1
é le rejette dans une angoisse qu’il nomme « élan
mortel
». Cette inversion de tout ce qui est constructif et créateur, voilà
2
leux contraire » de l’élan vital qu’il nomme élan
mortel
— générateur de l’incurable tristesse qui rôde dans certaine littérat
3
d’alcools pleins de démons, de drogues peut-être
mortelles
. ab. « Louis Aragon : Le Paysan de Paris (NRF, Paris) », Bibliothèq
4
couvre en passant près de lui le sourire d’amitié
mortel
de tout ce qui n’arrive jamais. Il s’est trompé, ce n’est pas elle. I
5
our Arthur, sa « maladie », c’est encore l’« élan
mortel
» que décrivait Mon Corps et Moi. Quand l’analyse féroce de Crevel fo
6
» [Réponse à une enquête] (1930)b Deux menaces
mortelles
assiègent notre condition humaine : la liberté de l’esprit et les loi
7
lontiers ce qui les rend semblables au commun des
mortels
; bref, plus ou moins inconsciemment, ils contribuent à créer leur lé
8
semble à la chute soudaine de l’ivresse devant le
mortel
danger qui se lève à un pas. Tous deux réalisent le renoncement, le d
9
u’elles soient importées d’Amérique où elles sont
mortelles
, où de Russie, où pour l’heure elles sont vitales, peu importe. Ce n’
10
ertains cas où cette absurdité essentielle, cette
mortelle
, cette officielle dissociation de la pensée et de l’action apparaît p
11
e méditation constructive reste vaine, évasive et
mortelle
. Nous sommes au monde, nous ne sommes pas du monde. Toute constructio
12
lée de chances de grandeur, et comblée de risques
mortels
. Pour la jeunesse de 1932, le conflit de vivre, le paradoxe fondament
13
e révolution est vaine qui se fonde sur des faits
mortels
pour la personne, même si « ces faits sont les faits » comme on voudr
14
et sans nom qui font dans l’âme un bruit de vent
mortel
et caressant ; une qualité métaphysique et passionnée de l’« impossib
15
la conscience, c’est-à-dire, un état d’intensité
mortelle
de la vie. Car la conscience de vivre implique une réflexion concrète
16
et sans nom qui font dans l’âme un bruit de vent
mortel
et caressant ; une qualité métaphysique et passionnée de l’ « impossi
17
la conscience, c’est-à-dire, un état d’intensité
mortelle
de la vie. Car la conscience de vivre implique une réflexion concrète
18
La liberté fait plus peur qu’envie au commun des
mortels
. Ils n’osent pas la considérer en face. Tant qu’elle restait purement
19
alité que dans l’instant éternel, dans le contact
mortel
du temps et de l’éternité ; puisque tout cela, encore une fois, ne co
20
firmations orgueilleuses ou modestes de notre vie
mortelle
? Il y a l’acceptation de la Vie qui n’est pas nôtre, qu’il faut croi
21
eur terrestre ou céleste. Car cette rencontre est
mortelle
à l’homme. Et c’est par là même qu’elle lui apporte, de l’extérieur,
22
n. Elle devait conduire l’humanité à des impasses
mortelles
, celles-là mêmes où se désespère le xxe siècle. Mais avant que d’y v
23
étrange position, où se puisse jamais trouver un
mortel
». Mais depuis ! À mesure que le sort se faisait plus clément, qui co
24
usions : l’œuvre, en danois, s’appelle La Maladie
mortelle
, et cette maladie, c’est le péché. L’impitoyable maîtrise que Kierkeg
25
rcice du christianisme, en passant par la Maladie
mortelle
50 et le Concept d’angoisse, parurent sous divers pseudonymes symboli
26
e, comme homme, l’existence ; et c’est la maladie
mortelle
(le péché)54. L’homme naturel a beau dénombrer tout l’horrible, et to
27
nera dans une aventure impossible, peut-être même
mortelle
. Dans tous les cas, la vocation est une mission qui vient de l’extéri
28
e méditation constructive reste vaine, évasive et
mortelle
. « Nous sommes au monde, nous ne sommes pas du monde. » Toute constru
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lée de chances de grandeur, et comblée de risques
mortels
. Pour la jeunesse de 1932, le conflit de vivre, le paradoxe fondament
30
e révolution est vaine qui se fonde sur des faits
