1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 février 1924)a M. de Montherlant est considéré par plusieurs comme l’un des héritiers de Barrès. Le rapprochement est pe
2 asse de logique, admirablement masqués d’ailleurs par des façons cavalières un peu intimidantes. Toute une partie du Paradi
3 n action, application de l’immense axiome formulé par Hésiode et qui gouverna le monde ancien : La moitié est plus grande q
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Chant funèbre pour les morts de Verdun (mars 1925)
4 errières. « Il faut que la paix, ce soit vivre. » Par tout un livre libéré de souvenirs héroïques, peut-être trop grands po
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Breton, Manifeste du surréalisme (juin 1925)
5 e : « Surréalisme, n.m. Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, so
6 on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pens
7 de la pensée en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. » (
8 attitude littéraire aujourd’hui concevable. Mais par quelles tricheries plus ou moins conscientes M. Breton peut-il précon
9 ue j’y vois ne me seraient-elles perceptibles que par le fait d’une fortuite coïncidence entre l’univers du poète et le mie
10 xploitation de matériaux de démolition abandonnés par Dada S.A. Ce n’est pas ainsi que nous sortirons d’une anarchie dont l
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre 1925)
11 elà du but. Le Tarramagnou voit son œuvre sabotée par des meneurs ; il tente en vain de ressaisir les foules : déjà elles h
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Les Appels de l’Orient (septembre 1925)
12 annonce comme le siècle de la découverte du monde par l’Europe intellectuelle. Grand siècle de critique pour lequel nos con
13 ont le défaut de n’être pas suffisamment motivées par des faits et des documents. Pour beaucoup, l’Orient n’est qu’un préte
14 qui définit ce que les autres entendent vaguement par Orient : l’Asie est le subconscient du monde, formule qui, je pense,
6 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Prévost, Tentative de solitude (septembre 1925)
15 ui, le contrôle de nous-mêmes ne joue que soutenu par le contrôle que les autres nous imposent », dit un héros de Mauriac.
16 de Mauriac. C’est un « homme seul » qu’a peint «  par le dedans » M. Jean Prévost, en un saisissant raccourci psychologique
17 ui veut éliminer de soi tout ce qui est déterminé par l’extérieur, — ce fou que nous portons tous en nous, — il l’a isolé,
7 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Otto Flake, Der Gute Weg (septembre 1925)
18 tembre 1925, p. 1163. i. Orthographié « Flasce » par erreur dans l’original.
8 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Miguel de Unamuno, Trois nouvelles exemplaires et un prologue (septembre 1925)
19 es exalte, les affole. Les plus beaux types créés par Unamuno sont ces femmes dures et passionnées, Raquel et Catherine, ou
20 ’imposent comme types, c’est encore et uniquement par leur obsédante volonté. Car on imagine difficilement un art plus dépo
9 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
21 ment, le Saint est un homme que Dieu a mis à part par grâce pour qu’il serve. Mais très vite on étend l’appellation de sain
22 s vite on étend l’appellation de saint à ceux qui par leur élévation morale ou leurs souffrances semblent s’être le plus ra
23 protecteurs. Cette croyance se répand, favorisée par la souplesse dont fait preuve l’Église d’alors quand il s’agit d’adap
24 ’est, comme ici, que la loyauté d’un esprit animé par une foi agissante. c. « Conférence Guisan », Suisse libérale, Neuch
10 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
25 dictoires s’affrontent comme des vagues soulevées par une même tempête. L’unité de notre temps est en profondeur : c’est un
26 égoïstes. Égoïstes avec une profonde conviction ; par vertu. Ce qui n’a rien d’étonnant : ils ne sont que les projections d
27 t son dégoût, un Montherlant s’abandonne au salut par la violence. Une sensualité moins énervée lui permet de brutaliser qu
28 es fragmentaires la matière de quelques pamphlets par quoi il se raccroche au monde. Mais il a touché certains bas-fonds de
29 urs. Et le mal est si cruellement isolé, commenté par ceux qui le portent en eux qu’il en paraît plus incurable. Ces jeunes
30 ondements d’une éthique. Presque tous sont hantés par la peur d’une morale qui « déforme », qui mutile une tendance naturel
31 que nous niions toute vérité, nous étions dominés par le sens d’une réalité morale absolue que certains d’entre nous eussen
32  : c’est le surréalisme. De l’acte gratuit commis par un héros de roman, à la vie gratuite que prétendent mener les surréal
33 une borne que pour sauter plus loin. Ainsi, c’est par humilité qu’on renoncera à la vertu, sous prétexte qu’elle pousse à l
34 sous prétexte qu’elle pousse à l’orgueil ; c’est par sincérité qu’on mentira, puisque parfois nous sommes spontanément por
35 ns des ensembles rationnels. Nous ne pensons plus par ensembles7 : symptôme de fatigue. Mais tout cela : dégoût universel,
36 r se libérer de l’universelle hypocrisie accompli par des générations qui ne lèguent aux suivantes que leur lassitude : sac
37 sachons au contraire profiter des démonstrations par l’absurde de quelques problèmes moraux et littéraires 8, à quoi beauc
38 , en compose d’un seul coup une grande misère, et par ce moyen nous met tout d’abord en présence, non de nous-mêmes, mais d
11 1926, Articles divers (1924–1930). Conférences d’Aubonne (7 avril 1926)
39 des intellectuels au Dieu chrétien, fut introduit par M. Raymond de Saussure, psychanalyste distingué, qui se fit avec beau
40 rrompre les discussions philosophiques provoquées par ces deux travaux. Avec la conférence de M. Jean Cadier, un jeune past
41 les plus actifs. Pour remplacer un travail promis par M. A. Reymond malheureusement indisposé, M. Pierre Maury fit une caus
42 dégradante condition, et nous n’y arriverons que par un travail d’éducation lent et souvent dangereux. Vous, étudiants, ve
12 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril 1926)
43 es suivant le rythme d’un songe, sans cesse brisé par les élans alternés ou confondus du désir et de la prière. On sort len
13 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Cécile-Claire Rivier, L’Athée (mai 1926)
44 1926)s C’est le récit de la découverte de Dieu par une jeune fille élevée dans l’athéisme. Invraisemblablement ignorante
45 s’abandonne à « la vie », laquelle — un peu aidée par l’auteur — lui révèlera peu à peu le sens divin de la destinée. Ce li
14 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cocteau, Rappel à l’ordre (mai 1926)
46 ) Sans doute faudrait-il préciser ce qu’il entend par ordre, et montrer que si cet ordre l’écarte de Dada, il ne le conduit
15 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, Mon corps et moi (mai 1926)
47 rofession est de détruire le désir qu’elle excite par curiosité passagère, il monologue. « Oui, je le redirai, tous mes ess
16 1926, Articles divers (1924–1930). L’atmosphère d’Aubonne : 22-25 mars 1926 (mai 1926)
48 ars 1926 (mai 1926)e Cette conférence s’ouvrit par une bise qu’on peut bien dire du diable et se termina sous le plus be
49 phrases musicales. Après quoi Richardot, entrant par la fenêtre, vint annoncer qu’on était libre — comme si on l’avait att
17 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)
50 qui actionne notre esprit » après avoir été créée par lui, — comme la poésie. C’est ainsi que le problème de l’Urbanisme se
51 pectives régulières recoupées à 200 et 400 mètres par les plans fuyants des rues immenses livrées au 100 à l’heure des auto
52 annexée à la ville. « C’est un spectacle organisé par l’Architecture avec les ressources de la plastique qui est le jeu de
18 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
53 des choses. Amour de soi… Mais moi, qui suis-je ? Par ces trois mots commence le drame de toute vie. Ha ! Qui je suis ? Mai
54 dont je m’exagérais l’importance. Et c’est ainsi par feintes que je progressais, jusqu’au jour où je m’avouai un trouble q
