1
n vérité « donner un sens plus pur aux mots de la
tribu
», — condition nécessaire de toute culture. Car avant de parler il fa
2
es traditions, l’esprit et l’idéologie de cette «
tribu
». Il semble que l’auteur du Problème du Bien 13 se soit fait un glor
3
tombe avec son ministère. Que savons-nous de ces
tribus
infimes ? Leurs annales sont celles d’une puissance qui ne fut jamais
4
tombe avec son ministère. Que savons-nous de ces
tribus
infimes ? Leurs annales sont celles d’une puissance qui ne fut jamais
5
re sans la promesse que Dieu fit à Abraham. Cette
tribu
« se lève et tombe » avec la mission qu’elle incarne : « Préparer les
6
sur le destin auquel étaient promises les infimes
tribus
nomades qui constituaient, aux origines, la nation juive ? Une simili
7
« élu », eût évolué d’une autre sorte que tant de
tribus
d’Arabie qui nous offrent encore aujourd’hui, avec une persistance bi
8
d’ordre profane, qui nous explique pourquoi cette
tribu
-là échappa au destin monotone, exceptionnellement conservateur, qui a
9
sprit de révolte qui tourmenta sans fin les douze
tribus
. Car un but invisible aux mortels est une menace et une angoisse, au
10
Chine des grandes dynasties.) Mais la mesure des
tribus
hébraïques se distingue de toutes les autres en ce qu’elle est une vo
11
semblances si souvent signalées entre le sort des
tribus
dispersées et celui du « petit troupeau » longtemps chassé de son pay
12
-même israélite, de la postérité d’Abraham, de la
tribu
de Benjamin. Dieu n’a point rejeté son peuple qu’il a connu d’avance
13
avec nous, Amen ! » C’est la prière au dieu de la
tribu
. Quant au Livre qui dit : « Aimez vos ennemis », on nous explique que
14
is-ci nous y sommes. C’est le grand tam-tam de la
tribu
qui est déclenché. Le sommeil même doit être mis au pas, et l’inconsc
15
rattache au cérémonial du rapt nuptial, chez les
tribus
exogamiques. La morale de la prouesse est une sublimation non déguisé
16
était nullement l’émanation des petits peuples ou
tribus
, mais « une institution en quelque sorte internationale », commune à
17
de l’hellénisme. L’individu, c’est l’homme de la
tribu
qui tout d’un coup se met à réfléchir pour son compte, et qui, de ce
18
roupe naturel, et s’isole. Le groupe primitif, la
tribu
, est lié par le lien du sang, des morts communs, et par celui de la t
19
Mais supposez maintenant qu’un des membres de la
tribu
se mette à raisonner à part soi. Raisonner, c’est d’abord douter, et
20
prendre figure, donc à s’individualiser. Dans la
tribu
primitive, certains hommes se singularisent : on les considère comme
21
mparables à la cité au sens moderne. Alors que la
tribu
était liée par des liens d’origine — le sang, la famille — la cité es
22
commun et les contrats. Alors que la morale de la
tribu
dicte des devoirs sacrés, dans la cité on parle de droits. Tous les m
23
a cité on parle de droits. Tous les membres de la
tribu
devaient agir de la même manière minutieusement prescrite par les usa
24
rattache au cérémonial du rapt nuptial, chez les
tribus
exogamiques. La morale de la prouesse est une sublimation non déguisé
25
était nullement l’émanation des petits peuples ou
tribus
, mais « une institution en quelque sorte internationale », commune à
26
t enfin que l’amour platonique fut révéré par une
tribu
dont le prestige était grand dans le monde arabe, celle des Banou Ohd
27
rattache au cérémonial du rapt nuptial, chez les
tribus
exogamiques. La morale de la prouesse est une sublimation non déguisé
28
était nullement l’émanation des petits peuples ou
tribus
, mais « une institution en quelque sorte internationale », commune à
29
t enfin que l’amour platonique fut révéré par une
tribu
dont le prestige était grand dans le monde arabe, celle des Banou Odr
30
n homme libéré des servitudes et des tabous de la
tribu
, mais en même temps privé de relations concrètes. Or la communauté de
31
de l’hellénisme. L’individu, c’est l’homme de la
tribu
qui tout d’un coup se met à réfléchir pour son compte, et qui, de ce
32
roupe naturel, et s’isole. Le groupe primitif, la
tribu
