté. Mais du nôtre ? «
Vous
ne pouvez servir Dieu et Mammon », dit l’Écriture. ⁂ Je ne pense pas
238
irconstances, une fois de plus manquait le rendez-
vous
que j’avais demandé au hasard d’arranger. Mais le thème de la Barcaro
239
ulière que le pouvoir de cette musique. Voici que
vous
êtes tout près de comprendre… Mon voisin avait parlé tout haut ; pers
240
avoir entendu ? — C’est, me répondit-il, que seul
vous
venez d’atteindre au monde des êtres véritables. Nous nous rencontron
241
onde des êtres véritables. Nous nous rencontrons.
Vous
me voyez parce que vous comprenez certaines choses par votre souffran
242
s. Nous nous rencontrons. Vous me voyez parce que
vous
comprenez certaines choses par votre souffrance… Mais le temps approc
243
yez parce que vous comprenez certaines choses par
votre
souffrance… Mais le temps approche où vous n’aurez plus besoin de sou
244
s par votre souffrance… Mais le temps approche où
vous
n’aurez plus besoin de souffrir pour comprendre. Le faisceau de lumiè
245
question fidélité ou inconstance ne se pose plus.
Vous
le savez, je n’ai aimé qu’une femme — au plus deux, en y réfléchissan
246
ur d’autres paraissaient purement mystiques… Mais
vous
savez, « les autres » n’y comprennent jamais rien, dès qu’on aime… Oh
247
ns au monde. — Mais je bavarde, je philosophe, et
vous
allez me dire que c’est trop facile pour un homme retiré du monde dep
248
nous avec un sourire du type le plus courant : «
Vous
êtes bien gentils, messieurs ! » Il n’y avait plus qu’à lui prendre c
249
ns nous ennuyer terriblement. Du moins, moi. Pour
vous
, c’est différent, vous êtes moderne, vous vous contentez peut-être de
250
ement. Du moins, moi. Pour vous, c’est différent,
vous
êtes moderne, vous vous contentez peut-être de cette pêche miraculeus
251
i. Pour vous, c’est différent, vous êtes moderne,
vous
vous contentez peut-être de cette pêche miraculeuse — c’est une façon
252
ur vous, c’est différent, vous êtes moderne, vous
vous
contentez peut-être de cette pêche miraculeuse — c’est une façon de p
253
emmes qui élargissent des sourires à la mesure de
votre
générosité. Vos boîtes de nuit sont des sortes de distributeurs autom
254
ent des sourires à la mesure de votre générosité.
Vos
boîtes de nuit sont des sortes de distributeurs automatiques de plais
255
luisants de concupiscences élémentaires : Ce sont
vos
contemporains livrés à la démocratie des plaisirs achetés au détail d
256
geait, muet, et n’en buvait pas moins. « Pourquoi
vous
ne dites rien ? » fit-elle d’un ton de reproche, évidemment scandalis
257
nt, dit-il doucement, pauvre colombe dépareillée,
vous
n’avez pas de ressemblance, et c’est ce qui vous perdra. » La pauvre
258
vous n’avez pas de ressemblance, et c’est ce qui
vous
perdra. » La pauvre fille ne comprenant pas, il y eut un moment pénib
259
re est la plus douce à mes vagabondages sans but.
Vous
savez, je lance mes filets dans l’eau des nuits, et quelquefois j’en
260
les signes. » Comme je ne répondais rien : « Avez-
vous
sommeil ? demanda-t-il. Moi pas. D’ailleurs j’ai oublié mes clefs il
261
ragon se retourne sans cesse pour crier : Lâches,
vous
refusez d’avancer ! Mais il reste à portée de voix du troupeau. C’est
262
amour écloses voyageuses ah ! que d’aucun retour
vous
ne laissiez le gage aux plaintes de mon cœur il est d’autres rivages
263
on a répété dans une ballade fameuse « Que voulez-
vous
, je suis bourgeois ! », l’on peut se permettre quelques malices, quel
264
s dans l’une et l’autre de ces capitales suffit à
vous
en donner la sensation : ce que vous pourrez voir durant le reste de
265
les suffit à vous en donner la sensation : ce que
vous
pourrez voir durant le reste de votre séjour ne fera que confirmer ce
266
ion : ce que vous pourrez voir durant le reste de
votre
séjour ne fera que confirmer cette première impression. Vienne : assi
267
ouettée ? Budapest : une vague de musique tzigane
vous
emporte dès l’entrée. Un violon vient vous siffler à l’oreille les no
268
zigane vous emporte dès l’entrée. Un violon vient
vous
siffler à l’oreille les notes les plus aiguës d’une chanson populaire
269
ement rauques… Sortez pour en suivre une, arrêtez-
vous
à ses côtés devant cet étalage pour admirer un coussin aux curieux de
270
ir et portant, en cœur noir, la nouvelle… « Savez-
vous
qu’on nous a pris les deux tiers de notre pays ?… Non, non, jamais !
271
… Rentrons dans la ville un soir qu’elle s’amuse.
Vous
avez dîné au paprika chez des gens qui vous ont reçu comme un cadeau
272
muse. Vous avez dîné au paprika chez des gens qui
vous
ont reçu comme un cadeau de Dieu, — c’est leur formule de salutation
273
eau de Dieu, — c’est leur formule de salutation —
vous
constatez que cette profusion de liqueurs légères facilite singulière
274
facilite singulièrement les rapports sociaux. On
vous
mène au Théâtre, vous n’y comprenez rien, mais le charme des voix hon
275
nt les rapports sociaux. On vous mène au Théâtre,
vous
n’y comprenez rien, mais le charme des voix hongroises féminines suff
276
le charme des voix hongroises féminines suffit à
votre
bonheur et vous voyez bien que Mme Varshany est une grande artiste. V
277
ix hongroises féminines suffit à votre bonheur et
vous
voyez bien que Mme Varshany est une grande artiste. Vous vous êtes le
278
yez bien que Mme Varshany est une grande artiste.
Vous
vous êtes levé, comme tout le monde, à l’entrée d’un des archiducs. C
279
ien que Mme Varshany est une grande artiste. Vous
vous
êtes levé, comme tout le monde, à l’entrée d’un des archiducs. Car ce
280
le, seul en Europe, attend le retour d’un roi. Et
vous
voici transporté dans un bal costumé, parmi des gens qui parlent une
281
ce pas, ils ne savent pas trop qui c’était… Alors
vous
devez connaître ces portraits ? — (et comme je considère un ravissant
282
is le gardien : il y est comme chez lui. — Dormez-
vous
dans ce lit ? — Oh ! répond-il, je pourrais aussi bien habiter la cha
283
revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en pensez-
vous
, bonnes gens ?… Il a eu tort, sans doute. Tout le monde s’accorde à t
284
ent-ils, combien complexes sont les problèmes que
vous
proposez à notre bonne volonté gémissante ! Dieu, dans sa pitié, leur
285
gens ont une façon de trancher les questions qui
vous
désarme. Craignant qu’on ne lui fît un mauvais parti, l’ange trouva s
286
îte venue. Le lendemain, il reçut une réponse : «
Vous
avez commis une erreur, cher ami, mais bien excusable de la part d’un
287
inspiration. Je trouve dans une enveloppe qu’hier
vous
m’adressâtes une déclaration d’amour destinée à une femme blonde. Je
288
. Alexandrine un jour m’a laissé entendre qu’elle
vous
aime. Elle attend votre lettre depuis des mois. Je pense que ces lign
289
’a laissé entendre qu’elle vous aime. Elle attend
votre
lettre depuis des mois. Je pense que ces lignes vous trouveront réuni
290
e lettre depuis des mois. Je pense que ces lignes
vous
trouveront réunis. Avec ma bénédiction, je suis votre amie Joséphine.
291
s trouveront réunis. Avec ma bénédiction, je suis
votre
amie Joséphine. » — Le poète reprit son manuscrit et conclut : « L’in
292
n publique, on crie sur tous les bancs : « Alors,
vous
êtes pour un retour à la barbarie ? » Si ce réflexe indique un mépris
293
s du type : on ne peut pas aller contre l’époque,
vous
êtes un pauvre utopiste, etc. Ce sont les positivistes qui parlent ai
294
a bien qui rira le dernier. B. Réponses du type :
vous
êtes un rétrograde, un infâme réactionnaire, etc. Ce sont les partisa
295
garçons. Revenons au civil. Au village, quand on
vous
parle avec respect et trémolo d’un môssieu très instruit, vous êtes p
296
ec respect et trémolo d’un môssieu très instruit,
vous
êtes presque certain qu’il s’agit d’un de ces cuistres pédants qu’on
297
es quarante hommes de ma section, je saurai aussi
vous
mater. » On imagine à quoi peut mener l’enseignement donné par des êt
298
mouches… Dans ce décor s’écoulent huit années de
votre
vie, citoyens ! Et vous pensez que c’est un grand progrès sur la Natu
299
’écoulent huit années de votre vie, citoyens ! Et
vous
pensez que c’est un grand progrès sur la Nature. Quelle peut bien êtr
300
ipes de cette institution passionnément détestée.
Vous
allez voir comme il bafouillent leur « par cœur non compris ». Aux ye
301
qu’ici je ne cherche point l’équité. Pas plus que
vous
qui défendez de parti pris ce que j’attaque. L’esprit d’équité, avec
302
sieur, répondent les fonctionnaires responsables,
vous
savez par expérience que nous ne comprenons pas la plaisanterie et qu
303
illeurs, les enfants ne se plaignent pas, de quoi
vous
plaignez-vous, vous ? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mai
304
nfants ne se plaignent pas, de quoi vous plaignez-
vous
, vous ? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on nous paye
305
ne se plaignent pas, de quoi vous plaignez-vous,
vous
? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on nous paye, et i
306
rits au contrôle de l’État, voyons donc, — n’avez-
vous
pas honte de vous faire rappeler sans cesse des vérités aussi élément
307
e l’État, voyons donc, — n’avez-vous pas honte de
vous
faire rappeler sans cesse des vérités aussi élémentaires. L’égalit
308
trente enfants sur les bancs d’une salle d’école,
vous
n’aurez rien qui ressemble en quoi que ce soit à aucun état social ex
309
t soumise au contrôle de l’État. Alors ? Ou bien
vous
acceptez le régime — mais aussi ses conséquences absurdes et fatales,
310
ales, par exemple l’instruction publique. Ou bien
vous
combattez l’instruction publique — mais vous êtes, de ce fait, contre
311
bien vous combattez l’instruction publique — mais
vous
êtes, de ce fait, contre le régime. Il y a là, dirait M. Prudhomme, u
312
, malgré ses ratés assez fréquents. Maintenant je
vous
demande un peu quel intérêt il y aurait à perfectionner l’instrument,
313
ments savent ce qu’ils font. Tout se tient, comme
vous
dites, sans doute pour m’ôter l’envie de bousculer quoi que ce soit.
