(1939) Nicolas de Flue « PROLOGUE » pp. 9-10

PROLOGUE

Le chœur.

Au nom du Dieu saint, juste et fort
Qui règne seul sur nos terres et nos âmes
Éternel des armées célestes
Devant qui seul nous plions le genou
Miséricorde et grâce soient offertes
À vous tous qui nous entendrez.
Amen.

Récitatif alterné1.

Le récitant. Le chœur.
En ce temps-là, Confédérés Prêtez l’oreille !
En ce temps-là, déjà, Comme aujourd’hui !
Monta le vent des plaines Vent de guerre !
Vers le Gothard, notre bastion sacré.
Alors un homme s’est dressé Prêtez l’oreille !
Témoin de Dieu dans le fracas de la colère.
Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble !
Il reste seul.
Tous crient : De l’or !
Il reste pauvre et seul.
Tous crient : La guerre !
Et lui tout seul dit : Paix !

Chœur céleste.

Paix sur la terre et dans les cieux.
Le récitant. Le chœur.
Ce soir encore, Confédérés Prêtez l’oreille !
Notre héros et notre saint nous parle.
Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble !
Il reste seul.
Tous crient : À mort !
Et lui nous dit : Amour !
Tous crient : La guerre !
Et lui, tout seul encore
Nous dit : Courage, ô peuple, reste uni !
Le matin vient ! Le matin vient !

Chœur céleste.

Le matin vient ! Et la nuit aussi !
(Quelques mesures d’orchestre.)
Le récitant. Le chœur.
Or écoutez Confédérés ! Prêtez l’oreille !

Tutti.

Commence ici le Jeu de Nicolas !