mortels
pour la personne, même si « ces faits sont les faits » comme on voudr
31
La liberté fait plus peur qu’envie au commun des
mortels
. Ils n’osent pas la considérer en face. Tant qu’elle restait purement
32
a ses derniers jours : « Il tient sa maladie pour
mortelle
; sa mort serait nécessaire à l’accomplissement de la tâche à laquell
33
nera dans une aventure impossible, peut-être même
mortelle
. Dans tous les cas, la vocation est une mission qui vient de l’extéri
34
e méditation constructive reste vaine, évasive et
mortelle
. « Nous sommes au monde, nous ne sommes pas du monde. » Toute constru
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lée de chances de grandeur, et comblée de risques
mortels
. Pour la jeunesse de 1932, le conflit de vivre, le paradoxe fondament
36
e révolution est vaine qui se fonde sur des faits
mortels
pour la personne, même si « ces faits sont les faits » comme on voudr
37
La liberté fait plus peur qu’envie au commun des
mortels
. Ils n’osent pas la considérer en face. Tant qu’elle restait purement
38
me est l’Esprit incarné, l’Esprit qui s’est rendu
mortel
, car c’est ainsi qu’il peut changer le monde. Non pas en planant hors
39
sque Kierkegaard écrivit son traité de la Maladie
mortelle
16, il venait justement de dépasser cette illusion du désespoir, qui
40
eurs. Mais c’est au-dessus des forces d’un simple
mortel
de faire comprendre à tout citoyen 46 programmes différents, et d’exi
41
désespoir est le péché, la seule maladie vraiment
mortelle
, dont la foi seule, non la vertu, peut nous guérir. Quant à ceux qui
42
objet de la foi seule. Mais il est invisible aux
mortels
, et c’est pourquoi ils se rebellent contre lui, pour suivre les faux
43
bjectif réel, le diplôme. Le diplôme est l’ennemi
mortel
de la culture. » 68. Lanson accorde trois lignes à Rimbaud dans une
44
adie de l’esprit et du cœur des citoyens, qui est
mortelle
. Mais certains hommes, enlevez-leur l’âme, non seulement ils n’y sent
45
stant d’une joie absolue et pour certains presque
mortelle
. Notre vie s’anéantirait dans ce contact avec l’éternité, et notre ac
46
objet de la foi seule. Mais il est invisible aux
mortels
, et c’est pourquoi ils se rebellent contre lui, pour suivre les faux
47
bjectif réel, le diplôme. Le diplôme est l’ennemi
mortel
de la culture. » 70. Lanson accorde trois lignes à Rimbaud dans une
48
adie de l’esprit et du cœur des citoyens, qui est
mortelle
. Mais certains hommes, enlevez-leur l’âme, non seulement ils n’y sent
49
stant d’une joie absolue et pour certains presque
mortelle
. Notre vie s’anéantirait dans ce contact avec l’éternité, et notre ac
50
tion. À vrai dire, on ne croit guère à ce pouvoir
mortel
d’un anneau dérobé dans une tombe (L’Anneau des Löwensköld). L’auteur
51
immense qu’elle trahit. Province morte, et villes
mortelles
! C’est qu’on ne sait plus y trouver son prochain, mais seulement des
52
ns fin les douze tribus. Car un but invisible aux
mortels
est une menace et une angoisse, au moins autant qu’une promesse. Une
53
clarations du malade) : Il tient sa maladie pour
mortelle
. Sa mort serait nécessaire à l’action à laquelle il a consacré toutes
54
uerriers qui déposent les armes avant la décision
mortelle
. Concession, la raison de Pascal, et lors même qu’il y renonce : conc
55
contraintes matrimoniales et du mythe de l’amour
mortel
. Déjà l’on voyait affleurer le fond de désespoir et d’anarchie intime
56
, qui lui font aujourd’hui défaut. Sa dialectique
mortelle
pourra de nouveau mimer des intrigues épiques ou politiques. Et l’ave
57
te qui prétendait détourner l’homme de cette voie
mortelle
, divinisante, en lui « prouvant » qu’elle débouche dans sa perte ! En
58
e l’Éros à son tour se voit relevé de sa fonction
mortelle
et délivré de son destin. Dès qu’il cesse d’être un dieu, il cesse d’
59
e évacue la passion ; et la technique en devenant
mortelle
