1
présente déjà, son œuvre, comme celle de Barrès,
nous
offre plus qu’un agrément purement littéraire : une leçon d’énergie.
2
il abandonna le stade et rentra dans le monde où
nous
vivons tous. Écœuré du désordre général, il cherche des remèdes, et n
3
é du désordre général, il cherche des remèdes, et
nous
tend les premiers qui lui tombent sous la main : le sport et la moral
4
ande qu’on me soit dévoué. » Ils disent : « Tu es
notre
capitaine. » Ces choses ne sont pas dites en vain. Stades que parcour
5
at. » C’est donc à un lacédémonisme renouvelé que
nous
conduirait cette « éthique du sport » tempérée de raison. Ce qu’on en
6
générales » ne vaillent rien2 ; sa morale virile
nous
est néanmoins plus proche que la sensualité vaguement chrétienne de t
7
qui joue franc jeu. S’il faut lutter contre lui,
nous
savons qu’il observera les règles. Saluons-le donc du salut des équip
8
peinture française, des débuts du xixe siècle à
nos
jours. Partis du classicisme de David et d’Ingres, les peintres franç
9
ans le Chant funèbre. Et une phrase telle que « …
Nous
sommes sûrs de ne pas nous tromper en nous inquiétant de faire, à not
10
e phrase telle que « … Nous sommes sûrs de ne pas
nous
tromper en nous inquiétant de faire, à notre place modeste, si peu qu
11
ue « … Nous sommes sûrs de ne pas nous tromper en
nous
inquiétant de faire, à notre place modeste, si peu que ce soit pour l
12
e pas nous tromper en nous inquiétant de faire, à
notre
place modeste, si peu que ce soit pour la paix », c’est une affirmati
13
coup d’antérieures protestations belliqueuses. Il
nous
montre « des Français qui pensent ces carnages inévitables, avec un b
14
de ces hommes qui « descendirent » du front dans
notre
paix lassée, ne prend-elle pas une pathétique signification ? Pourtan
15
umission au réel durement consentie, voilà ce que
nous
admirons dans le Chant funèbre. Ce mot de grandeur revient souvent lo
16
e toute faiblesse, flamme d’une pureté si rare en
notre
siècle, qu’elle paraît parfois, lorsque la tourmente humaine ne la mo
17
rêves », la logique, dernier agent de liaison de
nos
esprits, va périr. C’est du moins ce que proclame M. Breton en un man
18
. Breton en un manifeste dont la pseudo-nouveauté
nous
retiendra moins que la significative pauvreté idéologique et morale q
19
e style brillant et elliptique qui tend à devenir
notre
poncif moderne, — si propre à égarer dans d’ingénieuses métaphores qu
20
orçait de donner raison aux 75 pages où il voulut
nous
persuader que tout poème doit être une dictée non corrigée du Rêve. J
21
cette attitude n’était qu’une protestation contre
nos
poncifs intellectuels. Mais elle risque bien de nous en rendre un peu
22
s poncifs intellectuels. Mais elle risque bien de
nous
en rendre un peu plus esclaves. Car depuis Freud — dont ils se réclam
23
n abandonnés par Dada S.A. Ce n’est pas ainsi que
nous
sortirons d’une anarchie dont les causes semblent avant tout morales.
24
Van Gogh fut une proie du génie. L’homme tel que
nous
le peint Paul Colin, est peu intéressant. On en a connu bien d’autres
25
Colin n’a pas cherché à expliquer ce miracle. Il
nous
laisse à notre émotion devant le spectacle d’une œuvre qui ne dut rie
26
cherché à expliquer ce miracle. Il nous laisse à
notre
émotion devant le spectacle d’une œuvre qui ne dut rien à l’homme, d’
27
n somme, réussi, une entreprise bien téméraire de
nos
jours : un roman à thèse aussi intelligent que vivant. d. « Lucien
28
ellectuelle. Grand siècle de critique pour lequel
nos
contemporains accumulent les documents. La littérature de ces dernièr
29
estiment que la question ne se pose pas, puisque
nous
sommes chrétiens. (Mais le christianisme, religion missionnaire, ne p
30
le christianisme, religion missionnaire, ne peut
nous
donner qu’une supériorité provisoire et qui porte en son principe le
31
qui le mènent à des conclusions de ce genre : si
nous
trouvons le moyen de « suppléer à l’éducation historique des peuples
32
euples chrétiens qui n’ont pas eu de Moyen Âge »,
nous
pourrons amener l’Asie à comprendre la religion romaine (ce christian
33
ns de maudire l’Orient ou chercher la guérison de
nos
fièvres. Mais nous aurons entrevu peut-être pour la première fois le
34
ient ou chercher la guérison de nos fièvres. Mais
nous
aurons entrevu peut-être pour la première fois le rôle de l’Europe «
35
tative de solitude (septembre 1925)f « Dès que
nous
sommes seuls, nous sommes des fous. Oui, le contrôle de nous-mêmes ne
36
(septembre 1925)f « Dès que nous sommes seuls,
nous
sommes des fous. Oui, le contrôle de nous-mêmes ne joue que soutenu p
37
e joue que soutenu par le contrôle que les autres
nous
imposent », dit un héros de Mauriac. C’est un « homme seul » qu’a pei
38
e qui est déterminé par l’extérieur, — ce fou que
nous
portons tous en nous, — il l’a isolé, incarné, nommé : Revert. Puis i
39
ar l’extérieur, — ce fou que nous portons tous en
nous
, — il l’a isolé, incarné, nommé : Revert. Puis il l’a poussé impitoya
40
i quelques sentences : « C’est de la faiblesse de
nos
yeux que frissonnent les étoiles. » f. « Jean Prévost : Tentative d
41
le louer d’avoir conservé une vision générale de
notre
temps et un évident besoin d’impartialité. Son art bénéficie de cette
42
C’est à lui que va la sympathie de l’auteur et la
nôtre
. h. « Otto Flake : Der Gute Weg (S. Fischer Verlag, Berlin) », Bibl
43
ires ne suscitent un intérêt très profond : elles
nous
transportent au cœur de préoccupations des plus modernes, problème de
44
ortance si l’on songe au service que M. Seillière
nous
rend en réintroduisant dans l’actualité la plus brûlante les richesse
45
nt profonde, son point d’appui plus central. Pour
notre
époque déchirée entre un thomisme et un nihilisme exaspérés, pour not
46
entre un thomisme et un nihilisme exaspérés, pour
notre
nouveau mal du siècle, il n’est peut-être pas de pensée plus vivante,
47
penche sans vertige sur ses abîmes. Simplicité de
notre
temps ! Au-dessus de la trépidation immense des machines, un Saint-Jo
48
is facile : la description du monde qu’il invente
nous
lasse quand elle ne l’étonne plus assez lui-même (pourtant l’autel et
49
? Pour peu qu’ils sortent des cafés littéraires,
nos
poètes respirent le même air du temps. Leur originalité se retrouve d
50
era toujours « indéfinissable ». M. Walpole, dont
nous
commençons aujourd’hui un roman bien différent, a vu la Révolution sa
51
ent de toute la force du trouble qu’ils créent en
nous
: Markovitch par exemple, ou Sémyonov, un cynique secrètement tourmen
52
rès nombreux public, la série des conférences que
nous
promet le groupe neuchâtelois des « Amis de la pensée protestante ».
53
dis que ce terme n’a plus qu’un sens relatif pour
nous
protestants. Est-ce là nous juger ? Les catholiques nous reprochent d
54
’un sens relatif pour nous protestants. Est-ce là
nous
juger ? Les catholiques nous reprochent d’avoir méconnu l’élément de
55
otestants. Est-ce là nous juger ? Les catholiques
nous
reprochent d’avoir méconnu l’élément de grandeur morale que les saint
56
qu’a voulu restaurer le protestantisme. La place
nous
manque pour louer comme il conviendrait la clarté d’un exposé solidem
57
nouveaux ou chute irrémédiable. Peut-être pouvons-
nous
choisir encore entre un ressaisissement profond et la ruine. Mais cer
58
et ridiculement opportuniste où mène la pente de
notre
civilisation. Meneurs et chefs : des économistes, des financiers, des
59
Il faudrait balayer, — et mettre qui à la place ?
Nos
penseurs, nos écrivains ont perdu le sens social. Cela devient frappa
60
layer, — et mettre qui à la place ? Nos penseurs,
nos
écrivains ont perdu le sens social. Cela devient frappant dans les gé
61
ent sceptique ou railleur. Au cœur de la crise de
notre
civilisation, il y a un problème de morale à résoudre, une conscience
62
résoudre, une conscience individuelle à recréer.
Nous
y employer, pour l’heure, c’est la seule façon efficace de servir. ⁂
63
fficace de servir. ⁂ On se complaît à répéter que
nous
vivons dans le chaos des idées et des doctrines, et qu’il n’existe pa
64
de tous les vieux bateaux, il y a une seule mer.
Nos
agitations contradictoires s’affrontent comme des vagues soulevées pa
65
vagues soulevées par une même tempête. L’unité de
notre
temps est en profondeur : c’est une unité d’inquiétude. Barrès et Gid
66
en tirait une raison nouvelle de le condamner, et
nous
ne pouvons le suivre jusque-là : il est vain de dire qu’une époque s’
67
etrouvera une nouvelle face de la vérité. Bornons-
nous
à noter le phénomène, puis à en suivre quelques conséquences. Connai
68
combinaisons possibles. Exaltation méthodique de
nos
facultés de plaisir : déjà nous en sommes à cultiver certaines douleu
69
tion méthodique de nos facultés de plaisir : déjà
nous
en sommes à cultiver certaines douleurs, plaisirs rares ; et les diss
70
Révolution d’abord. Révolution toujours ». « Pour
nous
, le salut n’est nulle part… » « Je comprends la révolte des autres et
71
il faudra bien se remettre à manger, tout de même
nous
avons un corps, et c’est très beau, Breton, de crier « Révolution tou
72
parfois à l’encontre de son dessein. ⁂ Décidément
nous
sommes malades dans les profondeurs. Et le mal est si cruellement iso
73
l’alcool singulièrement perfide de perdre ce que
nous
chérissons… Nous apprîmes à mépriser les longues vies heureuses que n
74
èrement perfide de perdre ce que nous chérissons…
Nous
apprîmes à mépriser les longues vies heureuses que nous avions jusqu’
75
pprîmes à mépriser les longues vies heureuses que
nous
avions jusqu’alors enviées, et une nuit, nous fîmes le procès de tout
76
que nous avions jusqu’alors enviées, et une nuit,
nous
fîmes le procès de toutes les jouissances humaines. L’espèce de sincé
77
s. L’espèce de sincérité terroriste dans laquelle
nous
nous obstinions nous menait naturellement à repousser avec horreur to
78
espèce de sincérité terroriste dans laquelle nous
nous
obstinions nous menait naturellement à repousser avec horreur tout ar
79
ité terroriste dans laquelle nous nous obstinions
nous
menait naturellement à repousser avec horreur tout argument d’utilité
80
avec horreur tout argument d’utilité, et bien que
nous
niions toute vérité, nous étions dominés par le sens d’une réalité mo
81
d’utilité, et bien que nous niions toute vérité,
nous
étions dominés par le sens d’une réalité morale absolue que certains
82
d’une réalité morale absolue que certains d’entre
nous
eussent acheté au prix d’un martyre… Cette lassitude facile à juger d
83
ngt ans on nommait blasé. Rien n’était émoussé en
nous
, mais pouvions-nous faire abstraction du plan intellectuel sur lequel
84
lasé. Rien n’était émoussé en nous, mais pouvions-
nous
faire abstraction du plan intellectuel sur lequel tout apparaît inuti
85
ans de jeunes qui se situent entre Gide et Aragon
nous
montrent le même personnage : un être sans foi, à qui une sorte de «
86
de l’acte gratuit, qui restera caractéristique de
notre
époque. Mais Gide est responsable d’une autre méthode de culture de
87
’est par sincérité qu’on mentira, puisque parfois
nous
sommes spontanément portés à mentir. On en vient naturellement à cons
88
e élite. Tel est l’état d’esprit de la plupart de
nos
jeunes moralistes. Le mot de paradoxe serait bien pauvre pour expliqu
89
es limites. « Il n’y a que les excès qui méritent
notre
enthousiasme ». Mais « cette fureur qui le soulevait contre lui-même,
90
qu’on ait perdu le sens des ensembles rationnels.
Nous
ne pensons plus par ensembles7 : symptôme de fatigue. Mais tout cela
91
ut cela ne dérive-t-il pas d’une fatigue immense.
Nous
voyons se fausser le rythme des jours et des nuits à mesure que se dé
92
ue devient un des éléments les plus importants de
notre
psychologie. Images des surréalistes — ils l’indiquent eux-mêmes —, c
93
’Europe galante, de Morand). La lucidité aiguë de
nos
psychologues est cet état presque inhumain de celui qui n’a pas dormi
94
s, et qui résiste le mieux à l’analyse. Seulement
nous
y perdons graduellement l’intelligence de nos instincts, la conscienc
95
nt nous y perdons graduellement l’intelligence de
nos
instincts, la conscience de nos limites naturelles, tout ce qui servi
96
l’intelligence de nos instincts, la conscience de
nos
limites naturelles, tout ce qui servirait de frein à notre glissade v
97
ites naturelles, tout ce qui servirait de frein à
notre
glissade vers des folies. ⁂ Recréer une conscience individuelle ; ret
98
on complète contre celle d’aujourd’hui, parce que
nous
sommes à bout. Il ne s’agit pas, encore une fois, de renier l’immense
99
8, à quoi beaucoup sacrifièrent leur jeunesse. («
Nous
sommes une génération de cobayes » remarque Paul Morand.) Il faut agi
100
d’un seul coup une grande misère, et par ce moyen
nous
met tout d’abord en présence, non de nous-mêmes, mais de Dieu. » 1.
101
oètes qu’ils écrivent des odes civiques. Mais que
nos
moralistes — presque tous les jeunes écrivains — se souviennent de pe
102
ature », NRF, 1923. 3. « Il s’était développé en
nous
un goût furieux de l’expérience humaine. » (Aragon) 4. « Lorsque tou
103
désastre » qui est au fond du romantisme moderne
nous
empêche secrètement de construire et de nous construire. Jamais l’on
104
erne nous empêche secrètement de construire et de
nous
construire. Jamais l’on ne fut plus loin de l’idéal goethéen : au lie
105
scou qu’à Montparnasse. D’ailleurs leurs théories
nous
ramèneraient vite l’âge de la pierre, à la condition d’homme la plus
106
occasion de partager les conditions de vie et qui
nous
parlèrent l’un de la Réalité prolétarienne, l’autre de la Mentalité p
107
« réalité prolétarienne ». « Cercles vicieux que
nos
syndicats. Cercle vicieux, l’augmentation des salaires. Ce que nous v
108
rcle vicieux, l’augmentation des salaires. Ce que
nous
voulons, c’est élever l’homme au-dessus de la plus dégradante conditi
109
mme au-dessus de la plus dégradante condition, et
nous
n’y arriverons que par un travail d’éducation lent et souvent dangere
110
nt et souvent dangereux. Vous, étudiants, venez à
nous
pour nous aider. Nous saurons nous compromettre, si nous écopons, tan
111
ent dangereux. Vous, étudiants, venez à nous pour
nous
aider. Nous saurons nous compromettre, si nous écopons, tant pis. » C
112
x. Vous, étudiants, venez à nous pour nous aider.