314
oi que ce soit. J’aime les tremblements de terre,
vous
tombez mal. J’appartiens à cette espèce de gens qui font confiance à
315
s ne se mettent en branle qu’après coup. Et quand
vous
les démoliriez tous, ma rage n’en serait pas moins légitime. Je lui d
316
t en tant de points — voilà qui m’inquiéterait, à
votre
place.
317
nent de voir la morale actuelle s’attaquer, voyez-
vous
ça, à la famille, « cette cellule sociale ». Et je les traite de mauv
318
re. Et qui a meilleure façon que le reste, pensez-
vous
. Il faut avouer qu’avec ce je ne sais quoi de déclamatoire, de… journ
319
ire, de… journalistique, de bedonnant creux, cela
vous
a un petit air démocratique, hé ! hé !… et d’ailleurs vous aimez les
320
petit air démocratique, hé ! hé !… et d’ailleurs
vous
aimez les idées généreuses, n’est-ce pas ? J’en étais sûr. Cependant
321
. Cependant j’ai peur que mon progrès ne soit pas
le vôtre
, et même que sa nature ne l’entraîne dans une direction tout opposée.
322
où le conduire ? Il y a beaucoup de routes, mais
vous
n’aimez pas le risque, vous préférez le sur-place. Ainsi l’instructio
323
ucoup de routes, mais vous n’aimez pas le risque,
vous
préférez le sur-place. Ainsi l’instruction publique s’est arrêtée aux
324
iculise à coup sûr sa victime. En fait de farces,
vous
allez feindre de trouver bien bonne celle-ci : je prétends que l’inst
325
ontre de l’évolution normale de l’humanité, comme
vous
ne manquerez cependant point de le dire, avec ce sens exquis du clich
326
vec ce sens exquis du cliché qui est un hommage à
vos
maîtres respectés. La Démocratie, par le moyen de l’instruction publi
327
’est un recul. Cette critique du fonctionnarisme,
vous
alliez le dire, est un ramassis de lieux communs. Mais il s’en faut,
328
n. Supposons tout cela fait. Respirons. Mais déjà
vous
m’attendez à ce tournant et vous me sommez de dire comment, maintenan
329
irons. Mais déjà vous m’attendez à ce tournant et
vous
me sommez de dire comment, maintenant, je vais m’y prendre pour prépa
330
xviiie (depuis les dernières pestes noires). Si
vous
creusez un peu la notion de démocratie, vous trouvez bien vite qu’ell
331
. Si vous creusez un peu la notion de démocratie,
vous
trouvez bien vite qu’elle repose sur des postulats rationalistes. En
332
précis, on triomphe grossièrement. J’aurais voulu
vous
voir demander à un sujet de Louis XIV ce qu’il concevait à la place d
333
ormidables que nous réserve le siècle à venir, et
vous
commencerez à comprendre que votre scepticisme à l’endroit de la form
334
cle à venir, et vous commencerez à comprendre que
votre
scepticisme à l’endroit de la forme sociale que nous appelons sans la
335
pticisme sont d’un ridicule écrasant, sous lequel
vous
ne tarderez pas à périr. 12. La Raison de Spinoza ou de Descartes n
336
Appendice. Utopie Un os à la meute. (Et figurez-
vous
que j’ai la ferme intention de vous faire rigoler, si cela peut vous
337
. (Et figurez-vous que j’ai la ferme intention de
vous
faire rigoler, si cela peut vous rassurer quant à ma santé mentale.)
338
rme intention de vous faire rigoler, si cela peut
vous
rassurer quant à ma santé mentale.) La question est de savoir si nous
339
s’éveilleront du cauchemar où les plongent toutes
vos
drogues : presse, ciné, faux-luxe, suffrage universel, instruction pu
340
ur) et qui s’y consacre. (Mais alors !… Je vois à
votre
mine stupidement rassurée que vous vous dites : c’est tout à fait moi
341
!… Je vois à votre mine stupidement rassurée que
vous
vous dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous. Vous ne savez
342
e vois à votre mine stupidement rassurée que vous
vous
dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous. Vous ne savez pas c
343
vous dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-
vous
. Vous ne savez pas ce que c’est que libre, ou consacré.) L’utopiste,
344
dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous.
Vous
ne savez pas ce que c’est que libre, ou consacré.) L’utopiste, c’est
345
effets suivront infailliblement. Par exemple, je
vous
demande une fois pour toutes si vous tenez, oui ou non, M. W. Rosier,
346
exemple, je vous demande une fois pour toutes si
vous
tenez, oui ou non, M. W. Rosier, auteur de manuels d’histoire et de g
347
oit devoir se défendre : on se moque. On me dit :
vous
ne voyez tout de même pas une classe de gamins répétant la syllabe sa
348
llement de cela. Nous ne sommes pas aux Indes, je
vous
jure que je m’en doute. Mais l’Occidental aussi pratique son yoga à l
349
ue matin l’enfant parvenait à mettre sa pensée au
garde-à
-vous durant quelques instants, il s’épargnerait de longs énervements.
350
l’enfant parvenait à mettre sa pensée au garde-à-
vous
durant quelques instants, il s’épargnerait de longs énervements. Il n
351
struction privée : et moi je la voudrais secrète.
Vous
verrez bien. Cela se fera sans vous. Déjà revient le temps des mages
352
rais secrète. Vous verrez bien. Cela se fera sans
vous
. Déjà revient le temps des mages : ils comprennent les théories d’Ein
353
ans que des personnes bien intentionnées viennent
vous
dire : « Mais Monsieur, M. Machin que vous attaquez est pourtant un t
354
ennent vous dire : « Mais Monsieur, M. Machin que
vous
attaquez est pourtant un très brave homme, il fait partie du conseil
355
ut faire des haltères et rester pacifiste. NOTE C
Vous
parlez de la grande vulgarité de mes attaques. Ce qui est vulgaire, a
356
n publique, on crie sur tous les bancs : « Alors,
vous
êtes pour un retour à la barbarie ? » Si ce réflexe indique un mépris
357
s du type : on ne peut pas aller contre l’époque,
vous
êtes un pauvre utopiste, etc. Ce sont les positivistes qui parlent ai
358
bien qui rira le dernier. B. Réponses du type :
vous
êtes un rétrograde, un infâme réactionnaire, etc. Ce sont les partisa
359
es quarante hommes de ma section, je saurai aussi
vous
mater. » On imagine à quoi peut mener l’enseignement donné par des êt
360
mouches… Dans ce décor s’écoulent huit années de
votre
vie, citoyens ! Et vous pensez que c’est un grand progrès sur la Natu
361
’écoulent huit années de votre vie, citoyens ! Et
vous
pensez que c’est un grand progrès sur la Nature. Quelle peut bien êtr
362
ipes de cette institution passionnément détestée.
Vous
allez voir comment ils bafouillent leur « par cœur non compris ». Aux
363
qu’ici je ne cherche point l’équité. Pas plus que
vous
, qui défendez de parti pris ce que j’attaque. L’esprit d’équité, avec
364
sieur, répondent les fonctionnaires responsables,
vous
savez par expérience que nous ne comprenons pas la plaisanterie et qu
365
illeurs, les enfants ne se plaignent pas, de quoi
vous
plaignez-vous, vous ? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mai
366
nfants ne se plaignent pas, de quoi vous plaignez-
vous
, vous ? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on nous paye
367
ne se plaignent pas, de quoi vous plaignez-vous,
vous
? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on nous paye, et i
368
rits au contrôle de l’État, voyons donc, — n’avez-
vous
pas honte de vous faire rappeler sans cesse des vérités aussi élément
369
e l’État, voyons donc, — n’avez-vous pas honte de
vous
faire rappeler sans cesse des vérités aussi élémentaires. 3.c. L’é
370
trente enfants sur les bancs d’une salle d’école,
vous
n’aurez rien qui ressemble en quoi que ce soit à aucun état social ex
371
et soumise au contrôle de l’État. Alors ? Ou bien
vous
acceptez le régime — mais aussi ses conséquences absurdes et fatales,
372
ales, par exemple l’instruction publique. Ou bien
vous
combattez l’instruction publique — mais vous êtes, de ce fait, contre
373
bien vous combattez l’instruction publique — mais
vous
êtes, de ce fait, contre le régime. Il y a là, dirait M. Prudhomme, u
374
, malgré ses ratés assez fréquents. Maintenant je
vous
demande un peu quel intérêt il y aurait à perfectionner l’instrument,
375
ments savent ce qu’ils font. Tout se tient, comme
vous
dites, sans doute pour m’ôter l’envie de bousculer quoi que ce soit.
376
e ce soit. J’aime bien les tremblements de terre,
vous
tombez mal. J’appartiens à cette espèce de gens qui font confiance à
377
s ne se mettent en branle qu’après coup. Et quand
vous
les démoliriez tous, ma rage n’en serait pas moins légitime. Je lui d
378
t en tant de points — voilà qui m’inquiéterait, à
votre
place.
379
nent de voir la morale actuelle s’attaquer, voyez-
vous
ça, à la famille, « cette cellule sociale ». Et je les traite de mauv
380
re. Et qui a meilleure façon que le reste, pensez-
vous
. Il faut avouer qu’avec ce je ne sais quoi de déclamatoire, de… journ
381
ire, de… journalistique, de bedonnant creux, cela
vous
a un petit air démocratique, hé ! hé !… et d’ailleurs, vous aimez les
382
petit air démocratique, hé ! hé !… et d’ailleurs,
vous
aimez les idées généreuses, n’est-ce pas ? J’en étais sûr. Cependant
383
. Cependant j’ai peur que mon progrès ne soit pas
le vôtre
, et même que sa nature ne l’entraîne dans une direction tout opposée.