, trahit les ambitions dont elle est née. Il se peut que l’Occident su
60
ertaines de l’hérésie, que nous sont venues nos «
mortelles
» croyances. Mais dira-t-on, ces mêmes croyances n’ont pas produit le
61
ais au-delà de la passion vécue jusqu’à l’impasse
mortelle
, que pouvons-nous désormais entrevoir ? Les deux thèmes que je vais e
62
naturelle, Dieu apparaît alors comme « mon ennemi
mortel
». Nous nous heurtons ici à l’extrême limite, à l’origine pure de la
63
l’on peut alors concevoir que la passion, née du
mortel
désir d’union mystique, ne saurait être dépassée et accomplie que par
64
x électeurs. Mais c’est au-dessus des forces d’un
mortel
que de faire comprendre à tout citoyen 46 programmes différents, et d
65
Religion du sol et du sang, religion sanglante et
mortelle
, religion des choses vieilles, mortes et enterrées depuis des milléna
66
de s’appeler bientôt champ de bataille, ou espace
mortel
. d. « Une simple question de mots », Le Figaro, Paris, n° 114, 24 a
67
Nietzsche, cent ans plus tard, renouveler ce défi
mortel
. Mais quoi ? Faut-il aller si haut ? La recherche « toute naturelle »
68
e la conscience occidentale… Amour et mort, amour
mortel
: si ce n’est pas toute la poésie, c’est du moins tout ce qu’il y a d
69
pas d’histoire. Il n’est de roman que de l’amour
mortel
, c’est-à-dire de l’amour menacé et condamné par la vie même. Ce qui e
70
x reste seul ; d’où le crescendo romanesque et la
mortelle
apothéose. Dualité irrémédiable et désirée ! « Mot est dolenz qui per
71
se, tous leurs actes sont orientés vers le destin
mortel
qu’ils aiment, avec une sorte d’astucieuse résolution, avec une ruse
72
e mystère du Jour et de la Nuit, et de leur lutte
mortelle
dans l’homme. Il est un dieu de Lumière incréée, intemporelle, et un
73
’il est — au lieu d’aimer l’idée de l’amour ou sa
mortelle
et délicieuse brûlure. (« Il vaut mieux se marier que de brûler », éc
74
ui est la mort. Le christianisme n’est un malheur
mortel
que pour l’homme séparé de Dieu, mais un malheur recréateur et bienhe
75
ulmonaire. Chez eux, cette maladie était toujours
mortelle
. Le meilleur médecin ne saurait sauver des malades qui veulent mourir
76
u’il craint de quitter son corps par désespoir, «
mortel
péché », enfin, c’est qu’il ignore encore à quoi lui peut servir De
77
ez, ma langue ! Car trop parler est pis que péché
mortel
. Or nous avons de ce même Raimbaut d’Orange d’admirables poèmes à la
78
mot courtois ! 70. Cf. l’étude de E. Dermenghem,
Mortelle
poésie (Hermès, juin 1936), où l’on trouvera la traduction de très be
79
duit à renverser le rapport. C’est ici la passion
mortelle
qu’il faut « ramener » à une mystique, plus ou moins consciente et pr
80
ucoup de nos poètes qui aient trouvé leur « amour
mortel
» ? Pour certains, tout se réduit à une petite croisière dont on revi
81
rarque, ou le rhéteur converti Aimer une chose
mortelle
avec une foi Qui à Dieu seul est due et à lui seul convient… Tout
82
’ai demandé ces ailes avec lesquelles, hors de la
mortelle
prison, pourrait s’enlever mon esprit au ciel. Mais cela, jusqu’alor
83
t à mon front où tous le voient : aimer une chose
mortelle
, avec une foi qui à Dieu seul est due et à lui seul convient est plus
84
à lui seul convient », avec l’amour d’« une chose
mortelle
», en fut la conséquence inévitable. Et c’est bien de cette confusion
85
maintenant il se souhaite : insensible au charme
mortel
… Confondant Phèdre et la femme qu’il aime, il se venge de l’objet de
86
r Aricie, qui est la fille et la sœur des ennemis
mortels
de son père. Ainsi donc, Aricie, c’est « l’amour que le Père interd
87
t il redécouvre, par éclairs, la vertu sacrale et
mortelle
. Du Tristan de Thomas par Pétrarque et l’Astrée jusqu’à la tragédie c
88
, et le désir d’une transgression de nos limites,
mortelle
mais divinisante. Rares sont toutefois les romantiques français qui a
89
e et bienheureuse de l’âme sauvée par la blessure
mortelle