Nous
saurons nous compromettre, si nous écopons, tant pis. » Cinq conféren
113
iants, venez à nous pour nous aider. Nous saurons
nous
compromettre, si nous écopons, tant pis. » Cinq conférences et autant
114
ur nous aider. Nous saurons nous compromettre, si
nous
écopons, tant pis. » Cinq conférences et autant de cultes en trois jo
115
t de professeurs suisses et français. Miracle qui
nous
fit croire un instant à la fameuse devise de la Révolution. d. « Co
116
d’introduire le jargon de la science moderne.) Si
nous
reconnaissons à la base de cette œuvre inégale des idées vieilles com
117
es limites de cette école, et qu’il eut le tort à
notre
sens de vouloir illustrer de pédants exercices poétiques. Mais quelle
118
pure sur soi, c’est se refuser à l’élan vital qui
nous
crée sans cesse : l’analyse de sa solitude le laisse en face de quelq
119
lligence qui se dégoûte, tel est le spectacle que
nous
dévoile cyniquement René Crevel. Il en est peu de plus effrayants. A
120
st peu de plus effrayants. Ah ! Seigneur, donnez-
nous
la force et le courage de contempler nos corps et nos cœurs sans dégo
121
donnez-nous la force et le courage de contempler
nos
corps et nos cœurs sans dégoût implorait Baudelaire. Encore avait-il
122
la force et le courage de contempler nos corps et
nos
cœurs sans dégoût implorait Baudelaire. Encore avait-il le courage d
123
Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)v
Nous
disons adieu aux charmes troubles et inhumains de la nature. Il s’agi
124
s et inhumains de la nature. Il s’agit de créer à
notre
vie moderne un décor utile et beau. Or « la grande ville, phénomène d
125
t « la ville est une image puissante qui actionne
notre
esprit » après avoir été créée par lui, — comme la poésie. C’est ains
126
sociales d’aujourd’hui. Pour résoudre la crise de
notre
civilisation sous cet aspect comme sous les autres, il nous faut mieu
127
isation sous cet aspect comme sous les autres, il
nous
faut mieux que des dictateurs : des Architectes, de l’esprit et de la
128
’époque de Lénine, du fascisme, du ciment armé. «
Notre
monde comme un ossuaire est couvert des détritus d’époques mortes. Un
129
couvert des détritus d’époques mortes. Une tâche
nous
incombe, construire le cadre de notre existence… construire les ville
130
s. Une tâche nous incombe, construire le cadre de
notre
existence… construire les villes de notre temps ». Et je déplie ce pl
131
adre de notre existence… construire les villes de
notre
temps ». Et je déplie ce plan d’une « ville contemporaine ». Pures gé
132
ordonnances élèvent leur chant. Utopie ! Oui, si
notre
civilisation s’avoue trop fatiguée pour créer avec ses moyens matérie
133
er un espace architectural lumineux à la place de
nos
cités congestionnées, ce serait peut-être tuer au soleil des germes d
134
ai 1926)f Écrire, pas plus que vivre, n’est de
nos
jours un art d’agrément. Nous sommes devenus si savants sur nous-même
135
que vivre, n’est de nos jours un art d’agrément.
Nous
sommes devenus si savants sur nous-mêmes, et si craintifs en même tem
136
t si craintifs en même temps, si jaloux de ne pas
nous
déformer artificiellement : nous comprenons que nos œuvres, si elles
137
jaloux de ne pas nous déformer artificiellement :
nous
comprenons que nos œuvres, si elles furent faites à l’image de notre
138
s déformer artificiellement : nous comprenons que
nos
œuvres, si elles furent faites à l’image de notre esprit, le lui rend
139
e nos œuvres, si elles furent faites à l’image de
notre
esprit, le lui rendent bien dans la suite ; c’est peut-être pourquoi
140
ent bien dans la suite ; c’est peut-être pourquoi
nous
accordons voix dans le débat d’écrire, aux forces les plus secrètes d
141
e débat d’écrire, aux forces les plus secrètes de
notre
être comme aux calculs les plus rusés. Nous choisissons les idées com
142
s de notre être comme aux calculs les plus rusés.
Nous
choisissons les idées comme on choisit un amour dont on est anxieux d
143
nt de ressortir trop différent. Amour de soi, qui
nous
tourmente obscurément et nous obsède de craintes et de réticences don
144
. Amour de soi, qui nous tourmente obscurément et
nous
obsède de craintes et de réticences dont nous ne comprenons pas toujo
145
et nous obsède de craintes et de réticences dont
nous
ne comprenons pas toujours l’objet. Peur de perdre le fil de la consc
146
etrouver ces limites : la vie moderne, mécanique,
nous
les fait oublier, d’où cette fatigue générale qui fausse tout, et qui
147
de, si je m’en suis d’abord rendu digne. L’époque
nous
veut, comme elle veut une conscience. Je fais partie d’un ensemble so
148
d’emblée avec ce qu’il y a de plus bondissant en
nous
; en prise directe sur notre énergie physique. Partout rôdent des pré
149
de plus bondissant en nous ; en prise directe sur
notre
énergie physique. Partout rôdent des présences animales. Tandis que s
150
à. Et c’est un moraliste de grande race, qui peut
nous
mener à des hauteurs où devient naturel ce cri de sagesse orgueilleus
151
turel ce cri de sagesse orgueilleuse : « Qu’avons-
nous
besoin d’un autre amour que celui que nous donnons ? » ⁂ Il est impos
152
’avons-nous besoin d’un autre amour que celui que
nous
donnons ? » ⁂ Il est impossible de ne voir dans les Bestiaires qu’une
153
ne vaut-elle pas d’être élevée en témoignage pour
notre
exaltation ? Comme la vue des athlètes en action, un tel livre commun
154
nt s’abandonner parfois à ces forces obscures qui
nous
replacent dans l’intelligence de l’instinct universel et nous élèvent
155
nt dans l’intelligence de l’instinct universel et
nous
élèvent à une vie plus âpre et violemment contractée, par la grâce de
156
à demi-européanisés ou germains désillusionnés —
nous
annoncent le « crépuscule du monde occidental », et, au-dessus des ru
157
idental », et, au-dessus des ruines prochaines de
nos
cités mécaniciennes, ils rallument le mirage d’un Orient paradisiaque
158
rallument le mirage d’un Orient paradisiaque d’où
nous
viendraient une fois de plus la sagesse et la lumière. De récentes en
159
sques, ni le journal plus ou moins lyrique auquel
nous
ont habitués les voyageurs en Orient, mais une suite de coups d’œil a
160
s d’œil aigus sur l’âme orientale de l’islam, que
nous
l’avons lu avec un intérêt si soutenu et parfois — je pense à certain
161
ui donne à ses notations tout leur prix. Elles ne
nous
renseignent pas sur une partie orientale de lui-même, comme c’est si
162
rait du christianisme est dans l’inquiétude qu’il
nous
inflige ». « Ils mettent leur âme en veilleuse, dit-il des rêveurs or
163
n qu’ils désirent. Du difficile oubli de soi-même
nous
avons fait une vertu. Eux, ils l’ont rendu facile et en ont fait un p
164
le mènent à cette constatation fondamentale que «
notre
intelligence et celle de l’Oriental ne sont pas superposables ». Dès
165
à un péril oriental très pressant, ni surtout que
nous
ayons à chercher là-bas notre salut. « La seule leçon à attendre des
166
sant, ni surtout que nous ayons à chercher là-bas
notre
salut. « La seule leçon à attendre des musulmans, c’est que le specta
167
sulmans, c’est que le spectacle de leur décadence
nous
enseigne comment éviter la nôtre. » La place me manque pour parler co
168
de leur décadence nous enseigne comment éviter la
nôtre
. » La place me manque pour parler comme j’aurais voulu le faire des d
169
rnes de la psychologie et de la philosophie. Pour
nous
prémunir contre le pouvoir d’analyse — une analyse qui retient les él
170
t proustienne a porté à un point si dangereux, il
nous
propose l’expérience d’un Newman, les exemples d’un Meredith et d’un
171
ne. Vers sept heures, il n’y en eut presque plus.
Nous
étions seuls sur le pavé qui exhalait sa chaleur, au long des quais s
172
ait sa chaleur, au long des quais sans bancs pour
notre
lassitude. Florence s’éloignait derrière nous qui suivions maintenant
173
ur notre lassitude. Florence s’éloignait derrière
nous
qui suivions maintenant le sentier du bord du fleuve, plus bas que la
174
ait dans l’air plus frais, avec l’odeur du limon.
Nous
marchions vers ces hauts arbres clairs, au tournant du fleuve, parmi
175
accoutumance au monde de sensations inconnues où
nous
étions baignés nous promettait pourtant une connaissance plus intime
176
de de sensations inconnues où nous étions baignés
nous
promettait pourtant une connaissance plus intime de certaine tristess
177
’elle que vient cette chanson jamais entendue qui
nous
accompagne depuis un moment sur le chemin de l’autre rive. Il y a un
178
pparition. (Tu parlais de chromos, de romantisme…
nous
voici dans une réalité bien plus étrange.) Une atmosphère de triste v
179
étrange.) Une atmosphère de triste volupté emplit
notre
monde à ce chant. L’odeur du fleuve est son parfum, le soleil rouge s
180
ais, cherchant le gué. Plus proches, les syllabes
nous
parviennent au ras du fleuve sombre. Nul désir en nous de comprendre
181
parviennent au ras du fleuve sombre. Nul désir en
nous
de comprendre ce lamento. Le ciel est un silence qui s’impose à nos p
182
ce lamento. Le ciel est un silence qui s’impose à
nos
pensées. Ici la vie n’a presque plus de sens, comme le fleuve. Elle n
183
, comme une barre droite au travers d’un tableau.
Nos
yeux ont regardé longtemps — où va l’âme durant ces minutes ? — jusqu
184
usqu’à ce que les bœufs ruisselants remontent sur
notre
rive. Fraîcheur humide, parfums à peine sensibles, bruissement vague
185
nvie de sommeil. Une lampe dans la maison blanche
nous
a révélé proche la nuit. Nous nous sommes retournés vers la ville. F
186
s la maison blanche nous a révélé proche la nuit.
Nous
nous sommes retournés vers la ville. Fleurs de lumières sur les cham
187
maison blanche nous a révélé proche la nuit. Nous
nous
sommes retournés vers la ville. Fleurs de lumières sur les champs so
188
au couchant. San Miniato sur sa colline. Derrière
nous
, les arbres se brouillent dans une buée sans couleurs, nous quittons
189
arbres se brouillent dans une buée sans couleurs,
nous
quittons un mystère à jamais impénétrable pour l’homme, nous fuyons c
190
ns un mystère à jamais impénétrable pour l’homme,
nous
fuyons ces bords où conspirent des ombres informes et des harmonies t
191
es troubles de parfums et de courbes compliquées.
Nous
secouons un sortilège pénétrant comme cette brume, une vie étrangère,
192
étrangère, une paix qui n’est pas humaine, et qui
nous
laisse gourds et faibles, caressant en nous la lâche volupté de senti
193
t qui nous laisse gourds et faibles, caressant en
nous
la lâche volupté de sentir l’esprit se défaire et couler sans fin ver
194
eureuse d’être pliée au vent qui ne parle jamais.
Nous
fûmes si près de choir dans ton silence. Nature ! qui nous enivrait,
195
s si près de choir dans ton silence. Nature ! qui
nous
enivrait, promettant à nos sens, fatigués de l’esprit qui les exerce,
196
silence. Nature ! qui nous enivrait, promettant à
nos
sens, fatigués de l’esprit qui les exerce, des voluptés plus faciles
197
ce, des voluptés plus faciles — pour infuser dans
nos
corps charmés d’un repos sans rêves une langueur dont on ne voudrait
198
ne langueur dont on ne voudrait plus guérir… Mais
nous
voyons la ville debout dans ses lumières. Architectures ! langage des
199
. Architectures ! langage des dieux, ô joies pour
notre
joie mesurées, courbes qu’épousent nos ferveurs, angles purs, repos d
200
ies pour notre joie mesurées, courbes qu’épousent
nos
ferveurs, angles purs, repos de l’esprit qui s’appuie sur son œuvre !
201
équilibre retrouvé. Un grand pont de fer, près de
nous
, érigeait l’image de la lutte et des forces humaines, et rendait sous
202
es humaines, et rendait sous des coups un son qui
nous
évoqua les rumeurs de villes d’usines. Il y avait la vie des hommes p
203
main, et il était beau d’y songer un peu avant de
nous
abandonner à l’oubli luxueux des rues. Le long de l’Arno, les façades
204
graves. Toutes ces formes devinées dans l’espace
nous
environnent d’une obscure confiance. Livrons-nous aux jeux des hommes
205
nous environnent d’une obscure confiance. Livrons-
nous
aux jeux des hommes-qui-font-des-gestes. Les autos répètent sans fin
206
ssantes. Sous cette agitation aimable et monotone
nous
allons voir courir l’arabesque des sentiments et le mouvement perpétu
207
écise (décembre 1926)y L’auteur veut amuser en
nous
quelques idées graves en leur présentant les miroirs de personnages c
208
ne émotion plus grave, qui transparaît parfois et
nous
fait regretter que l’auteur ne se soit pas mieux abandonné à son suje
209
t d’Europe à un Français qui lui répond de Chine.
Nous
sommes loin du ton des Lettres persanes : le Chinois s’étonne non san
210
t celle de l’ordre sont chaque jour confondues ».
Nous
cherchons à conquérir non le monde, mais son ordre. Nous humilions sa
211
erchons à conquérir non le monde, mais son ordre.
Nous
humilions sans trêve notre sensibilité au profit de ce « mythe cohére
212
monde, mais son ordre. Nous humilions sans trêve
notre
sensibilité au profit de ce « mythe cohérent » vers quoi tend notre e
213
au profit de ce « mythe cohérent » vers quoi tend
notre
esprit. La passion apparaît dans notre ordre social « comme une adroi
214
quoi tend notre esprit. La passion apparaît dans
notre
ordre social « comme une adroite fêlure ». Notre morale est entièreme
215
notre ordre social « comme une adroite fêlure ».
Notre
morale est entièrement subordonnée à l’action ; notre individualisme
216
e morale est entièrement subordonnée à l’action ;
notre
individualisme en naît logiquement, et toutes nos catégories artifici
217
tre individualisme en naît logiquement, et toutes
nos
catégories artificielles et nécessaires. Mais le monde échappe toujou
218
et nécessaires. Mais le monde échappe toujours à
nos
cadres — perpétuel conflit du réel avec nos rêves de puissance : notr
219
urs à nos cadres — perpétuel conflit du réel avec
nos
rêves de puissance : notre ambition la plus haute échoue. La tristess
220
uel conflit du réel avec nos rêves de puissance :
notre
ambition la plus haute échoue. La tristesse règne sur nos villes. (Ne
221
tion la plus haute échoue. La tristesse règne sur
nos
villes. (Neurasthénie, ce mal de l’Occident.) Et notre vertu suprême,
222
villes. (Neurasthénie, ce mal de l’Occident.) Et
notre
vertu suprême, aussi, est douloureuse : le sacrifice. Sans doute, cet
223
ieux par la comparaison de l’idéal asiatique avec
le nôtre
. Mais je crois que toute intelligence européenne libre peut souscrire
224
lutôt une unité supérieure de l’esprit humain que
nous
découvrons, et qui nous permettra de juger à notre tour certaines dém
225
re de l’esprit humain que nous découvrons, et qui
nous
permettra de juger à notre tour certaines démences qui enfièvrent l’E
226
nous découvrons, et qui nous permettra de juger à
notre
tour certaines démences qui enfièvrent l’Europe. Tandis que M. Ford
227
thode pour « réussir » — à quoi, grands dieux ? —
nous
prenons chaque jour une conscience plus claire de la vanité de nos bu
228
e jour une conscience plus claire de la vanité de
nos
buts, « capables d’agir jusqu’au sacrifice, mais pleins de dégoût dev
229
t devant la volonté d’action qui tord aujourd’hui
notre
race… ». Et peut-être n’est-il pas de position plus périlleuse, puisq
230
se, puisqu’elle risque de ne laisser subsister en
nous
qu’un « étrange goût de la destruction et de l’anarchie, exempt de pa
231
Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)b
Nous
voyons un mythe prendre corps parmi les ruines de ce temps. Il fallai
232
que satisfaisante pour l’esprit. C’est ainsi que
nous
trompant nous-mêmes, sous le prétexte toujours de probité intellectue
233
rs de probité intellectuelle ou de courage moral,
nous
avons élevé à la hauteur d’une vertu première — et qui légitime tous
234
— et qui légitime tous les dénis de morale à quoi
nous
obligeaient en réalité on sait quel dégoût, et certains désirs de gra
235
our parler avec un peu de clairvoyance de ce dont
nous
avons vécu jusqu’à tel jour de notre jeunesse, il faudrait pouvoir sa
236
ce de ce dont nous avons vécu jusqu’à tel jour de
notre
jeunesse, il faudrait pouvoir sauter hors de soi. Seule, une méthode
237
ation et de déduction passablement sèche pourrait
nous
donner l’illusion et peut-être certains bénéfices de cette opération
238
chères aventures. Sincérité et spontanéité «
Nos
actes les plus sincères sont aussi les moins calculés », écrit Gide.
