1
être réaliste c’était ne rien voir d’autre que le
sexe
et l’argent dans l’existence humaine. Cette espèce de naturalisme est
2
firent réellement mourir tant d’innocents de tous
sexes
par milliers… qui fit passer nos manufactures aux étrangers, fit fleu
3
ie, les fils renient leurs pères, les hommes leur
sexe
, les personnes leur identité. Comment imaginer la naissance, d’une gr
4
la créativité paraît avoir son siège dans le seul
sexe
, que la pudeur s’est localisée là ? Ne serait-ce point pour cette rai
5
lement — quand deux êtres s’aiment ? Parce que le
sexe
reprend alors sa « propriété » symbolique. (Ce qui est douteux, non p
6
forme la plus rationnelle des relations entre les
sexes
, dans une société libérée des contraintes de classe et d’argent. D’au
7
rge crédit ! Étant donné que les humains des deux
sexes
, pris un à un, sont généralement des coquins, pourquoi seraient-ils d
8
e christianisme a proclamé l’égalité parfaite des
sexes
, et cela de la manière la plus précise : La femme n’a pas autorité
9
fée de la légende mi-déesse mi-bacchante, rêve et
sexe
. Mais remontons de ces prémisses générales à la psychologie la plus c
10
mme de sa qualité d’égale — en la réduisant à son
sexe
. L’amour sauvage dépersonnalise les relations humaines. Par contre, l
11
oser que cette passion n’est pas toujours liée au
sexe
. Et même il faut se demander si la sensualité, précisément, ne serait
12
er d’avance : si je constate que l’instinct et le
sexe
connaissent une dialectique spontanée, analogue à certains égards, à
13
équivoque puisqu’il tend à confondre l’attrait du
sexe
et le Désir sans fin. L’Essylt des légendes sacrées, « objet de conte
14
Lumière prend pour symbole l’attrait nocturne des
sexes
. Le grand Jour incréé, aux yeux de la chair, n’est que la Nuit. Mais
15
ussi la création, et en particulier l’attrait des
sexes
, mais déduisaient de cette condamnation une morale étrangement débrid
16
rapporte cet amour à quelque chose d’étranger au
sexe
— il en résulte des choses bizarres, comme disait à peu près Schopenh
17
exaspérée, naturalisme et réduction de l’homme au
sexe
. C’est la défense normale que l’homme païen oppose au mythe de l’amou
18
e, aboutit à diviser l’être en intelligence et en
sexe
. À vrai dire, tout obstacle détruit, la passion n’a plus où se prendr
19
de leur sens littéral143. Cette glorification du
sexe
est une constante et rationnelle profanation de la morale profanée du
20
e aimable, spirituelle et conduite entre les deux
sexes
sur les principes de la justice… » Il finira, bien entendu, par les c
21
» d’un pauvre secret du plein jour l’attrait des
sexes
, la loi tout animale des corps — ce qu’il faut à la société pour proc
22
ns les ruses du désir animal, l’emprise totale du
sexe
sur l’esprit. Et la grande innocence bestiale nous guérira de votre g
23
ans équivoque que les relations individuelles des
sexes
ont cessé d’être le lieu par excellence où se réalise la passion. Cel
24
forme la plus rationnelle des relations entre les
sexes
, dans une société libérée des contraintes de classes et d’argent. D’a
25
rge crédit ! Étant donné que les humains des deux
sexes
, pris un à un, sont généralement des coquins, pourquoi seraient-ils d
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e christianisme a proclamé l’égalité parfaite des
sexes
, et cela de la manière la plus précise : La femme n’a pas autorité s
27
ée de la légende, mi-déesse mi-bacchante, rêve et
sexe
. Mais remontons de ces prémisses générales à la psychologie la plus c
28
mme de sa qualité d’égale — en la réduisant à son
sexe
. L’amour sauvage dépersonnalise les relations humaines. Par contre, l
29
l’âme et du corps, étaient censés avoir les deux
sexes
, hommes en tant que corps et forme matérielle, et femmes en tant qu’i
30
er d’avance : si je constate que l’instinct et le
sexe
connaissent une dialectique spontanée, analogue à certains égards, à
31
équivoque puisqu’il tend à confondre l’attrait du
sexe
et le Désir sans fin. L’Essylt des légendes sacrées, « objet de conte