, est lié par le lien du sang, des morts communs, et par celui de la t
33
Mais supposez maintenant qu’un des membres de la
tribu
se mette à raisonner à part soi. Raisonner, c’est d’abord douter, et
34
prendre figure, donc à s’individualiser. Dans la
tribu
primitive, certains hommes se singularisent : on les considère comme
35
mparables à la cité au sens moderne. Alors que la
tribu
était liée par des liens d’origine — le sang, la famille — la cité es
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commun et les contrats. Alors que la morale de la
tribu
dicte des devoirs sacrés, dans la cité on parle de droits. Tous les m
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a cité on parle de droits. Tous les membres de la
tribu
devaient agir de la même manière minutieusement prescrite par les usa
38
n homme libéré des servitudes et des tabous de la
tribu
, mais en même temps privé de relations concrètes. Or la communauté de
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de l’hellénisme. L’individu, c’est l’homme de la
tribu
qui tout d’un coup se met à réfléchir pour son compte, et qui, de ce
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roupe naturel, et s’isole. Le groupe primitif, la
tribu
, est lié par le lien du sang, des morts communs, et par celui de la t
41
Mais supposez maintenant qu’un des membres de la
tribu
se mette à raisonner à part soi. Raisonner, c’est d’abord douter, et
42
prendre figure, donc à s’individualiser. Dans la
tribu
primitive, certains hommes se singularisent : on les considère comme
43
mparables à la cité au sens moderne. Alors que la
tribu
était liée par des liens d’origine — le sang, la famille — la cité es
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commun et les contrats. Alors que la morale de la
tribu
dicte des devoirs sacrés, dans la cité on parle de droits. Tous les m
45
a cité on parle de droits. Tous les membres de la
tribu
devaient agir de la même manière minutieusement prescrite par les usa
46
on de langage ? J’entends : un mot de passe de la
tribu
, ou une espèce de style garanti par l’usage… C. Hé quoi ! vous savez
47
opée perpétue ensuite le souvenir des héros de la
tribu
. Mais à mesure que les dieux prennent figure d’hommes, que les statue
48
villes portent encore des noms de Sagamores ou de
tribus
fameuses : Saratoga, Mohawk ou Ticonderoga. Les maisons sont presque
49
nnais bien son petit-fils. Roi du pays et chef de
tribu
politique, il possède la plupart des maisons riveraines, dont celle o
50
issance même de l’hellénisme. C’est l’homme de la
tribu
qui se met à réfléchir « pour son compte », et qui, de ce fait même,
51
êt commun et les contrats. Tous les membres de la
tribu
devaient agir de la même manière, minutieusement prescrite par les us
52
es boxeurs américains de passage, et deux petites
tribus
indiennes qui sont plutôt des Esquimaux fort jaunes, perdus dans le s
53
villes portent encore des noms de Sagamores ou de
tribus
fameuses : Saratoga, Mohawk ou Ticonderoga. Les maisons sont presque
54
nnais bien son petit-fils. Roi du pays et chef de
tribu
politique, il possède la plupart des maisons riveraines, dont celle o
55
avec nous, Amen ! » C’est la prière au dieu de la
tribu
. Quant au Livre qui dit : « Aimez vos ennemis », on nous explique que
56
is-ci nous y sommes. C’est le grand tam-tam de la
tribu
qui est déclenché. Le sommeil même doit être mis au pas, et l’inconsc
57
es boxeurs américains de passage, et deux petites
tribus
indiennes qui sont plutôt des Esquimaux fort jaunes, perdus dans le s
58
gton.) Si on ne faisait qu’obéir aux règles de la
tribu
, point de développement civilisateur. Mais si on triche trop souvent,
59
villes portent encore des noms de Sagamores ou de
tribus
fameuses : Saratoga, Mohawk ou Ticonderoga. Les maisons sont presque
60
nnais bien son petit-fils. Roi du pays et chef de
tribu
politique, il possède la plupart des maisons riveraines, dont celle o
61
on de langage ? J’entends : un mot de passe de la
tribu
, ou une espèce de style garanti par l’usage… Le critique. Hé quoi !