239
lirait déjà suffisamment son rôle en se bornant à
nous
donner de nous-mêmes une connaissance plus intense et plus émouvante
240
et plus émouvante ; mais la morale, plutôt que de
nous
constater, doit nous construire — selon le mode le plus libre, le plu
241
ais la morale, plutôt que de nous constater, doit
nous
construire — selon le mode le plus libre, le plus conscient à la fois
242
e d’éprouver. » Non. Car à supposer que l’analyse
nous
crée, elle ne nous crée pas n’importe comment, mais selon certaines l
243
. Car à supposer que l’analyse nous crée, elle ne
nous
crée pas n’importe comment, mais selon certaines lois où se retrouve
244
comment, mais selon certaines lois où se retrouve
notre
individualité. Elle nous crée tels que nous tendons à être (plutôt in
245
nes lois où se retrouve notre individualité. Elle
nous
crée tels que nous tendons à être (plutôt inférieurs, en vertu des re
246
ouve notre individualité. Elle nous crée tels que
nous
tendons à être (plutôt inférieurs, en vertu des remarques précédentes
247
moyen de connaissance, le cas extrême d’un Crevel
nous
montre assez ce qu’il faut penser2. Il ne s’en suit pas que contenue
248
té et montrer plus de style. (Georges Duhamel.) …
Nous
ne sommes pas, nous nous créons. Certains se refusent à toute interve
249
e style. (Georges Duhamel.) … Nous ne sommes pas,
nous
nous créons. Certains se refusent à toute intervention qui altérerait
250
le. (Georges Duhamel.) … Nous ne sommes pas, nous
nous
créons. Certains se refusent à toute intervention qui altérerait leur
251
un peu en prendre son parti. La sincérité crée en
nous
un fait accompli. J’appelle hypocrisie envers soi-même une volonté —
252
ibilité de traduire un dynamisme directement dans
notre
langage statique. 3. « Et certes quand il s’agit de parole ou d’écri
253
26)a Une mauvaise humeur qui flotte dans l’air
nous
proposerait de débuter par l’inévitable discours sur les difficultés
254
lles en particulier qu’implique la publication de
notre
revue. Mais nous savons, tout comme M. Coué, que ce serait de mauvais
255
r qu’implique la publication de notre revue. Mais
nous
savons, tout comme M. Coué, que ce serait de mauvaise méthode. Et, co
256
ce serait de mauvaise méthode. Et, comme M. Coué,
nous
nous persuadons que tout ira très bien. Les circonstances l’exigent,
257
rait de mauvaise méthode. Et, comme M. Coué, nous
nous
persuadons que tout ira très bien. Les circonstances l’exigent, d’ail
258
d’ailleurs, plus que jamais, et plus que jamais,
nous
semble-t-il, notre revue a sa raison d’être. La vie d’aujourd’hui, on
259
que jamais, et plus que jamais, nous semble-t-il,
notre
revue a sa raison d’être. La vie d’aujourd’hui, on le sait, nous obli
260
raison d’être. La vie d’aujourd’hui, on le sait,
nous
oblige à nous affirmer ou à refuser de nous affirmer avec une netteté
261
. La vie d’aujourd’hui, on le sait, nous oblige à
nous
affirmer ou à refuser de nous affirmer avec une netteté qui a pu para
262
sait, nous oblige à nous affirmer ou à refuser de
nous
affirmer avec une netteté qui a pu paraître parfois quelque peu imper
263
parfois quelque peu impertinente. Le fait est que
nous
éprouvons irrésistiblement l’obligation d’être nous-mêmes. Et, disons
264
ela uniquement — être nous-mêmes — que consistera
notre
programme. Sans doute, les différences s’accusent : mais n’est-ce pas
265
sent : mais n’est-ce pas la meilleure raison pour
nos
aînés de chercher plus patiemment encore à nous comprendre et de nous
266
ur nos aînés de chercher plus patiemment encore à
nous
comprendre et de nous accorder une confiance sans laquelle nous ne sa
267
er plus patiemment encore à nous comprendre et de
nous
accorder une confiance sans laquelle nous ne saurions aller, et qui,
268
e et de nous accorder une confiance sans laquelle
nous
ne saurions aller, et qui, nous voulons l’espérer, ne sera pas sans l
269
nce sans laquelle nous ne saurions aller, et qui,
nous
voulons l’espérer, ne sera pas sans leur donner quelque bénéfice en r
270
s leur donner quelque bénéfice en retour. Certes,
nous
ne demandons pas qu’on prenne toutes nos obscurités pour des profonde
271
Certes, nous ne demandons pas qu’on prenne toutes
nos
obscurités pour des profondeurs. Et nous n’allons pas procéder à quel
272
ne toutes nos obscurités pour des profondeurs. Et
nous
n’allons pas procéder à quelque sensationnelle révision des valeurs.
273
er à quelque sensationnelle révision des valeurs.
Nous
savons bien que nous ne faisons que passer, après tant d’autres, avan
274
nnelle révision des valeurs. Nous savons bien que
nous
ne faisons que passer, après tant d’autres, avant tant d’autres. « Am
275
t de se détourner de ce qu’on a coutume d’appeler
notre
« désordre ». Mais on est toujours le fils de quelqu’un… Et, peut-êtr
276
-elle faire réfléchir utilement sur ses causes…
Nous
ne proposerons pas, lecteur bénévole, un exercice mensuel à votre fac
277
mensuel à votre faculté d’indulgence. Par contre,
nous
nous empressons de vous laisser le soin de juger si nous avons de quo
278
el à votre faculté d’indulgence. Par contre, nous
nous
empressons de vous laisser le soin de juger si nous avons de quoi fai
279
us empressons de vous laisser le soin de juger si
nous
avons de quoi faire les modestes… Être nous-mêmes, avons-nous dit,
280
quoi faire les modestes… Être nous-mêmes, avons-
nous
dit, c’est à la fois notre but et notre excuse en publiant cette revu
281
Être nous-mêmes, avons-nous dit, c’est à la fois
notre
but et notre excuse en publiant cette revue. Nous ne sommes pas « une
282
mes, avons-nous dit, c’est à la fois notre but et
notre
excuse en publiant cette revue. Nous ne sommes pas « une revue littér
283
otre but et notre excuse en publiant cette revue.
Nous
ne sommes pas « une revue littéraire de plus » ; nous ne voulons pas
284
ne sommes pas « une revue littéraire de plus » ;
nous
ne voulons pas être « l’expression de la jeunesse romande ». Nous som
285
pas être « l’expression de la jeunesse romande ».
Nous
sommes autre chose. (Belles-Lettres est toujours « autre chose ».) No
286
e. (Belles-Lettres est toujours « autre chose ».)
Nous
ne prétendons pas plus être « bien bellettriens » — prétention éminem
287
étention éminemment peu bellettrienne. Que sommes-
nous
donc ? Le plus qu’on puisse dire, c’est que vous le saurez un peu mie
288
e vous le saurez un peu mieux quand vous aurez lu
nos
huit numéros. Il faut que notre revue reste cette chose unique et ind
289
quand vous aurez lu nos huit numéros. Il faut que
notre
revue reste cette chose unique et indéfinissable, comme toute chose v
290
pareillement énormes. Il faut remonter loin dans
notre
littérature pour trouver semblable domination de la langue. Et parmi
291
ernes, il bat tous les records de l’image, ce qui
nous
vaut avec des bizarreries fatigantes et quelques sombres délires, des
292
ffrance mes baisers. L’amour est un alibi
Nos
lèvres sitôt que jointes, Ô dernier mensonge tu, Je m’enfuis vers d’a
293
printemps désormais rendra le ciel plus pâle, et
nous
irons chercher dans le souvenir les vent-coulis de la mort. Garçon, u
294
Dans le Style (janvier 1927)e
Nous
recevons d’un bellettrien facétieux cet « Hommage à Paul Morand » :
295
ette attitude est plus rare qu’on ne le croit, de
nos
jours.) M. Esmonin montra avec beaucoup de clarté comment, entre 1578
296
les dragons ont été les meilleurs prédicateurs de
notre
Évangile ». Et les persécutions contre ceux qui n’ont commis d’autre
297
oire de la France. Déviation telle, en effet, que
nous
en sentons les conséquences de nos jours encore, ajoute M. Esmonin. E
298
en effet, que nous en sentons les conséquences de
nos
jours encore, ajoute M. Esmonin. Et nous ne pouvons que nous réjouir
299
uences de nos jours encore, ajoute M. Esmonin. Et
nous
ne pouvons que nous réjouir de retrouver bientôt dans l’ouvrage qu’il
300
encore, ajoute M. Esmonin. Et nous ne pouvons que
nous
réjouir de retrouver bientôt dans l’ouvrage qu’il va consacrer à Loui
301
en toute occasion de sa vie est peut-être ce qui
nous
le rend le plus sympathique. « Officiellement comblé, et par dedans…
302
orte si les Allemands qui, fréquente sontae, pour
notre
plaisir, un peu plus viennois que naturel s’il parle de choses d’art
303
comme on fait dans Proust, si les passions qu’il
nous
peint sont ici tant soit peu russes, et là, gidiennes. Il se connaît
304
même, ou de l’amateur distingué, — et ne peut pas
nous
tromper là-dessus. Il se connaît avec une sorte de froideur que l’on
305
eu sombre qui s’en dégage, sagesse qui veut « que
nous
appelions les âmes à la vie après seulement toutes les morts du plais
306
s postales illustrées. Déjà la foule des danseurs
nous
séparait, mon ami se détournait, un peu vexé ; vous disparaissiez au
307
e « une tragédie de l’amour conjugal ». Vraiment,
nous
n’en demandions pas tant… g. « Orphée sans charme », Revue de Belles
308
y a pas à tortiller, il faut faire quelque chose.
Nous
devons, nous pouvons faire quelque chose. Que diable ! nous ne sommes
309
tiller, il faut faire quelque chose. Nous devons,
nous
pouvons faire quelque chose. Que diable ! nous ne sommes pas des imbé
310
s, nous pouvons faire quelque chose. Que diable !
nous
ne sommes pas des imbéciles, nous ne sommes pas de ces gens qui croie
311
e. Que diable ! nous ne sommes pas des imbéciles,
nous
ne sommes pas de ces gens qui croient que 2 et 2 font 22, et qui conf
312
oirs où une idée de la responsabilité s’empare de
nous
. Et nous calculons qu’il s’agit de déranger 5000 personnes en huit so
313
ne idée de la responsabilité s’empare de nous. Et
nous
calculons qu’il s’agit de déranger 5000 personnes en huit soirées, et
314
s son for le plus intérieur, d’une fuite en auto,
nous
rassure provisoirement… Prosopopée, à propos d’une apparition L
315
d’une apparition La vieille Monture 6 un soir
nous
apparut, lugubrement fardée, l’haleine mauvaise, édentée et tâchant à
316
tion. » Enfin l’on joua aux petits dés le sort de
notre
parade — et l’on gagna. Enthousiasmé, « Mimosa » partit pour la Rivie
317
de la jeune Synovie », parade « née du mariage de
nos
veilles et de nos rêves », ainsi que le disait si poétiquement le pro
318
e », parade « née du mariage de nos veilles et de
nos
rêves », ainsi que le disait si poétiquement le programme. Un peu d’h
319
egard se promène sur le même monde où se plaisent
nos
jeunes poètes cosmopolites, mais il garde une certaine discrétion, ce
320
discret mais précis et le sens de ce qu’il y a en
nous
d’essentiel, de ce qui détermine nos actes avant que la raison n’inte
321
u’il y a en nous d’essentiel, de ce qui détermine
nos
actes avant que la raison n’intervienne, mouvements de nos passions à
322
avant que la raison n’intervienne, mouvements de
nos
passions à nous-mêmes inavoués, rêves éveillés. Tout un système de va
323
la raison ignore ou tyrannise aveuglément, car «
nous
avons dressé notre orgueilleuse raison à nous tromper sur tout ce qui
324
ou tyrannise aveuglément, car « nous avons dressé
notre
orgueilleuse raison à nous tromper sur tout ce qui est profond en nou
325
r « nous avons dressé notre orgueilleuse raison à
nous
tromper sur tout ce qui est profond en nous, et elle ne manque guère
326
son à nous tromper sur tout ce qui est profond en
nous
, et elle ne manque guère à ce devoir sacré ». M. Jaloux évite le péri
327
ontagnes russes. (J’ai regretté que René Clair ne
nous
donne pas la vision du mort.) Enfin le cercueil roule dans les margue
328
Le tout ne dure pas 20 minutes. Et c’est heureux.
Nous
manquons d’entraînement dans le domaine du merveilleux moderne. Un pe
329
le domaine du merveilleux moderne. Un peu plus et
nous
demandions grâce de trop de plaisir. Mais je ne suis pas sûr que le p
330
que le plaisir du public fût de même essence que
le nôtre
. Les gens rient à l’enterrement au ralenti, à l’éclatement des têtes
331
eulement. » Mais tout de même, là par exemple, où
nous
ne pouvons nous empêcher d’admirer l’utilisation artistique ingénieus
332
tout de même, là par exemple, où nous ne pouvons
nous
empêcher d’admirer l’utilisation artistique ingénieuse et précise de
333
fait bizarre. Or, dans le monde où le cinéma doit
nous
« transplanter », un certain naturel est de rigueur ; toute bizarreri
334
e bizarrerie détourne du véritable miracle auquel
nous
assistons. Mais de pareils défauts sont presque inévitables dans une
335
ie… C’est une réalité aussi réelle que celle dont
nous
avons convenu et que nous pensions la seule possible. Le monde « norm
336
i réelle que celle dont nous avons convenu et que
nous
pensions la seule possible. Le monde « normal » nous apparaît alors c
337
s pensions la seule possible. Le monde « normal »
nous
apparaît alors comme l’une seulement des mille figures que peut revêt
338
ille figures que peut revêtir une substantia dont
nos
sens trop faibles — bornés encore par des habitudes nées des nécessit
339
par des habitudes nées des nécessités sociales —
nous
empêchent de découvrir la richesse immédiate. Surréel qui n’est pas s
340
u’un film comme Entr’acte est une aide puissante.
Nous
faisons nos premiers pas, étourdis, dans un pays d’illuminations vert
341
me Entr’acte est une aide puissante. Nous faisons
nos
premiers pas, étourdis, dans un pays d’illuminations vertigineuses, e
342
s, dans un pays d’illuminations vertigineuses, et
nous
en sommes encore à nous frotter les yeux… Peut-être, quand nos regard
343
nations vertigineuses, et nous en sommes encore à
nous
frotter les yeux… Peut-être, quand nos regards plus assurés sauront e
344
encore à nous frotter les yeux… Peut-être, quand
nos
regards plus assurés sauront enfin gagner de vitesse les prodiges que
345
se les prodiges que déclenche René Clair, verrons-
nous
, pris par surprise dans l’exploration ivre d’un projecteur, des signe
346
Daniel-Rops,
Notre
inquiétude (avril 1927)ag Il faut souhaiter que ce témoignage sur
347
et anarchique : ce sont bien les grands traits de
notre
inquiétude. (Mais peut-être M. Rops a-t-il trop négligé le rôle extér
348
te que l’une (celle de Gide) ne fait que différer
notre
inquiétude, tandis que l’autre « ne ruine notre angoisse qu’en y subs
349
r notre inquiétude, tandis que l’autre « ne ruine
notre
angoisse qu’en y substituant ce qui ne vient que de Dieu : la Foi ».
350
culée à la rigueur d’un choix presque impossible,
notre
incertitude paraît sans remède. Mais, ici, M. Daniel-Rops n’a-t-il pa
351
ste à le chercher encore… » ag. « Daniel-Rops :
Notre
inquiétude (Perrin, Paris) », Bibliothèque universelle et Revue de Ge
352
Il n’existe que des systèmes pour faire taire en
nous
l’appel vertigineux du Silence. On nous montre des Dieux, mais c’est
353
taire en nous l’appel vertigineux du Silence. On
nous
montre des Dieux, mais c’est pour détourner nos regards de cela qu’il
354
nous montre des Dieux, mais c’est pour détourner
nos
regards de cela qu’il faut bien nommer le Vide. Tant de séductions no
355
u’il faut bien nommer le Vide. Tant de séductions
nous
ont en vain tentés, ô tortures fascinantes de la sainteté, seules vou
356
tortures fascinantes de la sainteté, seules vous
nous
appelez encore hors de cette voix de l’infini où chancellent parmi le
357
voix de l’infini où chancellent parmi les éclairs
nos
premiers pas. Aragon, dans ces tempêtes de nuits filantes où s’enfuie
358
atues7. » Il s’agit bien de critique littéraire !