32
lumière prend pour symbole l’attrait nocturne des
sexes
. Le grand Jour incréé, aux yeux de la chair, n’est que la Nuit. Mais
33
ussi la création, et en particulier l’attrait des
sexes
, mais déduisaient de cette condamnation une morale étrangement débrid
34
rapporte cet amour à quelque chose d’étranger au
sexe
— il en résulte des choses bizarres, comme disait à peu près Schopenh
35
exaspérée, naturalisme et réduction de l’homme au
sexe
. C’est la défense normale que l’homme païen oppose au mythe de l’amou
36
e, aboutit à diviser l’être en intelligence et en
sexe
. À vrai dire, tout obstacle détruit, la passion n’a plus où se prendr
37
de leur sens littéral161. Cette glorification du
sexe
est une constante et rationnelle profanation de la morale profanée du
38
e aimable, spirituelle et conduite entre les deux
sexes
sur les principes de la justice… » Il finira, bien entendu, par les c
39
d’un pauvre secret du plein jour : l’attrait des
sexes
, la loi tout animale des corps — ce qu’il faut à la société pour proc
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ns les ruses du désir animal, l’emprise totale du
sexe
sur l’esprit. Et la grande innocence bestiale nous guérira de votre g
41
ans équivoque que les relations individuelles des
sexes
ont cessé d’être le lieu par excellence où se réalise la passion. Cel
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forme la plus rationnelle des relations entre les
sexes
, dans une société libérée des contraintes de classes et d’argent. D’a
43
rge crédit ! Étant donné que les humains des deux
sexes
, pris un à un, sont généralement des coquins, ou des névrosés, pourqu
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e christianisme a proclamé l’égalité parfaite des
sexes
, et cela de la manière la plus précise : La femme n’a pas autorité su
45
ée de la légende, mi-déesse mi-bacchante, rêve et
sexe
. Mais remontons de ces prémisses générales à la psychologie la plus c
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mme de sa qualité d’égale — en la réduisant à son
sexe
. L’amour sauvage dépersonnalise les relations humaines. Par contre, l
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er d’avance : si je constate que l’instinct et le
sexe
connaissent une dialectique spontanée, analogue à certains égards à c
48
équivoque puisqu’il tend à confondre l’attrait du
sexe
et le Désir sans fin. L’Essylt des légendes sacrées, « objet de conte
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lumière prend pour symbole l’attrait nocturne des
sexes
. Le grand Jour incréé, aux yeux de la chair, n’est que la Nuit. Mais
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ussi la création, et en particulier l’attrait des
sexes
, mais déduisaient de cette condamnation une morale étrangement débrid
51
rapporte cet amour à quelque chose d’étranger au
sexe
— il en résulte des choses bizarres, comme disait à peu près Schopenh
52
exaspérée, naturalisme et réduction de l’homme au
sexe
. C’est la défense normale que l’homme païen oppose au mythe de l’amou
53
e, aboutit à diviser l’être en intelligence et en
sexe
. À vrai dire, tout obstacle détruit, la passion n’a plus où se prendr
54
de leur sens littéral150. Cette glorification du
sexe
est une constante et rationnelle profanation de la morale profanée du
55
e aimable, spirituelle et conduite entre les deux
sexes
sur les principes de la justice… » Il finira, bien entendu, par les c
56
d’un pauvre secret du plein jour : l’attrait des
sexes
, la loi tout animale des corps — ce qu’il faut à la société pour proc
57
ns les ruses du désir animal, l’emprise totale du
sexe
sur l’esprit. Et la grande innocence bestiale nous guérira de votre g
58
és, et si possible tranchés en deux de la tête au
sexe
d’un formidable coup d’épée. Les exagérations sauvages de ces récits
59
ans équivoque que les relations individuelles des
sexes
ont cessé d’être le lieu par excellence où se réalise la passion. Cel
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forme la plus rationnelle des relations entre les