384
où le conduire ? Il y a beaucoup de routes, mais
vous
n’aimez pas le risque, vous préférez le surplace. Ainsi l’instruction
385
ucoup de routes, mais vous n’aimez pas le risque,
vous
préférez le surplace. Ainsi l’instruction publique s’est arrêtée aux
386
iculise à coup sûr sa victime. En fait de farces,
vous
allez feindre de trouver bien bonne celle-ci : je prétends que l’inst
387
ontre de l’évolution normale de l’humanité, comme
vous
ne manquerez cependant point de le dire, avec ce sens du cliché qui e
388
dire, avec ce sens du cliché qui est un hommage à
vos
maîtres respectés. La Démocratie, par le moyen de l’instruction publi
389
’est un recul. Cette critique du fonctionnarisme,
vous
alliez le dire, est un ramassis de lieux communs. Mais il s’en faut,
390
n. Supposons tout cela fait. Respirons. Mais déjà
vous
m’attendez à ce tournant et vous me sommez de dire comment, maintenan
391
irons. Mais déjà vous m’attendez à ce tournant et
vous
me sommez de dire comment, maintenant, je vais m’y prendre pour prépa
392
xviiie (depuis les dernières pestes noires). Si
vous
creusez un peu la notion de démocratie, vous trouverez bien vite qu’e
393
. Si vous creusez un peu la notion de démocratie,
vous
trouverez bien vite qu’elle repose sur des postulats rationalistes. E
394
précis, on triomphe grossièrement. J’aurais voulu
vous
voir demander à un sujet de Louis XIV ce qu’il concevait à la place d
395
ormidables que nous réserve le siècle à venir, et
vous
commencerez à comprendre que votre scepticisme à l’endroit de la form
396
cle à venir, et vous commencerez à comprendre que
votre
scepticisme à l’endroit de la forme sociale que nous appelons sans la
397
pticisme sont d’un ridicule écrasant, sous lequel
vous
ne tarderez pas à périr. 12. La Raison de Spinoza ou de Descartes
398
Appendice. Utopie Un os à la meute. (Et figurez-
vous
que j’ai la ferme intention de vous faire rigoler, si cela peut vous
399
. (Et figurez-vous que j’ai la ferme intention de
vous
faire rigoler, si cela peut vous rassurer quant à ma santé morale.) L
400
rme intention de vous faire rigoler, si cela peut
vous
rassurer quant à ma santé morale.) La question est de savoir si nous
401
s’éveilleront du cauchemar où les plongent toutes
vos
drogues : presse, ciné, faux-luxe, suffrage universel, instruction pu
402
ur) et qui s’y consacre. (Mais alors !… Je vois à
votre
mine stupidement rassurée que vous vous dites : c’est tout à fait moi
403
!… Je vois à votre mine stupidement rassurée que
vous
vous dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous. Vous ne savez
404
e vois à votre mine stupidement rassurée que vous
vous
dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous. Vous ne savez pas c
405
vous dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-
vous
. Vous ne savez pas ce que c’est que libre ou consacré.) L’utopiste, c
406
dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous.
Vous
ne savez pas ce que c’est que libre ou consacré.) L’utopiste, c’est l
407
effets suivront infailliblement. Par exemple, je
vous
demande une fois pour toutes si vous tenez, oui ou non, M. W. Rosier,
408
exemple, je vous demande une fois pour toutes si
vous
tenez, oui ou non, M. W. Rosier, auteur de manuels d’histoire et de g
409
oit devoir se défendre : on se moque. On me dit :
vous
ne voyez tout de même pas une classe de gamins répétant la syllabe sa
410
llement de cela. Nous ne sommes pas aux Indes, je
vous
jure que je m’en doute. Mais l’Occidental aussi pratique son yoga à l
411
ue matin l’enfant parvenait à mettre sa pensée au
garde-à
-vous durant quelques instants, il s’épargnerait de longs énervements.
412
l’enfant parvenait à mettre sa pensée au garde-à-
vous
durant quelques instants, il s’épargnerait de longs énervements. Il n
413
struction privée : et moi je la voudrais secrète.
Vous
verrez bien. Cela se fera sans vous. Déjà revient le temps des mages
414
rais secrète. Vous verrez bien. Cela se fera sans
vous
. Déjà revient le temps des mages : ils comprennent les théories d’Ein
415
ans que des personnes bien intentionnées viennent
vous
dire : « Mais Monsieur, M. Machin que vous attaquez est pourtant un t
416
ennent vous dire : « Mais Monsieur, M. Machin que
vous
attaquez est pourtant un très brave homme, il fait partie du conseil
417
ut faire des haltères et rester pacifiste. NOTE C
Vous
parlez de la grande vulgarité de mes attaques. Ce qui est vulgaire, a
418
Henri Michaux, Mes propriétés (mars 1930)bd Si
vous
avez la curiosité, mieux, le goût des esprits singuliers, si vous cro
419
iosité, mieux, le goût des esprits singuliers, si
vous
croyez que c’est par l’extrême pointe du singulier que l’esprit pénèt
420
du singulier que l’esprit pénètre dans la poésie,
vous
lirez Mes Propriétés. Il se peut que vous les trouviez médiocrement r
421
poésie, vous lirez Mes Propriétés. Il se peut que
vous
les trouviez médiocrement riantes, au premier coup d’œil, assez dénué
422
ime à ménager dans un jardin à la française. Mais
vous
ne tarderez pas à remarquer que tout, ici, est original, indigène, ta
423
riginal, indigène, tant l’allure des sentiers qui
vous
mènent tranquillement aux points de vue les plus cocasses, que la for
424
tré. (Vraiment le jeu est trop facile. Allez donc
vous
mettre en colère contre l’insignifiance ! On ne nous laisse même plus
425
ière aussi peu compromettante que possible. Direz-
vous
que les Allemands ne les posent pas mieux ? Du moins n’ont-ils pas ce
426
ui vaille qu’on s’y dévoue. Mais quoi ! cela peut
vous
mener à crever de faim, ce qui ne se porte plus, — voire même à paraî
427
un Descartes ?) D’ailleurs, c’est bien simple, si
vous
persistez à dédaigner cette vertu qu’il est vraiment trop facile de n
428
ent trop facile de nommer l’avarice française, il
vous
reste à choisir entre le sort de Nietzsche et celui de Schiller. Roma
429
en veux pas démordre, et la Légion d’honneur — je
vous
la laisse, la Légion d’honneur. Quand vous prenez un taxi passé onze
430
r — je vous la laisse, la Légion d’honneur. Quand
vous
prenez un taxi passé onze heures, c’est double tarif, et pourquoi ? R
431
double tarif, et pourquoi ? Regardez : à côté de
vous
, si vous êtes seul, un fantôme, d’office, a pris place. On lie bien v
432
arif, et pourquoi ? Regardez : à côté de vous, si
vous
êtes seul, un fantôme, d’office, a pris place. On lie bien vite conna
433
Maison des Ogres est au 53 rue de Rennes ; je ne
vous
le confie pas sans un secret tremblement. Nous embarquons Jean Cassou
434
e marquis de Carabas, absent de Paris, est là. Si
vous
enlevez Georges Petit, égaré, en ayant soin d’ajouter ceux que j’oubl
435
égaré, en ayant soin d’ajouter ceux que j’oublie,
vous
obtiendrez le chiffre exact des participants ; calculez l’âge du capi
436
ais il s’agit de les vivre plutôt que d’en parler
vous
voyez bien que j’ai quitté cette table écroulée, dans la fumée et les
437
«
Vos
fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fa
438
uête « Les vrais fantômes »] (juillet 1930)q I
Vos
fantômes ne sont pas les miens, et qui saura jamais s’ils ne sont pas
439
centre de mon univers. La vision « autre » dont
vous
parlez traduit simplement une variation dans mes relations avec le mo
440
oderne n’est peut-être que la psychologie. q. «
Vos
fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fa
441
errible, tout de suite : « Mais qui, mais qu’êtes-
vous
venu chercher jusque chez nous ? » On me demandera donc toujours des
442
crois y trouver mon salut : « Peter Schlemihl, et
vous
, A. O. Barnabooth, vous êtes, m’écrié-je, mes frères ! Nous traînons
443
t : « Peter Schlemihl, et vous, A. O. Barnabooth,
vous
êtes, m’écrié-je, mes frères ! Nous traînons tous notre sabot, qui, l
444
pas à devenir notre raison de vivre. Mais combien
votre
sort, ô grands empêtrés ! me paraît enviable : vous au moins connaiss
445
re sort, ô grands empêtrés ! me paraît enviable :
vous
au moins connaissiez ce qui causait votre malheur ; moi, non. Barnabo
446
viable : vous au moins connaissiez ce qui causait
votre
malheur ; moi, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait perdre
447
se peignirent sur les traits de mes auditeurs. —
Vous
êtes, me dit-on, un amateur de troubles distingués. Peu de sens du ré
448
oubles distingués. Peu de sens du réel. Mais nous
vous
montrerons notre Hongrie, ou tout au moins ce qu’il en reste. Sur quo
449
rc. Tandis que nous y rôdions, un soir étouffant,
vous
m’avez montré en passant des murs brunis qui rougeoyaient au sommet d
450
a Colline des roses. Une ancienne mosquée, disiez-
vous
, le tombeau du prophète Gül Baba. Puis, comme le soleil se couchait,
451
fallu que je recherche le chemin du Rozsadomb. «
Vous
n’y verrez, m’avait-on dit, qu’une paire de babouches dans une mosqué
452
n impose une livrée. — « Je comprends, me dit-on.
Vous
êtes pour la fantaisie, c’est bien joli !… » — Non, Monsieur, ce n’es
453
e réalité vivante à une duperie commerciale. Mais
vous
pensez que tant de mots pour une simple question de sentiment… C’est
454
pour une simple question de sentiment… C’est que
vous
êtes déjà bien malade. Il perd le sentiment, disait-on, du temps que
455
e vois. Ruse connue : c’est l’histoire du mot que
vous
avez sous la langue ; je vous conseille de n’y plus penser quelque te
456
histoire du mot que vous avez sous la langue ; je
vous
conseille de n’y plus penser quelque temps… Car on ne trouve vraiment
457
sse. Comment la mesurer sans mauvaise grâce à qui
vous
a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Dieu qui vous envoie », dit
458
a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Dieu qui
vous
envoie », dit la formule traditionnelle.) La liqueur de pêche rend dé
459
t les cartes de « la Hongrie mutilée ». — « Savez-
vous
qu’on nous a volé les deux tiers de notre patrie ? » Ah ! ce n’est pa
460
deux tiers de notre patrie ? » Ah ! ce n’est pas
vous
, maintenant, qui allez demander raison à vos hôtes de la façon dont i
461
pas vous, maintenant, qui allez demander raison à
vos
hôtes de la façon dont ils traitaient, au temps de leur puissance, le
462
s régions jusqu’à y former la majorité. Pourtant,
vous
les obligeriez à vous répondre que les nombres ont tort au regard de
463
rmer la majorité. Pourtant, vous les obligeriez à
vous
répondre que les nombres ont tort au regard de l’antiquité d’une civi
464
ce de Dieu roi de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si
vous
ne venez pas tous vous présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné
465
ie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez pas tous
vous
présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » 10
466
Si vous ne venez pas tous vous présenter au roi,
vous
perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » 10. Visite à Babits Pe
467
iste — ô Danses ! avènement de l’âme aux gestes !
Vous
voici, longs coups d’ailes en silence au-dessus du gouffre. Je vole s
468
e verrai-je naître à mon désir ? Rejoindre ! Mais
vous
, derrière ma tête, Sans Noms, ça ne sera pas encore pour cette fois.