Nous
sommes ici en présence d’une des tentatives de libération les plus vi
359
es quelques portes de sortie » ou compromis : «
Nous
étions dominés par le sens d’une réalité morale absolue que certains
360
d’une réalité morale absolue que certains d’entre
nous
eussent acheté au prix d’un martyre… Nos jugements se rendaient sans
361
d’entre nous eussent acheté au prix d’un martyre…
Nos
jugements se rendaient sans cesse à l’échelle de l’infini, et cet inf
362
sans cesse à l’échelle de l’infini, et cet infini
nous
écrasait. Comment aurions-nous accepté le sort communément heureux de
363
ini, et cet infini nous écrasait. Comment aurions-
nous
accepté le sort communément heureux de nos contemporains qui ont puis
364
rions-nous accepté le sort communément heureux de
nos
contemporains qui ont puisé dans Auguste Comte cette tranquillité de
365
définitivement les problèmes métaphysiques ? »
Nous
naissons à quelque chose qui imite la vie dans une époque d’inconceva
366
el se soit jamais abaissée une civilisation. Mais
nous
sommes encore quelques-uns à jouer nos derniers atouts sur notre salu
367
ion. Mais nous sommes encore quelques-uns à jouer
nos
derniers atouts sur notre salut. Nous courons enfin l’Aventure. « Le
368
core quelques-uns à jouer nos derniers atouts sur
notre
salut. Nous courons enfin l’Aventure. « Le salut pour nous n’est null
369
-uns à jouer nos derniers atouts sur notre salut.
Nous
courons enfin l’Aventure. « Le salut pour nous n’est nulle part9 ». U
370
t. Nous courons enfin l’Aventure. « Le salut pour
nous
n’est nulle part9 ». Ultime affirmation d’une foi que plus rien ne pe
371
entendre la voix d’un mystique. Que si l’on vient
nous
empêtrer de dogmes bassement ingénieux : « Si j’essaie un instant de
372
cun cas servir d’argument à un homme. » Voilà qui
nous
fait oublier certaines morales d’extrême moyenne d’où sont exclues to
373
irituel et plus cinglant. Au lieu de vin doux, on
nous
sert des cocktails (un Musset triple-sec). Au lieu du cynisme verbeux
374
c’est encore un Musset, seulement transposé dans
notre
siècle et chez qui tout est devenu de quelques degrés plus violent, p
375
pas m’empêcher de reconnaître la voix secrète de
notre
mal de vivre. Désespoir métaphysique. Je me souviens d’une phrase de
376
sont pas devenues chrétiennes. » « Le salut pour
nous
n’est nulle part. » Nulle part, pensais-je : le salut n’est pas là, o
377
cette terre où l’orgueil des hommes croit pouvoir
nous
le désigner, veut nous l’imposer pour quelles fins assez basses, nous
378
l des hommes croit pouvoir nous le désigner, veut
nous
l’imposer pour quelles fins assez basses, nous le savons… Mais pour A
379
ut nous l’imposer pour quelles fins assez basses,
nous
le savons… Mais pour Aragon, ce n’est point façon de parler. Son « nu
380
— pas toutes — de novembre 1926. 2 mai 1927. «
Nous
avons dressé notre orgueilleuse raison à nous tromper sur ce qu’il y
381
novembre 1926. 2 mai 1927. « Nous avons dressé
notre
orgueilleuse raison à nous tromper sur ce qu’il y a de profond en nou
382
. « Nous avons dressé notre orgueilleuse raison à
nous
tromper sur ce qu’il y a de profond en nous, et elle ne manque guère
383
son à nous tromper sur ce qu’il y a de profond en
nous
, et elle ne manque guère à ce devoir sacré. » (Edmond Jaloux.) Entre
384
Sens Critique. — Il y a un certain temps déjà que
nous
ne nous sommes revus. Mais je suis vos travaux avec intérêt, et il m’
385
tique. — Il y a un certain temps déjà que nous ne
nous
sommes revus. Mais je suis vos travaux avec intérêt, et il m’a paru q
386
, très intéressant. Seulement, mon cher Monsieur,
nous
n’avons pas le temps ces jours-ci, beaucoup trop à faire, beaucoup tr
387
sieur, à mon estime la plus vive. Mais décidément
nous
sommes débordés, voyez vous-même, pas moyen de causer aujourd’hui… Qu
388
’est-elle devenue ? C’est bien leur faute si elle
nous
apparaît aujourd’hui comme une vieille courtisane assagie, parfois dé
389
ien, c’est vous qui l’aurez voulu, mais tant pis,
nous
serons du Nord. Nous serons romantiques. Nous serons barbares, désord
390
’aurez voulu, mais tant pis, nous serons du Nord.
Nous
serons romantiques. Nous serons barbares, désordonnés, brumeux, absur
391
is, nous serons du Nord. Nous serons romantiques.
Nous
serons barbares, désordonnés, brumeux, absurdes, vivants, libres. Ave
392
qui l’esprit est la seule réalité. C’est pourquoi
nous
ne pourrons plus séparer du concept de l’esprit celui de Révolution.
393
ace de Cromwell. Mais il ne s’agit pas de refaire
notre
petite révolution à nous, dans tel domaine. Et c’est même ceci que je
394
e s’agit pas de refaire notre petite révolution à
nous
, dans tel domaine. Et c’est même ceci que je ne puis pardonner aux su
395
tiquement, si déplorablement français. Et puisque
nous
en sommes au surréalisme, ce produit parisien qui, comme tout ce qui
396
n et l’incommunicable secret de l’invention. Il
nous
faut des entrepreneurs de tempêtes. Un grand principe de violence co
397
êtes. Un grand principe de violence commandait à
nos
mœurs. … et nous portant dans nos actions à la limite de nos forces,
398
principe de violence commandait à nos mœurs. … et
nous
portant dans nos actions à la limite de nos forces, notre joie parmi
399
ce commandait à nos mœurs. … et nous portant dans
nos
actions à la limite de nos forces, notre joie parmi vous fut une très
400
… et nous portant dans nos actions à la limite de
nos
forces, notre joie parmi vous fut une très grande joie. Saint-John Pe
401
rtant dans nos actions à la limite de nos forces,
notre
joie parmi vous fut une très grande joie. Saint-John Perse. Nous app
402
vous fut une très grande joie. Saint-John Perse.
Nous
appelions une Révolution perpétuelle une perpétuelle insurrection con
403
tuelle insurrection contre tout ce qui prétendait
nous
empêcher de vivre, de rêver et de souffrir : culte du moi avec ses re
404
taient pas des êtres, mais leurs abstractions que
nous
haïssions. Notre haine de certaine morale ne venait-elle pas de ce qu
405
tres, mais leurs abstractions que nous haïssions.
Notre
haine de certaine morale ne venait-elle pas de ce qu’en son nom l’on
406
n mesurait odieusement une sympathie humaine pour
nous
sans prix ? Mais nous avions besoin de révolution pour vivre, pour no
407
une sympathie humaine pour nous sans prix ? Mais
nous
avions besoin de révolution pour vivre, pour nous perdre. Vivre était
408
nous avions besoin de révolution pour vivre, pour
nous
perdre. Vivre était devenu synonyme de magnifique perdition dans des
409
ifique perdition dans des choses plus grandes que
nous
. Nous nous connaissions dans les coins et nous mourions d’ennui avec
410
perdition dans des choses plus grandes que nous.
Nous
nous connaissions dans les coins et nous mourions d’ennui avec les as
411
ition dans des choses plus grandes que nous. Nous
nous
connaissions dans les coins et nous mourions d’ennui avec les aspects
412
ue nous. Nous nous connaissions dans les coins et
nous
mourions d’ennui avec les aspects irrévocablement prévus de nous-même
413
-mêmes que faisaient paraître les petits faits de
nos
longues journées. Nous aimions la révolution comme on aime l’amour. N
414
araître les petits faits de nos longues journées.
Nous
aimions la révolution comme on aime l’amour. Nous n’aimions pas telle
415
Nous aimions la révolution comme on aime l’amour.
Nous
n’aimions pas telle révolution — la russe, par exemple — parce que ce
416
ndait qu’à s’asseoir et que son siège était fait.
Nous
aimions la Révolution qui nous perdrait corps et biens dans sa grande
417
siège était fait. Nous aimions la Révolution qui
nous
perdrait corps et biens dans sa grandeur comme une femme merveilleuse
418
ens dans sa grandeur comme une femme merveilleuse
nous
perdrait corps et âme dans l’ivresse amoureuse ; nous cherchions cett
419
perdrait corps et âme dans l’ivresse amoureuse ;
nous
cherchions cette Révolution de toutes nos forces et séductions, comme
420
euse ; nous cherchions cette Révolution de toutes
nos
forces et séductions, comme on cherche cette femme à travers toutes l
421
n. Un disque de gramo comme par hasard nasille :
Nous
avons tous fait ça Plus ou moins, n’est-ce pas ? Et puis l’aiguille
422
puis l’aiguille divague vers des souvenirs, quand
nous
allions tous deux, ces bonnes farces, et aussi pourtant des histoires
423
ix ans et mort des suites. Quand cesserez-vous de
nous
faire la jambe, pardon escuses, avec ce thème à condamnations par con
424
très modernes. Et des gens pour se gausser quand
nous
écrivons Révolution, et nous offrir un billet (simple course) pour Mo
425
our se gausser quand nous écrivons Révolution, et
nous
offrir un billet (simple course) pour Moscou, ou encore pour demander
426
cou, ou encore pour demander à qui, enfin, à quoi
nous
en voulons, et finalement nous écraser par l’évidence définitive de n
427
qui, enfin, à quoi nous en voulons, et finalement
nous
écraser par l’évidence définitive de notre absurdité. Car l’homme « s
428
alement nous écraser par l’évidence définitive de
notre
absurdité. Car l’homme « s’est fait une vérité changeante et toujours
429
c’est une atmosphère toute chargée d’éclairs qui
nous
atteignent sans cesse au cœur et nous revêtent miraculeusement d’aigr
430
éclairs qui nous atteignent sans cesse au cœur et
nous
revêtent miraculeusement d’aigrettes de folies et de joies ; n’allez
431
t d’aigrettes de folies et de joies ; n’allez pas
nous
toucher, nous sommes dangereux. Un orage de tendresse va crever sur l
432
de folies et de joies ; n’allez pas nous toucher,
nous
sommes dangereux. Un orage de tendresse va crever sur le monde. Aigle
433
e monde. Aigles d’amours, oiseaux doux et cruels,
nous
parlerons vos langues aériennes. On n’acceptera plus que des valeurs
434
des prodiges à cette invite la plus persuasive :
nous
sommes prêts à les accueillir. 7. Une vague de rêves (dans Commerc
435
du paradis : « Qui va à la chasse perd sa place,
nous
nous comprenons. » On lui offrit immédiatement un fauteuil et un viol
436
aradis : « Qui va à la chasse perd sa place, nous
nous
comprenons. » On lui offrit immédiatement un fauteuil et un violon, p
437
e artistique qu’elle fut au siècle passé ? Allons-
nous
assister à un regroupement de ses forces créatrices ? La question est
438
iscerner parmi eux certaines tendances générales,
nous
y reviendrons au cours de cette promenade à travers notre domaine art
439
reviendrons au cours de cette promenade à travers
notre
domaine artistique. Domaine à vrai dire assez singulier. Nos artistes
440
artistique. Domaine à vrai dire assez singulier.
Nos
artistes, en effet, n’ignorent rien des courants les plus modernes, e
441
tirent dans une solitude plus effective, quitte à
nous
revenir munis du passeport indispensable d’une consécration étrangère
442
ants échos : « C’est avec un légitime orgueil que
notre
petit pays accueillera cette consécration bien méritée du talent d’un
443
sé de redire ces lieux communs, auxquels pourtant
nos
circonstances confèrent une actualité toujours vive. D’ailleurs, sach
444
Evard, qui en a près de 50, si les peintres dont
nous
allons parler méritent d’être appelés jeunes, c’est par leurs œuvres
445
, je vous présente Conrad Meili, un Zurichois qui
nous
arriva de Genève il y a de cela cinq ou six ans. Il peignait alors de
446
ù on l’attend le moins. Conrad Meili apporte chez
nous
une inspiration neuve, d’origine germanique, mais qui a choisi de s’a
447
t dans des formes claires a su les renouveler. Il
nous
apporte aussi cet élément de vitalité combative qui manque trop souve
448
nique décorative ! Voilà qui laisse espérer parmi
nos
artistes bien d’autres rapprochements moins paradoxaux. Donzé n’est p
449
on cherche en vain chez beaucoup des meilleurs de
nos
artistes. Mais n’allez pas croire à des grâces faciles ou sentimental
450
ant un moment ce trésor du meilleur réalisme, que
nous
saurons désormais retrouver, allons errer un peu dans le royaume d’Ut
451
r un peu dans le royaume d’Utopie. André Evard va
nous
y introduire, et nous ne saurions trouver guide plus pittoresque. Cel
452
me d’Utopie. André Evard va nous y introduire, et
nous
ne saurions trouver guide plus pittoresque. Celui-ci s’était égaré en
453
jeunes peintres. — Vous suivez la même route que
nous
? À la bonne heure ! ». Et l’on repart bras dessus, bras dessous. Et
454
sité délicieusement féminine, une élégance aiguë.
Notre
revue n’est certes pas complète. Mais elle a du moins l’avantage de g
455
ndent à une réalité artistique. Pour aujourd’hui,
notre
but serait suffisamment atteint si nous n’avions fait qu’affirmer l’e
456
urd’hui, notre but serait suffisamment atteint si
nous
n’avions fait qu’affirmer l’existence et la vitalité d’une jeune pein
457
ui ne manque pas d’une beauté assez brutale, pour
nous
choquer et s’imposer pourtant. M. Lecache présente le problème juif a
458
ité de puissance. C’est par l’argent qu’on domine
notre
âge : il devient grand industriel, assure sa fortune au prix du peu c
459
itions. Surmontant son dégoût, le père ajoute : «
Notre
sang sera vainqueur… Qu’ils m’oublient, qu’ils me méprisent ! Je les
460
nts, et dont le profond ricanement se prolonge en
nous
. Je crois entendre Jacob qui se retourne, méprisant : « Mais oui, je
461
ou de Diane, les gestes d’Arthur, le roman vit et
nous
touche par la force de ce tourment ou de ce sauvage égoïsme ; mais qu
462
re deux gorgées d’un élixir dont il voudrait bien
nous
faire croire que le diable est l’auteur. Beaucoup d’oiseaux volètent,
463
isine » qui seul peut redonner quelque vitalité à
notre
civilisation, — et je sais bien que c’est là un des signes de sa déca
464
leu. Je sortis avec cette femme, qui m’aimait, et
nous
étions très jolis de bonheur et d’insouciance dans le bonheur de la s
465
nsait en regardant au plafond. Après deux tangos,
nous
montions ensemble dans une chambre d’hôtel où l’on ne voyait d’abord
466
out un couchant de grand port de la Méditerranée.
Nous
nous aimâmes en sifflotant encore par instants l’air de la dernière d
467
n couchant de grand port de la Méditerranée. Nous
nous
aimâmes en sifflotant encore par instants l’air de la dernière danse,
468
ore par instants l’air de la dernière danse, mais
nous
avions aussi envie de pleurer, à cause du soir trop limpide et trop v
469
ément persuadé que moi de l’absurdité radicale de
notre
vie, la moindre farce, le moindre geste convenu dans le genre « révol
470
onsistait véritablement dans ces quelques effets,
nous
donnerions peut-être raison à M. Y. Z., qui, dans un petit article du
471
t de même un ou deux petits phénomènes sociaux de
notre
temps que cette méthode ne suffirait pas à supprimer. Or, ils nous pa
472
tte méthode ne suffirait pas à supprimer. Or, ils
nous
paraissent entraîner assez naturellement chez des jeunes « et qui pen
473
ourd’hui pour anéantir la seule chose qui reste à
nos
yeux sacro-sainte : la liberté. Alors n’est-ce pas, merci du conseil,
474
it. Mais point n’est besoin de rappeler Candide :
nous
pensons que bien avant Voltaire il y avait des autruches pour enseign
475
s à ce mot, son visage s’assombrit un peu. « Tous
nos
ennuis nous seraient épargnés si nous ne regardions que les jambes de
476
son visage s’assombrit un peu. « Tous nos ennuis
nous
seraient épargnés si nous ne regardions que les jambes des femmes »,
477
peu. « Tous nos ennuis nous seraient épargnés si
nous
ne regardions que les jambes des femmes », dit-il, pour vous apprendr
478
otre paradis poétique. Si je cite tel auteur dont
nous
fîmes notre nourriture une saison de naguère, voilà le rictus de votr
479
s poétique. Si je cite tel auteur dont nous fîmes
notre
nourriture une saison de naguère, voilà le rictus de votre bouche, un
480
n’en parlez plus, j’en sors, je l’abandonne… Mais
notre
paysan, rusé : — Vous l’abandonnez ? Pour quoi ? — Pour la vie ! Or j
481
ture. À force d’avoir mérité ces épithètes, pour
nous
laudatives, vous vous étonnez aujourd’hui de la simplicité. Littérate
482
z d’un goût du bizarre qui révèle le littérateur.