62
d’une vocation qui, à la fois, le distingue de la
tribu
et le relie à son prochain, voilà la personne. On l’a dit : pour l’in
63
e dire « moi », et de nous distinguer ainsi de la
tribu
ou du corps magique collectif. Découverte par la Grèce avec l’individ
64
qui est d’une caste, de l’Africain qui est d’une
tribu
, non moins que du Soviétique conditionné par les décrets du « détermi
65
nne qui se détache d’abord du corps magique de la
tribu
, mais c’est l’individu profanateur. Celui-ci fonde une cité dont il é
66
ieu, même quand elle semble nuire au groupe, à la
tribu
, à leurs lois et coutumes sacrées, que l’on prend pour l’Ordre et le
67
sormais son existence. Si l’homme du clan, de la
tribu
ou de la caste n’avait qu’une dimension réelle : sa relation avec le
68
ement de l’histoire. Voici le schéma. Le clan, la
tribu
primitive, lie les êtres nés dans sa sphère par les liens du sang et
69
nne qui se détache d’abord du corps magique de la
tribu
, mais c’est l’individu profanateur. Celui-ci fonde une cité dont il é
70
ieu, même quand elle semble nuire au groupe, à la
tribu
, à leurs lois et coutumes sacrées, que l’on prend pour l’Ordre et le
71
ieu, même quand elle semble nuire au groupe, à la
tribu
, à leurs lois et coutumes sacrées, que l’on prend pour l’Ordre et le
72
mes, préjugés et principes du groupe natif, de la
tribu
ou de la nation. C’est pourquoi le retour de la passion mortelle vers
73
mes, préjugés et principes du groupe natif, de la
tribu
ou de la nation. C’est pourquoi le retour de la passion mortelle vers
74
retourner aux coutumes de leurs pères ou de leur
tribu
« comme le chien à son vomissement », le puritanisme agressif et l’or
75
l’époque où fut donné ce commandement, les Douze
Tribus
n’étaient qu’un groupe infime dans une population mondiale que l’on e
76
ionaux de l’Europe étaient remplis d’innombrables
tribus
de pâtres et de chasseurs, pauvres, voraces et turbulents, intrépides
77
ta par l’accession des captifs et des alliés. Les
tribus
fugitives qui cédaient aux Huns entreprirent à leur tour des conquête
78
ste en ce que les premiers ont déjà mangé maintes
tribus
ennemies, tandis que les seconds savent tirer un meilleur parti des v
79
thes du temps de Cyaxares, envahir mille diverses
tribus
du genre humain, et disparoître aussitôt parce que leur armée ne pouv
80
it en une grande quantité de petites peuplades et
tribus
composant tout autant d’États particuliers. Chacune de ces peuplades
81
voir de petits peuples, et avant ces peuples, des
tribus
divisées. Et chaque tribu, qu’elle habitât une vallée écartée ou une
82
avant ces peuples, des tribus divisées. Et chaque
tribu
, qu’elle habitât une vallée écartée ou une lande ceinte de marais et
83
re, dans le cercle étroit que lui assignaient les
tribus
ennemies. Ce serait faux et aller à fin contraire que de rechercher à
84
lentes préparations de l’histoire, telle ou telle
tribu
appartenait ; ce serait aussi absurde que de vouloir savoir de quel f
85
qu’elle reposait sur le serment : clans réunis en
tribu
, tribus réunies en peuple ; assemblées d’hommes libres et de guerrier
86
reposait sur le serment : clans réunis en tribu,
tribus
réunies en peuple ; assemblées d’hommes libres et de guerriers : le V
87
re sans la promesse que Dieu fit à Abraham. Cette
tribu
« se lève et tombe » avec la mission qu’elle incarne : « Préparer les
88
sur le destin auquel étaient promises les infimes
tribus
nomades qui constituaient, aux origines, la nation juive ? Une simili
89
« élu », eût évolué d’une autre sorte que tant de
tribus
d’Arabie qui nous offrent encore aujourd’hui, avec une persistance bi
90
d’ordre profane, qui nous explique pourquoi cette
tribu
-là échappa au destin monotone, exceptionnellement conservateur, qui a
91
sprit de révolte qui tourmenta sans fin les douze
tribus
. Car un but invisible aux mortels est une menace et une angoisse, au
92
Chine des grandes dynasties.) Mais la mesure des