55 parole est aux instincts combatifs et dominateurs par quoi l’homme ne se distingue plus de l’animal. Louée soit ma force et
56 que je respecte tout en moi. Je ne suis digne que par ce que je puis devenir. Se perfectionner : cela consiste à retrouver
57 ts, ensuite, les éduquer, selon des lois établies par le concours de l’expérience et d’un sentiment de convenance en quoi s
58 t cela s’agite sur fond de néant, je le comprends par éclairs, mais une secrète espérance m’emporte de nouveau, premier gag
19 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
59 Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)g Je ferme les Bestiaires, e
60 ge de violence et de volupté », je me sens envahi par un rythme impérieux au point qu’il faut que certaines voix en moi tai
61 voix en moi taisent leur protestation, étouffées par des forces qui se lèvent. Car telle est la vertu de ce livre, qu’on l
62 ue Montherlant note à plusieurs reprises. C’est «  par la divination de cet amour qu’Alban (le jeune héros du récit) sent ce
63 litanie. Sous les grands cils brillants, lustrés par la lumière descendante, les prunelles laiteuses du dieu avaient un re
64 rt, je le trouve assez peu humain et comme obsédé par une idée de violence tonique certes, mais décidément un peu pauvre po
65 ent à une vie plus âpre et violemment contractée, par la grâce de l’éternel Désir ? 6. Il est curieux de noter que de tel
66 te et du philosophe. g. « Les Bestiaires, roman, par Henry de Montherlant, chez Grasset », La Semaine littéraire, Genève,
20 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
67 tent encore. Or, le nouveau livre de M. de Traz1, par les précisions importantes qu’il apporte sur les rapports de l’Orient
68 se, leur paraît une beauté », c’est pour affirmer par contraste une « préférence irréductible pour le vrai ». Ce qui lui pe
69 e pour édifier aucun système. Le livre se termine par un voyage à Jérusalem : le christianisme n’est-il pas le plus beau do
70 obstinément à la légende le vrai, même amer, non par défaut d’un sens artistique dont plusieurs de ses morceaux attestent
21 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
71 ne leçon constructive des expériences entreprises par les générations précédentes. Parce qu’elles se sont souvent enlisées
72 propos, il faut souhaiter que M. Fernandez aborde par ce biais l’œuvre de Gide, qui plus qu’aucune autre me paraît liée à c
73 ne certaine mesure, au genre de critique pratiqué par Fernandez. Périlleuse situation que la sienne, en effet, où l’on cour
22 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Les Bestiaires (septembre 1926)
74 ctuel que l’on sent. C’est dire que le livre vaut par son allure plus que par des qualités de composition ou de perfection
75 st dire que le livre vaut par son allure plus que par des qualités de composition ou de perfection formelle. Pour quelques-
23 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
76 . Il y a un homme debout à l’avant d’un char tiré par des bœufs blancs. Comme une apparition. (Tu parlais de chromos, de ro
77 hant immense. Il passe une possibilité de bonheur par personne et les devantures ne cherchent qu’à vous plaire. Chaque ruel
24 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jacques Spitz, La Croisière indécise (décembre 1926)
78 mbarque dans une croisière de vacances, qui finit par un naufrage dans la littérature, le navire succombant sous les allégo
25 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre 1926)
79 ngue au cœur de la vie occidentale apparaît mieux par la comparaison de l’idéal asiatique avec le nôtre. Mais je crois que
26 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
80 oins calculés », écrit Gide. D’où l’on peut tirer par une sorte de passage à la limite que les faits justifient : sincérité
81 ns mon esprit, c’est le frein lui-même, bientôt — par un mouvement normal de l’attention — et fatalement c’est à la découve
82 as à moi-même, mais à la destruction de moi-même. Par les fissures, un instant, j’ai pu soupçonner des profondeurs ; mais d
83 des limites assez étroites empiriquement fournies par le sens de son intérêt propre, une analyse sincère ne puisse faire dé
84 retient d’imposer aux héros ce rythme volontaire par lequel un Balzac les fait vivre. Ce serait fausser quelque chose à le
85 ac.) La valeur morale de M. Godeau serait définie par l’aspect seul qu’il souffrirait de garder lui-même à son propre regar
86 odèle. Dirais-je que c’est ma sincérité d’y aller par les moyens les plus efficaces ? Mais on nommera cela de l’hypocrisie.
27 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Avant-propos (décembre 1926)
87 qui flotte dans l’air nous proposerait de débuter par l’inévitable discours sur les difficultés du temps, en général, et su
88 un exercice mensuel à votre faculté d’indulgence. Par contre, nous nous empressons de vous laisser le soin de juger si nous
89 s divergentes, mais qu’un ruban rouge et vert lie par la grâce d’une volonté sans doute divine… a. « Avant-propos », Revu
28 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier 1927)
90 gon ne se croie pas tenu de justifier ses visions par le moyen d’une métaphysique aussi prétentieuse qu’incertaine. Son aff
91 hilosophie au lyrisme le plus échevelé en passant par la description réaliste ou imaginée d’une boîte de nuit, d’une devant
29 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conte métaphysique : L’individu atteint de strabisme (janvier 1927)
92 nt tous s’accordaient à dire qu’il ne péchait que par excès de bonne humeur printanière, Urbain donc, premier mauvais garço
93 er mauvais garçon d’une race entre toutes bénie — par qui ? elle était anticléricale, on ne saurait le taire, — Urbain dorm
94 la chevelure rouge d’Urbain, et son nez, lequel, par ses dimensions remarquablement exagérées, lui valait le surnom de Bin
30 1927, Articles divers (1924–1930). Conférence d’Edmond Esmonin sur « La révocation de l’édit de Nantes » (16 février 1927)
95 les jésuites ont déjà réussi à « tourner » l’édit par mille arguties juridiques. Et les statistiques faussées peuvent faire
96 morales : car malgré des félicitations arrachées par Louis XIV au pape, les catholiques sont loin d’être unanimes à louer
31 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Barbey, La Maladère (février 1927)
97 intentions du récit et de les exprimer seulement par un geste, une nuance du paysage, une image qu’on garde comme un press
32 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
98 le plus sympathique. « Officiellement comblé, et par dedans… comment bien dire ? inquiet ? aride ? heureux ? » pour lui, c
33 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
99 elques heures, d’un sommeil triste, tout enfiévré par la crainte du réveil. Puis je suis revenu dans ces rues où je vous re
100 ns les rues, sous la pluie. Les autobus passaient par groupes. Plusieurs fois, j’ai cru vous reconnaître dans la foule qui
101 de numéro, je ne pouvais pas monter. Je finissais par vous voir partout. Chaque visage de femme révélait soudain un trait d
102 ment brillants, je me pris à parler à haute voix, par bribes de phrases incohérentes. Je voyais avec une sombre joie les em
103 outes choses s’éloignent de moi vertigineusement, par cette aube incolore. Il y a vingt-quatre heures donc, j’étais encore
34 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Orphée sans charme (février 1927)
104 tié. » « Le véritable symbole n’est jamais prévu par l’auteur », écrivait Cocteau dans la préface des Mariés de la tour Ei
105 agramme un peu ordurière. Ainsi les rêves publiés par les surréalistes, donnés à la fois comme poèmes et comme dictées de l
106 randes. Je ne saurais même indiquer aucun endroit par où elle pèche contre les principes chers à l’auteur du Secret profess
107 e fait que je ne sais parler de lui autrement que par métaphores.) 5. M. Zimmer, dans la Gazette de Lausanne . Et même i
35 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’autre œil (février 1927)
108 eures durant… Mais la vision, rapidement entrevue par chacun dans son for le plus intérieur, d’une fuite en auto, nous rass