du corps. Mais le sens maléfique de ce message, il fallait le nier po
90
lus haute ». Initiation, passion, accomplissement
mortel
: ces trois moments mystiques auxquels Wagner, par une géniale simpli
91
n’est plus qu’une maladie de l’instinct, rarement
mortelle
, régulièrement toxique et déprimante, tout aussi dégradée et dégradan
92
retrouve par lui sa paix. Telle est la voie. Éros
mortel
, Éros vital — l’un appelle l’autre, et chacun d’eux n’a pour fin véri
93
ieu d’amour est un archer qui décoche des flèches
mortelles
. La femme se rend à l’homme qui la conquiert parce qu’il est le meill
94
ccède à Tristan, la volupté perverse à la passion
mortelle
. Et la guerre en même temps se « profane » : aux Jugements de Dieu, à
95
t libérer d’une manière anarchique le « contenu »
mortel
du mythe. Cependant, je ne pense pas que le drainage de toute passion
96
contraintes matrimoniales et du mythe de l’amour
mortel
. Déjà l’on voyait affleurer le fond de désespoir et d’anarchie intime
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s qui lui font aujourd’hui défaut. Sa dialectique
mortelle
pourra de nouveau mimer des intrigues épiques ou politiques. Et l’ave
98
te qui prétendait détourner l’homme de cette voie
mortelle
, divinisante, en lui « prouvant » qu’elle débouche dans sa perte ! En
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e l’Éros à son tour se voit relevé de sa fonction
mortelle
et délivré de son destin. Dès qu’il cesse d’être un dieu, il cesse d’
100
ée évacue la passion, et la technique en devenant
mortelle
, trahit les ambitions dont elle est née. Il se peut que l’Occident su
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ertaines de l’hérésie, que nous sont venues nos «
mortelles
» croyances. Mais dira-t-on, ces mêmes croyances n’ont pas produit le
102
ais au-delà de la passion vécue jusqu’à l’impasse
mortelle
, que pouvons-nous désormais entrevoir ? Les deux thèmes que je vais e
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naturelle, Dieu apparaît alors comme « mon ennemi
mortel
». Nous nous heurtons ici à l’extrême limite, à l’origine pure de la
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l’on peut alors concevoir que la passion, née du
mortel
désir d’union mystique, ne saurait être dépassée et accomplie que par
105
n de la terre et des morts, religion sanglante et
mortelle
, religion des choses vieilles, mortes et enterrées depuis des milléna
106
e la conscience occidentale… Amour et mort, amour
mortel
: si ce n’est pas toute la poésie, c’est du moins tout ce qu’il y a d
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pas d’histoire. Il n’est de roman que de l’amour
mortel
, c’est-à-dire de l’amour menacé et condamné par la vie même. Ce qui e
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x reste seul ; d’où le crescendo romanesque et la
mortelle
apothéose. Dualité irrémédiable et désirée ! « Mot est dolenz qui per
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se, tous leurs actes sont orientés vers le destin
mortel
qu’ils aiment, avec une sorte d’astucieuse résolution, avec une ruse
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e mystère du Jour et de la Nuit, et de leur lutte
mortelle
dans l’homme. Il est un dieu de Lumière incréée, intemporelle, et un
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’il est — au lieu d’aimer l’idée de l’amour ou sa
mortelle
et délicieuse brûlure. (« Il vaut mieux se marier que de brûler », éc
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ui est la mort. Le christianisme n’est un malheur
mortel
que pour l’homme séparé de Dieu, mais un malheur recréateur et bienhe
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parle que des « dames » : Je n’ai pas d’ennemi si
mortel
dont je ne devienne l’ami loyal, s’il me parle des dames et m’en dit
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u’il craint de quitter son corps par désespoir, «