Nous
ne pouvons pas faire que nous n’ayons rien lu. Vous refusez de compte
483
èle le littérateur. Nous ne pouvons pas faire que
nous
n’ayons rien lu. Vous refusez de compter avec cette réalité de la lit
484
r avec cette réalité de la littérature qui est en
nous
(dangereuse tant que vous voudrez). Mais ce refus n’est pas seulement
485
e attente également exagérés. Vous savez bien que
nous
cherchons autre chose que la littérature. Que la littérature nous est
486
utre chose que la littérature. Que la littérature
nous
est un moyen seulement d’atteindre et de préparer d’autres choses, d’
487
oésie même ne peut dire, parce que rien de ce qui
nous
importe véritablement n’est dicible. (Depuis le temps qu’on sait que
488
Vous me direz que la poésie, l’état poétique, est
notre
seul moyen de connaissance concrète du monde. Mais c’est à condition
489
perdent leur pouvoir de signifier les choses qui
nous
importent. Vous le savez. Alors vous les lâchez en liberté, par haine
490
mer n’a d’importance véritable. Alors, cessons de
nous
battre contre des moulins à vent. La littérature, considérée du point
491
n de plus. » Chercher des hommes ! Ah ! cher ami,
nous
ne sommes pas tant, n’est-ce pas, à poursuivre une quête de l’esprit.
492
e une quête de l’esprit. Et vous savez ce qu’elle
nous
vaut : les mépris, les haines douloureuses ou grossières de tous ceux
493
u menaces pour leurs instables certitudes, et qui
nous
font un péché de notre acceptation des réalités spirituelles parce qu
494
nstables certitudes, et qui nous font un péché de
notre
acceptation des réalités spirituelles parce qu’elles troublent leurs
495
it d’exister : qu’elle soit le langage chiffré de
notre
inquiétude et de nos naissantes certitudes, le seul langage peut-être
496
soit le langage chiffré de notre inquiétude et de
nos
naissantes certitudes, le seul langage peut-être qui nous permette d’
497
ssantes certitudes, le seul langage peut-être qui
nous
permette d’échanger les signaux de l’angoisse sur quoi se fondent, en
498
de l’angoisse sur quoi se fondent, en ces temps,
nos
amitiés miraculeuses. Voici donc les seules révélations que j’atten
499
l’on dise la vérité librement et pour elle-même.
Nous
regrettons de n’en pouvoir citer, faute de place, que ces quelques ph
500
l’Orient et de l’Occident ? » Certains cris qui
nous
échappèrent n’avaient pas d’autre sens. 17. 20, rue Chalgrin, Paris
501
Adieu au lecteur (juillet 1927)q
Nous
passons la main au central de Genève, fidèles à la tradition — en cec
502
enève, fidèles à la tradition — en ceci au moins.
Nous
nous retirons : et ce n’est pas que nous ayons brûlé toutes nos carto
503
, fidèles à la tradition — en ceci au moins. Nous
nous
retirons : et ce n’est pas que nous ayons brûlé toutes nos cartouches
504
u moins. Nous nous retirons : et ce n’est pas que
nous
ayons brûlé toutes nos cartouches. Ni que l’indignation provoquée sur
505
ons : et ce n’est pas que nous ayons brûlé toutes
nos
cartouches. Ni que l’indignation provoquée sur tous les bancs par cer
506
tion provoquée sur tous les bancs par certains de
nos
articles nous épouvante. Notre retraite est toute « statutaire » — si
507
e sur tous les bancs par certains de nos articles
nous
épouvante. Notre retraite est toute « statutaire » — si l’on ose dire
508
ancs par certains de nos articles nous épouvante.
Notre
retraite est toute « statutaire » — si l’on ose dire. Elle nous perme
509
est toute « statutaire » — si l’on ose dire. Elle
nous
permet donc de considérer la situation sans fièvre, sans lamentations
510
tion sans fièvre, sans lamentations d’adieu. On
nous
a parfois traités de fous (avec ou sans sourire). Nous sommes à l’âge
511
a parfois traités de fous (avec ou sans sourire).
Nous
sommes à l’âge de nous en réjouir. On s’est beaucoup étonné de nous v
512
us (avec ou sans sourire). Nous sommes à l’âge de
nous
en réjouir. On s’est beaucoup étonné de nous voir « si différents » d
513
e de nous en réjouir. On s’est beaucoup étonné de
nous
voir « si différents » de nos aînés. Nous avons l’énorme candeur de t
514
beaucoup étonné de nous voir « si différents » de
nos
aînés. Nous avons l’énorme candeur de trouver ça naturel. On nous a f
515
onné de nous voir « si différents » de nos aînés.
Nous
avons l’énorme candeur de trouver ça naturel. On nous a fait des repr
516
avons l’énorme candeur de trouver ça naturel. On
nous
a fait des reproches contradictoires. Nous les additionnons : ils s’a
517
el. On nous a fait des reproches contradictoires.
Nous
les additionnons : ils s’annulent. Il reste à dire deux mots sur la p
518
n intellectuelle d’une revue d’étudiants comme la
nôtre
. D’un côté, en effet, on s’accorde pour trouver légèrement ridicule u
519
définitive, il semble que certains n’attendent de
nous
que d’innocentes farces — ou bien de ces affirmations dont en vérité
520
t stérilisée par la loi, les mœurs et l’habitude.
Nous
n’avons aucun remords d’avoir déçu cette catégorie de lecteurs. Aucun
521
= révolution Tous les malentendus viennent de là.
Nous
sommes assez sages et assez fous pour ne pas en gémir et pour en acce
522
onséquences. Et puis, de temps à autre, voici que
nous
parvient un signe d’amitié qui ne trompe pas. Deux ou trois mots, on
523
eux ou trois mots, on s’est compris. Que pouvions-
nous
espérer d’autre ? Il y eut quelques découvertes qui nous consolèrent
524
pérer d’autre ? Il y eut quelques découvertes qui
nous
consolèrent de tout le reste. Et maintenant voici Genève et son mys
525
honneur et la fortune de ses derniers rédacteurs,
notre
Revue-phénix s’élance avec une ardeur rajeunie d’un an dans une direc
526
n dans une direction absolument imprévisible. Que
nous
apportera le Central de Genève ? Tout est possible : la guerre et la
527
va pas ajouter à cette lourde charge le poids de
nos
péchés. Ils sont bien nôtres. Et nous y tenons, ah ! comme nous y ten
528
le poids de nos péchés. Ils sont bien nôtres. Et
nous
y tenons, ah ! comme nous y tenons ! q. « Adieu au lecteur », Revue
529
ls sont bien nôtres. Et nous y tenons, ah ! comme
nous
y tenons ! q. « Adieu au lecteur », Revue de Belles-Lettres, Lausan
530
ège sentimental à la raison raisonnante. Et qu’il
nous
mène un peu plus loin que la sempiternelle « stratégie littéraire »,
531
la banlieue printanière ; des soupers d’amis dans
notre
modeste salle à manger ; des jaquettes de couleur pour ma femme… Mais
532
visible. Bientôt il m’offrit de jouer un moment.
Nous
fixâmes comme enjeu nos consommations. Je gagnai. Il demanda des port
533
frit de jouer un moment. Nous fixâmes comme enjeu
nos
consommations. Je gagnai. Il demanda des portos. Je les gagnai et je
534
t mes pensées. Je vis qu’une femme était assise à
notre
table, en robe rouge, et très fardée. Elle jouait avec la rose. Les d
535
e péril Ford (février 1928)a On a trop dit que
notre
époque est chaotique. Je crois bien, au contraire, que l’histoire n’a
536
Il faudrait d’abord prendre conscience du péril.
Nous
ne tentons rien d’autre ici. Il y a une lâcheté, croyons-nous, dans
537
ns rien d’autre ici. Il y a une lâcheté, croyons-
nous
, dans cette complaisance générale à proclamer le désordre du temps. O
538
llement. Il suffit pourtant de regarder autour de
nous
et d’en croire nos yeux. I. L’homme qui a réussi Je prends Henry
539
ourtant de regarder autour de nous et d’en croire
nos
yeux. I. L’homme qui a réussi Je prends Henry Ford comme un symb
540
C’est la plus grave question qu’on puisse poser à
notre
temps. II. M. Ford a ses idées, ou la philosophie de ceux qui n’en
541
ou la philosophie de ceux qui n’en veulent pas
Nous
avons dit tout à l’heure quel fut le but de la vie de Ford, sa « gran
542
é. Mais cet aveuglement fondamental n’empêche pas
notre
industriel de philosopher sur les sujets les plus divers. Les aphoris
543
on cultive, on fabrique, on transporte. » « Toute
notre
gloire est dans nos œuvres, dans le prix que nous payons à la terre l
544
e, on transporte. » « Toute notre gloire est dans
nos
œuvres, dans le prix que nous payons à la terre la satisfaction de no
545
otre gloire est dans nos œuvres, dans le prix que
nous
payons à la terre la satisfaction de nos besoins. » — Ford se moque d
546
rix que nous payons à la terre la satisfaction de
nos
besoins. » — Ford se moque de la philosophie. Il ne peut empêcher que
547
c’est au plus pur, au plus naïf matérialiste que
nous
avons affaire ici. Et ses prétentions « idéalistes » n’y changeront r
548
de démontrer que les idées mises en pratique chez
nous
ne concernent pas particulièrement les autos et les tracteurs, mais c
549
uelque manière, un code universel ! » Réjouissons-
nous
… Mais, comment expliquer que des centaines de milliers de lecteurs, d
550
e de la production a été brillamment résolu… Mais
nous
nous absorbons trop dans ce que nous faisons et ne pensons pas assez
551
la production a été brillamment résolu… Mais nous
nous
absorbons trop dans ce que nous faisons et ne pensons pas assez aux r
552
résolu… Mais nous nous absorbons trop dans ce que
nous
faisons et ne pensons pas assez aux raisons que nous avons de le fair
553
s faisons et ne pensons pas assez aux raisons que
nous
avons de le faire. Tout notre système de concurrence, tout notre effo
554
ssez aux raisons que nous avons de le faire. Tout
notre
système de concurrence, tout notre effort de création, tout le jeu de
555
le faire. Tout notre système de concurrence, tout
notre
effort de création, tout le jeu de nos facultés semblent dirigés uniq
556
ce, tout notre effort de création, tout le jeu de
nos
facultés semblent dirigés uniquement vers la production matérielle et
557
f du monde, l’un de ceux qui influent le plus sur
notre
civilisation, possède la philosophie la plus rudimentaire. Le phénomè
558
cident, mais il est ici tragiquement aigu. Est-ce
notre
pensée qui, à force de subtiliser, est devenue trop faible pour nous
559
force de subtiliser, est devenue trop faible pour
nous
conduire ? Ou bien est-ce notre action qui est devenue trop effrénée,
560
e trop faible pour nous conduire ? Ou bien est-ce
notre
action qui est devenue trop effrénée, trop folle, pour être justiciab
561
énée, trop folle, pour être justiciable encore de
nos
vérités essentielles ? Il semble bien que notre temps ait prononcé dé
562
de nos vérités essentielles ? Il semble bien que
notre
temps ait prononcé définitivement le divorce de l’esprit et de l’acti
563
état de choses funeste pour l’Esprit. Si l’Esprit
nous
abandonne, c’est que nous avons voulu tenter sans lui une aventure qu
564
r l’Esprit. Si l’Esprit nous abandonne, c’est que
nous
avons voulu tenter sans lui une aventure que nous pensions gratuite :
565
nous avons voulu tenter sans lui une aventure que
nous
pensions gratuite : nous avons cherché le bonheur dans le développeme
566
ans lui une aventure que nous pensions gratuite :
nous
avons cherché le bonheur dans le développement matériel, avec l’arriè
567
en soi. Mais par l’importance qu’il a prise dans
notre
vie, il détourne la civilisation de son but véritable : aller à l’Esp
568
il travaille contre l’Esprit. Rien n’est gratuit.
Nous
payons notre passion de posséder la matière du prix de la seule posse
569
contre l’Esprit. Rien n’est gratuit. Nous payons
notre
passion de posséder la matière du prix de la seule possession véritab
570
t qui n’en pourrait citer un exemple individuel ?
Nous
savons assez en quel mépris l’homme d’affaires à l’américaine tient l
571
t est dit ! Le simplisme arrogant avec lequel, de
nos
jours, on tranche les grandes questions humaines est une des manifest
572
est une des manifestations les plus frappantes de
notre
régression. Cette perte du sens de l’âme se nomme bon sens américain.
573
e donc la place, mais c’est pourtant lui seul qui
nous
permettrait de jouir de notre liberté. La victoire mécanicienne est u
574
ourtant lui seul qui nous permettrait de jouir de
notre
liberté. La victoire mécanicienne est une victoire à la Pyrrhus. Elle
575
mécanicienne est une victoire à la Pyrrhus. Elle
nous
donne une liberté dont nous ne sommes plus dignes. Nous perdons, en l
576
re à la Pyrrhus. Elle nous donne une liberté dont
nous
ne sommes plus dignes. Nous perdons, en l’acquérant, par l’effort de
577
onne une liberté dont nous ne sommes plus dignes.
Nous
perdons, en l’acquérant, par l’effort de l’acquérir, les forces mêmes
578
par l’effort de l’acquérir, les forces mêmes qui
nous
la firent désirer. 2° Accepter l’esprit, et ses conditions. Je dis q
579
un luxe, n’est pas une faculté destinée à amuser
nos
moments de loisir, il a des exigences effectives ; et ces exigences s
580
? un peu de cette connaissance active de Dieu que
nos
savants nomment mysticisme et considèrent comme un « cas » très spéci
581
us. Pas de compromis possible de ce côté. Mais du
nôtre
? « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon », dit l’Écriture. ⁂ Je ne
582
le soit autre chose qu’une échappatoire utopique.
Nous
avons mieux à faire, il n’est plus temps de se désintéresser simpleme
583
ls — d’une civilisation sous le poids de laquelle
nous
risquons de périr. Il se prépare déjà des révoltes terribles4, celles
584
que par un léger décalage dans la chronologie de
nos
sentiments et de nos actes. Donc, n’ayant pas renoncé à certaine idée
585
alage dans la chronologie de nos sentiments et de
nos
actes. Donc, n’ayant pas renoncé à certaine idée que j’avais d’un rom
586
us que l’approche d’une grandeur où se perdraient
nos
amours terrestres dans d’imprévisibles transfigurations, — l’heure an
587
venez d’atteindre au monde des êtres véritables.
Nous
nous rencontrons. Vous me voyez parce que vous comprenez certaines ch
588
z d’atteindre au monde des êtres véritables. Nous
nous
rencontrons. Vous me voyez parce que vous comprenez certaines choses
589
sa carapace de principes et d’évidences opaques.
Nous
sortîmes de l’Opéra, Gérard de Nerval et moi, sans nous être rien dit
590
ortîmes de l’Opéra, Gérard de Nerval et moi, sans
nous
être rien dit d’autre, comme des amis qui se connaissent depuis si lo
591
raisons qu’eux, probablement… À ce moment, comme
nous
traversions une rue sillonnée de taxis rapides, le homard refusa obst
592
omme retiré du monde depuis si longtemps. Livrons-
nous
plutôt à une petite malice dont l’idée me vient à la vue de cette ven
593
er à la première jolie femme qui passerait seule.