109 de génie vint s’asseoir certaine nuit. Elle parla par la bouche de Lugin, sa langue dans la langue de Lugin : « Le rideau s
110 ossoul de se perdre dans des jupons autrement que par métaphore. À La Chaux-de-Fonds, il y eut trente membres et cent doigt
111 chose avait recommencé, qu’on appelle, sans doute par antiphrase, la vie. 6. Revue ou prologue. h. « L’autre œil », Rev
36 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
112 ’un réalisme trop amer et celui du roman lyrique, par l’équilibre qu’il maintient entre ces deux inconscients : l’époque et
37 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
113 principe est simple : « Je vous aime » se traduit par trois ou quatre claques sur la poitrine ; et une crise intérieure par
114 claques sur la poitrine ; et une crise intérieure par un court accès de danse de Saint-Guy. Art classique : la mort d’Hyppo
115 tant qui battait de l’aile un dixième de seconde, par intermittences, se pose enfin sur l’écran : une danseuse sur une plaq
116 acles qui suivent sont embrumés dans mon souvenir par le rayonnement de la robe, fleur qui s’ouvre pour dégager le mouvemen
117 errement bourgeois, mais le corbillard est traîné par un dromadaire, d’ailleurs dételé. Les amis affligés mangent les couro
118 ivant le corbillard. Aspects du paysage urbain vu par les poursuivants, arbres au ciel renversé, maisons obliques, montagne
119 e question d’épuration des moyens. Rendre le plus par le moins, c’est le fait d’un art à sa maturité. Mais ce sont là criti
120 tantia dont nos sens trop faibles — bornés encore par des habitudes nées des nécessités sociales — nous empêchent de découv
121 iges que déclenche René Clair, verrons-nous, pris par surprise dans l’exploration ivre d’un projecteur, des signes fatidiqu
38 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
122 es générations nouvelles et leurs maîtres soit lu par tous ceux qui cherchent à s’orienter dans la crise moderne. M. Daniel
123 moins de prudence mais aussi de lucidité. Séduit par Gide ; admirant Maurras sans l’aimer ; saluant en Valéry une réussite
124 nique mais presque inhumaine ; secrètement attiré par les thèses extrémistes mais non dépourvues d’une sombre grandeur, des
125 mbre grandeur, des surréalistes, et en même temps par cette solution universelle, la foi, il résume en lui cette inquiétude
39 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
126 me, vos glandes salivaires, pourtant si éprouvées par le repas dont vous sortez, que ces trois mots où se résume la défense
127 connaît enfin une solitude défendue de tous côtés par ses rires scandaleux, quelques « goujateries » affectées par mépris d
128 es scandaleux, quelques « goujateries » affectées par mépris de l’honneur, le mot de Cambronne prodigué et des phrases d’un
129 u matin pâle des édifices, ne quitte plus, attiré par les premiers sophismes de l’aurore, ces corniches de craie où t’accou
130 e sortie » ou compromis :   « Nous étions dominés par le sens d’une réalité morale absolue que certains d’entre nous eussen
131 er. Son « nulle part » est sans dérobade possible par sous-entendu. Pas plus « ailleurs » que sur ce « globe d’attente » co
132 la plus haute.   1er mai 1927. Mieux vaut pécher par ridicule que par scepticisme ; par excès que par défaut. L’enthousias
133 1er mai 1927. Mieux vaut pécher par ridicule que par scepticisme ; par excès que par défaut. L’enthousiasme trompe moins q
134 ux vaut pécher par ridicule que par scepticisme ; par excès que par défaut. L’enthousiasme trompe moins que le bon sens. Do
135 par ridicule que par scepticisme ; par excès que par défaut. L’enthousiasme trompe moins que le bon sens. Don Quichotte es
136 ment une dialectique dont l’objet fuit sans cesse par la quatrième dimension. Aragon et les surréalistes auront raison même
137 be, pardon escuses, avec ce thème à condamnations par contumace. Il y a encore des gens pour qui les limites de l’anarchie
138 quoi nous en voulons, et finalement nous écraser par l’évidence définitive de notre absurdité. Car l’homme « s’est fait un
139 t hâtives, comme cette prétention à la libération par le Rêve. « La liberté commence où naît le merveilleux. » Au vrai, et
140 servé la graphie de l’original, sans doute voulue par l’auteur.
40 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
141 lons parler méritent d’être appelés jeunes, c’est par leurs œuvres avant tout. D’autre part je préfère la légende à l’histo
142 contagion contre lequel je ne saurais me prémunir par le moyen d’aucun de ces appareils à jugements garantis qui posent un
143 he. Mais l’atmosphère pure de ces espaces définis par quelques plans ne tue pas un certain mystère. Cette cour sans issue,
144 n’est pas seulement pour le plaisir, mais plutôt par amour du courant d’air. Cela dérange toujours quelques frileux, mais
145 son portrait de Meili : il ne prend pas le sujet par l’intérieur, mais il taille ce visage dans une pâte riche et un peu l
146 . Je crois même que, Paul Donzé touché à son tour par la grâce décorative, il n’en reste qu’un, du moins à Neuchâtel même :
147 est sa première et Neuchâtel la troisième… Il y a par Eugène Bouvier quelque chose de nouveau dans la peinture neuchâtelois
148 rd masquer ses intentions, en réalité les exprime par ses défauts mêmes ou ses fausses négligences ; mais il faut pour comp
149 c’est toujours une sorte de dissonance, un défaut par où l’on va peut-être se glisser dans l’atmosphère de l’œuvre ; que l’
150 hez un Aurèle Barraud. Il suffit de le voir peint par lui-même pour s’en assurer. La tête large, aux yeux clairs et assurés
151 triques, pour le plaisir de la perfection exercée par jeu. Mais quel support à de nouvelles songeries ! Ces horlogeries imp
152 ste un heureux équilibre entre le réalisme imposé par les sujets et un style qui sait rester ample, d’une simplicité non dé
153 n peut admirer la salutaire leçon de style donnée par le cubisme aux artistes qui ont su se dégager de son outrance théoriq
154 du moins l’avantage de grouper des artistes qui, par le fait des circonstances peut-être plus que par de naturelles affini
155 par le fait des circonstances peut-être plus que par de naturelles affinités, se trouvent former un mouvement actif déjà,
156 pays. D’autre part, des œuvres aussi différentes par leur objet et le domaine où elles se réalisent que celles de Le Corbu
157 les frères Barraud ne seraient pas très éloignés par d’autres côtés. Un avenir peut-être proche dira dans quelle mesure de
41 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Lecache, Jacob (mai 1927)
158 se résument dans son avidité de puissance. C’est par l’argent qu’on domine notre âge : il devient grand industriel, assure
42 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, La Mort difficile (mai 1927)
159 actuelle. Sous couleur de démasquer l’humain, et par l’acharnement angoissé qu’on y apporte, l’on en vient à une conceptio
160 les gestes d’Arthur, le roman vit et nous touche par la force de ce tourment ou de ce sauvage égoïsme ; mais qu’elle s’ach
43 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai 1927)
161 stions capitales posées ailleurs depuis longtemps par des maîtres comme Keyserling, Ferrero, commencent à être prises au sé
162 ro, commencent à être prises au sérieux en France par quelques jeunes gens. Il faut louer Drieu d’avoir échappé au surréali
44 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
163 ickpocket (fragment) (mai 1927)m … et je jure par Mercure, dieu du commerce, qu’on m’a appris à voler. Aristophane (« 
164 , si doucement… Je me levai sans payer, je partis par les rues, une joie violente commençait à m’envahir, contre laquelle j
165 l’on ne voyait d’abord qu’un bouquet transfiguré par la lumière et que reflétaient de nombreuses glaces. Les fenêtres que
166 iterranée. Nous nous aimâmes en sifflotant encore par instants l’air de la dernière danse, mais nous avions aussi envie de
167 s… » — Je vous entends, interrompit Saint-Julien, par pitié pour Isidore dont la sincérité tournait vite à l’agressif — eff
168 aisanteries la dérision secrète qu’elles masquent par caprice. ............................................................