tribus
hébraïques se distingue de toutes les autres en ce qu’elle est une vo
93
semblances si souvent signalées entre le sort des
tribus
dispersées et celui du « petit troupeau » longtemps chassé de son pay
94
-même israélite, de la postérité d’Abraham, de la
tribu
de Benjamin. Dieu n’a point rejeté son peuple qu’il a connu d’avance
95
issance même de l’hellénisme. C’est l’homme de la
tribu
qui se met à réfléchir « pour son compte », et qui, de ce fait même,
96
êt commun et les contrats. Tous les membres de la
tribu
devaient agir de la même manière, minutieusement prescrite par les us
97
x égaux pour tous, quelle que soit la caste ou la
tribu
, pour que cet homme accepte du même coup la conception paulinienne ou
98
américaine et russe — alors que ni l’Afrique des
tribus
et des sorciers, ni l’Inde des castes et des sages, ni la Chine des m
99
leur évolution ? Autrefois, on se mariait dans la
tribu
: la commune, le milieu, « nos familles », et très rarement hors du c
100
er et sans commune mesure avec les intérêts de la
tribu
, essentiellement protestant par sa dialectique du oui et du non sans
101
leur évolution ? Autrefois, on se mariait dans la
tribu
: la commune, le milieu, « nos familles », et très rarement hors du c
102
er et sans commune mesure avec les intérêts de la
tribu
, essentiellement protestant par sa dialectique du oui et du non sans
103
lerie, en partageant durant des mois la vie d’une
tribu
de l’Afrique noire, ou celle des Indiens de l’Arizona. La Suisse orie
104
u’après la préhistoire qui ne connaissait que les
tribus
et leurs clans, l’histoire commence avec les grands empires réunissan
105
rands empires réunissant et fixant d’innombrables
tribus
: empires d’Égypte, de Sumer et d’Akkad, plus tard de la Chine et de
106
ique, celle qui a été marquée par la fixation des
tribus
nomades sur des territoires cultivés, celle qui a donc été dominée pe
107
tir qui donnent « un sens plus pur aux mots de la
tribu
», et instaurent ou restaurent une communauté. Cela comporte bien aut
108
u d’échecs à la prohibition de l’inceste chez les
tribus
sauvages, des rituels liturgiques aux lois fiscales, des techniques d
109
u’après la préhistoire qui ne connaissait que les
tribus
et leurs clans, l’histoire commence avec les grands empires réunissan
110
rands empires réunissant et fixant d’innombrables
tribus
: empires d’Égypte, de Sumer et d’Akkad, plus tard de la Chine et de
111
ique, celle qui a été marquée par la fixation des
tribus
nomades sur des territoires cultivés, celle qui a donc été dominée pe
112
américaine et russe — alors que ni l’Afrique des
tribus
et des sorciers, ni l’Inde des castes et des sages, ni la Chine des p
113
tir qui donnent « un sens plus pur aux mots de la
tribu
», et instaurent ou restaurent la communauté. Cela comporte bien autr
114
élévision recrée le tribalisme, les sentiments de
tribu
, d’autant plus fortement aujourd’hui qu’elle ne dépasse guère un cert
115
C’est fait pour un certain ensemble, une certaine
tribu
, une partie même de la nation, si la nation est grande. Vous n’avez a
116
u’après la préhistoire qui ne connaissait que les
tribus
et leurs clans, l’histoire commence avec les grands empires réunissan
117
rands empires réunissant et fixant d’innombrables
tribus
: empires d’Égypte, de Sumer et d’Akkad, plus tard de la Chine et de
118
ique, celle qui a été marquée par la fixation des
tribus
nomades sur des territoires cultivés, celle qui a donc été dominée pe
119
les jours. D’autre part, je suis distingué de la
tribu
par ma vocation, et en même temps relié à la communauté par l’exercic
120
’amour tenue à grand honneur par les Banou Odrah,
tribu
bédouine, jusqu’aux amants de Cornouailles dont Béroul et Thomas, pui
121
re que mortel : c’est la mort des Banou Odrah, la
tribu
légendaire où l’on meurt quand on aime. Freud l’a bien vu : nulle civ
122
ssion de « donner un sens plus pur aux mots de la
tribu