Nous
nous arrêtâmes non loin, à une devanture de robes de soie, nous amusa
594
la première jolie femme qui passerait seule. Nous
nous
arrêtâmes non loin, à une devanture de robes de soie, nous amusant à
595
tâmes non loin, à une devanture de robes de soie,
nous
amusant à imaginer les corps précieux qui les revêtiraient. Vint à pa
596
e temps de regarder autour d’elle ; l’intérêt que
nous
ne sûmes pas dissimuler nous trahit ; elle finit donc par accepter et
597
elle ; l’intérêt que nous ne sûmes pas dissimuler
nous
trahit ; elle finit donc par accepter et vint à nous avec un sourire
598
s trahit ; elle finit donc par accepter et vint à
nous
avec un sourire du type le plus courant : « Vous êtes bien gentils, m
599
ient « biondo et grassotto », et qu’avec mes amis
nous
devions baptiser en style viennois « Mehlspeis-Schlagobers »10. Heure
600
0. Heureusement qu’au Moulin-Rouge, souterrain où
nous
nous engouffrâmes dans un grand bruit de saxophones et de cors anglai
601
ureusement qu’au Moulin-Rouge, souterrain où nous
nous
engouffrâmes dans un grand bruit de saxophones et de cors anglais jou
602
de Tannhäuser en tango, un Balkanique très lisse
nous
délivra de notre conquête pour la durée des danses. Gérard bâillait :
603
n tango, un Balkanique très lisse nous délivra de
notre
conquête pour la durée des danses. Gérard bâillait : « Voilà ce que c
604
emmes au hasard, disait-il. Je sens très bien que
nous
allons nous ennuyer terriblement. Du moins, moi. Pour vous, c’est dif
605
ard, disait-il. Je sens très bien que nous allons
nous
ennuyer terriblement. Du moins, moi. Pour vous, c’est différent, vous
606
’elles le rattachaient aux buts les plus hauts de
notre
vie. Ces citadins blasés s’amusent plus grossièrement que des barbare
607
es agonisaient, aux dernières mesures d’un tango.
Notre
encombrante conquête revint s’asseoir auprès de nous. Gérard songeait
608
e encombrante conquête revint s’asseoir auprès de
nous
. Gérard songeait, muet, et n’en buvait pas moins. « Pourquoi vous ne
609
rard embrassa paternellement la belle effarée, et
nous
sortîmes, après avoir délivré le homard qui, laissé au vestiaire, y é
610
ocktails du Moulin-Rouge avaient peu à peu envahi
notre
sang. Nos pensées devenaient légères comme des ballons. La rumeur de
611
Moulin-Rouge avaient peu à peu envahi notre sang.
Nos
pensées devenaient légères comme des ballons. La rumeur de Vienne bai
612
s comme des ballons. La rumeur de Vienne baignait
nos
corps fatigués jusqu’à l’insensibilité et l’Illusion étendait sur tou
613
flatteuse aux caprices redoutables. Cette nuit-là
nous
rencontrâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux nous parlèren
614
trâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux
nous
parlèrent, bientôt dissous dans le vent. Tout était reflet, passages,
615
définiment — c’est un ciel suspendu assez bas sur
nos
têtes. Lumière orangée, tamisée ; un piano dissimulé joue très doucem
616
tamisée ; un piano dissimulé joue très doucement.
Nous
sommes assis autour d’une petite table lumineuse, verdâtre, et Gérard
617
illusions, — illusions des formes passagères que
nous
croyons seules réelles, illusions des reflets qui ne livrent que le c
618
assion seule, par la souffrance qu’elle entraîne,
nous
révèle le sens réel de nos vies, et peu à peu, de leurs moindres coïn
619
nce qu’elle entraîne, nous révèle le sens réel de
nos
vies, et peu à peu, de leurs moindres coïncidences. La fatigue calme
620
ces superstitions qui ne sont enfantines que pour
nos
savants retombés en pleine barbarie spirituelle. Il plaisante. Il dit
621
toute en une heure, en un lieu, en une vision. »
Nous
sortîmes. Seules des trompes d’autos s’appelaient dans la nuit froide
622
it d’ailleurs endormi. En passant par la Freyung,
nous
vîmes un palais aux fenêtres illuminées. Des autos attendaient devant
623
nt à la banquette d’une boutique à « Würstel » où
nous
nous arrêtâmes. Au léger sifflement du bec de gaz sans manchon qui éc
624
la banquette d’une boutique à « Würstel » où nous
nous
arrêtâmes. Au léger sifflement du bec de gaz sans manchon qui éclaira
625
, dont les inventions se suffisent et suffisent à
notre
joie. Ce ne sont pas les savants qui sont prophètes, mais les poètes.
626
els ils respiraient l’air du monde ». N’en ferons-
nous
pas autant, emprisonnés que nous sommes dans une civilisation qui, se
627
e ». N’en ferons-nous pas autant, emprisonnés que
nous
sommes dans une civilisation qui, selon l’expression de Jules Verne d
628
bertaire, cela constituait un jugement !) Serons-
nous
longtemps encore dupes d’une conception de la littérature si pédante
629
de la littérature si pédante qu’elle exclut un de
nos
plus grands conteurs sous prétexte qu’il n’est styliste ni psychologu
630
qu’il n’est styliste ni psychologue ? Laisserons-
nous
Jules Verne aux enfants ? J’allais oublier que la littérature enfanti
631
son rôle. Il le tient magnifiquement. Mais qu’on
nous
laisse chercher plus loin, dans ce silence où l’on accède à des objet
632
donc naturellement vers l’action, c’est-à-dire —
nous
sommes en France — vers la politique. Or ces ennemis de toute littéra
633
a critique de « cette réalité de premier plan qui
nous
empêche de bouger », comme dit fort bien M. Breton. Mais à condition
634
u Ce récit de la révolution cantonaise en 1925
nous
place au nœud du monde moderne : on y voit s’affronter en quelques ho
635
talès de ce qu’il préfère parler d’illusion là où
nos
psychiatres proposeraient de moins jolis mots ; mais ce n’est pas la
636
i, n’ayant plus où se prendre » comme parle un de
nos
classiques. Repoussé par le monde parce qu’il n’est pas encore quelqu
637
nsent l’attache plus secrètement à son aventure.
Nous
vivons dans un décor flamboyant de glaces. À chaque pas, on offre à S
638
r défiance envers les dieux. À chaque regard dans
notre
miroir, nous perdons une Eurydice. Les miroirs sont peut-être la mort
639
ers les dieux. À chaque regard dans notre miroir,
nous
perdons une Eurydice. Les miroirs sont peut-être la mort. La mort abs
640
ans un rêve, ou dans un autre souvenir. Qui parmi
nous
sait encore parler de sa mère avec cette virile et religieuse tendres
641
C’est un Chinois, c’est un Américain qui viennent
nous
rapprendre que les sources de la poésie sont dans notre maison. Voici
642
rapprendre que les sources de la poésie sont dans
notre
maison. Voici un de ces passages où il sait être, avec sa verve douce
643
laideur. “C’est une frasque de gosses à laquelle
nous
nous livrons, voilà tout, moi et les autres”, me disais-je parfois, e
644
eur. “C’est une frasque de gosses à laquelle nous
nous
livrons, voilà tout, moi et les autres”, me disais-je parfois, et il
645
ait enfin, que moi aussi je me secouerais, et que
nous
nous en irions bras dessus, bras dessous en riant de nous-mêmes et de
646
nfin, que moi aussi je me secouerais, et que nous
nous
en irions bras dessus, bras dessous en riant de nous-mêmes et de tout
647
ssous en riant de nous-mêmes et de tout le reste,
nous
amusant comme des fous ». Mais non, on ne le secouera pas, ce cauchem
648
nt, en cœur noir, la nouvelle… « Savez-vous qu’on
nous
a pris les deux tiers de notre pays ?… Non, non, jamais ! » La rue es
649
« Savez-vous qu’on nous a pris les deux tiers de
notre
pays ?… Non, non, jamais ! » La rue est sale à cause de la fonte de l
650
avec une douceur patiente, et le laisser créer en
nous
son silence particulier avant d’entendre les signes qu’il nous propos
651
nce particulier avant d’entendre les signes qu’il
nous
propose. Une telle poésie n’offre aux sens que peu d’images (à peine
652
ssenti, qui s’impose, qui apaise le vain débat de
notre
esprit : « Car l’on pense beaucoup trop haut, et cela fait un vacarme
653
ccupant assez longuement d’un des poètes auxquels
notre
temps doit vouer l’attention la plus grave — car il vécut dans ces ma
654
à l’Esprit et dont certains des plus purs d’entre
nous
se préparent à tenter le climat, — j’avais rêvé sur ce passage de l’é
655
d’eux… Cela s’oublie. Et l’amour, tout justement,
nous
fait comprendre, dans le temps même qu’il nous entr’ouvre le ciel, qu
656
t, nous fait comprendre, dans le temps même qu’il
nous
entr’ouvre le ciel, qu’il est bon qu’il y ait le monde… Mais que cett
657
marqué —, Jean Cassou revient à son romantisme, à
notre
cher romantisme. La Clef des songes est de nouveau une dérive fantais
658
plus profond que le vrai, où l’Éloge de la folie
nous
entraînait naguère. Jean Cassou vagabonde à travers ses histoires com
659
e bouffon, impossible et d’une désopilante poésie
nous
replonge dans une atmosphère autre, où les personnages ont cet air un
660
ité. Ce serait un de ces miracles de liberté dont
nous
avons besoin pour croire que le monde actuel n’est pas un cas désespé
661
ons sur le génie « poétique » français… Mais non,
nous
préférons voir ici l’un de ces signes qui de toutes parts annoncent u
662
ences qu’il est bon de proposer à la réflexion de
notre
temps, ne fût-ce que pour faite honte à ceux qui sont encore capables
663
désintéressé de Julien Benda, et l’obligation où
nous
sommes tous désormais de répondre pour nous-mêmes à sa mise en demeur
664
ns l’ordre moral ». Et quand cela serait ! dirons-
nous
, — avec le Benda qui ne trahit pas.) D’autre part, de plus impertinen
665
souvent son adresse de logicien, elle ne doit pas
nous
masquer l’audace tranquille et admirable de son point de vue radicale
666
esprit : Julien Benda… », écrit Aragon. Et Daudet
nous
apprend que « le petit Benda est un fameux serin ». Mais ces affirmat
667
complexes sont les problèmes que vous proposez à
notre
bonne volonté gémissante ! Dieu, dans sa pitié, leur envoya un ange p
668
ité de l’enseignement tel qu’il est pratiqué dans
nos
collèges. Mon dessein est assez différent, moins philosophique et poi
669
beaucoup d’autres à qui forcément, je ressemble.
Nous
vivons sous un régime radical à sécrétion socialiste qui a été établi
670
eurs principes par quoi se signalent bien souvent
nos
tolérants par inertie, je ne sais. Mais je m’attends à cent « réponse
671
n sens peuvent être légitimés par le but final de
notre
institution-tabou. 1. Je ne puis naturellement pas mentionner tous
672
de la même grâce. Voyez Péguy, quand il essaie de
nous
faire croire qu’« il n’y a rien au-dessus » de la tâche des institute
673
la quinzaine, ça faisait de mauvaises notes dans
nos
carnets hebdomadaires, et une semonce à nous gâter toute une journée.
674
dans nos carnets hebdomadaires, et une semonce à
nous
gâter toute une journée. Une journée d’enfance gâtée. Et d’ailleurs,
675
, je pense que tout cela tient trop de place dans
notre
enfance. À 5 ans, j’avais appris à lire, en cachette, avec une sœur a
676
maine, c’est vrai. (Il y a encore des poètes pour
nous
faire comprendre avec enthousiasme que ces vérités-là n’ont aucune im
677
un jour qu’elle contient la cause déterminante de
notre
malaise. Il me fallut un certain temps pour m’habituer à cette idée.
678
ospère et étende ses conquêtes. C’était découvrir
notre
asservissement. Je songeai aux vertueuses indignations de nos maîtres
679
sement. Je songeai aux vertueuses indignations de
nos
maîtres quand ils dénonçaient « la marque indélébile de l’éducation j
680
« la marque indélébile de l’éducation jésuite ».
Nous
étions marqués par Numa Droz et les manuels des Frères ∴, par l’espri
681
se dégager de leur empire. Mais on avait brisé en
nous
ces ressorts de la révolte et de la libération d’une personnalité : l
682
nécessaire — et qui était le seul pour lequel on
nous
préparait —, c’était un système d’abstractions primaires, c’était le
683
l’ont établi à la mesure exacte de leurs besoins.
Nous
ne croyions plus aux démons, mais à la Commission scolaire. Nous n’av
684
s plus aux démons, mais à la Commission scolaire.
Nous
n’avions plus de « superstitions grossières » comme celles qui touche
685
touchent à l’action des étoiles par exemple. Mais
nous
avions acquis le respect des statistiques. Nous savions que les mirac
686
s nous avions acquis le respect des statistiques.
Nous
savions que les miracles ne trompent que les illettrés, mais qu’il co
687
r devant les miracles de la science appliquée. On
nous
faisait voir tout au long de notre histoire le Progrès constant de l’
688
e appliquée. On nous faisait voir tout au long de
notre
histoire le Progrès constant de l’humanité vers les lumières, l’incré
689
lumières, l’incrédulité et le bien-être matériel.
Nous
savions qu’un fils d’ouvrier est l’égal d’un petit Dauphin — et même
690
d’ouvrier est l’égal d’un petit Dauphin — et même
nous
ne pouvions nous empêcher de croire que le petit ouvrier est bien plu
691
gal d’un petit Dauphin — et même nous ne pouvions
nous
empêcher de croire que le petit ouvrier est bien plus malin. Nous sav
692
croire que le petit ouvrier est bien plus malin.
Nous
savions un tas de choses douloureusement ennuyeuses qui sont dans les
693
— et nulle part ailleurs. Maigre nourriture pour
nos
rêves. Nous arrivions dans la vie avec des mentions honorables et une
694
part ailleurs. Maigre nourriture pour nos rêves.
Nous
arrivions dans la vie avec des mentions honorables et une inconcevabl
695
e point les méthodes. Simple remarque pendant que
nous
en sommes aux instituteurs : ils sortent tous de la même classe socia
696
le. C’est celle même du régime. l’architecture de
nos
« palais scolaires ». symbolise d’une façon frappante ce qu’il y a de
697
, moral et matériel ? L’école publique, telle que
nous
la voyons est semblable à tous ces monuments « de la mauvaise époque
698
monuments « de la mauvaise époque » qui sont dans
nos
villes l’apport du xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beauté ni
699
générations. Pendant ce temps elle s’aggrave, et
nous
voici avec l’héritage de cinquante ans de radicalisme sur les bras. L
700
aires responsables, vous savez par expérience que
nous
ne comprenons pas la plaisanterie et que notre temps est précieux. D’
701
que nous ne comprenons pas la plaisanterie et que
notre
temps est précieux. D’ailleurs, les enfants ne se plaignent pas, de q
702
Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on
nous
paye, et ils n’en meurent pas. Les examens Ce sont en principe
703
de la même façon, dans le même temps. Contentons-
nous
de remarquer que ce principe est à la base du système ; qui repose do
704
duit avec acharnement à son commun dénominateur4.
Nos
bourgeois assistent sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent
705
t contre nature exige une discipline sévère. D’où
notre
conception pénitentiaire de l’école. Mais, s’il est des disciplines
706
dont la vue permet à ceux qui tombent du ciel sur
notre
sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chérie, voilà bien
707
oit, voudraient « se distinguer ». (Le mépris que
notre
peuple met dans cette expression !) Pour moi ce que je retire de plus
708
e est cette préparation à la vie qui commence par
nous
soustraire à l’influence de la vie ? Quelle est cette éducation socia
709
le pas à la règle. Elle cherche à développer chez
nos
petits Helvètes un légalisme écœurant6, un conformisme d’imbéciles ou
710
ue d’être assez spéciales. Il arrive en effet que
nos
petits futurs grrrands citoyens ayant accompli de « fortes études pri
711
nie pas. Mais du point de vue de la vérité, force
nous
est de reconnaître que notre dilemme subsiste dans son intégrité et s
712
e de la vérité, force nous est de reconnaître que
notre
dilemme subsiste dans son intégrité et son urgence. 7. Ou des appar
713
uoi il triomphe et se perpétue ; de quel droit il
nous
écrase. La réponse est simple, terriblement simple : du droit de la D
714
cole de vivre encore. Mais ce n’est de la part de
notre
Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde-là « tout se paye » comme
715
’origine de l’institution, se manifeste encore de
nos
jours, et d’une façon non moins flagrante, dans ses suites normales.