45 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Girard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet 1927)
169 é au fond, à retrouver Patsy, l’Irlandaise perdue par cet improbable et sympathique Paterne. Sous le fallacieux prétexte d’
170 l force un peu la dose de fantaisie, c’est plutôt par excès de facilité que par recherche. Vous voilà même tenté de l’en fé
171 fantaisie, c’est plutôt par excès de facilité que par recherche. Vous voilà même tenté de l’en féliciter. Bien plus, vous d
46 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
172 s. Vous y entrez plein de mépris pour Paul Morand par qui découvrîtes le charme de ces lieux. Vous composez un cocktail en
173 ’est refus de limiter le mal. Je vous vois envahi par des démons que vous prétendez m’interdire de nommer. Mais moi je part
174 Vous le savez. Alors vous les lâchez en liberté, par haine de cette esthétique ou de ce sens social, — et voilà qu’ils per
175 être. Ou une maladie ? Ce n’est pas en l’ignorant par attitude que vous la guérirez. Au contraire, il s’agit de l’envisager
176 ux sujet de conversation, au café. Dans un salon, par contre, c’est d’un ridicule écrasant : mais rien n’est plus facile qu
177 us ferait bientôt renier le signe le plus certain par lequel ces « quelques-uns » peuvent encore se reconnaître. Quand bien
178 ; que la mienne m’aide à découvrir quelques êtres par le monde… Il ne s’agit plus de mépris ni d’adoration. J’ai défini une
47 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les derniers jours (juillet 1927)
179 « cahiers politiques et littéraires »17, rédigés par Drieu la Rochelle et Emmanuel Berl, sont — avec la Revue de Belles-L
48 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Adieu au lecteur (juillet 1927)
180 Ni que l’indignation provoquée sur tous les bancs par certains de nos articles nous épouvante. Notre retraite est toute « s
181 aucune qui ne soit connue d’avance et stérilisée par la loi, les mœurs et l’habitude. Nous n’avons aucun remords d’avoir d
182 avoir troublé quelques bonnes petites somnolences par des cris intempestifs. Il y a des gens qui n’ont pas encore admis que
49 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean-Louis Vaudoyer, Premières amours (août 1927)
183 supérieure aux deux autres, est une réussite rare par la justesse de l’observation autant que par la sympathie de l’auteur
184 rare par la justesse de l’observation autant que par la sympathie de l’auteur pour ses héros. Indulgence et regrets, un to
185 donner à ces œuvrettes une si exquise humanité : par lui le « charme » reprend quelques droits. an. « Jean-Louis Vaudoye
50 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Léon Bopp, Interférences (décembre 1927)
186 e et familier (un brin pédant et un brin vulgaire par endroits, mais pour rire), des difficultés, hésitations, paresses, rê
51 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Princesse Bibesco, Catherine-Paris (janvier 1928)
187 éfaillances de la technique du roman sont sauvées par un style brillant, plein de trouvailles spirituelles, malicieuses ou
52 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
188 ns le désert d’une époque déjà presque abandonnée par l’Esprit. À l’heure de toucher aux buts que sa civilisation poursuit
189 tal est saisi d’un étrange malaise. Il soupçonne, par éclairs, qu’il y avait peut-être dans ces buts une absurdité fondamen
190 donné à peu d’hommes de le faire : 7000 voitures par jour, et la possibilité d’augmenter encore cette production. Ford est
191 chnique — soit conditionnée jusque dans le détail par une idée fixe primitive. Considérons-la sous cet angle. Il y a d’abor
192 ide et tenace. Il s’efforce d’en réaliser l’objet par ses propres moyens, à un exemplaire ; puis, il fonde une usine pour m
193 oit ce mythe extravagant du bonheur de l’humanité par la possession d’automobiles Ford. Et, comme il est très intelligent,
194 ut créer la consommation. La réclame s’en charge. Par le procédé très simple de la répétition, on fait croire aux gens qu’i
195 it relever les sophismes plus ou moins conscients par lesquels il prétend ramener le bénéfice de la production à celui du c
196 e client fait la comparaison. Il est impressionné par la baisse, au point qu’il en oublie que cela ne l’intéresse plus réel
197 pas acheté du tout. Autrement dit, il est trompé par la baisse. L’industriel comptait. La tromperie est préméditée. Et le
198 néralisant, une sorte de suicide du genre humain, par perte de son instinct de préservation, d’autorégulation et d’alternan
199 ploi de leurs loisirs est prévu. Il est déterminé par la réclame, les produits Ford qu’il faut user, etc. Il a pour but vér
200 availler pendant le temps convenable et à gagner, par ce moyen, de quoi vivre convenablement tout en restant maître de régl
201 eur pour les hommes. » C’est le bonheur, le salut par l’auto. Philosophie réclame. « Ce que j’ai à cœur, aujourd’hui, c’est
202 e progrès matériel n’est pas mauvais en soi. Mais par l’importance qu’il a prise dans notre vie, il détourne la civilisatio
203 un membre vivant dans le corps de la Nature, lié par les liens les plus subtils et les plus profonds à tous les autres mem
204 généreux, le sentiment d’avoir inventé ou compris par soi-même, la liberté et une certaine durée normale et capricieuse dan
205 es. Il ne comprend presque plus rien à l’Univers. Par la technique, l’Occidental a prétendu maîtriser la matière et parveni
206 sommes plus dignes. Nous perdons, en l’acquérant, par l’effort de l’acquérir, les forces mêmes qui nous la firent désirer.
207 ués de quelque sensibilité spirituelle deviennent par le seul fait de rester eux-mêmes dans un monde fordisé, des anarchist
208 oient encore des vérités invisibles, qui gardent, par quelle grâce ? un peu de cette connaissance active de Dieu que nos sa
209 gens, jusqu’au jour où, comme on dit, sans doute par ironie, « la vie les prend ». Irréguliers aux yeux du monde ; la proi
210 n matérialiste de l’Occident. La logique, parlant par la bouche de Ford : « Inutile, donc à détruire. » Ford a raison, une
53 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
211 aliste et idéaliste du monde ne sont séparées que par un léger décalage dans la chronologie de nos sentiments et de nos act
212 j’avais d’un romantisme viennois, je fus conduit, par une sorte de compromis sentimental, à l’Opéra où l’on donnait les Con
213 st un duo des ténèbres et de la pureté où vibrent par instants les accords d’une harmonie surnaturelle. Et tout cela chanté
214 e voyez parce que vous comprenez certaines choses par votre souffrance… Mais le temps approche où vous n’aurez plus besoin
215 qui demande un long effort, et les Viennois sont, par nature et par attitude, des gens fatigués. — Pour moi, dit Gérard, je
216 long effort, et les Viennois sont, par nature et par attitude, des gens fatigués. — Pour moi, dit Gérard, je situe l’amour
217 ûmes pas dissimuler nous trahit ; elle finit donc par accepter et vint à nous avec un sourire du type le plus courant : « V
218 dieux qu’une créature aussi parfaite soit touchée par les mains outrageusement baguées de ces courtiers alourdis de “Knödl”
219 elle d’un ton de reproche, évidemment scandalisée par cette atteinte aux lois du genre le plus conventionnel qui soit. Géra
220 l’Octavie du golfe de Marseille, ou bien plutôt, par je ne sais quelle erreur d’images, — ce serait la gravité énigmatique
221 ux et finissent aux pierres précieuses en passant par toutes les formes animales. Pour lui, les choses n’ont d’intérêt que
222 nimales. Pour lui, les choses n’ont d’intérêt que par les rapports qu’il leur devine avec la réalité extra-terrestre. Il m’
223 ra-terrestre. Il m’enseigne que la passion seule, par la souffrance qu’elle entraîne, nous révèle le sens réel de nos vies,
224 ble surtout à un film où les épisodes s’appellent par le simple jeu des images, se voient par transparence au travers de l’
225 appellent par le simple jeu des images, se voient par transparence au travers de l’autre. Il dit : « Pour celui qui saisit
226 mard, qui semblait d’ailleurs endormi. En passant par la Freyung, nous vîmes un palais aux fenêtres illuminées. Des autos a
227 ienerli ». Soudain les autos se mirent à ronfler. Par le grand escalier, au fond de la cour du palais, descendaient les inv
54 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Aragon, Traité du style (août 1928)
228 des révélations, ou mieux, qu’ils les favorisent par leurs écrits. Aragon, qui a le sens de l’amour, a dit conséquemment b
229 ’intéressent pas ou bien qui ne sont pas atteints par ces épithètes drôles ou quelconques. Mais la seconde partie du livre
55 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Naville, La Révolution et les intellectuels (novembre 1928)
230 toute littérature voient leurs avances dédaignées par les communistes, gens d’action à jugements simples, qui les trouvent
56 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)
231 dans l’action — révolutionnaire ou autre — rêvée par tant de jeunes hommes de l’après-guerre, Malraux l’a vécue, avant de
232 urde retrouve ses droits. C’est ainsi que, masqué par l’enchaînement passionnant de l’action, il se dégage de ce roman un d
57 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Louis II de Bavière ou Hamlet-Roi (décembre 1928)
233 , donc la douleur ; ici, c’est l’absence d’amour, par refus de souffrir. Mais chez un être raffiné, la peur d’étreindre abo
58 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Le Prince menteur (décembre 1928)
234 raque à Paris même… Il subjugue le jeune Français par ces évocations et l’espèce de fièvre qu’il y apporte. Mais plusieurs
235 . Le désir de « plus vrai que le vrai » surexcité par l’insolence d’une psychologie qui rabaisse tout, peut conduire à préf
59 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
236 ndre » comme parle un de nos classiques. Repoussé par le monde parce qu’il n’est pas encore quelqu’un, Stéphane cherche à s
237 derrière le feuillet suivant, entraîne le lecteur par ruse jusqu’à la dernière page, et là déclare froidement ne pas existe
238 on : il a remarqué que l’époque peut être définie par l’abondance des autobiographies, mais aussi bien par celle des miroir
239 l’abondance des autobiographies, mais aussi bien par celle des miroirs. C’est pourquoi il en installe un sur sa table de t
240 de se baigner ; son image descend en face de lui par l’ascenseur, elle le suit au long des trottoirs, il l’aperçoit entre
241 ’est plus légitime dès l’instant qu’il se traduit par la négation de l’invérifiable. Stéphane n’a pas eu confiance. Or la p
242 . Il est bon que le lecteur dérisoirement troublé par la crainte de n’avoir pas saisi le sens véritable d’un texte, trouve
243 lié jusqu’au mot de prière. Orphée perd Eurydice par scepticisme, par esprit scientifique, par doute méthodique, par besoi
244 de prière. Orphée perd Eurydice par scepticisme, par esprit scientifique, par doute méthodique, par besoin de définir, par
245 urydice par scepticisme, par esprit scientifique, par doute méthodique, par besoin de définir, par défiance envers les dieu
246 e, par esprit scientifique, par doute méthodique, par besoin de définir, par défiance envers les dieux. À chaque regard dan
247 que, par doute méthodique, par besoin de définir, par défiance envers les dieux. À chaque regard dans notre miroir, nous pe
60 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). « Belles-Lettres, c’est la clé des champs… » (janvier 1929)
248 besoin de formuler cette ivresse ; autrement que par des cris. 5. Avec toutes les erreurs et turpitudes que cela comporte,
61 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Souvenirs d’enfance et de jeunesse, par Philippe Godet (avril 1929)
249 Souvenirs d’enfance et de jeunesse, par Philippe Godet (avril 1929)t Quand avec un air fin mais un ton con
250 l’on est désormais d’être absous avec le sourire par la clientèle des librairies romandes, en mal de cadeaux de Noël ou de
251 hons ? t. « Souvenirs d’enfance et de jeunesse, par Philippe Godet », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-
62 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
252 sont en grosses lettres, et tout cela finira bien par s’arranger, comme au dernier acte d’une opérette. Ce peuple s’est rés
253 trouée du Danube, Bude solidement amarrée à Pest par quatre énormes ponts de fer. Contre leurs piles, en hiver, viennent s
63 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
254 mais il est plus difficile de se faire comprendre par un sot que par un fou. » L’hiver dernier, m’occupant assez longuement
255 s difficile de se faire comprendre par un sot que par un fou. » L’hiver dernier, m’occupant assez longuement d’un des poète
256 es où le génie tourmente cet être faible, humilié par le monde. L’amour s’éloigne le premier, quand Hölderlin doit quitter
257 dirait, qui ne connaît pas son auteur. Qui parle par sa bouche ? Il règne dans ses Hymnes une sérénité presque effrayante.