», c’est-à-dire de maintenir et de rectifier le langage dans sa fonct
123
règle sur la carte, et qui coupent à travers nos
tribus
et leurs fédérations traditionnelles ? » 5. La moyenne d’âge des t
124
berté personnelle : la puissance collective de la
tribu
, du clan, de la cité, du Roi, puis de l’État moderne. Et la liberté d
125
la conception du mariage que l’on trouve dans une
tribu
africaine. Le marié dit à sa femme : « Je te vois », et réciproquemen
126
eur temps : flèche et casse-tête des clans et des
tribus
nomades ; lance, écu et épée du combat singulier ; arquebuses et mach
127
régimes et des armes au long de l’histoire : à la
tribu
correspond la flèche, à la commune l’arquebuse, à la féodalité la lan
128
— en régression de l’humanité universelle vers la
tribu
. Ce « changement des icônes » est bien connu de la tradition russe or
129
r au loin, de revenir, de repartir — d’aimer ! La
tribu
primitive et le clan, il a fallu s’en arracher pour devenir homme — c
130
pace normal d’action civique ne peut plus être la
tribu
et ne sera jamais la nation étatisée. Pour l’Occident moderne, c’est
131
communautés traditionnelles, coupant en deux des
tribus
ou d’anciens empires puis, à l’intérieur des frontières « nationales
132
nt les anciens royaumes africains et divisent les
tribus
… » Mais il est possible que dans la jeunesse européenne, l’idée de fr
133
es, zones à souveraineté limitée, etc., comme les
tribus
de l’Afrique noire l’avaient été par la conférence de Berlin en 1885.
134
sur le respect qu’ont pour elle les membres de la
tribu
, et non pas sur les lois ». Et voilà qui évoque une fois de plus l’ex
135
par le christianisme. Née dans un petit groupe de
tribus
du Proche-Orient et prolongeant ses courants prophétiques, la révélat
136
es, zones à souveraineté limitée, etc., comme les
tribus
de l’Afrique noire l’avaient été par la conférence de Berlin en 1885.
137
issance même de l’hellénisme. C’est l’homme de la
tribu
qui se met à réfléchir « pour son compte », et qui, de ce fait même,
138
êt commun et les contrats. Tous les membres de la
tribu
devaient agir de la même manière, minutieusement prescrite par les us
139
tionnels, trois ou quatre royaumes et beaucoup de
tribus
. Au fond, c’est exactement le même réflexe qui a dû se produire sous
140
iberté personnelle. La puissance collective de la
tribu
, du clan, de la cité, du roi, puis de l’État moderne ; et la liberté
141
communautés plus proches de la paroisse que de la
tribu
, et liées beaucoup moins par leur passé que par leur avenir commun. ⁂
142
n qui s’arrache à la pesanteur de la masse, de la
tribu
; à l’homme capable, par rapport au collectif, de différenciation et
143
de balancier qui font passer du sacralisme de la
tribu
à l’individualisme, les individus se retrouvant ensuite dans une cité
144
Les ethnographes ont partout remarqué que chaque
tribu
se targue de supériorité sur toutes les autres, quand elle ne va pas
145
du pouvoir mystique comme le chef rassembleur de
tribus
. Il est l’intermédiaire entre le dieu et l’homme qui vit dans l’empir
146
e religieux sacralise le territoire sur lequel la
tribu
se fixe. C’est donc la tribu qui donne le nom de son totem à son terr
147
itoire sur lequel la tribu se fixe. C’est donc la
tribu
qui donne le nom de son totem à son territoire, et non l’inverse. La
148
évolution 25 octobre 1968 Ce que l’on sait des
tribus
suffit à suggérer irrésistiblement qu’elles sont les origines de nos
149
. Voici une liste des traits caractéristiques des
tribus
primitives : 1. La tribu est une totalité. 2. Son principe d’union es
150
ts caractéristiques des tribus primitives : 1. La
tribu
est une totalité. 2. Son principe d’union est d’abord religieux. 3. S
151
le centre du monde. 4. Tout ce qui est hors de la
tribu
est impur. 5. Tout ce qui est dans la tribu est sacré. 6. La tribu do
152
de la tribu est impur. 5. Tout ce qui est dans la
tribu
est sacré. 6. La tribu dont je fais partie est supérieure à toutes le