716
’autre preuve que l’état grotesquement arriéré de
notre
instrument de progrès par excellence. Car il n’est qu’une explication
717
est vendue à des intérêts politiques. C’était là,
nous
venons de le voir, son unique moyen de parvenir. Elle participe donc
718
rahison des clercs » décrite par M. Julien Benda.
Notre
époque paiera cher ce crime contre la civilisation. Elle ne croit plu
719
sens et d’information pour jouer au prophète, on
nous
promet de tous côtés de belles catastrophes. Je suis de ceux qui s’en
720
en fait. C’était trop laid ».) À peine capable de
nous
instruire, l’École prétend ouvertement nous éduquer. D’ailleurs elle
721
le de nous instruire, l’École prétend ouvertement
nous
éduquer. D’ailleurs elle y est obligée dans la mesure où elle réalise
722
apper à cette organisation. Or il semble bien que
nous
en soyons-là, s’il faut en croire les signes de révolte qui apparaiss
723
ine, ni la nature des produits excrétés. On forme
nos
gosses, dès l’âge de 6 ans, à ne se point poser de questions dont ils
724
ein ? Même pas. C’est plutôt une vase où s’enlise
notre
civilisation ; et où la Démocratie peut se conserver des siècles enco
725
cteurs de ce temps ont inspiré à beaucoup d’entre
nous
— encore que peu l’avouent. Car détruire, déblayer, et faire des sign
726
s hasards gros de dangers, c’est peut-être à quoi
notre
génération devra limiter l’efficacité de ses efforts. Critiquer le pr
727
sé. Mais la considération de régimes anciens peut
nous
amener à constater, sans plus, que notre soi-disant progrès social co
728
iens peut nous amener à constater, sans plus, que
notre
soi-disant progrès social correspond à un recul humain. Par exemple,
729
te matière rarement « hygiénique » et qui définit
notre
âge : la paperasse ? Réponse ? Petits étourdis. Réponse non, c’est un
730
e dans toute la conduite moderne de la vie. C’est
notre
américanisme et c’est notre sécheresse sentimentale. Et c’est le gran
731
erne de la vie. C’est notre américanisme et c’est
notre
sécheresse sentimentale. Et c’est le grand empêchement intérieur dont
732
c’est le grand empêchement intérieur dont souffre
notre
imagination créatrice ; c’est lui qui stérilise nos utopies et les em
733
e imagination créatrice ; c’est lui qui stérilise
nos
utopies et les empêche de devenir autre chose que des utopies. Il s’a
734
et de le pourchasser dans toutes les démarches de
notre
vie. Mais cette première tâche constitue un programme si riche qu’il
735
énérations plus libres d’imaginer, bénéficiant de
notre
colère jacobine et de cette formidable expérience négative qui aura d
736
triades : être —négation de l’être — nouvel être.
Notre
époque serait le deuxième temps d’une de ces triades. Son rationalism
737
de l’instinct d’intégrer la raison. Je crois que
nous
approchons de ce temps. Et que le véritable progrès veut qu’on s’atta
738
dit sujet pour se représenter même très vaguement
notre
actuelle civilisation. Et même Diderot, même Rousseau, à la veille de
739
cette similitude les possibilités formidables que
nous
réserve le siècle à venir, et vous commencerez à comprendre que votre
740
e scepticisme à l’endroit de la forme sociale que
nous
appelons sans la connaître et qui s’élabore déjà secrètement, que ce
741
à ma santé mentale.) La question est de savoir si
nous
serons des hommes de chair et d’esprit, ou des pantins articulés. (Qu
742
ses éléments. Il n’engendre pas, il ajuste. Quand
nous
aurons épuisé toutes les combinaisons de vitesse et d’ennui à quoi pr
743
naisons de vitesse et d’ennui à quoi présentement
nous
usons le plus clair de nos forces, — le Poète dira un mot, ou bien fe
744
i à quoi présentement nous usons le plus clair de
nos
forces, — le Poète dira un mot, ou bien fera un acte, et ces peuples
745
e la respiration. Il ne s’agit nullement de cela.
Nous
ne sommes pas aux Indes, je vous jure que je m’en doute. Mais l’Occid
746
Il n’y a pas là de quoi se tordre. Car tout cela
nous
donnerait des années de liberté en même temps qu’un peu de calme. Ces
747
e temps qu’un peu de calme. Ces années de liberté
nous
permettraient de vivre, seule façon de s’instruire inventée à ce jour
748
façon de s’instruire inventée à ce jour. Ce calme
nous
permettrait de comprendre beaucoup de choses qui restent cachées aux
749
; la nature par exemple. Je ne demande pas qu’on
nous
enseigne le goût de la nature. Mais qu’on nous laisse le temps de la
750
on nous enseigne le goût de la nature. Mais qu’on
nous
laisse le temps de la regarder. De faire connaissance. Je ne sais s’i
751
cultés atrophiées que devrait s’employer l’école.
Nous
avons vu qu’elle préfère les étouffer. Cependant, je ne crois pas qu’
752
ent la blancheur éclatante de l’amour… Que dirons-
nous
?… Par la force des choses et de l’Esprit, l’homme sera-t-il sauvé de
753
ne saurait même pas prévoir. NOTE B La culture de
notre
sensibilité nous aiderait à retrouver l’accord avec l’ordre naturel.
754
s prévoir. NOTE B La culture de notre sensibilité
nous
aiderait à retrouver l’accord avec l’ordre naturel. La culture de not
755
uver l’accord avec l’ordre naturel. La culture de
notre
force de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle nos efforts r
756
rdre naturel. La culture de notre force de pensée
nous
rendrait une liberté sans laquelle nos efforts resteront vains pour i
757
de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle
nos
efforts resteront vains pour instaurer cette nouvelle attitude de l’â
758
ité de l’enseignement tel qu’il est pratiqué dans
nos
collèges. Mon dessein est assez différent, moins philosophique et poi
759
beaucoup d’autres à qui forcément, je ressemble.
Nous
vivons sous un régime radical à sécrétion socialiste, qui a été établ
760
eurs principes par quoi se signalent bien souvent
nos
tolérants par inertie, je ne sais. Mais je m’attends à cent « réponse
761
n sens peuvent être légitimés par le but final de
notre
institution-tabou. 1. Je ne puis naturellement pas mentionner tou
762
’une grande vulgarité qui jouait alors le rôle de
nos
bandes dessinées.
763
de la même grâce. Voyez Péguy, quand il essaie de
nous
faire croire qu’ « il n’y a rien au-dessus » de la tâche des institut
764
la quinzaine, ça faisait de mauvaises notes dans
nos
carnets hebdomadaires, et une semonce à nous gâter toute une journée.
765
dans nos carnets hebdomadaires, et une semonce à
nous
gâter toute une journée. Une journée d’enfant gâtée. Et d’ailleurs, m
766
, je pense que tout cela tient trop de place dans
notre
enfance. À 5 ans, j’avais appris à lire, en cachette avec ma sœur aîn
767
maine, c’est vrai. (Il y a encore des poètes pour
nous
faire comprendre avec enthousiasme que ces vérités-là n’ont aucune im
768
un jour qu’elle contient la cause déterminante de
notre
malaise. Il me fallut un certain temps pour m’habituer à cette idée.
769
ospère et étende ses conquêtes. C’était découvrir
notre
asservissement. Je songeai aux vertueuses indignations de nos maîtres
770
sement. Je songeai aux vertueuses indignations de
nos
maîtres quand ils dénonçaient « la marque indélébile de l’éducation j
771
« la marque indélébile de l’éducation jésuite ».
Nous
étions marqués par Numa Droz, par l’esprit petit-bourgeois, qui est u
772
se dégager de leur empire. Mais on avait brisé en
nous
ces ressorts de la révolte et de la libération d’une personnalité : l
773
nécessaire — et qui était le seul pour lequel on
nous
préparait — c’était un système d’abstractions primaires, c’était le r
774
l’ont établi à la mesure exacte de leurs besoins.
Nous
ne croyions plus aux démons, mais à la Commission scolaire. Nous n’av
775
s plus aux démons, mais à la Commission scolaire.
Nous
n’avions plus de « superstitions grossières » comme celles qui touche
776
touchent à l’action des étoiles par exemple. Mais
nous
avions acquis le respect des statistiques. Nous savions que les mirac
777
s nous avions acquis le respect des statistiques.
Nous
savions que les miracles ne trompent que les illettrés, mais qu’il co
778
r devant les miracles de la science appliquée. On
nous
faisait voir tout au long de notre histoire le Progrès constant de l’
779
e appliquée. On nous faisait voir tout au long de
notre
histoire le Progrès constant de l’humanité vers les lumières, l’incré
780
lumières, l’incrédulité et le bien-être matériel.
Nous
savions qu’un fils d’ouvrier est l’égal d’un petit Dauphin — et même
781
d’ouvrier est l’égal d’un petit Dauphin — et même
nous
ne pouvions nous empêcher de croire que le petit ouvrier est bien plu
782
gal d’un petit Dauphin — et même nous ne pouvions
nous
empêcher de croire que le petit ouvrier est bien plus malin. Nous sav
783
croire que le petit ouvrier est bien plus malin.
Nous
savions un tas de choses douloureusement ennuyeuses qui sont dans les
784
ui sont dans les livres — et nulle part ailleurs.
Nous
arrivions dans la vie avec des mentions honorables et une inconcevabl
785
point les méthodes. Simple remarque, pendant que
nous
en sommes aux instituteurs : ils sortent tous de la même classe socia
786
le. C’est celle même du régime. L’architecture de
nos
« palais scolaires » symbolise d’une façon frappante ce qu’il y a de
787
, moral et matériel ? L’école publique, telle que
nous
la voyons est semblable à tous ces monuments « de la mauvaise époque
788
monuments « de la mauvaise époque » qui sont dans
nos
villes l’apport du xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beauté ni
789
générations. Pendant ce temps elle s’aggrave, et
nous
voici avec l’héritage de cinquante ans de radicalisme sur les bras. L
790
aires responsables, vous savez par expérience que
nous
ne comprenons pas la plaisanterie et que notre temps est précieux. D’
791
que nous ne comprenons pas la plaisanterie et que
notre
temps est précieux. D’ailleurs, les enfants ne se plaignent pas, de q
792
Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on
nous
paye, et ils n’en meurent pas. 3.b. Les examens Ce sont en prin
793
de la même façon, dans le même temps. Contentons-
nous
de remarquer que ce principe est à la base du système ; qui repose do
794
uit avec acharnement à son commun dénominateur 4.
Nos
bourgeois assistent sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent
795
t contre nature exige une discipline sévère. D’où
notre
conception pénitentiaire de l’école. Mais, s’il est des disciplines q
796
dont la vue permet à ceux qui tombent du ciel sur
notre
sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chérie, voilà bien
797
oit, voudraient se « distinguer ». (Le mépris que
notre
peuple met dans cette expression !) Pour moi, ce que je retire de plu
798
e est cette préparation à la vie qui commence par
nous
soustraire à l’influence de la vie ? Quelle est cette éducation socia
799
le pas à la règle. Elle cherche à développer chez
nos
petits Helvètes un légalisme écoeurant 6, un conformisme d’imbéciles
800
ue d’être assez spéciales. Il arrive en effet que
nos
petits futurs grands citoyens ayant accompli de « fortes études prima
801
nie pas. Mais du point de vue de la vérité, force
nous
est de reconnaître que notre dilemme subsiste dans son intégrité et s
802
e de la vérité, force nous est de reconnaître que
notre
dilemme subsiste dans son intégrité et son urgence. 7. Ou des appar
803
uoi il triomphe et se perpétue ; de quel droit il
nous
écrase. La réponse est simple, terriblement simple : du droit de la D
804
cole de vivre encore. Mais ce n’est de la part de
notre
Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde-là « tout se paye » comme
805
’origine de l’institution, se manifeste encore de
nos
jours et d’une façon non moins flagrante, dans ses suites normales. J
806
’autre preuve que l’état grotesquement arriéré de
notre
instrument de progrès par excellence. Car il n’est qu’une explication
807
est vendue à des intérêts politiques. C’était là,
nous
venons de le voir, son unique moyen de parvenir. Elle participe donc
808
rahison des clercs » décrite par M. Julien Benda.
Notre
époque paiera cher ce crime contre la civilisation. Elle ne croit plu
809
sens et d’information pour jouer au prophète, on
nous
promet de tous côtés de belles catastrophes. Je suis de ceux qui s’en
810
en fait. C’était trop laid ».) À peine capable de
nous
instruire, l’École prétend ouvertement nous éduquer. D’ailleurs elle
811
le de nous instruire, l’École prétend ouvertement
nous
éduquer. D’ailleurs elle y est obligée dans la mesure où elle réalise
812
apper à cette organisation. Or il semble bien que
nous
en soyons-là, s’il faut en croire les signes de révolte qui apparaiss
813
ne, ni la nature des produits excrétés. On forme
nos
gosses, dès l’âge de 6 ans, à ne se point poser de questions dont ils
814
ein ? Même pas. C’est plutôt une vase où s’enlise
notre
civilisation ; et où la Démocratie peut se conserver des siècles enco
815
cteurs de ce temps ont inspiré à beaucoup d’entre
nous
— encore que peu l’avouent. Car détruire, déblayer, et faire des sign
816
s hasards gros de dangers, c’est peut-être à quoi
notre
génération devra limiter l’efficacité de ses efforts. Critiquer le pr
817
sé. Mais la considération de régimes anciens peut
nous
amener à constater, sans plus, que notre soi-disant progrès social co
818
iens peut nous amener à constater, sans plus, que
notre
soi-disant progrès social correspond à un recul humain. Par exemple,
819
te matière rarement « hygiénique » et qui définit
notre
âge : la paperasse ? Réponse ? Petits étourdis. Réponse non, c’est un
820
e dans toute la conduite moderne de la vie. C’est
notre
américanisme et c’est notre sécheresse sentimentale. Et c’est le gran
821
erne de la vie. C’est notre américanisme et c’est
notre
sécheresse sentimentale. Et c’est le grand empêchement intérieur dont
822
c’est le grand empêchement intérieur dont souffre
notre
imagination créatrice ; c’est lui qui stérilise nos utopies et les em
823
e imagination créatrice ; c’est lui qui stérilise
nos
utopies et les empêche de devenir autre chose que des utopies. Il s’a
824
et de le pourchasser dans toutes les démarches de
notre
vie. Mais cette première tâche constitue un programme si riche qu’il
825
énérations plus libres d’imaginer, bénéficiant de
notre
colère jacobine et de cette formidable expérience négative qui aura d
826
riades : être — négation de l’être — nouvel être.
Notre
époque serait le deuxième temps d’une de ces triades. Son rationalism
827
de l’instinct d’intégrer la raison. Je crois que
nous
approchons de ce temps. Et que le véritable progrès veut qu’on s’atta
828
dit sujet pour se représenter même très vaguement
notre
actuelle civilisation. Et même Diderot, même Rousseau, à la veille de
829
cette similitude les possibilités formidables que
nous
réserve le siècle à venir, et vous commencerez à comprendre que votre
830
e scepticisme à l’endroit de la forme sociale que
nous
appelons sans la connaître et qui s’élabore déjà secrètement, que ce
831
à ma santé morale.) La question est de savoir si
nous
serons des hommes de chair et d’esprit, ou des pantins articulés. (Qu
832
ses éléments. Il n’engendre pas, il ajuste. Quand
nous
aurons épuisé toutes les combinaisons de vitesse et d’ennui à quoi pr
833
naisons de vitesse et d’ennui à quoi présentement
nous
usons le plus clair de nos forces — le Poète dira un mot, ou bien fer
834
i à quoi présentement nous usons le plus clair de
nos
forces — le Poète dira un mot, ou bien fera un acte, et ces peuples d
835
e la respiration. Il ne s’agit nullement de cela.