258 otone de vieux maniaque. Le buisson ardent quitté par le feu se dessèche. Ce qui fut Hölderlin signe maintenant Scardanelli
259 e guide désigne familièrement l’image d’une femme par le nom qu’elle portait au mystère de l’amour… Trois petites fenêtres
260 y ait le monde… Mais que cette musique vulgaire, par quel hasard, donne l’accord qui m’ouvre un vrai silence : déjà je leu
64 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cassou, La Clef des songes (août 1929)
261 uve un peu plus loin d’autres souvenirs attristés par le temps, des visages qui ne sont plus tout à fait les mêmes, des bon
65 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant (août 1929)
262 re le plus monstrueusement pur qui se soit révélé par le truchement de la poésie française. — Livre un peu didactique, trop
263 trop attentif à sa propre démarche, mais inspiré par cet enthousiasme sacré que requiert l’œuvre de Rimbaud. Regrettons se
264 lité de sectaire contre l’interprétation proposée par Claudel et Isabelle Rimbaud ? Si Claudel s’est montré partial en fais
66 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’ordre social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre 1929)
265 l’on parla défense de l’Occident. L’ange s’enfuit par l’un des nombreux trous de leurs raisonnements. L’inspiration C
67 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Avant-propos
266 e radical à sécrétion socialiste qui a été établi par coup de force, que les libéraux ont admis, conformément à leurs maxim
267 é devant la discussion précise de leurs principes par quoi se signalent bien souvent nos tolérants par inertie, je ne sais.
268 par quoi se signalent bien souvent nos tolérants par inertie, je ne sais. Mais je m’attends à cent « réponses » de cette s
269 onses » de cette sorte. Et je tiens à les classer par avance en deux catégories dont je vais régler le compte sommairement.
270 pies. (Les religions, la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, l’Europe napoléonienne, la Russie d’après Karl Mar
271 brouillent les faits et les principes. Tourmentés par les scrupules de leur conscience libérale, ils fuient la rigueur jusq
272 et d’outrages au bon sens peuvent être légitimés par le but final de notre institution-tabou. 1. Je ne puis naturellemen
68 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
273 oigneusement séparer les calculs du raisonnement, par une barre verticale, et où il y avait toujours des robinets qui coula
274 tements à meubler. Et on multipliait le tapissier par le prix du mètre courant. Encore que je prenne les sentiments trop a
275 nce gâtée. Et d’ailleurs, multiplier le tapissier par le prix du mètre courant n’est pas une fantaisie pour ce petit être q
276 ici ! » Dans la suite, on se chargea d’illustrer par d’innombrables exemples cet axiome qui devint la formule de mes premi
277 ile de l’éducation jésuite ». Nous étions marqués par Numa Droz et les manuels des Frères ∴, par l’esprit petit-bourgeois,
278 arqués par Numa Droz et les manuels des Frères ∴, par l’esprit petit-bourgeois, qui est une généralisation de l’avarice, et
279 eois, qui est une généralisation de l’avarice, et par les dogmes démocratiques, qui sont une généralisation de la règle de
280 , aussi profondément certes qu’un Voltaire le fut par les jésuites : du moins ceux-ci lui laissèrent-ils assez de verdeur d
69 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 2. Description du monstre
281  ? L’instituteur sous l’uniforme peut être défini par son incompréhension méthodique des hommes et son mépris pour les pays
282 s êtres. Ces distributeurs automatiques (brevetés par le gouvernement) de la manne égalitaire — ne se prennent pas pour de
283 On imagine à quoi peut mener l’enseignement donné par des êtres qui brouillent à ce point les méthodes. Simple remarque pen
70 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
284 stée. Vous allez voir comme il bafouillent leur «  par cœur non compris ». Aux yeux de beaucoup de gens, la passion est aveu
285 On attribue à chacune un certain nombre d’heures par semaine, au jugé. On s’arrange à faire tenir dans cette classificatio
286 ndent les fonctionnaires responsables, vous savez par expérience que nous ne comprenons pas la plaisanterie et que notre te
287 près la clôture ont à refaire l’étape. On obtient par ce moyen un peloton homogène, facile à surveiller. Mais en matière de
288 qualité et la quantité des réponses « fournies » par le prévenu (l’élève examiné) n’a qu’un lointain rapport avec la quali
289 e. Ce phénomène déconcertant s’explique justement par cette psychologie de l’enfant dont je disais tout à l’heure que la co
290 t caractérisée, aux yeux de l’étranger impartial, par sa culture intensive et extensive des veaux et des médiocres. Le g
291 un aide-mémoire. Mais l’école veut qu’on commence par apprendre le résumé. D’ailleurs elle s’arrête là. Les manuels ne corr
292 ire tenir les enfants immobiles et muets 6 heures par jour durant 8 ans. Il paraît que cela facilite le travail du maître.