sexes
, dans une société libérée des contraintes de classes et d’argent. D’a
61
rge crédit ! Étant donné que les humains des deux
sexes
, pris un à un, sont généralement des coquins — ou des névrosés, pourq
62
e christianisme a proclamé l’égalité parfaite des
sexes
, et cela de la manière la plus précise : La femme n’a pas autorité s
63
ée de la légende, mi-déesse mi-bacchante, rêve et
sexe
. Mais remontons de ces prémisses générales à la psychologie la plus c
64
mme de sa qualité d’égale — en la réduisant à son
sexe
. L’amour sauvage dépersonnalise les relations humaines. Par contre, l
65
l’âme et du corps, étaient censés avoir les deux
sexes
, hommes en tant que corps et forme matérielle, et femmes en tant qu’i
66
our parfait bannit la crainte. » 37. diable et
sexe
Le jeune lecteur qui parcourt le sommaire de ce livre se rue sur l
67
mais on peut vivre en restant chaste. L’usage du
sexe
est donc en grande partie libre et conscient. D’autre part, il est li
68
et déprime secrètement l’humanité de l’homme. Le
sexe
n’est pas plus divin qu’il n’est honteux, mais il est lié intimement
69
passion, pour aveugler notre sens des valeurs. Le
sexe
n’est pas une honte, mais le diable y trouve l’occasion la plus commu
70
er le mariage, et les relations sociales des deux
sexes
, à partir d’un mensonge à la nature ? L’expérience millénaire du coup
71
r, puis sur l’amour et la passion. 8. Symbole du
sexe
masculin selon Freud. Symbole de l’esprit dans un grand nombre de myt
72
ur parfait bannit la crainte. » 53. diable et
sexe
Le jeune lecteur qui parcourt le sommaire de ce livre se rue sur l
73
mais on peut vivre en restant chaste. L’usage du
sexe
est donc en grande partie libre et conscient. D’autre part, il est li
74
et déprime secrètement l’humanité de l’homme. Le
sexe
n’est pas plus divin qu’il n’est honteux, mais il est lié intimement
75
passion, pour aveugler notre sens des valeurs. Le
sexe
n’est pas une honte, mais le diable y trouve l’occasion la plus commu
76
er le mariage, et les relations sociales des deux
sexes
, à partir d’un mensonge à la nature ? L’expérience millénaire du coup
77
r, puis sur l’amour et la passion. 9. Symbole du
sexe
masculin selon Freud. Symbole de l’esprit dans un grand nombre de myt
78
our parfait bannit la crainte. » 53. diable et
sexe
Le jeune lecteur qui parcourt le sommaire de ce livre se rue sur l
79
mais on peut vivre en restant chaste. L’usage du
sexe
est donc en grande partie libre et conscient. D’autre part, il est li
80
et déprime secrètement l’humanité de l’homme. Le
sexe
n’est pas plus divin qu’il n’est honteux, mais il est lié intimement
81
passion, pour aveugler notre sens des valeurs. Le
sexe
n’est pas une honte, mais le diable y trouve l’occasion la plus commu
82
er le mariage, et les relations sociales des deux
sexes
, à partir d’un mensonge à la nature ? L’expérience millénaire du coup
83
Les tours du diable III : diable et
sexe
(29 octobre 1943)i Le jeune lecteur — et peut-être aussi le moins
84
mais on peut vivre en restant chaste. L’usage du
sexe
est donc en grande partie libre et conscient. D’autre part, il est li
85
et déprime secrètement l’humanité de l’homme. Le
sexe
n’est pas plus divin qu’il n’est honteux, mais il est lié intimement
86
conds… i. « Les tours du diable III : diable et
sexe
», La Vie protestante, Genève, 29 octobre 1943, p. 2.
88
de de la jeune Amérique vis-à-vis du problème des
sexes
. Si vous tenez entre vos mains ce texte, comme un graphologue intuiti
89
les magnats du cinéma. Ce « tonitruant troisième
sexe
» dérobe aux jeunes femmes — selon le même auteur — « cette part de l
90
de vraie sensualité. Ils croient sentir entre les
sexes
une sourde hostilité, qu’ils attribuent naturellement à l’action des
91
’égalité complète, désaffection mutuelle des deux
sexes
. (Vont-ils mourir chacun de leur côté, selon la prophétie de Vigny, f
92
verse. Je l’ai fait ailleurs. h. « La guerre des
sexes
en Amérique », La NEF, Paris, n° 26, janvier 1947, p. 3-12.