mortel
péché », enfin, c’est qu’il ignore encore à quoi lui peut se
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ez, ma langue ! Car trop parler est pis que péché
mortel
. Or nous avons de ce même Raimbaut d’Orange d’admirables poèmes à la
116
où se nouent la légende et le mythe de la passion
mortelle
: Tristan. À cette montée puissante et comme universelle de l’Amour e
117
asser dans un hybris libérateur, au-delà du seuil
mortel
de la dualité, de la distinction des personnes. Ce paradoxe essentiel
118
duit à renverser le rapport. C’est ici la passion
mortelle
qu’il faut « ramener » à une mystique, plus ou moins consciente et pr
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ucoup de nos poètes qui aient trouvé leur « amour
mortel
» ? Pour certains, tout se réduit à une petite croisière dont on revi
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rarque, ou le rhéteur converti Aimer une chose
mortelle
avec une foi Qui à Dieu seul est due et à lui seul convient… « Tou
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’ai demandé ces ailes avec lesquelles, hors de la
mortelle
prison, pourrait s’enlever mon esprit au ciel. Mais cela, jusqu’alors
122
t à mon front où tous le voient : aimer une chose
mortelle
, avec une foi qui à Dieu seul est due et à lui seul convient est plus
123
à lui seul convient », avec l’amour d’« une chose
mortelle
», en fut la conséquence inévitable. Et c’est bien de cette confusion
124
maintenant il se souhaite : insensible au charme
mortel
… Confondant Phèdre et la femme qu’il aime, il se venge de l’objet de
125
r Aricie, qui est la fille et la sœur des ennemis
mortels
de son père. » Ainsi donc, Aricie, c’est « l’amour que le Père interd
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t il redécouvre, par éclairs, la vertu sacrale et
mortelle
. Du Tristan de Thomas par Pétrarque et l’Astrée jusqu’à la tragédie c
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, et le désir d’une transgression de nos limites,
mortelle
mais divinisante. Rares sont toutefois les romantiques français qui a
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e et bienheureuse de l’âme sauvée par la blessure
mortelle
du corps. Mais le sens maléfique de ce message, il fallait le nier po
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lus haute ». Initiation, passion, accomplissement
mortel
: ces trois moments mystiques auxquels Wagner, par une géniale simpli
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n’est plus qu’une maladie de l’instinct, rarement
mortelle
, régulièrement toxique et déprimante, tout aussi dégradée et dégradan
131
retrouve par lui sa paix. Telle est la voie. Éros
mortel
, Éros vital — l’un appelle l’autre, et chacun d’eux n’a pour fin véri
132
ieu d’amour est un archer qui décoche des flèches
mortelles
. La femme se rend à l’homme qui la conquiert parce qu’il est le meill
133
ccède à Tristan, la volupté perverse à la passion
mortelle
. Et la guerre en même temps se « profanise » : aux Jugements de Dieu,
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t libérer d’une manière anarchique le « contenu »
mortel
du mythe. Cependant, je ne pense pas que le drainage de toute passion
135
contraintes matrimoniales et du mythe de l’amour
mortel
. Déjà l’on voyait affleurer le fond du désespoir et d’anarchie intime
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te qui prétendait détourner l’homme de cette voie
mortelle
, divinisante, en lui « prouvant » qu’elle débouche dans sa perte, en
137
e l’Éros à son tour se voit relevé de sa fonction
mortelle
et délivré de son destin. Dès qu’il cesse d’être un dieu, il cesse d’
138
ée évacue la passion, et la technique en devenant
mortelle
, trahit les ambitions dont elle est née. Il se peut que l’Occident su
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ertaines de l’hérésie, que nous sont venues nos «