469
c, il faut d’abord s’y plonger ; et ensuite, s’il
vous
a paru beau, en faire le tour, mais voilà qui est affaire de pur capr
470
belles dans leurs petits sweaters — vais-je pour
vous
m’arrêter quelques jours ? On ferait connaissance à table d’hôte, on
471
vec son jeu des définitions)… pas de but. — C’est
vous
qui le dites ! — Vous, naturellement… (Encore un qui se réveille dans
472
tions)… pas de but. — C’est vous qui le dites ! —
Vous
, naturellement… (Encore un qui se réveille dans ma tête.) — On ne voy
473
ré-communiste. Le cas Malraux, — le cas Perken si
vous
voulez. Les personnages de M. Malraux se ressemblent dans le souvenir
474
e — ou en enfant : il y a lieu de s’attrister. Si
vous
demandez au philosophe de quel droit il pratique cet étrange sectionn
475
ècle entonne pour annoncer son morne triomphe : «
Vous
n’avez pas su conjurer la malédiction du monde moderne, clame-t-on de
476
s (avril 1931)e C’est donc qu’il y en a ? avez-
vous
dit. Depuis le temps qu’on cherchait à nous faire croire qu’une origi
477
chez ces peintres ? — Certaines rigidités, pensez-
vous
, certaines austérités de style ? — On s’y serait attendu. Une visite
478
aut est contrecarré par le dieu de l’Amour. « Si
vous
désirez savoir comment cela s’applique à mon histoire, dit l’auteur d
479
re, dit l’auteur dans sa préface, lisez-la, et si
vous
la lisez, ne dites pas à vos amis ce qui arrive avant qu’ils n’aient
480
ce, lisez-la, et si vous la lisez, ne dites pas à
vos
amis ce qui arrive avant qu’ils n’aient lu eux-mêmes le livre. J’espè
481
ou cruels qui les caractérisent. « Naturellement,
vous
allez à l’église le dimanche ? — Oui, tante Harriet, j’y vais. — Tant
482
rtis » : « Nous en avons eu trop dans la famille,
votre
pauvre oncle Charles… qui avait stupéfié la famille en devenant catho
483
catholique…, puis Edmund Lely, cousin germain de
votre
père, qui est devenu moine, et qui marche pieds nus, à l’étranger lui
484
ieds nus, à l’étranger lui aussi ; puis il y a eu
votre
pauvre tante Cornélia… Ce fut un terrible coup pour nous tous. Nature
485
sion. (C’est Blanche qui parle au père Michaël.)
Vous
comprenez tout à présent. Je vous demande seulement de prier pour moi
486
père Michaël.) Vous comprenez tout à présent. Je
vous
demande seulement de prier pour moi, car j’ai parfois la sensation qu
487
vrai, que j’ai commis des erreurs irréparables. —
Vous
avez le droit de vous laisser mener par le remords au bord du désespo
488
des erreurs irréparables. — Vous avez le droit de
vous
laisser mener par le remords au bord du désespoir, mais pas plus loin
489
point trop volumineux — il trouvera sa place dans
votre
valise — et d’une érudition très aérée. Comment ne point partager, en
490
uelle tranquillité tout repose dans la lumière… »
Vous
avez reconnu ce ton souverain. Pour la première fois, le ton des haut
491
, qui vaut d’être citée : — Pourquoi me regardez-
vous
ainsi ? tonna le Procureur, qui cherchait à intimider Eiichi. Eiichi
492
’est-ce que cela veut dire ? Pourquoi me regardez-
vous
aussi insolemment ? Le Procureur continuait à enrager ; sa figure se
493
ait et ses lèvres étaient pâles. — Comment voulez-
vous
renverser l’état social actuel, si ce n’est par une révolution ? Je v
494
ocial actuel, si ce n’est par une révolution ? Je
vous
demande de me dire clairement votre pensée à ce sujet. Eiichi se tais
495
évolution ? Je vous demande de me dire clairement
votre
pensée à ce sujet. Eiichi se taisait. Une minute, deux minutes s’écou
496
aux prises avec toutes les formes du mal, jamais
vous
ne surprendrez dans ses yeux rien du moralisme glacial des « honnêtes
497
prononcé en France. Kierkegaard, un homme qui ne
vous
lâche plus. Il a beaucoup parlé de lui-même. Mais là où d’autres prod
498
il n’était pas bien pire de commettre un acte qui
vous
laisse dans le doute (et l’on s’attire pourtant une responsabilité) q
499
ormais protégé par une cotte d’invisible silence.
Vous
pouvez lui parler sans le troubler : les mots n’atteignent plus son r
500
dépêchons-nous ! L’explosion sera retardée si
vous
m’aimez assez on peut conserver quelque espoir à condition de ne
501
, il m’a saisi par les cheveux. Il est sûrement à
vos
trousses aussi, j’espère voir le jour où il vous rattrapera ; mais je
502
à vos trousses aussi, j’espère voir le jour où il
vous
rattrapera ; mais je ne puis répondre de la manière. Je suis parfois
503
ec le Seigneur et Jésus son fils bien-aimé. C’est
vous
dire que j’ai acquis plus de raison et d’expérience : la crainte du S
504
s admettre que celle qui dirait : « Faites ce que
vous
pensez, pensez ce que vous faites. » Alors que la formule d’une éthiq
505
rait : « Faites ce que vous pensez, pensez ce que
vous
faites. » Alors que la formule d’une éthique bourgeoise est au contra
506
: « Faites comme tout-le-monde, et pensez ce que
vous
n’oserez jamais faire. » Faut-il, pour d’autres, préciser que le manq
507
ns interrogé M. Durand-Dupont. — Pourquoi n’êtes-
vous
pas révolutionnaire ? M. Durand-Dupont ne s’est pas fait prier pour n
508
pas de mal à une mouche. ⁂ Des millions de gens
vous
répondront cela. Des millions d’hommes dont vous n’avez aucune raison
509
vous répondront cela. Des millions d’hommes dont
vous
n’avez aucune raison de suspecter la bonne foi, ni même la bonne volo
510
suspecter la bonne foi, ni même la bonne volonté,
vous
serviront avec une assurance tempérée de douceur cette phrase type qu
511
contradiction dans les termes. Pourquoi prétendez-
vous
« défendre » un idéal libéral pour lequel vous refuseriez de recevoir
512
ez-vous « défendre » un idéal libéral pour lequel
vous
refuseriez de recevoir le moindre petit coup de matraque ? 3. « … aux
513
citaires. “De la musique avant toute chose…” Oh !
vous
ne diriez plus cela, Verlaine ! » (page 16). 17. « Si je cherche que
514
De doux jeunes gens trop bien peignés viennent
vous
tenir des théories effarantes sur la violence à main armée, sur la né
515
perdre une page à dire qu’ils ne méritent pas de
vous
dégoûter de la Révolution, jeunes gens que la violence possède ? c
516
ouvre la réalité de tel homme concret et réel que
vous
ou moi pouvons connaître. Mais, en vérité, la lecture du livre de M.
517
rhéteurs qui va de Jaurès à Sangnier ; car c’est,
vous
m’entendez, « au nom de la cause sacrée de la paix » que ce brave off
518
, lui répondra non sans violence : « C’est faux !
Vous
faites de la théologie, et vous ne faites même que cela ; c’est une t
519
: « C’est faux ! Vous faites de la théologie, et
vous
ne faites même que cela ; c’est une tout autre théologie que la chrét
520
consciencieusement à chaque témoin, qu’en faites-
vous
? » Un seul se permit de répondre que toutes les guerres sont défensi
521
es. Quelqu’un me demandait, à la sortie : « Avez-
vous
jamais vu un soldat défensif ? Comment est-ce que c’est fait ? » 7° C
522
ssure le Pardon, c’est la foi. Agissez donc, mais
votre
action ne sert de rien. L’hérésie pessimiste et l’hérésie optimiste a
523
térature et mauvais caractère. Il y avait de quoi
vous
fâcher, braves gens, vous n’aviez après tout rien de mieux à faire. E
524
ère. Il y avait de quoi vous fâcher, braves gens,
vous
n’aviez après tout rien de mieux à faire. Et vous pensiez que la révo
525
vous n’aviez après tout rien de mieux à faire. Et
vous
pensiez que la révolution, c’était une bande de méchants garçons. Pui
526
tion, c’était une bande de méchants garçons. Puis
vous
avez pensé que c’étaient des gens dangereux et avides. Et maintenant,
527
es gens dangereux et avides. Et maintenant, c’est
vous
qui glissez dans l’angoisse. Vous et vos maîtres. Bientôt vous cherch
528
intenant, c’est vous qui glissez dans l’angoisse.
Vous
et vos maîtres. Bientôt vous chercherez des équipes de sauvetage. I
529
, c’est vous qui glissez dans l’angoisse. Vous et
vos
maîtres. Bientôt vous chercherez des équipes de sauvetage. Ici para
530
sez dans l’angoisse. Vous et vos maîtres. Bientôt
vous
chercherez des équipes de sauvetage. Ici paraît le communisme, comm
531
’homme qui se révolte en nous contre le marxiste.
Vous
n’y ferez rien. Et nous ne trahirons pas l’homme tel qu’il est, sous
532
dirai plus nous, mais je. À la question « Prenez-
vous
au sérieux vos idées, y croyez-vous ? », les hommes de ce temps n’aim
533
, mais je. À la question « Prenez-vous au sérieux
vos
idées, y croyez-vous ? », les hommes de ce temps n’aiment pas répondr
534
s doute que je me perds dans ma mystique ? Allez,
vous
ne vous retrouvez que trop bien dans les vôtres ! Déjà les hommes le
535
que je me perds dans ma mystique ? Allez, vous ne
vous
retrouvez que trop bien dans les vôtres ! Déjà les hommes le pressent
536
Allez, vous ne vous retrouvez que trop bien dans
les vôtres
! Déjà les hommes le pressentent : il n’y a rien d’autre à attendre q
537
plutôt un essai de spécification. Je pense, comme
vous
, qu’il existe quantité d’Allemands et de Français pour lesquels la di
538
nt lentement, parlaient peu —, c’est le secret de
votre
bienveillance que je voudrais rechercher maintenant. Bienveillance —
539
et bafouée. (Chevreuse, 1932) 1. Un seul être
vous
manque et tout est dépeuplé ! Définition même du sentimentalisme subj
540
irconstances, une fois de plus manquait le rendez-
vous
que j’avais demandé au hasard d’arranger. Mais le thème de la Barcaro
541
ulière que le pouvoir de cette musique. Voici que
vous
êtes tout près de comprendre… Mon voisin avait parlé tout haut ; pers
542
voir entendu ? — C’est, me répondit-il, que seul
vous
venez d’atteindre au monde des êtres véritables. Nous nous rencontron
543
onde des êtres véritables. Nous nous rencontrons.