293 éité chez un peuple qui vraiment ne péchait point par l’excès de cette vertu. La discipline primaire forme des gobeurs et d
294 l’esprit démocratique telle qu’elle est comprise par les instituteurs — et elle ne peut être comprise autrement — est esse
295 uelle est cette préparation à la vie qui commence par nous soustraire à l’influence de la vie ? Quelle est cette éducation
296 civique qui assure l’écrasement des plus délicats par les plus vulgaires ? L’idéal du bon élève Le bon sens voudrait
297 intacte au milieu des conditions anormales créées par l’école publique. Mais l’idéal de l’école est autre ; il est même tou
298 doute quelques « brillantes carrières » fournies par d’ex-forts-en-thème, voire par d’ex-instituteurs. À la vérité, il s’a
299 rrières » fournies par d’ex-forts-en-thème, voire par d’ex-instituteurs. À la vérité, il s’agit de réussites qui, pour avoi
71 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 4. L’illusion réformiste
300 es jusqu’ici sont en général judicieuses, dictées par le bon sens7 et retouchées par le pédantisme inhérent à toute science
301 dicieuses, dictées par le bon sens7 et retouchées par le pédantisme inhérent à toute science. On a constaté que l’école act
302 on fait apprendre à ces mêmes enfants, et réciter par cœur et à rebours, les noms des rues et places de leur ville, comme s
303 e active, on prétend faire apprendre la grammaire par le moyen de gesticulations appropriées : foin de ces analyses de text
304 usant, en leur laissant la possibilité de trouver par eux-mêmes ce qu’ils doivent apprendre. Mais qu’est-ce qu’une liberté
305 trouver. Notez que cela revient au même, sauf que par la méthode nouvelle on atteint l’enfant plus profondément, on se glis
72 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
306 le est glorifiée dans tous les banquets officiels par des orateurs émus et il y aurait une insigne hypocrisie à feindre de
307 n’ait pas le temps d’écouter la nature qui répète par toutes ses voix, d’un milliard de façons, que c’est absurde. Pour qu’
73 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 6. La trahison de l’instruction publique
308 e échelle à cette « Trahison des clercs » décrite par M. Julien Benda. Notre époque paiera cher ce crime contre la civilisa
309 la bêtise humaine qu’en tant qu’elle est cultivée par l’État), l’École, après avoir entraîné l’âme moderne dans ses collège
310 llèges, l’y enferme et l’y laisse crever de faim. Par ce qu’elle enseigne à ignorer bien plus que par ce qu’elle enseigne à
311 . Par ce qu’elle enseigne à ignorer bien plus que par ce qu’elle enseigne à connaître, elle constitue la plus grande force
74 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
312 point poser de questions dont ils n’aient appris par cœur la réponse. Regardez un écolier préparer ses devoirs, c’est frap
313 rice. — Pas moins ! Elle est destinée à légitimer par la force de l’inertie et à perpétuer mécaniquement tout ce qui est de
314 n hommage à vos maîtres respectés. La Démocratie, par le moyen de l’instruction publique, limite l’homme au citoyen. Il s’a
315 ation deux temps : d’abord critiquer ce qui est —  par la comparaison avec ce qui fut, ou ce qui devrait être ; ensuite, pré
316 elles qu’en soient d’ailleurs les réalisations —, par des hiérarchies rond-de-cuiresques dont l’origine est un pis-aller, d
75 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
317 beaucoup de personnes répondent oui, cela finira par créer un courant d’opinion. Et l’opinion publique mène le monde, para
318 ordiale dans le yoga correspond au garde-à-vous ! par quoi l’on impose au corps une immobilité absolue. L’un et l’autre de
319 lancheur éclatante de l’amour… Que dirons-nous ?… Par la force des choses et de l’Esprit, l’homme sera-t-il sauvé de sa fol
320 les. Ce travers a été développé jusqu’au ridicule par la démocratie. Les journaux, les cercles, les coulisses de parlements
76 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Avant-propos
321 radical à sécrétion socialiste, qui a été établi par coup de force, que les libéraux ont admis, conformément à leurs maxim
322 é devant la discussion précise de leurs principes par quoi se signalent bien souvent nos tolérants par inertie, je ne sais.
323 par quoi se signalent bien souvent nos tolérants par inertie, je ne sais. Mais je m’attends à cent « réponses » de cette s
324 onses » de cette sorte. Et je tiens à les classer par avance en deux catégories dont je vais régler le compte sommairement.
325 pies. (Les religions, la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, l’Europe napoléonienne, la Russie d’après Karl Mar
326 brouillent les faits et les principes. Tourmentés par les scrupules de leur conscience libérale, ils fuient la rigueur jusq
327 et d’outrages au bon sens peuvent être légitimés par le but final de notre institution-tabou.   1. Je ne puis naturellem
77 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
328 oigneusement séparer les calculs du raisonnement, par une barre verticale, et où il y avait toujours des robinets qui coula
329 tements à meubler. Et on multipliait le tapissier par le prix du mètre courant. Encore que je prenne les sentiments trop a
330 ant gâtée. Et d’ailleurs, multiplier le tapissier par le prix du mètre courant n’est pas une fantaisie pour ce petit être q
331 ici ! » Dans la suite, on se chargea d’illustrer par d’innombrables exemples cet axiome qui devint la formule de mes premi
332 ile de l’éducation jésuite ». Nous étions marqués par Numa Droz, par l’esprit petit-bourgeois, qui est une généralisation d
333 ion jésuite ». Nous étions marqués par Numa Droz, par l’esprit petit-bourgeois, qui est une généralisation de l’avarice, et
334 eois, qui est une généralisation de l’avarice, et par les dogmes démocratiques, qui sont une généralisation de la règle de
335 , aussi profondément certes qu’un Voltaire le fut par les jésuites : du moins ceux-ci lui laissèrent-ils assez de verdeur d
78 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 2. Description du monstre
336  ? L’instituteur sous l’uniforme peut être défini par son incompréhension méthodique des hommes et son mépris pour les pays
337 s êtres. Ces distributeurs automatiques (brevetés par le gouvernement) de la manne égalitaire — ne se prennent pas pour de
338 On imagine à quoi peut mener l’enseignement donné par des êtres qui brouillent à ce point les méthodes. Simple remarque, pe
79 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
339 e. Vous allez voir comment ils bafouillent leur «  par cœur non compris ». Aux yeux de beaucoup de gens, la passion est aveu
340 On attribue à chacune un certain nombre d’heures par semaine, au jugé. On s’arrange pour faire tenir dans cette classifica
341 ndent les fonctionnaires responsables, vous savez par expérience que nous ne comprenons pas la plaisanterie et que notre te
342 près la clôture ont à refaire l’étape. On obtient par ce moyen un peloton homogène, facile à surveiller. Mais en matière de
343 qualité et la quantité des réponses « fournies » par le prévenu (l’élève examiné) n’a qu’un lointain rapport avec la quali
344 e. Ce phénomène déconcertant s’explique justement par cette psychologie de l’enfant dont je disais tout à l’heure que la co
345 t caractérisée, aux yeux de l’étranger impartial, par sa culture intensive et extensive des veaux et des médiocres. 3.d.
346 un aide-mémoire. Mais l’école veut qu’on commence par apprendre le résumé. D’ailleurs elle s’arrête là. Les manuels ne corr
347 ire tenir les enfants immobiles et muets 6 heures par jour durant 8 ans. Il paraît que cela facilite le travail du maître.
348 éité chez un peuple qui vraiment ne péchait point par l’excès de cette vertu. La discipline primaire forme des gobeurs et d
349 l’esprit démocratique telle qu’elle est comprise par les instituteurs — et elle ne peut être comprise autrement — est esse
350 uelle est cette préparation à la vie qui commence par nous soustraire à l’influence de la vie ? Quelle est cette éducation
351 civique qui assure l’écrasement des plus délicats par les plus vulgaires ? 3.g. L’idéal du bon élève Le bon sens voud
352 intacte au milieu des conditions anormales créées par l’école publique. Mais l’idéal de l’école est autre ; il est même tou
353 doute quelques « brillantes carrières » fournies par d’ex-forts-en-thèmes, voire par d’ex-instituteurs. À la vérité, il s’
354 rières » fournies par d’ex-forts-en-thèmes, voire par d’ex-instituteurs. À la vérité, il s’agit de réussites qui, pour avoi
80 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 4. L’illusion réformiste
355 es jusqu’ici sont en général judicieuses, dictées par le bon sens 7, et retouchées par le pédantisme inhérent à toute scien
356 cieuses, dictées par le bon sens 7, et retouchées par le pédantisme inhérent à toute science. On a constaté que l’école act
357 on fait apprendre à ces mêmes enfants, et réciter par cœur et à rebours, les noms des rues et places de leur ville, comme s
358 e active, on prétend faire apprendre la grammaire par le moyen de gesticulations appropriées : foin de ces analyses de text
359 usant, en leur laissant la possibilité de trouver par eux-mêmes ce qu’ils doivent apprendre. Mais qu’est-ce qu’une liberté