mortelles
» croyances. Mais dira-t-on, ces mêmes croyances n’ont pas produit le
140
ais au-delà de la passion vécue jusqu’à l’impasse
mortelle
, que pouvons-nous désormais entrevoir ? Les deux thèmes que je vais e
141
naturelle, Dieu apparaît alors comme « mon ennemi
mortel
». Nous nous heurtons ici à l’extrême limite, à l’origine pure de la
142
l’on peut alors concevoir que la passion, née du
mortel
désir d’union mystique, ne saurait être dépassée et accomplie que par
143
e la conscience occidentale… Amour et mort, amour
mortel
: si ce n’est pas toute la poésie, c’est du moins tout ce qu’il y a d
144
pas d’histoire. Il n’est de roman que de l’amour
mortel
, c’est-à-dire de l’amour menacé et condamné par la vie même. Ce qui e
145
x reste seul ; d’où le crescendo romanesque et la
mortelle
apothéose. Dualité irrémédiable et désirée ! « Mot est dolenz qui per
146
se, tous leurs actes sont orientés vers le destin
mortel
qu’ils aiment, avec une sorte d’astucieuse résolution, avec une ruse
147
e mystère du Jour et de la Nuit, et de leur lutte
mortelle
dans l’homme. Il est un dieu de Lumière incréée, intemporelle, et un
148
’il est — au lieu d’aimer l’idée de l’amour ou sa
mortelle
et délicieuse brûlure. (« Il vaut mieux se marier que de brûler », éc
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ui est la mort. Le christianisme n’est un malheur
mortel
que pour l’homme séparé de Dieu, mais un malheur recréateur et bienhe
150
arle que des « dames » : Je n’ai pas d’ennemi si
mortel
, dont je ne devienne l’ami loyal, s’il me parle des dames et m’en dit
151
u’il craint de quitter son corps par désespoir, «
mortel
péché », enfin, c’est qu’il ignore encore à quoi lui peut servir De
152
ez, ma langue ! Car trop parler est pis que péché
mortel
. Or nous avons de ce même Raimbaut d’Orange d’admirables poèmes à la
153
où se nouent la légende et le mythe de la passion
mortelle
: Tristan. À cette montée puissante et comme universelle de l’Amour e
154
asser dans un hybris libérateur, au-delà du seuil
mortel
de la dualité, de la distinction des personnes. Ce paradoxe essentiel
155
duit à renverser le rapport. C’est ici la passion
mortelle
qu’il faut « ramener » à une mystique, plus ou moins consciente et pr
156
ucoup de nos poètes qui aient trouvé leur « amour
mortel
» ? Pour certains, tout se réduit à une petite croisière dont on revi
157
rque, ou le rhéteur converti « Aimer une chose
mortelle
avec une foi Qui à Dieu seul est due et à lui seul convient… » « To
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’ai demandé ces ailes avec lesquelles, hors de la
mortelle
prison, pourrait s’enlever mon esprit au ciel. Mais cela, jusqu’alors
159
t à mon front où tous le voient : aimer une chose
mortelle
, avec une foi qui à Dieu seul est due et à lui seul convient est plus
160
à lui seul convient », avec l’amour d’« une chose
mortelle
», en fut la conséquence inévitable. Et c’est bien de cette confusion
161
maintenant il se souhaite : insensible au charme
mortel
… Confondant Phèdre et la femme qu’il aime, il se venge de l’objet de
162
r Aricie, qui est la fille et la sœur des ennemis
mortels
de son père. » Ainsi donc, Aricie, c’est « l’amour que le Père interd
163
t il redécouvre, par éclairs, la vertu sacrale et
mortelle
. Du Tristan de Thomas par Pétrarque et l’Astrée jusqu’à la tragédie c
164
, et le désir d’une transgression de nos limites,
mortelle
mais divinisante. Rares sont toutefois les romantiques français qui a
165
s et les singularités d’un mal qu’il ne croit pas
mortel
. Toute la différence entre la cristallisation et l’idéalisation court
166
e et bienheureuse de l’âme sauvée par la blessure
mortelle
du corps. Mais le sens maléfique de ce message, il fallait le nier po
167
lus haute ». Initiation, passion, accomplissement
mortel
: ces trois moments mystiques auxquels Wagner, par une géniale simpli
168