Vous
me voyez parce que vous comprenez certaines choses par votre souffran
544
s. Nous nous rencontrons. Vous me voyez parce que
vous
comprenez certaines choses par votre souffrance… Mais le temps approc
545
yez parce que vous comprenez certaines choses par
votre
souffrance… Mais le temps approche où vous n’aurez plus besoin de sou
546
s par votre souffrance… Mais le temps approche où
vous
n’aurez plus besoin de souffrir pour comprendre. Le faisceau de lumiè
547
question fidélité ou inconstance ne se pose plus.
Vous
le savez, je n’ai aimé qu’une femme — au plus deux, en y réfléchissan
548
les autres paraissaient purement mystiques… Mais
vous
savez, « les autres » n’y comprennent jamais rien, dès qu’on aime… Oh
549
ns au monde. — Mais je bavarde, je philosophe, et
vous
allez me dire que c’est trop facile pour un homme retiré du monde dep
550
ns nous ennuyer terriblement. Du moins, moi. Pour
vous
, c’est différent, vous êtes moderne, vous vous contentez peut-être de
551
ement. Du moins, moi. Pour vous, c’est différent,
vous
êtes moderne, vous vous contentez peut-être de cette pêche miraculeus
552
i. Pour vous, c’est différent, vous êtes moderne,
vous
vous contentez peut-être de cette pêche miraculeuse — c’est une façon
553
ur vous, c’est différent, vous êtes moderne, vous
vous
contentez peut-être de cette pêche miraculeuse — c’est une façon de p
554
s sourires à la mesure exacte de leur générosité.
Vos
boîtes de nuit sont des sortes de distributeurs automatiques de plais
555
luisants de concupiscences élémentaires : Ce sont
vos
contemporains livrés à la démocratie des plaisirs dans une foire écla
556
geait, muet, et n’en buvait pas moins. « Pourquoi
vous
ne dites rien ? » fit-elle d’un ton de reproche, évidemment scandalis
557
nt, dit-il doucement, pauvre colombe dépareillée,
vous
n’avez pas de ressemblance, et c’est bien ce qui vous perdra. » La pa
558
n’avez pas de ressemblance, et c’est bien ce qui
vous
perdra. » La pauvre fille ne comprenant pas, il y eut un moment pénib
559
re est la plus douce à mes vagabondages sans but.
Vous
savez, je lance mes filets dans l’eau des nuits, et quelquefois j’en
560
les signes. » Comme je ne répondais rien : « Avez-
vous
sommeil ? demanda-t-il. Moi pas. D’ailleurs j’ai oublié mes clefs il
561
y a sous le soleil, et même ailleurs. Croyez-moi,
vous
pourriez écrire une Vie simultanée de Gérard : elle tiendrait toute e
562
and spectacle de notre civilisation finissante ! (
Vous
souriez ? Vous mourrez avec elle.) Cependant, que de belles personnes
563
e notre civilisation finissante ! (Vous souriez ?
Vous
mourrez avec elle.) Cependant, que de belles personnes — en vain ! Et
564
a fête invisible qui m’environne, ah ! que n’êtes-
vous
celles des désirs de l’amour ! La traîne d’une robe tournoie, éclair
565
errible, tout de suite : « Mais qui, mais qu’êtes-
vous
venu chercher jusque chez nous ? » (En Hongrie, à 30 heures d’express
566
.) Grands dieux ! je le vois bien, à tout prix il
vous
faut un prétexte avouable… On me demandera donc toujours des passepor
567
crois y trouver mon salut : « Peter Schlemihl, et
vous
, A. O. Barnabooth, vous êtes, m’écrié-je, mes frères ! Nous traînons
568
t : « Peter Schlemihl, et vous, A. O. Barnabooth,
vous
êtes, m’écrié-je, mes frères ! Nous traînons tous notre sabot, qui, l
569
pas à devenir notre raison de vivre. Mais combien
votre
sort, ô grands empêtrés ! me paraît enviable : vous au moins connaiss
570
re sort, ô grands empêtrés ! me paraît enviable :
vous
au moins connaissiez ce qui causait votre malheur ; moi, non. Barnabo
571
viable : vous au moins connaissiez ce qui causait
votre
malheur ; moi, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait perdre
572
se peignirent sur les traits de mes auditeurs. —
Vous
êtes, me dit-on, un amateur de troubles distingués. Peu de sens du ré
573
oubles distingués. Peu de sens du réel. Mais nous
vous
montrerons notre Hongrie, ou tout au moins ce qu’il en reste. Sur quo
574
rc. Tandis que nous y rôdions, un soir étouffant,
vous
m’avez montré en passant des murs brunis qui rougeoyaient au sommet d
575
a Colline des roses. Une ancienne mosquée, disiez-
vous
, le tombeau du prophète Gül Baba. Puis, comme le soleil se couchait,
576
fallu que je recherche le chemin du Rozsadomb. «
Vous
n’y verrez, m’avait-on dit, qu’une paire de babouches dans une mosqué
577
n impose une livrée. — « Je comprends, me dit-on.
Vous
êtes pour la fantaisie, c’est bien joli ! » — Non, Monsieur, ce n’est
578
e réalité vivante à une duperie commerciale. Mais
vous
pensez que tant de mots pour une simple question de sentiment… C’est
579
pour une simple question de sentiment… C’est que
vous
êtes déjà bien malade. Il perd le sentiment, disait-on, du temps que
580
e vois. Ruse connue : c’est l’histoire du mot que
vous
avez sous la langue ; je vous conseille de n’y plus penser quelque te
581
histoire du mot que vous avez sous la langue ; je
vous
conseille de n’y plus penser quelque temps… Car on ne trouve vraiment
582
sse. Comment la mesurer sans mauvaise grâce à qui
vous
a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Dieu qui vous envoie », dit
583
a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Dieu qui
vous
envoie », dit la formule traditionnelle.) La liqueur de pêche rend dé
584
t les cartes de « la Hongrie mutilée ». — « Savez-
vous
qu’on nous a volé les deux tiers de notre patrie ? » — Ah ! ce n’est
585
eux tiers de notre patrie ? » — Ah ! ce n’est pas
vous
, maintenant, qui allez demander raison à vos hôtes de la façon dont i
586
pas vous, maintenant, qui allez demander raison à
vos
hôtes de la façon dont ils traitaient, au temps de leur puissance, le
587
s régions jusqu’à y former la majorité. Pourtant,
vous
les obligeriez à vous répondre que les nombres ont tort au regard de
588
rmer la majorité. Pourtant, vous les obligeriez à
vous
répondre que les nombres ont tort au regard de l’antiquité d’une civi
589
ce de Dieu roi de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si
vous
ne venez pas tous vous présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné
590
ie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez pas tous
vous
présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » x
591
Si vous ne venez pas tous vous présenter au roi,
vous
perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » x Visite à Babits Per
592
iste — ô Danses ! avènement de l’âme aux gestes !
Vous
voici, longs coups d’ailes en silence au-dessus du gouffre. Je vole s
593
e verrai-je naître à mon désir ? Rejoindre ! Mais
vous
, derrière ma tête, Sans Noms, ça ne sera pas encore pour cette fois.
594
c, il faut d’abord s’y plonger ; et ensuite, s’il
vous
a paru beau, en faire le tour, mais voilà qui est affaire de pur capr
595
belles dans leurs petits sweaters — vais-je pour
vous
m’arrêter quelques jours ? On ferait connaissance à table d’hôte, on
596
vec son jeu des définitions)… pas de but. — C’est
vous
qui le dites ! — Vous, naturellement… (Encore un qui se réveille dans
597
tions)… pas de but. — C’est vous qui le dites ! —
Vous
, naturellement… (Encore un qui se réveille dans ma tête.) — On ne voy
598
ce pas, ils ne savent pas trop qui c’était… Alors
vous
devez connaître ces portraits ? — (et comme je considère un ravissant
599
is le gardien : il y est comme chez lui. — Dormez-
vous
dans ce lit ? — Oh ! répond-il, je pourrais aussi bien habiter la cha
600
revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en pensez-
vous
, bonnes gens ?… Il a eu tort, sans doute. Tout le monde s’accorde à t
601
On a laissé sa photo dans ma chambre, « pour que
vous
ayez une compagnie ! », dit sa mère, avec un clin d’œil. C’est une jo
602
corps stupides — de nihilistes et de boxeurs, si
vous
voulez —, tout encombré de larves et de systèmes qui ne correspondent
603
e sait si je ne flotterai pas encore au-dessus de
vous
, et si je n’éprouverai pas de l’amertume à voir que mes derniers dési
604
renvoyé autant de regards que de balles : — « Je
vous
ai bien vu, un jour à la fenêtre de mon amie, vous étiez si melanchol
605
ous ai bien vu, un jour à la fenêtre de mon amie,
vous
étiez si melancholisch ! » — « À ma fenêtre ? Je ne m’en souviens pas
606
de la noyade pendant le feu d’artifice, souvenez-
vous
de la comtesse. Va-t-elle apostropher le destin ou pousser de beaux c
607
ose de Thuringe. J’ai répondu : Je ne sais pas si
vous
avez connu ce contentement large de tout l’être devant un verre de vi
608
Longues randonnées sur les plateaux de la Souabe,
vous
resterez pour moi comme une introduction à la vie lente — celle que m
609
aîcheur et l’âcreté des arbres désirables, que ne
vous
ai-je donné ma vie ! Encore un peu, qu’on me laisse au regret de vos
610
vie ! Encore un peu, qu’on me laisse au regret de
vos
paysages, de vos filles, qu’on me laisse au remords de vous avoir qui
611
eu, qu’on me laisse au regret de vos paysages, de
vos
filles, qu’on me laisse au remords de vous avoir quittées pour cette
612
ges, de vos filles, qu’on me laisse au remords de
vous
avoir quittées pour cette ville à présent sans relâche, où les orages
613
el : l’inspecteur paraît sur son seuil au garde à
vous
, et débite son rapport en deux minutes. Puis on entre fumer un cigare
614
pas être bien drôle à la longue ! » Avec cela que
vos
plaisirs vous amusent tant ! La neurasthénie n’est-elle pas une de vo
615
drôle à la longue ! » Avec cela que vos plaisirs
vous
amusent tant ! La neurasthénie n’est-elle pas une de vos inventions ?