93
la créativité paraît avoir son siège dans le seul
sexe
, que la pudeur s’est localisée là ? Ne serait-ce point pour cette rai
94
alement, quand deux êtres s’aiment ? Parce que le
sexe
reprend alors sa « propriété » symbolique. (Ce qui est honteux, doute
95
oser que cette passion n’est pas toujours liée au
sexe
. Et même il faut se demander si la sensualité, précisément, ne serait
96
IIIVie privée La guerre des
sexes
en Amérique Le flirt en public (outdoor love-making) vient d’être
97
de de la jeune Amérique vis-à-vis du problème des
sexes
. Si vous tenez entre vos mains ce texte, comme un graphologue intuiti
98
les magnats du cinéma. Ce « tonitruant troisième
sexe
» dérobe aux jeunes femmes — selon le même auteur — « cette part de l
99
de vraie sensualité. Ils croient sentir entre les
sexes
une sourde hostilité, qu’ils attribuent naturellement à l’action des
100
égalité complète, désaffection mutuelle des deux
sexes
. (Vont-ils mourir chacun de leur côté, selon la prophétie de Vigny, f
101
immoral. — Bien entendu, c’est des relations des
sexes
que je veux parler. Une liaison durable, en Europe, accédait naguère
102
l — soit dit à votre honneur — que vous portez au
sexe
faible. J’ai vu des Français, à New York, qui se rendaient ridicules
103
r la majuscule. Byzance est morte en discutant le
sexe
des anges, sujet sublime, mais l’empereur combattait sur les remparts
104
ée de la Constitution de 1848. La coéducation des
sexes
est encore combattue en théorie dans les cantons catholiques, mais el
105
itionné depuis des siècles les relations des deux
sexes
en Occident, encore que le jeune Européen moyen ne ressemble pas plus
106
igieux, forme personnaliste des rapports des deux
sexes
, puisqu’il suppose l’union au sein de la distinction, il est normal q
107
deux moitiés sectionnées depuis la tête jusqu’au
sexe
, comme le corps d’un bœuf ou d’un mouton à l’étal d’un boucher, au be
108
a table de famille ou des salons, et c’étaient le
Sexe
et l’Argent. Tout devait avoir l’air de se passer dans le monde comme
109
social. Mais Freud un peu plus tard : parlons du
sexe
, c’est le secret du drame individuel. Et voilà le choc de la reconnai
110
deux moitiés sectionnées depuis la tête jusqu’au
sexe
, comme le corps d’un bœuf ou d’un mouton à l’étal d’un boucher, au be
111
itionné depuis des siècles les relations des deux
sexes
en Occident, encore que le jeune Européen moyen ne ressemble pas plus
112
igieux, forme personnaliste des rapports des deux
sexes
, puisqu’il suppose l’union au sein de la distinction, il est normal q
113
u xixe s’interdisant de parler de l’argent et du
sexe
, d’où le choc révélateur produit par Marx et Freud), la passion qui e
114
i se cherchent : Ce désir d’un double de l’autre
sexe
qui nous ressemble absolument tout en étant un autre, d’une créature
115
de très grande continence, mais s’il est amené à
sexe
dissemblable, il se montre être de chaleur extrême, toutefois en aprè
116
ions, et où l’on sait que les relations entre les
sexes
jouent un rôle décisif, minutieusement prescrit. Devant cette même cr
117
e une sorte d’analogie mystique entre l’amour des
sexes
dans le mariage et l’amour de Jésus pour l’ensemble des âmes croyante
118
le a voulu fermer les yeux sur la réalité même du
sexe
: interdit d’en parler, sauf du haut de la chaire, et sous le seul no
119
de les montrer sur l’écran. Ce n’est donc pas le
sexe
, mais l’érotisme, ni la sensualité, mais son aveu public, sa projecti
120
même est évacué. Il n’est plus que l’attrait des
sexes
agissant fatalement sur des milliards d’agrégats éphémères, combinés
121
mmence précisément avec l’usage non instinctif du
sexe
(j’entends l’usage non nécessaire biologiquement). Et l’amour, que Ni
122