153
5. Tout ce qui est dans la tribu est sacré. 6. La
tribu
dont je fais partie est supérieure à toutes les autres. 7. Annexer l’
154
n acte religieux. Ces sept caractéristiques de la
tribu
méritent d’être examinées de plus près, car elles correspondent toute
155
la réunion — plus ou moins forcée — de plusieurs
tribus
réunies par le chef de l’une de ces tribus, ou dominées par les dieux
156
sieurs tribus réunies par le chef de l’une de ces
tribus
, ou dominées par les dieux d’une de ces tribus, auxquels les autres t
157
es tribus, ou dominées par les dieux d’une de ces
tribus
, auxquels les autres tribus adhèrent peu à peu. Trois grandes étapes
158
es dieux d’une de ces tribus, auxquels les autres
tribus
adhèrent peu à peu. Trois grandes étapes aboutissent ainsi à la créat
159
aboutissent ainsi à la création des nations : les
tribus
, les empires, et les nations qui apparaissent à partir du xive siècl
160
siècle. Ces nations sont comme une résurgence des
tribus
qui avaient été préalablement digérées par les empires. 1er novembre
161
novembre 1968 Les nations sont la résurgence des
tribus
, qui s’étaient fondues dans les empires, mais qui, pendant leur longu
162
nos jours. 25 octobre 1968 Littéralement, chaque
tribu
est religieusement convaincue que le territoire qu’elle a choisi est
163
’achève en 1914. 25 octobre 1968 Le passage de la
tribu
totémique aux empires s’est fait par l’impérialisme mystique, c’est-à
164
ique de l’extension de l’autorité des dieux d’une
tribu
sur les tribus voisines qui joue. Si l’État est une machine de guerre
165
nsion de l’autorité des dieux d’une tribu sur les
tribus
voisines qui joue. Si l’État est une machine de guerre, on peut dire
166
pire qu’on trouve la formule de passage entre les
tribus
primitives et les nations au sens moderne. Si les empires sont nés de
167
tions au sens moderne. Si les empires sont nés de
tribus
englobées et fixées sur un territoire de plus en plus déterminé, les
168
laïcisée, qui s’apparente au sacré sur lequel la
tribu
primitive assoit son identité. À la différence de l’État stato-nation
169
on stricte d’une ethnie et d’un territoire, d’une
tribu
primitive et d’institutions objectives. D’une part donc, on peut dire
170
’est qu’à la liberté qu’il prend en sortant de la
tribu
correspondent des responsabilités qu’il reçoit dans la cité. Libre et
171
me. 21 novembre 1969 Imaginons qu’un membre d’une
tribu
se mette à raisonner : il se met à douter, il se demande s’il n’y a p
172
au principe de tyrannie qui est très fort dans la
tribu
. Mais il a aussitôt besoin d’une nouvelle protection. Et voilà par qu
173
int la nécessité de la cité. L’homme qui a fui sa
tribu
doit se regrouper avec d’autres, pour qu’il ait le courage de continu
174
sombre, elle se détache sur ce fond indistinct de
tribus
qui recouvraient toute l’Asie, le Proche-Orient et une bonne partie d
175
un accident qui font qu’un homme est chassé de la
tribu
et devient une espèce de paria. Il se réunit alors avec d’autres pour
176
, homme seul, en rupture avec l’ordre sacré de la
tribu
et du clan, qui, pour continuer de vivre, doit s’unir à d’autres homm
177
est au moment où il y a certains troubles dans la
tribu
primitive — par exemple certains criminels se sauvent pour échapper a
178
Tous ces gens qui quittent le sein maternel de la
tribu
primitive et l’abri des tombeaux deviendront les premiers individus,
179
ibres — ils sont libérés des liens du sang, de la
tribu
— et responsables, puisqu’ils sont ceux qui, réunis dans les conseils
180
e. 28 janvier 1966 On peut dire que l’homme de la
tribu
, du clan primitif, avait une seule dimension existentielle, c’était s
181
it sa relation avec le corps sacré que formait la
tribu
, où il n’était pas distinct des autres, mais en symbiose, comme dans
182
la raison, oriente l’individu, le distingue de la
tribu
, de sa famille et de sa tradition et en même temps le met en contact