n’est plus qu’une maladie de l’instinct, rarement
mortelle
, régulièrement toxique et déprimante, tout aussi dégradée et dégradan
169
retrouve par lui sa paix. Telle est la voie. Éros
mortel
, Éros vital — l’un appelle l’autre, et chacun d’eux n’a pour fin véri
170
ieu d’amour est un archer qui décoche des flèches
mortelles
. La femme se rend à l’homme qui la conquiert parce qu’il est le meill
171
ccède à Tristan, la volupté perverse à la passion
mortelle
. Et la guerre en même temps se « profanise » : aux Jugements de Dieu,
172
t libérer d’une manière anarchique le « contenu »
mortel
du mythe. Cependant, je ne pense pas que le drainage de toute passion
173
contraintes matrimoniales et du mythe de l’amour
mortel
. Déjà l’on voyait affleurer le fond du désespoir et d’anarchie intime
174
te qui prétendait détourner l’homme de cette voie
mortelle
, divinisante, en lui « prouvant » qu’elle débouche dans sa perte, en
175
e l’Éros à son tour se voit relevé de sa fonction
mortelle
et délivré de son destin. Dès qu’il cesse d’être un dieu, il cesse d’
176
ée évacue la passion, et la technique en devenant
mortelle
, trahit les ambitions dont elle est née. Il se peut que l’Occident su
177
ertaines de l’hérésie, que nous sont venues nos «
mortelles
» croyances. Mais dira-t-on, ces mêmes croyances n’ont pas produit le
178
ais au-delà de la passion vécue jusqu’à l’impasse
mortelle
, que pouvons-nous désormais entrevoir ? Les deux thèmes que je vais e
179
naturelle, Dieu apparaît alors comme « mon ennemi
mortel
». Nous nous heurtons ici à l’extrême limite, à l’origine pure de la
180
l’on peut alors concevoir que la passion, née du
mortel
désir d’union mystique, ne saurait être dépassée et accomplie que par
181
olent, et quand les lansquenets trichaient au jeu
mortel
, quand les canons détruisaient l’art des armes, on rentrait écœuré ma
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n de la terre et des morts, religion sanglante et
mortelle
, religion des choses vieilles, mortes et enterrées depuis des milléna
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n de la terre et des morts, religion sanglante et
mortelle
, religion des choses vieilles, mortes et enterrées depuis des milléna
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, de la terre et des morts, religion sanglante et
mortelle
, religion des choses vieilles mortes et enterrées depuis des millénai
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n de la terre et des morts, religion sanglante et
mortelle
, religion des choses vieilles, mortes et enterrées depuis des milléna
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t vers le fond de la vallée, où vit le commun des
mortels
. Vous êtes délivré de votre effort, tout est facile, il n’y a qu’à se
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nt. Ce mal fait, Satan se dévoile comme un ennemi
mortel
de l’homme, qu’il avait abusé jusqu’ici en feignant de sympathiser av
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n de la terre et des morts, religion sanglante et
mortelle
, religion des choses vieilles, mortes et enterrées depuis des milléna
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t vers le fond de la vallée, où vit le commun des
mortels
. Vous êtes délivré de votre effort, tout est facile, il n’y a qu’à se
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nt. Ce mal fait, Satan se dévoile comme un ennemi
mortel
de l’homme, qu’il avait abusé jusqu’ici en feignant de sympathiser av
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n de la terre et des morts, religion sanglante et
mortelle
, religion des choses vieilles, mortes et enterrées depuis des milléna
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t vers le fond de la vallée, où vit le commun des
mortels
. Vous êtes délivré de votre effort, tout est facile, il n’y a qu’à se
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nation de l’horreur sacrée, attirance de l’effroi