616
sent tant ! La neurasthénie n’est-elle pas une de
vos
inventions ? Et toute votre littérature est occupée à décrire vos sat
617
e n’est-elle pas une de vos inventions ? Et toute
votre
littérature est occupée à décrire vos satiétés, quand elle ne se met
618
Et toute votre littérature est occupée à décrire
vos
satiétés, quand elle ne se met pas au service d’un régime de surenchè
619
de vivre. Que demander à un milieu social ? Qu’il
vous
laisse la franchise du cœur. Ici, l’on vous aime plus naïvement qu’ai
620
Qu’il vous laisse la franchise du cœur. Ici, l’on
vous
aime plus naïvement qu’ailleurs. On ne vous cache pas, pour de ténébr
621
l’on vous aime plus naïvement qu’ailleurs. On ne
vous
cache pas, pour de ténébreuses habiletés salonnardes, l’intérêt et la
622
lonnardes, l’intérêt et la sympathie qu’on a pour
vous
, ou qu’on n’a pas. Nulle gêne d’aucune sorte. Le confort véritable de
623
voir. De ces gens grossièrement distingués qui ne
vous
ont pas vu, qui détournent la tête avec une expression méprisable de
624
morales et de provocantes civilités, qui viennent
vous
dire, entre deux bridges, que les « terreux » sont démodés. Bien joli
625
y donne ses directives. Et regardez les têtes qui
vous
entoureront. Personne, croyez-m’en, de la race des cavaliers. Quant à
626
Députés », disait un amoureux de la France. Quand
vous
prenez un taxi passé onze heures, c’est double tarif, et pourquoi ? R
627
double tarif, et pourquoi ? Regardez : à côté de
vous
, si vous êtes seul, un fantôme, d’office, a pris place. On lie bien v
628
arif, et pourquoi ? Regardez : à côté de vous, si
vous
êtes seul, un fantôme, d’office, a pris place. On lie bien vite conna
629
Maison des Ogres est au 53, rue de Rennes ; je ne
vous
le confie pas sans un secret tremblement. Nous embarquons Jean Cassou
630
de Boschère, en dépit de certaines apparences. Si
vous
enlevez Georges Petit égaré, en ayant soin d’ajouter ceux que j’oubli
631
égaré, en ayant soin d’ajouter ceux que j’oublie,
vous
obtiendrez le chiffre exact des participants ; calculez l’âge du capi
632
s il s’agit de les vivre plutôt que d’en parler ;
vous
voyez bien que j’ai quitté cette table écroulée, dans la fumée et les
633
ialogue dans une tête) (1932)w Lord Artur. —
Vous
êtes terriblement jolie aujourd’hui, Mademoiselle Sonnette, avec qui
634
aujourd’hui, Mademoiselle Sonnette, avec qui avez-
vous
été méchante ? Sonnette. — Lord Artur, je ne suis pas une mauvaise f
635
d Artur, je ne suis pas une mauvaise femme, et si
vous
n’étiez pas si retors, vous verriez bien que je ne suis pas plus coqu
636
mauvaise femme, et si vous n’étiez pas si retors,
vous
verriez bien que je ne suis pas plus coquette qu’une autre. Mais les
637
plus coquette qu’une autre. Mais les hommes comme
vous
aiment que les femmes soient coquettes à les faire doucement frémir d
638
iner et c’est pourquoi nous aimons leur échapper.
Vous
êtes bien injuste avec moi quand vous me reprochez d’être méchante :
639
r échapper. Vous êtes bien injuste avec moi quand
vous
me reprochez d’être méchante : je suis à peine coquette, et vous save
640
ez d’être méchante : je suis à peine coquette, et
vous
savez que c’est un plaisir qu’on ne peut pas nous refuser ; du reste,
641
end plus jolie, quelqu’un me l’a dit hier encore,
vous
ne saurez pas qui. Lord Artur. — Ravissante Sonnette, vos paroles ne
642
urez pas qui. Lord Artur. — Ravissante Sonnette,
vos
paroles ne sont pas pour les oreilles, mais pour les lèvres de ceux q
643
ur les oreilles, mais pour les lèvres de ceux qui
vous
aiment. Car elles sont insensées, mais comme des baisers dans l’air.
644
s, mais comme des baisers dans l’air. Je voudrais
vous
poser une question, Sonnette. Une question très grave. Une question q
645
Une question qui revient à peu près à ceci : Êtes-
vous
un être capable d’aimer, ou seulement une apparence adorable ? Et voi
646
arence adorable ? Et voici cette question : Aimez-
vous
mieux la pluie ou le beau temps ? Sonnette. — Pfi ! comme c’est drôl
647
r. — Certes, la réponse serait sage, si seulement
vous
saviez ce que vous dites. Mais, en vérité, que signifient pour vous l
648
onse serait sage, si seulement vous saviez ce que
vous
dites. Mais, en vérité, que signifient pour vous le beau temps et la
649
vous dites. Mais, en vérité, que signifient pour
vous
le beau temps et la pluie ? Est-ce que c’est rire et pleurer ? Est-ce
650
que c’est le bonheur et la tristesse ? Est-ce que
vous
préférez l’un à l’autre ? Sonnette. — Petite leçon de météorologie s
651
Petite leçon de météorologie sentimentale. Comme
vous
êtes un profond pédant, dans cinq minutes je ne saurai plus même voir
652
vilain. Lord Artur. — Je pense sérieusement que
vous
ne l’avez jamais su. Pas plus que vous n’avez jamais su si vous préfé
653
sement que vous ne l’avez jamais su. Pas plus que
vous
n’avez jamais su si vous préfériez le bonheur ou la tristesse. Car vo
654
jamais su. Pas plus que vous n’avez jamais su si
vous
préfériez le bonheur ou la tristesse. Car vous ne savez pas où est vo
655
si vous préfériez le bonheur ou la tristesse. Car
vous
ne savez pas où est votre bien. C’est pourquoi les mots vous paraisse
656
eur ou la tristesse. Car vous ne savez pas où est
votre
bien. C’est pourquoi les mots vous paraissent simples, évidents et in
657
ez pas où est votre bien. C’est pourquoi les mots
vous
paraissent simples, évidents et indifférents. C’est pourquoi vous adm
658
simples, évidents et indifférents. C’est pourquoi
vous
admettez que « beau » temps est le contraire de « mauvais » temps, et
659
» temps est le contraire de « mauvais » temps, et
vous
n’avez jamais cherché ce que doit être le « bon » temps, ni si les te
660
i si les tempêtes sont « belles ». C’est pourquoi
vous
pensez encore que le bonheur peut exister en dehors de la souffrance,
661
est le contraire de la souffrance. C’est pourquoi
vos
rêves composent toujours le même paysage de carte postale en couleurs
662
e sur le beau temps. Écoutez-moi bien, Sonnette :
Vos
actions et vos pensées, votre conception de l’amour se réfèrent en vé
663
emps. Écoutez-moi bien, Sonnette : Vos actions et
vos
pensées, votre conception de l’amour se réfèrent en vérité à une cart
664
-moi bien, Sonnette : Vos actions et vos pensées,
votre
conception de l’amour se réfèrent en vérité à une carte postale en co
665
postale en couleurs. Et non pas à la réalité. Car
vous
n’aimez pas réfléchir à la souffrance. (Un silence.) Sans doute,
666
e. (Un silence.) Sans doute, Sonnette, portez-
vous
de ces courtes bottes vernies, quand il pleut ? Sonnette. — Quand j’
667
nt seulement sournoises. Sonnette. — Lord Artur,
vous
m’amusez beaucoup. Vraiment vous devez être jaloux ce soir. Quand vou
668
e. — Lord Artur, vous m’amusez beaucoup. Vraiment
vous
devez être jaloux ce soir. Quand vous cédez à votre manie de remuer d
669
p. Vraiment vous devez être jaloux ce soir. Quand
vous
cédez à votre manie de remuer des métaphysiques à propos de petits ri
670
ous devez être jaloux ce soir. Quand vous cédez à
votre
manie de remuer des métaphysiques à propos de petits riens, c’est tou
671
s riens, c’est toujours par dépit amoureux. Si je
vous
laisse aller, ou si peut-être je vous pousse un peu, vous finirez par
672
reux. Si je vous laisse aller, ou si peut-être je
vous
pousse un peu, vous finirez par démontrer qu’il faut être chrétien po
673
sse aller, ou si peut-être je vous pousse un peu,
vous
finirez par démontrer qu’il faut être chrétien pour comprendre quoi q
674
Lord Artur. — J’ai toujours estimé, Sonnette, que
vous
extrêmement intelligente. Je regrette profondément que vous n’ayez pa
675
mement intelligente. Je regrette profondément que
vous
n’ayez pas plus de sens qu’un oiseau. Sonnette, si vous étiez païenne
676
’ayez pas plus de sens qu’un oiseau. Sonnette, si
vous
étiez païenne ou si vous étiez chrétienne, vous sauriez ce que c’est
677
’un oiseau. Sonnette, si vous étiez païenne ou si
vous
étiez chrétienne, vous sauriez ce que c’est que le beau temps. Si vou
678
i vous étiez païenne ou si vous étiez chrétienne,
vous
sauriez ce que c’est que le beau temps. Si vous étiez païenne et que
679
, vous sauriez ce que c’est que le beau temps. Si
vous
étiez païenne et que vous adoriez la lumière, le beau temps vous sera
680
t que le beau temps. Si vous étiez païenne et que
vous
adoriez la lumière, le beau temps vous serait un Dieu rendu visible ;
681
nne et que vous adoriez la lumière, le beau temps
vous
serait un Dieu rendu visible ; et votre « bonheur » rien de plus que
682
beau temps vous serait un Dieu rendu visible ; et
votre
« bonheur » rien de plus que l’un des noms de sa présence. Mais un jo
683
u bâtit la ville de Crotone. Sonnette. — J’aime
vos
histoires, Lord Artur. (Un temps.) — Dites-moi, Lord Artur, si je ple
684
Artur, si je pleurais, quel temps ferait-il pour
vous
? Lord Artur. — … Le beau mot : courtisane… Ce n’est pas qu’elle soi
685
êtue de son péché », — comme une courtisane. Mais
vous
n’êtes qu’une petite fille.20 20. [Note à l’achevé d’imprimé :] «
686
plutôt un essai de spécification. Je pense, comme
vous
, qu’il existe quantité d’Allemands et de Français pour lesquels la di
687
nt lentement, parlaient peu, — c’est le secret de
votre
bienveillance que je voudrais rechercher maintenant. Bienveillance —
688
t bafouée. (Chevreuse, 1932.) 1. Un seul être
vous
manque et tout est dépeuplé ! Définition même du sentimentalisme subj
689
and spectacle de notre civilisation finissante ! (
Vous
souriez ? Vous mourrez avec elle.) Cependant, que de belles personnes
690
e notre civilisation finissante ! (Vous souriez ?