360 trouver. Notez que cela revient au même, sauf que par la méthode nouvelle, on atteint un enfant plus profondément, on se gl
81 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
361 le est glorifiée dans tous les banquets officiels par des orateurs émus et il y aurait une insigne hypocrisie à feindre de
362 n’ait pas le temps d’écouter la nature qui répète par toutes ses voix, d’un milliard de façons, que c’est absurde. Pour qu’
82 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
363 e échelle à cette « Trahison des clercs » décrite par M. Julien Benda. Notre époque paiera cher ce crime contre la civilisa
364 la bêtise humaine qu’en tant qu’elle est cultivée par l’État), l’École, après avoir entraîné l’âme moderne dans ses collège
365 llèges, l’y enferme et l’y laisse crever de faim. Par ce qu’elle enseigne à ignorer bien plus que par ce qu’elle enseigne à
366 . Par ce qu’elle enseigne à ignorer bien plus que par ce qu’elle enseigne à connaître, elle constitue la plus grande force
83 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
367 point poser de questions dont ils n’aient appris par cœur la réponse. Regardez un écolier préparer ses devoirs, c’est frap
368 rice. — Pas moins ! Elle est destinée à légitimer par la force de l’inertie et à perpétuer mécaniquement tout ce qui est de
369 n hommage à vos maîtres respectés. La Démocratie, par le moyen de l’instruction publique, limite l’homme au citoyen. Il s’a
370 ation deux temps : d’abord critiquer ce qui est —  par la comparaison avec ce qui fut ou ce qui devrait être ; ensuite, prép
371 elles qu’en soient d’ailleurs les réalisations —, par des hiérarchies rond-de-cuiresques dont l’origine est un pis-aller, d
84 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
372 beaucoup de personnes répondent oui, cela finira par créer un courant d’opinion. Et l’opinion publique mène le monde, para
373 ordiale dans le yoga correspond au garde-à-vous ! par quoi l’on impose au corps une immobilité absolue. L’un et l’autre de
374 lancheur éclatante de l’amour… Que dirons-nous ?… Par la force des choses et de l’Esprit, l’homme sera-t-il sauvé de sa fol
375 les. Ce travers a été développé jusqu’au ridicule par la démocratie. Les journaux, les cercles, les coulisses de parlements
85 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henri Michaux, Mes propriétés (mars 1930)
376 des esprits singuliers, si vous croyez que c’est par l’extrême pointe du singulier que l’esprit pénètre dans la poésie, vo
377 rrue mais raffinée, cette ivresse verbale jugulée par une constante mauvaise humeur, tout cela compose une atmosphère poéti
86 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Kikou Yamata, Saisons suisses (mars 1930)
378 et sensuelle dont nos yeux helvètes les croyaient par trop dépourvues… Cette charmante « japanisation » est rehaussée d’une
87 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
379 croit ou non à la divinisation finale de l’homme par le progrès des sciences exactes ? ») d’aimables biographes : M. de Po
380 la colère. Ah ! nous ne risquons pas d’être tués par des statues !) Tout d’un coup, trois hommes qui ont du cran. Deux qui
381 Le journaliste expliquait qu’on eut dû commencer par l’échafaudage. Le libéral déplorait que l’on défonçât le sol. Le jean
88 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
382 te, les livres de M. Maurois par exemple, publiés par la Revue de Belles-Lettres …………18 La plupart des noctambules préfèr
383 ù nous voyons Charles-Albert Cingria, transfiguré par un souffle épique, en train de décrire à Blaise Cendrars, son voisin
384 la lune, hagard et fiévreux, mais comme abandonné par la grâce. Ce vagabondage désespéré dura plusieurs semaines, au terme
385 ent. Un moment, il écouta sa mélopée. Puis envahi par un dernier feu, il se précipita dans sa chambre où il s’enferma, écri
386 plus traître que nature avec sa large face mangée par une barbe en crin de cheval du diable. L’héroïne est belle comme une
387 en retraite a des fenêtres basses, mais défendues par des rosiers sauvages. Laquelle des trois filles est donc la plus joli
388 Goethe en tout temps ; Rodolphe Toepffer (admiré par Goethe) ou Jérôme Cardan (xvie siècle) à certains moments.   Paris,
89 1930, Articles divers (1924–1930). « Vos fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fantômes »] (juillet 1930)
389 malade ou ivre, c’est-à-dire quand je suis dominé par le monde. Ils ont tous le même air absurde. Des fantômes d’une autre
390 lité supérieure, mais bien en surpassant nos sens par notre intelligence, celle-ci à son tour par une volonté qui l’oriente
391 sens par notre intelligence, celle-ci à son tour par une volonté qui l’oriente vers certains états dont il arrive que la g
392 Ainsi, la vulgarité évidente des fantômes décrits par la psychologie moderne révèle-t-elle une déficience de méthode, laque
393 parmi nous les verront, dont l’esprit parviendra par sa puissance d’adoration, à se créer une part angélique. III L’amour
394 illet 1930, p. 7-8. Les réponses à cette enquête, par Raoul Benveniste, Carlo Suarès, Joë Bousquet, Abel Grandfils, Laurens
395 perception indépendante des sens, qui, s’exerçant par le moyen d’un organe interne, puisse nous donner des connaissances pl
90 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Léon Pierre-Quint, Le Comte de Lautréamont et Dieu (septembre 1930)
396 endroit, se soit laissé quelque peu impressionner par le fanatisme des disciples et imitateurs du « comte ». D’autres que l
397 ien son compte. Et quant à l’orthodoxie instaurée par les surréalistes, elle appelle notre impertinence. Nous adorons aille
91 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
398 ne sais quoi de très important… Trois déceptions par jour ne peuvent qu’énerver le désir. Parfois j’imagine que le facteur
399 nvaincre le réel de mystère. Montant au Rozsadomb par ce matin brûlant, je savais bien que j’obéissais à ce que nos psychol
400 façade d’une chapelle ; mais la porte est fermée. Par une ouverture étroite on passe ensuite à une seconde terrasse plus va
401 ce qui signifie le Prophète chauve. Les Hongrois, par erreur, en ont fait Gül Baba, ce qui signifie le Père des roses. Moye
402 . 5. Café amer En Hongrie l’on est assailli par le pittoresque, mais il s’agit de le déjouer au moyen de toutes sorte
403 emaine qui suit Noël, — la plus sombre de l’année par les rues vides sous la pluie étrangère. Une porte basse s’ouvre sur u
404 is des parois, la quatrième est occupée en partie par le comptoir (un écriteau porte simplement ce tarif : 5 pengö), en par
405 u porte simplement ce tarif : 5 pengö), en partie par un poêle immense, à plusieurs étages et marches. Deux ou trois tables
406 u Sujet à la recherche de son Objet, — en passant par la Hongrie. — Mais puisqu’enfin nous y voici, en cette Hongrie… Le to
407 rant une demi-heure, saluées à l’entrée du Palais par les gardes présentant les armes. À ce salut, les quelques députés bou
408 9. Une lettre de Matthias Corvin « Matthias, par la grâce de Dieu roi de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez
409 sance, ne se plaint de ce qu’il y a peu de poètes par le monde. C’est dans l’ordre des choses, et l’on sait qu’il suffit de
410 ure hongroise n’est guère connue à l’étranger que par quelques pièces légères de Molnár, qui n’ont de hongrois que l’auteur
411 ire de cette race me paraît bien avoir été donnée par le groupe important du Nyugât (l’Occident), revue fondée par deux gra
412 pe important du Nyugât (l’Occident), revue fondée par deux grands poètes : André Ady et Michel Babits. Ady, le sombre et pa
413 rrière la maison, un peintre tout en blanc arrive par les vignes, ah ! qu’il fait beau temps, l’horizon est aussi lointain
414 is que les pacifistes qui veulent assurer la paix par la mutilation des passions sont disciples d’Origène. Il doit y avoir
92 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hölderlin, La Mort d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre 1930)
415 me sera celle aussi de la découverte de Hölderlin par la France. La Mort d’Empédocle et les Poèmes de la folie ont paru sim
416 it humain, parle aux dieux avec orgueil, et finit par succomber à son « hybris » : il se jette dans l’Etna pour mieux commu
417 drame, à des symboles nettement messianiques… Ce par quoi Hölderlin diffère le plus peut-être des poètes français, c’est q
418 lus faible… Le grand poète n’est jamais abandonné par lui-même ; il peut au-dessus de lui-même, s’élever aussi loin qu’il l
419 rd’hui ; ce sont les harmoniques éveillées en lui par la voix de Hölderlin qui ont dû l’inciter à l’acte recréateur qu’est
420 l’acte recréateur qu’est la traduction d’un poète par un autre poète. Les quatrains sont ici précédés de Fragments dont je
421 dans leur rythme seulement, — si ces mots séparés par des suites de points ne lui servaient qu’à noter des mètres, il appar
422 car on ne peut songer à remplacer ces mots-notes par des syllabes de valeur rythmique équivalente. Quoi qu’il en soit, et
93 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
423 se masse dans une confusion de violet sombre, et par la seule ligne dure de l’horizon s’oppose au ciel qui retire ses lueu
424 lus émouvants, entre des collines basses grattées par les vents, aux arbres rares, mais aux replis si doucement intimes qu’