a guerre est le moyen, dont la haine mortelle des
sexes
est la base »119. Cet amour dont Benjamin Constant a bien dit qu’il e
123
ysique, encore que nous sachions très bien que le
sexe
est lié comme nulle autre fonction à la volonté de l’intellect, à l’â
124
age courant semblent parfois assimiler l’amour au
sexe
, mais elles proviennent d’une contamination en sens inverse : si la s
125
es, protestants ou laïques. Cette morale tient le
sexe
pour mauvais en principe. Comme elle sent qu’une telle attitude est p
126
t typiquement adolescent, et comme indépendant du
sexe
. S’il réussit à se fixer sur un seul être, sans obstacles insurmontab
127
en il renonce et les hait. Bientôt aimanté par le
sexe
, il y prend une nouvelle énergie, ou des raisons nouvelles de se reni
128
ée une éternité angélique. L’autre prétend que le
sexe
lui suffit : à la durée il n’oppose que l’instant des brèves rencontr
129
ions, et où l’on sait que les relations entre les
sexes
jouent un rôle décisif, minutieusement prescrit. Ainsi les Africains
130
tradition et le peuple dévot virent l’absence du
sexe
, donc du péché, plutôt que le signe positif d’une filiation divine…6
131
e une sorte d’analogie mystique entre l’amour des
sexes
dans le mariage et l’amour de Jésus pour l’ensemble des âmes croyante
132
ilia amoureuse (erotikè), entre personnes du même
sexe
ou de sexe différent. Enfin, pour distinguer les diverses nuances d’a
133
use (erotikè), entre personnes du même sexe ou de
sexe
différent. Enfin, pour distinguer les diverses nuances d’amour, les G
134
ison domine le cœur, et elle ne s’inquiète pas du
sexe
(l’expression « vie sexuelle » est encore impensable). Les instincts
135
apparemment indépendants de l’amour et du jeu des
sexes
, et qui vont de la pensée spéculative religieuse ou métaphysique, à l
136
le a voulu fermer les yeux sur la réalité même du
sexe
: interdit d’en parler, sauf du haut de la chaire, et sous le seul no
137
de les montrer sur l’écran. Ce n’est donc pas le
sexe
, mais l’érotisme, ni la sensualité, mais son aveu public, sa projecti
138
u xixe s’interdisant de parler de l’argent et du
sexe
, d’où le choc révélateur produit par Marx et Freud), la passion qui e
139
i se cherchent : Ce désir d’un double de l’autre
sexe
qui nous ressemble absolument tout en étant un autre, d’une créature
140
oser que cette passion n’est pas toujours liée au
sexe
. Et même il faut se demander si la sensualité, précisément, ne serait
141
mmence précisément avec l’usage non instinctif du
sexe
(j’entends l’usage non nécessaire biologiquement). Et l’amour, que Ni
142
a guerre est le moyen, dont la haine mortelle des
sexes
est la base.45 » Cet amour dont Benjamin Constant a bien dit qu’il es
143
t typiquement adolescent, et comme indépendant du
sexe
. S’il réussit à se fixer sur un seul être, sans obstacles insurmontab
144
en il renonce et les hait. Bientôt aimanté par le
sexe
, il y prend une nouvelle énergie, ou des raisons nouvelles de se reni
145
ée une éternité angélique. L’autre prétend que le
sexe
lui suffit : à la durée il n’oppose que l’instant des brèves rencontr
146
même est évacué. Il n’est plus que l’attrait des
sexes
agissant fatalement sur des milliards d’agrégats éphémères, combinés
147
ysique, encore que nous sachions très bien que le
sexe
est lié comme nulle autre fonction à la volonté de l’intellect, à l’â
148
age courant semblent parfois assimiler l’amour au
sexe
, mais elles proviennent d’une contamination en sens inverse : si la s
149
es, protestants ou laïques. Cette morale tient le
sexe
pour mauvais en principe. Comme elle sent qu’une telle attitude est p
150
t ce désir fait, de chacune, la femme en tant que
sexe
en général. (Au contraire, l’amour de Tristan faisait d’une seule, él
151