Vous
mourrez avec elle.) Cependant, que de belles personnes — en vain ! Et
691
a fête invisible qui m’environne, ah ! que n’êtes-
vous
celles des désirs de l’amour ! La traîne d’une robe tournoie, éclair
692
errible, tout de suite : « Mais qui, mais qu’êtes-
vous
venu chercher jusque chez nous ? » (En Hongrie, à 20 heures d’express
693
.) Grands dieux ! je le vois bien, à tout prix il
vous
faut un prétexte avouable… On me demandera donc toujours des passepor
694
crois y trouver mon salut : « Peter Schlemihl, et
vous
, A. O. Barnabooth, vous êtes, m’écrié-je, mes frères ! Nous traînons
695
t : « Peter Schlemihl, et vous, A. O. Barnabooth,
vous
êtes, m’écrié-je, mes frères ! Nous traînons tous notre sabot, qui, l
696
pas à devenir notre raison de vivre. Mais combien
votre
sort, ô grands empêtrés ! me paraît enviable : vous au moins connaiss
697
re sort, ô grands empêtrés ! me paraît enviable :
vous
au moins connaissiez ce qui causait votre malheur ; moi, non. Barnabo
698
viable : vous au moins connaissiez ce qui causait
votre
malheur ; moi, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait perdre
699
se peignirent sur les traits de mes auditeurs. —
Vous
êtes, me dit-on, un amateur de troubles distingués. Peu de sens du ré
700
oubles distingués. Peu de sens du réel. Mais nous
vous
montrerons notre Hongrie, ou tout au moins ce qu’il en reste. Sur quo
701
rc. Tandis que nous y rôdions, un soir étouffant,
vous
m’avez montré en passant des murs brunis qui rougeoyaient au sommet d
702
a Colline des roses. Une ancienne mosquée, disiez-
vous
, le tombeau du prophète Gül Baba. Puis, comme le soleil se couchait,
703
fallu que je recherche le chemin du Rozsadomb. «
Vous
n’y verrez, m’avait-on dit, qu’une paire de babouches dans une mosqué
704
sse. Comment la mesurer sans mauvaise grâce à qui
vous
a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Dieu qui vous envoie », dit
705
a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Dieu qui
vous
envoie », dit la formule traditionnelle.) La liqueur de pêche rend dé
706
t les cartes de la « Hongrie mutilée ». — « Savez-
vous
qu’on nous a volé les deux tiers de notre patrie ? » — Ah ! ce n’est
707
eux tiers de notre patrie ? » — Ah ! ce n’est pas
vous
, maintenant, qui allez demander raison à vos hôtes de la façon dont i
708
pas vous, maintenant, qui allez demander raison à
vos
hôtes de la façon dont ils traitaient, au temps de leur puissance, le
709
s régions jusqu’à y former la majorité. Pourtant,
vous
les obligeriez à vous répondre que les nombres ont tort au regard de
710
rmer la majorité. Pourtant, vous les obligeriez à
vous
répondre que les nombres ont tort au regard de l’antiquité d’une civi
711
ce de Dieu roi de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si
vous
ne venez pas tous vous présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné
712
ie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez pas tous
vous
présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » Vi
713
Si vous ne venez pas tous vous présenter au roi,
vous
perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » Visite à Babits Person
714
iste — ô Danses ! avènement de l’âme aux gestes !
Vous
voici, longs coups d’ailes en silence au-dessus du gouffre. Je vole s
715
e verrai-je naître à mon désir ? Rejoindre ! Mais
vous
, derrière ma tête, Sans Noms, ça ne sera pas encore pour cette fois.
716
c, il faut d’abord s’y plonger ; et ensuite, s’il
vous
a paru beau, en faire le tour, mais voilà qui est affaire de pur capr
717
belles dans leurs petits sweaters — vais-je pour
vous
m’arrêter quelques jours ? On ferait connaissance à table d’hôte, on
718
vec son jeu des définitions)… Pas de but. — C’est
vous
qui le dites ! — Vous, naturellement… (Encore un qui se réveille dans
719
tions)… Pas de but. — C’est vous qui le dites ! —
Vous
, naturellement… (Encore un qui se réveille dans la tête.) — On ne voy
720
el : l’inspecteur paraît sur son seuil au garde à
vous
, et débite son rapport en deux minutes. Puis on entre fumer un cigare
721
pas être bien drôle à la longue ! » Avec cela que
vos
plaisirs vous amusent tant ! La neurasthénie n’est-elle pas une de vo
722
drôle à la longue ! » Avec cela que vos plaisirs
vous
amusent tant ! La neurasthénie n’est-elle pas une de vos inventions ?
723
sent tant ! La neurasthénie n’est-elle pas une de
vos
inventions ? Et toute votre littérature est occupée à décrire vos sat
724
e n’est-elle pas une de vos inventions ? Et toute
votre
littérature est occupée à décrire vos satiétés, quand elle ne se met
725
Et toute votre littérature est occupée à décrire
vos
satiétés, quand elle ne se met pas au service d’un régime de surenchè
726
de vivre. Que demander à un milieu social ? Qu’il
vous
laisse la franchise du cœur. Ici, l’on vous aime plus naïvement qu’ai
727
Qu’il vous laisse la franchise du cœur. Ici, l’on
vous
aime plus naïvement qu’ailleurs. On ne vous cache pas, pour de ténébr
728
l’on vous aime plus naïvement qu’ailleurs. On ne
vous
cache pas, pour de ténébreuses habiletés salonnardes, l’intérêt et la
729
lonnardes, l’intérêt et la sympathie qu’on a pour
vous
, ou qu’on n’a pas. Nulle gêne d’aucune sorte. Le confort véritable de
730
voir. De ces gens grossièrement distingués qui ne
vous
ont pas vu, qui détournent la tête avec une expression méprisable de
731
morales et de provocantes civilités, qui viennent
vous
dire, entre deux bridges, que les « terreux » sont démodés. Bien joli
732
ce pas, ils ne savent pas trop qui c’était… Alors
vous
devez connaître ces portraits ? — (et comme je considère un ravissant
733
is le gardien : il y est comme chez lui. — Dormez-
vous
dans ce lit ? — Oh ! répond-il, je pourrais aussi bien habiter la cha
734
revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en pensez-
vous
, bonnes gens ?… Il a eu tort, sans doute. Tout le monde s’accorde à t
735
On a laissé sa photo dans ma chambre, « pour que
vous
ayez une compagnie ! », dit sa mère, avec un clin d’œil. C’est une jo
736
corps stupides — de nihilistes et de boxeurs, si
vous
voulez —, tout encombré de larves et de systèmes qui ne correspondent
737
e sait si je ne flotterai pas encore au-dessus de
vous
, et si je n’éprouverai pas de l’amertume à voir que mes derniers dési
738
renvoyé autant de regards que de balles : — « Je
vous
ai bien vu, un jour à la fenêtre de mon amie, vous étiez si melanchol
739
ous ai bien vu, un jour à la fenêtre de mon amie,
vous
étiez si melancholisch ! » — « À ma fenêtre ? Je ne m’en souviens pas
740
de la noyade pendant le feu d’artifice, souvenez-
vous
de la comtesse. Va-t-elle apostropher le destin ou pousser de beaux c
741
que ça me prend, tout justement ! Attendez que je
vous
dise… Sur mon assiette de petit déjeuner, demain matin, il y a une gr
742
Pierre Girard. J’ai répondu : « Je ne sais pas si
vous
avez connu ce contentement large de tout l’être devant un verre de vi
743
Longues randonnées sur les plateaux de la Souabe,
vous
resterez pour moi comme une introduction à la vie lente — celle que m
744
aîcheur et l’âcreté des arbres désirables, que ne
vous
ai-je donné ma vie ! Encore un peu, qu’on me laisse au regret de vos
745
vie ! Encore un peu, qu’on me laisse au regret de
vos
paysages, de vos filles, qu’on me laisse au remords de vous avoir qui
746
eu, qu’on me laisse au regret de vos paysages, de
vos
filles, qu’on me laisse au remords de vous avoir quittées pour cette
747
ges, de vos filles, qu’on me laisse au remords de
vous
avoir quittées pour cette ville à présent sans relâche, où les orages
748
« C’est difficile de chanter ça ce soir. Les mots
vous
restent dans la gorge… » Le drame ne put être joué, la plupart des ac
749
… mais sachez-le : nous n’étions pas absents de
vous
plus que de nous-mêmes. Vous étiez « occupés », nous étions en exil,
750
tions pas absents de vous plus que de nous-mêmes.
Vous
étiez « occupés », nous étions en exil, et les uns comme les autres d
751
re. Comment lui résisterait-on ? C’est un ami. Il
vous
a reçus d’abord et vous a proposé ses façons et usages qu’il convenai
752
ait-on ? C’est un ami. Il vous a reçus d’abord et
vous
a proposé ses façons et usages qu’il convenait d’aimer. Bientôt, s’il
753
s qu’il convenait d’aimer. Bientôt, s’il voit que
vous
restez là, il change un peu : vous n’êtes plus l’invité mais un clien
754
s’il voit que vous restez là, il change un peu :
vous
n’êtes plus l’invité mais un client, et qui devrait s’arranger pour p
755
t, et qui devrait s’arranger pour payer. Et quand
vous
n’avez plus d’argent, c’est tout d’un coup le monsieur qui ne tient p
756
t d’un coup le monsieur qui ne tient pas à ce que
vous
lui causiez des ennuis. Débrouillez-vous. Et puis, vous êtes trop nom
757
à ce que vous lui causiez des ennuis. Débrouillez-
vous
. Et puis, vous êtes trop nombreux, on ne peut pas s’occuper de chacun
758
ui causiez des ennuis. Débrouillez-vous. Et puis,
vous
êtes trop nombreux, on ne peut pas s’occuper de chacun de vous. Et c’
759
p nombreux, on ne peut pas s’occuper de chacun de
vous
. Et c’est bien vrai. Nous étions trop nombreux. En France, en Suisse
760
it, il y en a toujours trop. Cependant notre sort
vous
paraissait enviable, à juste titre. Les pires tourments de l’esprit e
761
une place plantée d’arbres et déserte, aux rendez-
vous
manqués où je me retrouvais… « Je t’aime. J’aime ! » J’ai tout dit. L
762
on se sent bien. Ses défauts crèvent les yeux, il
vous
a fait souffrir, on vous démontrera qu’il n’est pas fait pour vous, m
763
uts crèvent les yeux, il vous a fait souffrir, on
vous
démontrera qu’il n’est pas fait pour vous, mais près de lui vous épro
764
rir, on vous démontrera qu’il n’est pas fait pour
vous
, mais près de lui vous éprouvez une liberté. Et cette constatation, b
765
qu’il n’est pas fait pour vous, mais près de lui
vous
éprouvez une liberté. Et cette constatation, bien entendu, ne signifi
766
signifie rien sur sa valeur « en soi » ni sur la
vôtre
que personne ne peut mesurer. Mais dans cette relation, vous existez.
767
rsonne ne peut mesurer. Mais dans cette relation,
vous
existez. J’aurai beau faire, ils me diront encore : « Vous estimez vr
768
tez. J’aurai beau faire, ils me diront encore : «
Vous
estimez vraiment que l’Amérique est si bien ? Vous préférez y vivre ?
769
ous estimez vraiment que l’Amérique est si bien ?