425 , des vibrations tendues, horizontales, soutenues par un long souffle vif. J’observe que les paroles autant que les gestes
426 les paroles autant que les gestes sont gouvernées par la seule logique d’un rythme constamment imprévu. Il s’agit moins de
427 techniciens ou intellectuels. Les Français aiment par goût d’en bien parler. Les Suisses aiment avec une bonne ou une mauva
428 la musique L’ouverture de Stravinsky exécutée par l’express de Transylvanie au sortir de la gare de Budapest, devient a
429 ziganes ! Les Tziganes vinrent en Europe conduits par le noir Duc d’Égypte ; aussi les nomma-t-on gipsys. Pour leur nom all
430 es, turques et chinoises, commentées et comparées par un folkloriste aux yeux ardents et au visage mongol. Il jouait des ph
431 e soir-là, ai-je compris la Grande Plaine, et que par sa musique j’étais aux marches de l’Asie. En sortant du concert, j’ai
432 e, voici qu’une autre vient d’ailleurs, entraînée par je ne sais quel vent sonore qui l’étire et l’égare, et l’enroule et d
433 aut qu’on le conserve, au long d’un chemin effacé par le vent sur la plaine… Ils l’ont perdu comme un rêve au matin s’élude
434 elle a l’air d’être en Italie sur sa presqu’île —  par cet instable bateau-mouche qui naguère emportait l’infortuné roi Char
435 ie a parfois moins de hargne… Déjà je suis repris par le malaise que m’infligent les lieux faciles. Ô tristesse des crèmeri
436 ent nos gestes. Imaginer ce qui se produirait, si par quelque Décret l’on élevait la Morale du domaine des actions à celui
437 tir à l’air frais, mais chaque porte est obstruée par un douanier, tant qu’à la fin on me refoule dans mon compartiment. Es
438 nes. Peut-être faut-il d’abord les découvrir tous par soi-même. Et c’est alors seulement qu’aux yeux de ceux qui surent dés
439 ttends, j’appelle quelqu’un qui vienne me prendre par la main. Ainsi je quitte la Hongrie. Serait-ce là tout ce qu’elle m’a
440 une révélation, non point de cet endroit, ni même par lui, — mais à cet endroit, en ce temps… Qui sait si tu ne l’as pas re
441 passer une nuit — rôder à la recherche de Gérard par les rues noires aux palais vides mais hantés, et dans les grands café
94 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Charles Du Bos, Approximations, 4e série (novembre 1930)
442 u ton chaque fois adopté le soin de dégager comme par transparence le jugement implicite que, sur le plan de la qualité pur
443 série de ses Approximations ; elles forment, tant par les sujets abordés que par le style des « approches », le livre le pl
444  ; elles forment, tant par les sujets abordés que par le style des « approches », le livre le plus significatif de son temp
445 me même de sa pensée. Parfois certes, un peu gêné par la lenteur de certains méandres, aimerait-on les sentir moins insista
446 ses d’approche parfois si éloignées, et progresse par des voies si subtiles qu’il ne doit qu’à un sens exceptionnel de l’or
95 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
447 quelle forme. Brusquement, nous voici « gagnés » par l’un des éléments de notre destin. La composante matérielle vient de
448 es5. Aussi la critique du matérialisme entreprise par certains philosophes des sciences fait-elle songer à l’activité de ce
449 e scientifique » ? Nous avons été pris de vitesse par nos inventions matérielles et déjà nous sentons leurs lois peser sur
450 ur de la science ne saurait être surmontée, sinon par la rigueur au moins égale d’une pensée qui par ailleurs participe de
451 si « objectifs » que les faits physiques élaborés par la science. Mais, participant de notre volonté et de la grâce, ils éc
452 on hindoue. Rêves, sans doute… Mais tout commence par des rêves. Et je ne vois rien d’autre. Quoi qu’il en soit d’ailleurs
453 4, a posé le problème en termes fort nets. (Cités par M. Brunschvicg dans Le Progrès de la conscience dans la philosophie o
96 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
454 hine, et la figure centrale de Garine, anarchiste par goût de l’expérience, conférait à tout le livre un caractère assez di
455 s significatives, et dont le tragique est décuplé par la valeur qu’il prend dans l’esprit des héros. Un jeune Français a dé
456 nt une espèce d’autorité en ne parlant jamais que par allusions et mots couverts. Il intimide un peu le lecteur qui ne se s
457 ses secrets desseins. Au reste, le livre s’achève par sa mort, sans qu’on ait pu distinguer nettement à quels mobiles extér
458 rken, comme Garine, est de ces êtres qui agissent par désespoir, parce que l’action, à tout prendre, est une défense contre
459 eux et atteints jusque dans leur goût de l’action par un intellectualisme anarchique. Je tiens au contraire le cas Malraux
460 air de famille qu’ont tous les personnages peints par Rembrandt, et qui permet de les identifier au premier coup d’œil, ce
97 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
461 quitable. C’est le type du livre qui vaut surtout par l’attitude qu’il manifeste et commente. Son sujet : le voyage d’un j
462 aie que la grandeur. C’est sans doute qu’on les a par trop dupés ; ils ne marchent plus. La faute en est à l’idéologie bour
463 ns une large mesure à éviter d’appeler les choses par leur nom, à préférer toujours le « distingué » et le « conforme » au
464 ez Esders. » N’insistons pas sur ce Luther prêché par nos missions (c’est si vraisemblable !) mais un normalien se devrait
465 a-t-on, s’arrêter à ces cris d’une révolte égarée par la haine ? C’est qu’ils caractérisent une attitude de plus en plus fr
466 ue, s’il ne s’interdit nullement de rendre compte par des considérations psychologiques ou même sociologiques de ces surviv
467 endroit d’un philosophe caractérisé, nous dit-on, par « sa terreur sincère de la vérité qui menace ». Mais partout ailleurs
468 dante — ou alors le suicide d’un monde empoisonné par sa propre haine. Le séculariste « constructiviste » répondra qu’il cr
469 nné l’enquête de M. Paul Arbousse-Bastide publiée par Foi et Vie l’an dernier. 15. « Remarques sur l’irréligion contempo
98 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
470 stantes. La sculpture est brillamment représentée par un « Torse de femme » de Marcel Gimond, des animaux pleins d’innocenc
471 ès à présent, un art protestant de fait, peut-on, par contre, le définir idéalement ? Il nous semble que cela supposerait d
472 l’épanouissement d’un tel art seront conditionnés par un renouveau doctrinal. Car, et c’est un paradoxe qui n’étonnera pas
473 lique, la même question, en remplaçant calvinisme par thomisme par exemple ? L’artiste catholique bénéficie certainement, p
474 ’est de n’être qu’un art chrétien. e. Organisée par le Foyer des étudiants protestants, 46, rue de Vaugirard, du 20 févri
99 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Conférences du comte Keyserling (avril 1931)
475 e fois de plus. Accueilli avec quelque perplexité par le public de la première conférence, sifflé à la seconde, ovationné à
476 rnière, Keyserling, il faut le reconnaître, a su, par trois fois, tenir en haleine une salle énorme en parlant avec sérieux
477 matériels réservés autrefois à ceux-là seuls qui, par leur naissance ou leur milieu, se trouvaient préparés pour en jouir c
478 lisation. C’est ainsi que la pauvreté, considérée par les civilisations spiritualistes comme le bien suprême dont seuls que
479 rmitière qui sauvera la condition humaine menacée par le matérialisme : c’est un idéal positif, immédiat parce qu’éternel.
100 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
480 Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)g M. Maurice Baring est entré dans l’inti
481 me plus inégal aussi, il ne lui est pas inférieur par l’intérêt humain, et sa qualité d’émotion n’est pas moins pure. C’est
482 ravité. Maurice Baring exprime ce troisième sujet par deux vers de son ami Hilaire Belloc dont voici la traduction : L’amou
483 u qui mène aux royaumes d’en-haut est contrecarré par le dieu de l’Amour. « Si vous désirez savoir comment cela s’applique
484 e est intérieur ; la passion ne s’y manifeste que par de très petits gestes qui, échappant soudain à des êtres d’ordinaire
485 ur et contre le roman mondain — entendons mondain par le cadre et les personnages, non par l’inspiration. (Dans le cas de B
486 dons mondain par le cadre et les personnages, non par l’inspiration. (Dans le cas de Baring, elle serait plutôt religieuse.
487 jusqu’à sa dernière heure, d’aimer et de souffrir par son amour. C’était là choisir un sujet inévitablement tragique. Car s
488 us l’avons dit, de son œuvre romanesque. Et c’est par tout ce qu’elle contient d’inexprimé qu’elle atteint en certains pass
489 pages — et qui s’explique si l’on a lu la phrase par quoi se termine un précédent livre de notre auteur : « La veille de l
490 tre et qui lui parlent de leur foi se distinguent par une humanité charmante, « une façon naturelle de traiter les question
491 Comment Blanche ne se sentirait-elle pas attirée par la Rome papale, qui la console de la Rome de son mari et la venge de
492 s quoi ? Nous laisserons-nous vraiment « tenter » par cette erreur de Baring ? Cherchons plutôt le secret d’une communion q
493 ables. — Vous avez le droit de vous laisser mener par le remords au bord du désespoir, mais pas plus loin. Et c’est ainsi