vent mais en termes obscurs. Haine du corps et du
sexe
, méfiance profonde à l’égard de la femme, besoin constant de s’humili
152
de très grande continence, mais s’il est amené à
sexe
dissemblable, il se montre être de chaleur extrême, toutefois en aprè
153
ses. Pendant des siècles, les relations entre les
sexes
sont restées du domaine de la nature ou de la moralité sociale ou rel
154
a table de famille ou des salons, et c’étaient le
sexe
et l’argent. Tout devait avoir l’air de se passer dans le monde comme
155
social. Mais Freud un peu plus tard : parlons du
sexe
, c’est le secret du drame individuel. Et voilà le choc de la reconnai
156
En revanche, nos manières de parler des choses du
sexe
et de l’érotisme ont entièrement changé en un demi-siècle. En 1906, F
157
més par les catégories morales du xixe . Ainsi le
Sexe
demeure synonyme de péché pour Mauriac, et d’amour pour Simone de Bea
158
ordre, et d’abord sémantique. Laissant l’étude du
sexe
au biologiste, l’écrivain peut commencer à parler quand il s’agit d’é
159
e est la société nationale de tous les Suisses du
sexe
masculin : l’armée est la maison des hommes. » J’emprunte ces phrases
160
recherches « scientifiques », on osait parler du
sexe
! Aujourd’hui on parle du sexe — d’abondance — mais, en ce qui concer
161
on osait parler du sexe ! Aujourd’hui on parle du
sexe
— d’abondance — mais, en ce qui concerne l’amour, beaucoup de gens co
162
és des Pères de l’Église sur le mariage et sur le
sexe
« rappellent des dissertations sur l’élevage », écrit Berdiaev. « La
163
ciosité. Le xviiie dissocie l’érotique. Tout est
sexe
, et le mariage nul, dans les Liaisons et dans Faublas. Tout est sexe,
164
nul, dans les Liaisons et dans Faublas. Tout est
sexe
, et le sentiment nul, chez Sade, qui traduit cyniquement le système d
165
ouvent odieux), et tous les écrivains ignorent le
sexe
comme tel. Voici enfin le tabou restauré ! Comme il est entendu qu’on
166
risé une manière nouvelle de parler des choses du
sexe
. Et il a montré les relations profondes de l’érotisme avec le rêve —
167
par exemple. Il est certain que, depuis Freud, le
sexe
n’est plus passé sous silence. Cela dit, nous n’avons rien inventé et
168
rès ardemment, pas plus que deux amoureux du même
sexe
ne sont capables d’engendrer. Ce n’est pas affaire d’opinion, de sent
169
es à la Suisse qui expliquent cette inégalité des
sexes
? Oui, parce qu’en Suisse — prenez cet exemple des Landsgemeinde — vo
170
le Japonais traditionnel les relations entre les
sexes
sont plutôt du domaine de la nature ou de la moralité sociale. Toute
171
en garde contre la familiarité exagérée entre les
sexes
dont on accuse sa communauté ambulante. Si l’on en croit les rumeurs
172
que je définis comme « l’usage non procréateur du
sexe
» — j’y vois un mécanisme de défense de l’espèce contre la démographi
173
onsidérés comme tabou par la morale courante : le
sexe
. Marx produisait, à peu près dans le même temps, des effets de choc e
174
risé une nouvelle manière de parler des choses du
sexe
. Il réfléchit (sur) un état de fait dont la bourgeoisie seule est res
175
en soi, donne aux impuissants de l’intellect, du
sexe
ou de l’affectivité, dès 18 ans, les moyens surpuissants de se venger
176
t que l’autre soit plus grand ou plus petit, d’un
sexe
différent, plus intelligent ou moins, mais qu’au-delà de toute compar
177
oquial » d’aujourd’hui à nos jeunes gens des deux
sexes
pourrait devenir une arme infiniment plus redoutable, quoique mille f
178
é et des motifs humains, soit à l’argent, soit au
sexe
, Marx et Freud ont produit un effet d’illumination sur les bourgeois
179
était malséant de parler d’argent ou de parler de
sexe
: ces deux sujets étaient tabous. 11 février 1972 Aujourd’hui, la pré