Vous
préférez y vivre ? Vous reniez l’Europe ? » Mais je ne sais pas du to
770
l’Amérique est si bien ? Vous préférez y vivre ?
Vous
reniez l’Europe ? » Mais je ne sais pas du tout si l’Amérique est bie
771
it par les Américains pendant la guerre… — Taisez-
vous
, me crie-t-elle, je retrouve l’Europe ! Ce n’est pas le moment d’être
772
-ils non sans inquiétude. — Et New York donc ? Si
vous
y connaissez des chambres libres, faites-moi signe. (Comme les Améric
773
ment dormirais-je cette nuit ? J’arrive au rendez-
vous
après sept ans, furtivement, à la faveur d’une nuit déserte. Un rende
774
vement, à la faveur d’une nuit déserte. Un rendez-
vous
dont j’avais bien souvent désespéré, après cet au revoir en juin 1940
775
règlements « pareils pour tous », non point avec
votre
situation d’usager perplexe ou anxieux. La bonhomie des mêmes employé
776
es corps et pour les esprits. Ne comptez plus sur
vos
épargnes, ni sur la seule valeur de l’inertie pour sauver ce qui tien
777
, que jamais je n’ai su regarder ? On lui dit : —
Vous
êtes Suisse ? Vous en avez de la chance ! Mais vous avez si peu l’air
778
i su regarder ? On lui dit : — Vous êtes Suisse ?
Vous
en avez de la chance ! Mais vous avez si peu l’air suisse. — C’est qu
779
us êtes Suisse ? Vous en avez de la chance ! Mais
vous
avez si peu l’air suisse. — C’est qu’il n’y a pas d’air suisse, ou qu
780
vingt-deux. — De quelle région de la Suisse êtes-
vous
? De Neuchâtel ? Attendez, Neuchâtel, rappelez-moi… Ainsi je me dema
781
urs, en grandes lettres de tuiles blanches : êtes-
vous
sauvés du péché ? Tout de suite les questions personnelles, et ce bes
782
s, divisés en un Grand et un Petit Conseil. Je ne
vous
occuperai point du détail des diverses subdivisions de ces deux Tribu
783
lation dans les termes qui l’honorent le plus, je
vous
dirai que la liberté des individus est protégée par les lois de ce pa
784
éraire se borne à mentionner chez nous des rendez-
vous
de voyageurs discrets, inaperçus et bientôt disparus. Un seul s’est f
785
rouver jamais, bien au contraire, avant un rendez-
vous
? Cette envie de crier : « J’accours ! Attends !… » Ah ! mais qu’est-
786
ers obscurs, vers les roseaux, qu’avant le rendez-
vous
ce qui l’avait rejoint, c’était cette chose absurde et magnifique, en
787
urait meilleur temps, on veut d’jà bien ça faire,
vous
voyez pas jour, ils n’en peuvent rien ; dans lequel s’encoubler est p
788
« Histoires du monde, s’il
vous
plaît ! » (janvier 1933)p Le lecteur moderne est, paraît-il, un ho
789
tgeschichte gefälligst », Histoire du monde, s’il
vous
plaît ! ⁂ Retour à l’essai rendu nécessaire par le besoin de mettre e
790
lant et séduisant. p. « Histoires du monde, s’il
vous
plaît ! », Foi et Vie, Paris, n° 45-46, janvier-février 1933, p. 134-
791
pas, Nizan, une querelle de personnes que je veux
vous
faire. Vous parlez au pluriel, en ce qui vous concerne, et vous n’att
792
une querelle de personnes que je veux vous faire.
Vous
parlez au pluriel, en ce qui vous concerne, et vous n’attaquez qu’au
793
eux vous faire. Vous parlez au pluriel, en ce qui
vous
concerne, et vous n’attaquez qu’au pluriel les « sergents recruteurs
794
us parlez au pluriel, en ce qui vous concerne, et
vous
n’attaquez qu’au pluriel les « sergents recruteurs » et les « ramasse
795
s épithètes passe-partout. Je voudrais simplement
vous
rendre attentif à ceci : que ces généreux pluriels n’ont pas empêché
796
eçu maints témoignages — de voir dans le début de
votre
article du 15 janvier une mise en question de ma bonne foi. Vous parl
797
15 janvier une mise en question de ma bonne foi.
Vous
parlez en effet d’une « manœuvre trop claire… qui vise à établir… une
798
nfusion propice, etc. ». Ces termes, venant après
votre
solennelle répudiation de toute solidarité entre « vous » et « nous »
799
olennelle répudiation de toute solidarité entre «
vous
» et « nous », sont de nature à induire en erreur un lecteur qui igno
800
ire en erreur un lecteur qui ignorerait — ce dont
vous
vous souvenez sans doute aussi bien que moi — que la composition et l
801
n erreur un lecteur qui ignorerait — ce dont vous
vous
souvenez sans doute aussi bien que moi — que la composition et l’espr
802
mposition et l’esprit du Cahier de revendications
vous
furent exposés par moi le jour même où nous convînmes de votre collab
803
exposés par moi le jour même où nous convînmes de
votre
collaboration. (Le « certain front unique » semblait alors vous souri
804
tion. (Le « certain front unique » semblait alors
vous
sourire plus qu’à moi, je l’avoue, et je n’en persistai pas moins à s
805
s conclusions. NRF p. 838). Bref, s’il y eut, à
votre
sens, « manœuvre » elle fut, comme vous le dites, « trop claire » pou
806
y eut, à votre sens, « manœuvre » elle fut, comme
vous
le dites, « trop claire » pour qu’un esprit tel que le vôtre pût un s
807
dites, « trop claire » pour qu’un esprit tel que
le vôtre
pût un seul instant s’y tromper : c’est en pleine connaissance de cau
808
omper : c’est en pleine connaissance de cause que
vous
avez collaboré avec les révolutionnaires dont vous répudiez aujourd’h
809
ous avez collaboré avec les révolutionnaires dont
vous
répudiez aujourd’hui avec horreur la prétendue « solidarité ». Je cro
810
ésirable qu’impossible. Je ne répondrai pas ici à
votre
accusation de fascisme, je sais trop bien que, sous la plume d’un sta
811
que je veux dissiper, c’est le malaise créé chez
vos
lecteurs, — que vous l’ayez ou non voulu, par la première partie de v
812
r, c’est le malaise créé chez vos lecteurs, — que
vous
l’ayez ou non voulu, par la première partie de votre étude. Pour le r
813
us l’ayez ou non voulu, par la première partie de
votre
étude. Pour le reste, je ne puis mieux faire que de renvoyer ces lect
814
ichard Bloch, que l’on trouvera vingt pages avant
le vôtre
, et qui sauvegarde dans ce numéro à la fois la précédence et la prima
815
éritable réalisme révolutionnaire. Cordialement à
vous
, Denis de Rougemont. d. « Sur un certain front unique », Europe, n°
816
illeurs essentiellement chrétienne : « Quelle est
votre
attitude vis-à-vis de votre prochain ? Lui laissez-vous ce qui lui re
817
tienne : « Quelle est votre attitude vis-à-vis de
votre
prochain ? Lui laissez-vous ce qui lui revient, ou l’en privez-vous ?
818
ttitude vis-à-vis de votre prochain ? Lui laissez-
vous
ce qui lui revient, ou l’en privez-vous ? » ⁂ La caractéristique des
819
i laissez-vous ce qui lui revient, ou l’en privez-
vous
? » ⁂ La caractéristique des mouvements américains de rénovation rési
820
u’un sans-Dieu vienne me dire : je ne crois pas à
vos
paroles, chrétiens menteurs ! — et je lui répondrai : Ta révolte est
821
rit ceci : « Quelles solutions pratiques apportez-
vous
? On voudrait quelque chose de positif… » Nous avons accueilli cette
822
mais des malades Doctrine désespérante, dites-
vous
. Oui, et plus encore que vous ne l’imaginez peut-être, car si vous de
823
désespérante, dites-vous. Oui, et plus encore que
vous
ne l’imaginez peut-être, car si vous demandez des solutions pratiques
824
s encore que vous ne l’imaginez peut-être, car si
vous
demandez des solutions pratiques, vous n’avez pas compris la gravité
825
re, car si vous demandez des solutions pratiques,
vous
n’avez pas compris la gravité du cas humain. Nous n’avons à guérir pe
826
ous ne pouvons que mettre et remettre en question
vos
sécurités et vos incertitudes, vos solutions et vos questions mêmes.
827
e mettre et remettre en question vos sécurités et
vos
incertitudes, vos solutions et vos questions mêmes. Nous ne pouvons q
828
re en question vos sécurités et vos incertitudes,
vos
solutions et vos questions mêmes. Nous ne pouvons qu’aggraver à vos y
829
s sécurités et vos incertitudes, vos solutions et
vos
questions mêmes. Nous ne pouvons qu’aggraver à vos yeux votre mal. No
830
os questions mêmes. Nous ne pouvons qu’aggraver à
vos
yeux votre mal. Nous ne pouvons rien vous apporter d’autre que l’injo
831
ons mêmes. Nous ne pouvons qu’aggraver à vos yeux
votre
mal. Nous ne pouvons rien vous apporter d’autre que l’injonction de p
832
graver à vos yeux votre mal. Nous ne pouvons rien
vous
apporter d’autre que l’injonction de prendre vous-mêmes au sérieux vo
833
que l’injonction de prendre vous-mêmes au sérieux
vos
questions. Car alors, vous approcheriez de la réponse, vous y offrant
834
e vous-mêmes au sérieux vos questions. Car alors,
vous
approcheriez de la réponse, vous y offrant sans défenses humaines. No
835
ions. Car alors, vous approcheriez de la réponse,
vous
y offrant sans défenses humaines. Nous avons aussi, à ce moment, à mo
836
tianisme (mars 1933)a Je ne suis pas venu pour
vous
apporter un exposé systématique ou historique, mais bien pour poser d
837
atique ou historique, mais bien pour poser devant
vous
quelques questions, définir à grands traits des antithèses à dessein
838
ts des antithèses à dessein forcées, et provoquer
vos
objections, plutôt qu’une adhésion muette à des constatations prudemm
839
e nous, une question qui se pose dans la vie, que
vous
vous posiez avant de venir ici, et à laquelle, réellement, vous cherc
840
s, une question qui se pose dans la vie, que vous
vous
posiez avant de venir ici, et à laquelle, réellement, vous cherchez à
841
ez avant de venir ici, et à laquelle, réellement,
vous
cherchez à répondre ? En un mot, est-ce une question existentielle —
842
c’est exprimer un vœu, un vœu d’humaniste. Si je
vous
donne ces exemples, c’est dans l’espoir de provoquer quelques réactio
843
quelques réactions. C’est aussi dans l’espoir de
vous
faire mieux sentir à quel point l’humanisme, loin d’être une simple c