mortel
. Dans le silence du désir, la possession a fait une brusque rumeur de
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e mal que la fracture qui en résulte ? La maladie
mortelle
, un moindre mal que la mort qui la termine ? 12. Les méfaits de la p
195
e sorte, d’une vocation. Le triomphe d’une parole
mortelle
et salutaire sur un individu puissamment naturel, c’est l’acte autori
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semble à la chute soudaine de l’ivresse devant le
mortel
danger qui se lève à un pas. Tous deux réalisent le renoncement, le d
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rcice du christianisme, en passant par la Maladie
mortelle
et le Concept d’angoisse, parurent sous divers pseudonymes symbolique
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clarations du malade : « Il tient sa maladie pour
mortelle
. Sa mort serait nécessaire à l’action à laquelle il a consacré toutes
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uerriers qui déposent les armes avant la décision
mortelle
. Concession, la raison de Pascal, et lors même qu’il y renonce ; conc
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sque Kierkegaard écrivit son traité de la Maladie
mortelle
40, il venait justement de dépasser cette illusion du désespoir, qui
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e, comme homme, l’existence ; et c’est la maladie
mortelle
(le péché) 48 . L’homme naturel a beau dénombrer tout l’horrible, et
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50. L’Instant. 51. Journal. 52. La Maladie
mortelle
. 53. Le Chemin du Paradis (p. 269). — C’est moi qui souligne. 54.
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foi. Joseph K. reste donc enfermé dans le cercle
mortel
de la Loi. Il reconnaît, en toute honnêteté, que l’homme ne peut en s
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gamma. Ceux-ci, comme vous le savez, sont réputés
mortels
. On verra bien comment ces cochons-là se comportent sous le feu, et s
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ous sommes donc dans le domaine du sacré. Glissez
mortels
, mourrez sans résister… En somme, j’aurais bien tort de ricaner. Tout
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té aussi bien sur votre élan vital que sur l’élan
mortel
. Car il ne vient pas de nous, mais d’En Face. Ici le futur nous atten
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ctar et leur ambroisie, pour les faire goûter aux
mortels
. Puis, dans l’idée de défier l’Olympe et d’éprouver son omniscience,
208
e simplicité qu’ils ont atteint un climat presque
mortel
. Conflit politique et économique entre l’État totalitaire et les droi
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et l’individualisme ont reçu en Europe des coups
mortels
, dans les deux camps. Le totalitarisme est un état de guerre, qui ne
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ifs sont incompatibles. Cela conduit à des crises
mortelles
. Alors les chefs de partis baissent le nez, font appel à l’union sacr
211
e pilotage. Mais, coup sur coup, quatre accidents
mortels
en une semaine… C’était le moment du grand krach, en 1929. Tout s’écr
212
s puissances de l’instinct, reconnaît leurs excès
mortels
— au lieu de les ignorer, nier et refouler —, rien n’est plus tonifia
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olent, et quand les lansquenets trichaient au jeu
mortel
, quand les canons détruisaient l’art des armes, on rentrait écœuré ma
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pays en champ de bataille, c’est-à-dire en espace
mortel
. ⁂ Je ne connais qu’un seul descendant authentique de Napoléon : il e
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lisations, nous savons maintenant que nous sommes
mortelles
. » Oui, nous savons maintenant que c’est possible : on peut détruire