Nous
ne sommes pas aux Indes, je vous jure que je m’en doute. Mais l’Occid
836
Il n’y a pas là de quoi se tordre. Car tout cela
nous
donnerait des années de liberté, en même temps qu’un peu de calme. Ce
837
e temps qu’un peu de calme. Ces années de liberté
nous
permettraient de vivre, seule façon de s’instruire inventée à ce jour
838
façon de s’instruire inventée à ce jour. Ce calme
nous
permettrait de comprendre beaucoup de choses qui restent cachées aux
839
; la nature par exemple. Je ne demande pas qu’on
nous
enseigne le goût de la nature. Mais qu’on nous laisse le temps de la
840
on nous enseigne le goût de la nature. Mais qu’on
nous
laisse le temps de la regarder. De faire connaissance. Je ne sais s’i
841
cultés atrophiées que devrait s’employer l’école.
Nous
avons vu qu’elle préfère les étouffer. Cependant, je ne crois pas qu’
842
ent la blancheur éclatante de l’amour… Que dirons-
nous
?… Par la force des choses et de l’Esprit, l’homme sera-t-il sauvé de
843
ne saurait même pas prévoir. NOTE B La culture de
notre
sensibilité nous aiderait à retrouver l’accord avec l’ordre naturel.
844
s prévoir. NOTE B La culture de notre sensibilité
nous
aiderait à retrouver l’accord avec l’ordre naturel. La culture de not
845
uver l’accord avec l’ordre naturel. La culture de
notre
force de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle nos efforts r
846
rdre naturel. La culture de notre force de pensée
nous
rendrait une liberté sans laquelle nos efforts resteront vains pour i
847
de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle
nos
efforts resteront vains pour instaurer cette nouvelle attitude de l’â
848
areille sécurité dans l’insolite, ce qu’il y a en
nous
à la fois de plus « problématique » et de plus quotidien. bd. « Hen
849
s parant d’une grâce malicieuse et sensuelle dont
nos
yeux helvètes les croyaient par trop dépourvues… Cette charmante « ja
850
hauts murs d’ombre et de vent autour du monde où
nous
vivons parquent les visages les sons brassent les lueurs des messages
851
e qui vient de dire ton nom même avec l’accent de
notre
amour et mon visage est immobile tourné vers l’ombre où tu m’entends.
852
main à travers cette ombre rapide si je te joins
nous
la tiendrons captive écoute les cloches et le scintillement des étoil
853
es qui échangent leurs douceurs. Tiens moi bien
nous
allons partir l’air s’entrouvre un feu rose éclôt voici ton heure au
854
ce au mépris et à l’adoration : où que se portent
nos
regards, ils rencontrent des talents distingués. À cet ordre d’ambiti
855
écrivains — Claudel, Gide, Valéry… — suffisent à
nous
rassurer sur la valeur littéraire de l’époque, mais non sur le sort d
856
sur le sort de l’esprit. À côté d’eux, s’écrient
nos
auteurs, « qu’on nous montre un seul Français qui n’ait pas le cœur s
857
rit. À côté d’eux, s’écrient nos auteurs, « qu’on
nous
montre un seul Français qui n’ait pas le cœur sur les lèvres, qui ait
858
nul ne s’en déclare gêné, me semble-t-il… 3. Si
nous
jetons sur les lettres parisiennes un regard distrait mais circulaire
859
èrent à ce petit jeu avant d’écrire —, que voyons-
nous
en effet ? Une grande nuée de romanciers à peine plus réels que leurs
860
s mettre en colère contre l’insignifiance ! On ne
nous
laisse même plus la colère. Ah ! nous ne risquons pas d’être tués par
861
nce ! On ne nous laisse même plus la colère. Ah !
nous
ne risquons pas d’être tués par des statues !) Tout d’un coup, trois
862
t Simond et ce grand potache de Maldoror. « Qu’on
nous
montre un homme… » Un ou deux. Il suffit de très peu de sel pour rend
863
t défonçait, or on lui avait commandé une maison.
Nos
trois compères se moquaient fort. Le journaliste expliquait qu’on eut
864
t fut terminé, l’on interdit l’entrée du palais à
nos
trois amis (qui pourtant n’eussent pas demandé mieux que de reconnaît
865
s toute son ampleur et sa force. » Ainsi Beausire
nous
montre un Barrès tout crispé sur quelques certitudes et quelques dout
866
ts au-delà — au-dessous — de leurs prétextes. 7.
Nous
souffrons d’une terrible carence d’héroïsme intellectuel. Ces messieu
867
ourquoi il faut faire la révolution morale. Voilà
notre
aphorisme démontré. 9. Enfin je citerai deux petites phrases qui suf
868
ffisent presque à situer la position d’attaque de
nos
auteurs : « Tout créateur néglige sa personnalité » et « Kant est un
869
, comme dit Kipling, est une autre histoire. 10.
Nous
voici parvenus au point où cessent d’eux-mêmes nos bavardages. J’ai s
870
us voici parvenus au point où cessent d’eux-mêmes
nos
bavardages. J’ai senti mes oreilles se déboucher, nous gagnons l’alti
871
bavardages. J’ai senti mes oreilles se déboucher,
nous
gagnons l’altitude. Les problèmes qu’il se pose sont le meilleur de l
872
élique. Que ce petit écrit d’un mouvement naturel
nous
ramène au centre des seuls problèmes qui ne soient pas insignifiants,
873
oujours le fantôme de l’Odéon qui m’accompagne et
nous
ne disons presque rien, nous savons les mêmes histoires et nous avons
874
qui m’accompagne et nous ne disons presque rien,
nous
savons les mêmes histoires et nous avons durant la journée bouquiné d
875
presque rien, nous savons les mêmes histoires et
nous
avons durant la journée bouquiné dans les mêmes boîtes sous les arcad
876
bouquiné dans les mêmes boîtes sous les arcades. (
Nous
ne touchons l’un et l’autre qu’aux traductions ; le reste, les livres
877
eur vie : « J’ai horreur de la sentimentalité ».)
Nous
voici donc en taxi, « nous deux le fantôme » comme on disait au villa
878
la sentimentalité ».) Nous voici donc en taxi, «
nous
deux le fantôme » comme on disait au village où je suis né, qui n’est
879
ne vous le confie pas sans un secret tremblement.
Nous
embarquons Jean Cassou, et le fantôme se fait aussi négligeable que p
880
ent invisible, dans cette minuscule voiture. Déjà
nous
traversons la nuit rose et violette de Montparnasse. Là, l’insondable
881
e Montparnasse. Là, l’insondable lubie d’un agent
nous
immobilise une minute aux lisières odorantes d’une terrasse où nous v
882
e minute aux lisières odorantes d’une terrasse où
nous
voyons Charles-Albert Cingria, transfiguré par un souffle épique, en
883
ris et leurs établissements Place de la Concorde.
Notre
conteur est vêtu de la gloire d’un pourpoint « plus rouge que rouge »
884
ine, qui vaille l’amour. Durant cette méditation,
nous
avons gagné une rue pauvrement éclairée où l’on s’arrête. Le fantôme
885
nt éclairée où l’on s’arrête. Le fantôme derrière
nous
claque la portière. Il fait assez froid. ⁂ Lorsque l’homme, cédant à
886
de se perdre est un des plus profonds mystères de
notre
condition, et je ne crois pas trop absurde d’y chercher l’origine non
887
la mode, qui vient trébucher dans les méandres de
notre
chemin : « Il faut se perdre pour se retrouver », nous enseigne une d
888
chemin : « Il faut se perdre pour se retrouver »,
nous
enseigne une doctrine en vérité moins généreuse que ne veut le croire
889
éparses dans une brousse où s’engage délibérément
notre
fantôme. Il avance sans bouger les jambes. Nous suivons à tâtons. Ce
890
notre fantôme. Il avance sans bouger les jambes.
Nous
suivons à tâtons. Ce que je pressentais ne tarde pas à se produire :
891
— la portion que l’on s’est administrée accapare
nos
facultés les plus vulgaires, libérant par là cette part gratuite de n
892
après-midi qu’il commençait un roman. Son absence
nous
fera-t-elle croire qu’il apporte un soin tout particulier à le parfai
893
8 avril. 18. ……………… (N. de la R.) 19. L’auteur
nous
promet pour le numéro 6 de nouveaux détails apocryphes. (N. de la R.)
894
elâchement de leur esprit ou de celui des autres.
Nous
avons vu des amateurs de pittoresque essayer, au hasard, des incantat
895
re du monde spirituel. Ce n’est pas en détraquant
nos
sens ou notre raison, ce n’est pas en nous efforçant de délirer que n
896
spirituel. Ce n’est pas en détraquant nos sens ou
notre
raison, ce n’est pas en nous efforçant de délirer que nous atteindron
897
raquant nos sens ou notre raison, ce n’est pas en
nous
efforçant de délirer que nous atteindrons une réalité supérieure, mai
898
on, ce n’est pas en nous efforçant de délirer que
nous
atteindrons une réalité supérieure, mais bien en surpassant nos sens
899
s une réalité supérieure, mais bien en surpassant
nos
sens par notre intelligence, celle-ci à son tour par une volonté qui
900
supérieure, mais bien en surpassant nos sens par
notre
intelligence, celle-ci à son tour par une volonté qui l’oriente vers
901
ns états dont il arrive que la gratuité apparente
nous
fascine. Un fantôme ne manifeste rien d’autre que la qualité du regar
902
éels, ce sont les anges. Mais ceux-là seuls parmi
nous
les verront, dont l’esprit parviendra par sa puissance d’adoration, à
903
ser une « désorganisation du moral », multiplie à
nos
yeux les correspondances. Comprenons à ce signe qu’il nous transporte
904
les correspondances. Comprenons à ce signe qu’il
nous
transporte dans un monde plus hautement organisé, c’est-à-dire plus r
905
réel. (L’absurdité des choses mesurait seulement
notre
impuissance à les aimer.) Dès lors, il ne s’agira plus de réduire les
906
s, il ne s’agira plus de réduire les fantômes qui
nous
tenteront, mais de leur égaler notre conscience. C’est un effort de c
907
fantômes qui nous tenteront, mais de leur égaler
notre
conscience. C’est un effort de création — car toute découverte du mon
908
ar toute découverte du monde spirituel revêt pour
nous
, normalement, l’aspect d’une création. Il s’agit de maintenir cet eff
909
us amoureuse. L’audace et l’humilité de la prière
nous
font entendre l’accord fondamental d’une éthique des fantômes, dont l
910
Rougemont, sont précédées d’une introduction dont
nous
reproduisons l’extrait suivant : « “Y a-t-il une faculté de perceptio
911
exerçant par le moyen d’un organe interne, puisse
nous
donner des connaissances plus complètes que l’expérience commune ?” D
912
nt toute forme de vie, et explicitement — croyons-
nous
— certaines expériences particulières, telles que les rêves (à l’état
913
oxie instaurée par les surréalistes, elle appelle
notre
impertinence. Nous adorons ailleurs. bg. « Léon Pierre-Quint : Le C
914
es surréalistes, elle appelle notre impertinence.
Nous
adorons ailleurs. bg. « Léon Pierre-Quint : Le Comte de Lautréamont
915
et ses façades exubérantes de reflets, — et déjà
nous
passons sous de hauts ponts sonores, au long d’un quai tout fleuri de
916
, au long d’un quai tout fleuri de terrasses ; on
nous
déverse dans cette foule et ces musiques, deux visages amis me sourie
917
saient de décrire sans l’avoir jamais vu, et dont
nous
savons seulement que tout y a son écho le plus pur. Le voyage trompe
918
qui, mais qu’êtes-vous venu chercher jusque chez
nous
? » On me demandera donc toujours des passeports ? Dussè-je les inven
919
. Barnabooth, vous êtes, m’écrié-je, mes frères !
Nous
traînons tous notre sabot, qui, loin de s’user, ne tarde pas à deveni
920
êtes, m’écrié-je, mes frères ! Nous traînons tous
notre
sabot, qui, loin de s’user, ne tarde pas à devenir notre raison de vi
921
abot, qui, loin de s’user, ne tarde pas à devenir
notre
raison de vivre. Mais combien votre sort, ô grands empêtrés ! me para
922
de troubles distingués. Peu de sens du réel. Mais
nous
vous montrerons notre Hongrie, ou tout au moins ce qu’il en reste. Su
923
s. Peu de sens du réel. Mais nous vous montrerons
notre
Hongrie, ou tout au moins ce qu’il en reste. Sur quoi l’on m’entraîna
924
es ruelles qui sentent encore le Turc. Tandis que
nous
y rôdions, un soir étouffant, vous m’avez montré en passant des murs
925
hète Gül Baba. Puis, comme le soleil se couchait,
nous
avons repassé un grand pont vibrant et nous sommes rentrés en Europe.
926
hait, nous avons repassé un grand pont vibrant et
nous
sommes rentrés en Europe. Mais dès le lendemain, m’échappant du progr
927
brûlant, je savais bien que j’obéissais à ce que
nos
psychologues appellent une conduite magique. Or il est délicieux de r
928
… 4. De midi à quatorze heures On voyage de
nos
jours d’une façon « rationnelle », c’est-à-dire que les Cook’s ticket
929
ole, il referme ces pages et vaque à ses devoirs.
Nous
voici plus à l’aise. Eh bien oui : je me ferai un mérite de perdre to
930
rées — elle n’a rien d’étrange, si l’on songe que
nous
sommes en Hongrie. Et ce n’est pas que je trouve ce raisonnement fin,
931
microscopique. (Il a tellement l’air de rien que
nous
sommes presque excusables de ne le point apercevoir.) Je vais cependa
932
que les voûtes soient celles d’un ancien couvent.
Nous
pénétrons dans une grande salle vivement éclairée. Murs chaulés, et d
933
ce cette fumée, les yeux à terre, dans l’attente.
Nous
sommes assis autour d’une table et nous voyons, au milieu de la salle
934
’attente. Nous sommes assis autour d’une table et
nous
voyons, au milieu de la salle, un arbre de Noël aux amples branches r
935
de ce café trop amer qui pince la gorge. Dehors,
nous
ne parlons pas : le froid paralyse la mâchoire. 6. Doutes sur la n
936
— en passant par la Hongrie. — Mais puisqu’enfin
nous
y voici, en cette Hongrie… Le tombeau de Gül Baba est symboliquement
937
s, ô pathétique dissonance, tangible absurdité de
notre
époque, beaucoup ont dû louer des taxis démodés, au tarif inférieur.
938
s de « la Hongrie mutilée ». — « Savez-vous qu’on
nous
a volé les deux tiers de notre patrie ? » Ah ! ce n’est pas vous, mai
939
« Savez-vous qu’on nous a volé les deux tiers de
notre
patrie ? » Ah ! ce n’est pas vous, maintenant, qui allez demander rai
940
re violacée à l’horizon — chez les Tchèques déjà…
Nous
allons aux bains, car c’est dans la piscine que nous devons rencontre
941
s allons aux bains, car c’est dans la piscine que
nous
devons rencontrer le poète. Cheveux noirs d’aigle collés sur son larg
942
ur son large front, belle carrure ruisselante, il
nous
sourit, dans l’eau jusqu’à mi-corps, mythologique. Nous sortons ensem
943
ourit, dans l’eau jusqu’à mi-corps, mythologique.
Nous
sortons ensemble de la petite ville aux rues de terre brûlante, aux m
944
jaunes basses, ville sans ombre, sans arbres, et
nous
montons vers la maison du poète, sur un coteau. Trois chambres boisée
945
nts ne l’emportent pas. L’après-midi est immense.
Nous
buvons des vins dorés et doux que nous verse Ilonka Babits (elle est
946
t immense. Nous buvons des vins dorés et doux que
nous
verse Ilonka Babits (elle est aussi poète, et très belle), nous inscr
947
nka Babits (elle est aussi poète, et très belle),
nous
inscrivons nos noms au charbon sur le mur chaulé, Gachot prend des ph
948
est aussi poète, et très belle), nous inscrivons
nos
noms au charbon sur le mur chaulé, Gachot prend des photos, Gyergyai
949
y a une enfance dans l’air… 12. Rappelons que
notre
société est fondée sur la peur du risque. 13. Il faut ajouter aux au
950
ais ceux-là difficilement traduisibles — pour que
nous
puissions contempler l’ensemble de l’œuvre de Hölderlin : l’inspirate
951
rables et des plus mystérieux génies poétiques de
notre
ère. On doit beaucoup de reconnaissance à M. André Babelon pour avoir
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e équivalente. Quoi qu’il en soit, et tels qu’ils
nous
sont ici livrés, ces fragments sont capables d’éveiller le sentiment